Kad, de son vrai nom Kaddour Merad, débute sa carrière artistique adolescent, en tant que chanteur et batteur de plusieurs groupes de rock. Après quelques petits boulots, il s'illustre au Club Med dans la troupe comique des Gigolo brothers, puis se lance dans le théâtre où, sous la direction de Jacqueline Duc, il joue le répertoire classique (Le Misanthrope, Andromaque,...). En 1991, Kad devient animateur sur la radio rock parisienne Oui FM, en même temps qu'un certain Olivier (de son vrai nom Olivier Baroux). Un an plus tard, les deux hommes forment le duo comique Kad et Olivier et présentent l'émission Rock'n'roll circus. Ils poursuivent leur collaboration à la télévision, avec l'aide de Jean-Luc Delarue, puis présentent, de 1999 à 2001, le programme La Grosse émission sur la chaîne câblée Comédie!.
Kad se familiarise peu à peu avec le septième art : il se contente tout d'abord d'apparitions (La Grande vie, Le Pharmacien de garde, La Beuze, Rien que du bonheur) jusqu'à ce que le cinéaste Christophe Barratier lui confie un rôle d'importance en 2003 dans Les Choristes, comédie dramatique touchante et applaudie par la France entière. Le comédien y incarne le pion Chabert, autoritaire mais bienveillant. N'oubliant pas la comédie, l'acteur retrouve régulièrement son comparse Olivier. Ensemble, les deux complices tiennent la vedette du pastiche de film policier Mais qui a tué Pamela Rose ? (2003), avant d'incarner deux génies dans la comédie Iznogoud (2005) tirée de la célèbre bande dessinée de René Goscinny. Les deux amis font à nouveau équipe en 2006, et tiennent l'affiche de la comédie de science-fiction Un ticket pour l'espace.
Kad Merad devient en quelques années l'une des valeurs sûres du cinéma français, où il trimballe avec une bonne humeur contagieuse l'image du bon copain idéal. Son changement de registre avec Je vais bien, ne t'en fais pas (2006), où il incarne un émouvant père de famille, est payant : il obtient le César du Meilleur second rôle. Très plébiscité, il enchaîne les longs métrages à un rythme soutenu, apparaissant en 2007 aux génériques des comédies La Tête de maman, Pur week-end et 3 Amis. La même année, il joue dans Ce soir, je dors chez toi, première réalisation de son vieux complice Olivier. Et voilà qu'en acceptant de jouer dans le deuxième film de Dany Boon, Bienvenue chez les Ch'tis, la vie et la carrière de Kad sont complètement bouleversées. Le film bat des records en affichant plus de vingt millions d'entrées.
Si Kad sait faire rire, il sait également toucher les spectateurs et le prouve une nouvelle fois avec Faubourg 36 (2008), comédie dramatique et musicale dans laquelle il s'affiche en ouvrier au chômage, et qui marque sa deuxième collaboration avec Christophe Barratier. En parallèle, l'acteur enchaîne les comédies en 2009 avec Safari d'Olivier Baroux, Le Petit Nicolas, tiré des célèbres histoires de Goscinny et RTT. Un registre que Kad Merad continue à parcourir l'année suivante, s'affichant en flic catholique dans Protéger et servir, en concessionnaire automobile dissimulant ses origines dans et en super-méchant excentrique dans le film d'animation Megamind.
Mais l'acteur n'hésite pas non plus à explorer des rôles moins légers, et incarne ainsi le rival mafieux de Jean Reno dans le sombre polar L'Immortel et intègre en 2011 le prestigieux casting du drame tiré de l'œuvre de Marcel Pagnol, La Fille du puisatier. Il y interprète l'attendrissant Felipe, ouvrier de Daniel Auteuil (qui réalise le film) et amoureux de la jeune Astrid Berges-Frisbey. La même année, il s'essaie à la réalisation avec une comédie intitulée Monsieur Papa, et dans laquelle il tient également le premier rôle. Kad Merad renouvelle l'expérience en réalisant Mais qui a re-tué Pamela Rose ?, une suite du film d'Eric Lartigau (2002), dans lequel il collabore avec son complice de toujours, Olivier Baroux.
Kad Merad retrouve ensuite son ami Xavier Giannoli qu'il rencontre pour la première fois en 1996, à l'occasion du court métrage Dialogue au sommet. Le réalisateur lui offre le premier rôle de son film Superstar (2012), une comédie dramatique dans laquelle il partage l'écran avec Cécile de France. L'acteur enchaîne avec un autre projet en jouant aux côtés de Benoît Poelvoorde dans Le Grand méchant loup, signé Nicolas et Bruno, une adaptation contemporaine du conte traditionnel Les Trois Petits Cochons.
Alternant comédies ne rencontrant pas de succès (On a marché sur Bangkok, Des gens qui s'embrassent, On voulait tout casser) et gros cartons en salles (Supercondriaque, Bis, Les Vacances du Petit Nicolas), Kad Merad livre en 2016 un projet lui tenant particulièrement à coeur et pour lequel il est à la fois devant et derrière la caméra : Marseille, tendre comédie sur la (re)découverte de ses racines portée également par Patrick Bosso et se déroulant dans la très cinématographique cité phocéenne. Parallèlement, l'acteur laisse de côté la comédie et tient le rôle principal de la série politique Baron Noir, qui comporte trois saisons.
Si son genre de prédilection reste la comédie, comme ses prestations dans Brillantissime, Le Gendre de ma vie, Le Doudou, Just a Gigolo, Une belle équipe et L'Année du requin en témoignent, Kad Merad goûte aussi à des registres plus sombres, comme par exempe en jouant un violoniste désabusé dans La Mélodie, un escroc à la vie dure dans Comme des rois ou encore un professeur cherchant à monter une pièce de théâtre avec des détenus dans Un triomphe. Côté séries, il reprend le personnage de juge campé par Bryan Cranston dans Your Honor pour son adaptation française : Un homme d'honneur.