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Après un Frères de sang de bonne tenue même si un peu aride, Storia di vacanze montre qu’il faut bien suivre les frères D’Innocenzo. Dans ce nouveau fil ils décrivent sans aucune concession une petite classe moyenne dans un environnement pavillonnaire. Tout ce petit monde des adultes oscille entre le médiocre et l’abject. Il ne faut donc pas s’étonner si les enfants sont « particuliers ». Le pessimisme et la noirceur de ...
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Pourquoi les cinéastes français s’imaginent-ils que leurs souvenirs d’adolescence vont passionner le monde ? Ici il s’agit de deux frères qui au début des années 80 participent aux débuts d’une radio libre. On se désintéresse rapidement de leurs aventures et de leurs amours, d’autant que le ton d’ensemble est plutôt glauque et tristounet. Qui donc peut s’amouracher d’une fille mutique dont on dirait qu’elle vient ...
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Un Almodovar plutôt classique dans la forme, mais plus politique que d’habitude. Les atrocités du franquisme sont clairement évoquées, même si ce sillon aurait pu être davantage creusé. Il faut reconnaître que l’histoire des deux mères accouchant en même et ce qui s’ensuivra est plutôt bien menée, d’autant que Penelope Cruz est à son summum de beauté et de talent ; mention aussi à Milena Smit parfaite dans un rôle peu ...
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On a connu Jacques Audiard plus inspiré. Cette bluette dans le quartier des Olympiades à Paris ne présente pas grand intérêt. Le choix du noir et blanc ne m'a pas convaincu; bien au contraire l'idée est plutôt prétentieuse. Plus gênant: les scénaristes ne semblent pas avoir connaissance des tensions entre communautés dans ce quartier, qui à elles seules auraient pu jusifier le film. Malheureusement, ici tout le monde il beau, tout le ...
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C’est le dernier film que Rossellini réalisera avec Ingrid Bergman (admirable une fois de plus). Le néo réalisme est bien loin dans cette adaptation de Stefan Zweig un peu mélodramatique. Mais le charme opère sur l’ensemble du film, plutôt bien mené, sauf la fin trop convenue. On pense souvent à Hitchcock, ce qui est un compliment. Mais ce n’est pas un grand Rossellini.
Ce film à sketchs (6) restitue avec talent les horreurs et les injustices de la guerre qui vient de se terminer. Les histoires sont inspirées de faits réels. Rossellini s’éloigne un peu du néo rélisme et livre une œuvre poignante : les sketchs avec le soldat noir et le gamin des rues et le soldat tombé amoureux d’une prostituée qu’il ne reconnaît pas restent gravés dans les mémoires. Presque aussi fort que Rome ville ouverte.
Ce James Bond étonnement romantique se situe un cran au dessus des précédents. On peut donc affirmer qu’il s’agit du meilleur Bond avec Daniel Craig, ou plutôt du moins médiocre. Il est difficile de prétendre être passionné par l’histoire et les diverses cascades, mais au moins on ne s’ennuie pas, et le spectacle est parfois plaisant (mention à la séquence cubaine où une « débutante » se révèle diablement coriace). Pas inoubliable non plus !
Nicolas Boukrief, fondateur de la revue culte Starfix, a participé au scénario de Délicieux. Avouons qu’on ne l’attendait pas là ! C’est probablement à lui que nous devons la rigueur d’ensemble du film. Il faut avouer que cette histoire d’un cuisinier de nobles qui va fonder un restaurant (le premier ?) est très rondement menée, sans temps morts, sans scènes superfétatoires, sans pathos. Le contexte révolutionnaire est ...
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Un des plus beaux mélos du monde assurément. En fait il s’agit de la deuxième version ; la première en noir et blanc datait de 1939 et était réalisée par le même Léo Mc Carey. La couleur et les splendides prestations de Gary Grant et surtout Deborah Kerr qui incarne à merveille cette américaine fine mouche au grand cœur, insufflent à cette seconde mouture un surcroît de génie. Tout est parfait dans ce film : le rythme, les ...
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Ce film de hold up est plutôt réussi, avec la dose de suspense et d’humour voulue. Ce hold a réellement été perpétré à Buenos Aires, et il aurait inspiré la série espagnole La casa de papel. Le réalisateur fait dans le classique : présentation des protagonistes, préparatifs du plan, exécution du plan. L’ensemble est bien mené sans longueurs, et la fin est plaisante.
Fut un temps où Le dernier duel aurait été reconnu pour ce qu’il est : un film réactionnaire et puritain. En effet le scénario est limpide : une femme doit savoir se contenter d’un mari frustre, illettré, possessif mais fidèle ! Alors que les libertins qui se vautrent dans le stupre sont de potentiels violeurs. Las, Metoo est passé par là : le film devient un plaidoyer féministe. Et là pas de subtilités sur la notion de ...
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Même si Joachim Trier n’ose pas réfuter que son film soit une comédie romantique, il est évident qu’il est difficile d’inscrire « la pire personne au monde » (titre original plus adapté) dans cette catégorie ; ou alors il s’agit d’une fausse comédie romantique. Car Julie en 12 chapitres est un film plutôt grave, plutôt triste et plutôt pessimiste. Julie est une jeune trentenaire d’Oslo qui ne sait pas bien ce qu’elle ...
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Encore un exemple de film indépendant surestimé volontairement par la critique. Le film raconte la dure errance d’une mère mexicaine à la recherche de son fils probablement tué ou enlevé par un gang sur la route vers les Etats unis. Malheureusement la réalisatrice a adopté un parti pris auteuriste assez malvenu, au détriment de scènes cohérentes. On ne verra jamais vraiment les gangs, tout se veut suggéré. La prétention de ...
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Cette incursion de Alex de la Iglesias dans le polar n’est pas anodine. Il adapte un roman de Barry Gifford, celui de Sailor et Lula (d’ailleurs dans Sailor et Lula Perdita Durango fait une apparition sous les traits de Isabella Rossellini). Comme dans ses films d’horreur le réalisateur ne fait pas dans la demi-mesure : son film est violent, provocateur et plutôt débridé (Il fallait penser à Screamin Jay Hawkins pour le rôle du voodoo ...
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Excellent surprise que ce film haïtien qui dépeint avec justesse une famille de la classe moyenne de Port au Prince. Malgré des moyens limités la réalisatrice parvient à capter (et à rendre) la complexité de la société haïtienne : la constante référence aux icônes de l’indépendance (Dessalines, Toussaint L’Ouverture), l’attirance des Etats unis, la comparaison avec les voisins de Saint Domingue, l’antagonisme entre noirs ...
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A la vision de cette adaptation de Dune on comprend mieux pourquoi Frank Herbert voulait intenter un procès au Lucas de Stars war, pour plagiat éhonté ! Donc ce Dune ressemble, même visuellement, aux dernières moutures de la saga Star wars, ce qui amoindrit grandement son intérêt. L’ensemble se suit sans ennui aucun, mais on est loin du grand film de science fiction que l’on était en droit d’attendre, plus proche du film pour enfants
Cette délicate comédie de Cukor reste d’une grande modernité de ton, avec des dialogues d’une rare finesse. Katherine Hepburn tient la dragée haute à Cary Grant et James Stewart tout en laissant transparaître une touchante fragilité. Un sommet d’intelligence et de subtilité, à revoir régulièrement pour mieux appréhender ce qu’était l’âge d’or de Hollywood.
Charline Bourgeois-Tacquet perpétue une (mauvaise) tradition du cinéma français récent : la comédie sentimentale dans le milieu de l’édition. J’ai franchement du mal à comprendre comment l’avance sur recette continue de financer cet entre-soi grossier. On dirait que certains scénaristes ne connaissent que 5 professions : éditeur, écrivain, avocat, artiste ( ?) et plus récemment cuisinier. Ils ou elles doivent penser que tout un ...
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L’effarante nullité de ce film laisse pantois. Manifestement les frangins Zurcher font du cinéma dans l’unique but de draguer des jeunes femmes. Sur ce plan on leur reconnaîtra un certain talent car les cinq actrices sont toutes plutôt mignonnes. Mais il s’agit bien du seul intérêt du film. Car non content de filmer platement une absence de scénario, nos compères se piquent de littérature plus ou moins onirique ; et nos jolies ...
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Qu’est-il arrivé à Sean Penn ? Le réalisateur prometteur (The indian runner, crossing guard) puis accompli (The pledge, Into the wild) était revenu, au bout de dix ans, en 2017 avec un désolant The last face. Flag day est malheureusement aussi affligeant. Cette histoire d’un père escroc et flambeur et de sa fille qui aimerait tant qu’il change, a déjà été racontée mille fois en mieux. Faire tourner sa progéniture (la fille et le ...
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Dans le genre parodie du film de super héros pour adultes, The suicide squad est une indéniable réussite. Violent comme il faut, débridé, irrespectueux, le film est assez jouissif, malgré quelques sautes de rythme, et il pourrait devenir culte. Voir Margot Robbie bastonner à tout va est un spectacle à soi tout seul. En plus on rit très souvent grâce à des répliques plutôt bien senties. Une excellente surprise.
Hospitalité, Au revoir l’été et Harmonium démontrent à l’envi que Koji Fukada est de la graine des grands réalisateurs. Dans Le soupir des vagues il s’éloigne de la critique sociale et livre une œuvre poétique, à consonance fantastique. Tout n’est pas limpide dans Le soupir des vagues, c’est le moins que l’on puisse écrire (Que représente ce mystérieux étranger sorti de la mer ?), mais le charme opère néanmoins, car ...
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Sur un sujet ambitieux (des jeunes filles basques sont accusées de sorcellerie et torturées par l’Inquisition) Pablo Aguerro livre une œuvre prétentieuse qui se veut auteuriste. On saisit bien le propos féministe, mais les jeunes actrices ne sont guère crédibles et l’ensemble est plutôt bâclé. Plus proche d’un brouillon que d’un véritable film.
Onoda raconte l’ histoire (vraie) d’un soldat japonais qui continue à faire la guerre dans une petite île des Philippines , bien longtemps après la fin de cette dernière. Malgré quelques scènes plutôt réussies le film se traîne en longueur (presque 3 heures) sans réelle justification, et Harari évite soigneusement toute scène spectaculaire (un gros mot ?). Alors il faut bien avouer que l’on s’ennuie ferme. Sur une trame ...
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Shyamalan est un cinéaste qui n’est pas reconnu à sa juste valeur. On ne retient de lui que Le sixième sens, alors que Signes, Le village, Split, Glass et son avant dernier The visit étaient d’excellente facture. Old ne déroge pas à sa filmographie. Ce conte fantastique peut paraître un peu fauché, il n’en demeure pas moins que le film est très prenant, d’une sobriété exemplaire, et la parabole sur le temps qui passe est loin ...
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Cette immersion dans le trafic de drogue à Téhéran est remarquablement filmée ; on retiendra en particulier une scène d’ouverture impressionnante, ainsi que celles dans la prison. Le rythme ne faiblit pas, les personnages sont bien campés et le scénario est très solide. A inscrire d’urgence parmi les polars urbains de haute volée.
Cette fable écologique reprend les thèmes d’un western classique. On peut adhérer au propos, mais le film est bien trop lent et certaines scènes sont interminables. J’ai du mal à comprendre comment un réalisateur ne peut pas se rendre compte lors des rushs que son film va sérieusement ennuyer le spectateur le mieux disposé. Est-ce si difficile d’écourter des scènes, d’imprimer un semblant de rythme ? Evidemment si Georgis ...
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Pourquoi tant d’attaques perfides contre ce film plutôt réussi ? Il semblerait que certains ne supportent pas que l’on s’en prenne aux journalistes, à la télé réalité, aux chaînes d’info ( ??) en continu. Pourtant la charge n’est pas extrême ; cette journaliste arriviste (Léa Seydoux prouve encore quelle grande actrice elle peut être) est finalement plutôt attachante, voire même touchante. Certes l’ensemble aurait ...
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Le film de Konchalovsky s’intéresse à une période précise de la vie de Michel Ange : le peintre et sculpteur vient d’achever la chapelle Sixtine (dont d’ailleurs il n’est pas satisfait) et il doit exécuter des sculptures de commande pour la famille Della Rovere, mais les Médicis s’en mêlent. Il va devoir louvoyer entre les deux familles rivales pour continuer son œuvre. Michel Ange est décrit comme un artiste exalté ...
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Il n’y a pas grand-chose à sauver dans ce thriller improbable où un redneck pas aimable débarque à Marseille pour sortir sa fille de prison. Il va se faire aider par une actrice de théâtre (du coup, on se croirait dans un film français où les seules professions connues sont artiste ou éditeur, avocat à la rigueur !). L’idylle est ridicule, le scénario incohérent et plein de coïncidences grossières. La ville et les personnages ...
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Le jeune (42 ans) réalisateur des déjà très estimables Asako 1 et 2, Senses et Passion livre avec Drive my car une œuvre nettement plus aboutie qui devrait le faire reconnaître au-delà des cercles intellectuels d’initiés, car il faut bien reconnaître que les cinq heures de Senses et ses longs dialogues peuvent rebuter. Toutefois Il serait faux de prétendre que Drive my car est accessible à tout un chacun ; il n’est pas ...
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Le premier Dont breathe (2016) ne m’avait pas vraiment convaincu, même si ce schocker movie était assez original. Dans ce deuxième opus l’ancien soldat d’élite aveugle est de retour face à des voyous teigneux qui veulent kidnapper sa fille adoptive ; funeste initiative on s’en doute. Bien mené avec un scénario malin, particulièrement violent, Dont breathe 2 me semble supérieur au premier. Le « héros » qui dans le passé a ...
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J’avoue ne pas avoir suivi la carrière de Kevin Mac Donald depuis l’excellent Dernier roi d’Ecosse qui date quand même de 2007. Il revient avec un film dénonciation souvent réussis par les réalisateurs américains (la liste est longue du Syndrome chinois à Dark waters). En l’occurrence il s’agit de l’arrestation et de la détention (à Guantanamo) arbitraires d’un mauritanien accusé à tort d’avoir fomenté les attentats ...
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Boîte noire peut réconcilier avec le cinéma français d’action. Pour une fois on sort du format téléfilm, pour une fois le scénario est soigné, pour une fois les scènes de couple ne sont pas envahissantes (même si un peu trop convenues, on nous a quand même épargné les enfants !), pour une fois le suspense est solide. On suit avec beaucoup d’intérêt cette histoire de crash d’avion mystérieux et l’enquête minutieuse d’un ...
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Certains critiques ont cru bon de considérer Bac nord comme un film politique carrément orienté à l’extrême droite, puisque plus ou moins pro flic. C’est bien évidemment excessif. Il s’agit en fait d’une plongée dans le quotidien de flics marseillais qui ont la mauvaise idée de chercher à piéger des trafiquants en employant des méthodes plutôt limites. Tout se retournera contre eux, y compris leur hiérarchie. Certes Jimenez ...
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Après le lamentable Elle, je craignais fort cette nouvelle association entre Verhoeven et le scénariste David Birke. A tort, car Benedetta est , au final, un film remarquable. L’histoire de cette nonne qui présente des stigmates (se les est elles infligés elle-même ?), prétend parler avec Jésus, mais est attirée par une jeune novice dont elle devient l’amante avait tout pour plaire au sulfureux hollandais. Dans La chair et le sang ...
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