Membre du Jury "Caméra d'Or" du Festival de Cannes 2013.
Eric Guirado fait d'abord ses armes dans le journalisme : il réalise des portraits et des documentaires pour les télévisions régionales de France 3. Puis, en 1994, il se lance dans le court métrage avec Lonelytude ou une légère éclaircie, et se fait remarquer avec Un petit air de fête qui reçoit le prix Kodak de la quinzaine des réalisateurs à Cannes en 1999, ainsi que le César 2001 du Meilleur court métrage.
Après avoir signé huit courts, Guirado passe à la vitesse supérieure : en 2002, il écrit et réalise son premier long métrage, Quand tu descendras du ciel. Nourri des personnages qu'il a rencontrés au fil de ses reportages, le cinéaste revendique le caractère réaliste et social de son film, qui a été honoré par une moisson impressionnante de récompenses : Prix du public et d'interprétation masculine pour Benoît Giros au Festival du film d'Angers en 2003, Prix du public au Festival de Mulhouse, Prix spécial du jury au Festival France cinéma de Florence, Premier prix au Medfilm festival de Rome, ou encore Prix du public au Filmfest de Braunschweig...
Malgré tout encore peu connu du grand public, c'est en 2007, avec son deuxième long Le Fils de l'épicier, qu'il marque les esprits. Après avoir tourné plusieurs documentaires sur les métiers de commerçant itinérant, l'ex-journaliste, toujours très marqué par ses recherches, décide de signer un film sur le sujet. Il dirige pour l'occasion deux jeunes espoirs du cinéma français, Nicolas Cazalé et Clotilde Hesme, et s'attire les faveurs de la critique. Parallèlement, il réalise un documentaire (Comoedia, une renaissance) et revient à ses premières amours avec le court métrage Le Début de l'hiver.
Désormais reconnu dans le milieu du cinéma, il s'attaque, pour son troisième film, a une tristement célèbre tragédie survenue en 2003 : l’affaire Flactif. Dans Possessions, le réalisateur revisite ce fait divers en donnant à Jérémie Renier un rôle de poids : pour l'occasion, l'acteur a pris dix-huit kilos afin de mieux coller à la figure du tueur qu'il incarne. Avec ce film, Guirado tient sans doute le plus gros projet de sa carrière.