Fille de Michel Fournier, chef-opérateur de Philippe Garrel, Aure Atika fait sa première apparition à l'écran à 9 ans dans L'Adolescente de Jeanne Moreau. Enchaînant les formations (droit, Ecole du Louvre) et les petits boulots, elle est repérée, grâce à un polaroid, par une agence de casting qui l'envoie faire des essais. C'est ainsi qu'elle décroche en 1992 le premier rôle dans Sam suffit de Virginie Thévenet. Inscrite au cours de comédie de Blanche Salant et aux sessions libres de Florent, elle est tentée par l'aventure des médias et crée une revue, Au hasard du courrier, avant d'animer sur Paris Première l'émission branchée Nova.
En 1997, la carrière d'Aure Atika prend son envol grâce à La Vérité si je mens !, dans lequel elle incarne l'épouse de Vincent Elbaz - elle sera, quatre ans plus tard, à l'affiche de la suite de ce film à succès. RMiste dans Vive la République ! de Rochant, l'actrice au regard franc et au sourire charmeur semble s'orienter vers la comédie (Grève-party, Bimboland). Toujours en 2001, le personnage chaleureux de Nassera dans La Faute à Voltaire, premier long métrage d'Abdellatif Kechiche, lui permet de dévoiler d'autres facettes de son talent.
La comédienne navigue alors entre cinéma d'auteur (De battre mon coeur s'est arrêté d'Audiard en 2005, ou Tenja, qui la voit partir au Maroc, la terre de ses ancêtres) et œuvres grand public, du film d'action (Le Convoyeur) à la comédie de mœurs (Comme t'y es belle !) en passant par la parodie de film d'espionnage (OSS 117, Le Caire nid d'espions en 2006). Oscillant entre noirceur (Vent mauvais, Peur(s) du noir) et légèreté (La Vie d'artiste, 48 heures par jour), cette comédienne éclectique fait ses premiers pas derrière la caméra en 2003, en signant le court-métrage ironique A quoi ça sert de voter écolo ?.
Ces dernières années sont prolifiques pour l'actrice qui donne la réplique à Guillaume Depardieu dans Versailles, puis à Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain dans Mademoiselle Chambon, après avoir réalisé son second court métrage : De l'amour en 2007. En 2010, elle joue aux côtés d'Isabelle Huppert dans Copacabana, son troisième film sous la direction de Marc Fitoussi, puis s'en va respirer l'air pur de la campagne dans Le Skylab de Julie Delpy.
En 2012, on la retrouve à l'affiche de La Vérité si je mens ! 3 de Thomas Gilou, dernier volet très attendu de la trilogie où elle donne à nouveau la réplique à son compagnon d'écran, Vincent Elbaz. Cette même année, commençant donc de manière très intense pour elle, Aure Atika est également présente dans JC Comme Jésus Christ de Jonathan Zaccaï, aux côtés de Kad Merad et du jeune Vincent Lacoste, et dans le deuxième film réalisé par l'actrice Sylvie Testud : La Vie d'une autre, avec Juliette Binoche et Mathieu Kassovitz.
A l'affiche des drames Nesma et 2 temps, 3 mouvements, l'actrice semble toutefois privilégier la comédie, comme en témoignent ses prestations dans Avis de mistral, Tout pour être heureux, L'Un dans l'autre et 10 jours sans maman, où elle campe la femme d'un Franck Dubosc qui a bien du mal à s'occuper seul de ses quatre enfants. Compte tenu du succès du film, une suite voit le jour en 2023, intitulée 10 jours encore sans maman. Parallèlement, elle apparaît dans les séries Pour Sarah, Les Bracelets Rouges et Un homme d'honneur.
En 2022, Aure Atika renoue avec le drame en inteprrétant une prostituée aux côtés d'Ana Girardot dans La Maison.