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On prend une idée rebattue mais potentiellement efficace: la petite histoire dans la Grande. On l'accole à un sujet qui fascine les français: leur chère et tendre Révolution. On filme cela avec un soin qui se garde bien de tomber dans l'aseptisation et la préciosité; que cela soit taillé pour les lecteurs de Télérama et autres arbitres des élégances vous assurera que la sainte-critique vous portera aux nues. Les acteurs sont très ...
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Que faut-il penser de ce pseudo-pensum monstrueusement lourdingue où Mallick, se prenant pour Teilhard de Chardin, nous refait le genèse, les dinosaures qui batifolent dans le cosmos avec l'esprit saint, le sacrifice du fils, j'en passe et des meilleurs? Qu'apporte un exposé de dialectique brute et bête (la voie de la grâce contre celle de la nature) qui fera tout de même frétiller les cathos new-age, le tout s'enlisant dans le sable d'une ...
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Tout ou presque dans "Take Shelter" est fait pour mettre le spectateur mal à l'aise. En cela, le film réussit superbement mais cette volonté délibérée est aussi sa limite. Pourtant, "Take Shelter" fait partie de ces rares films qui poursuivent le spectateur bien après quitté la salle sombre. Michael Shannon ne fait pas un "numéro", il pulvérise simplement la distance avec le spectateur et rend ses moindres variations d'humeurs ...
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Downey Jr réinvente l'accent british au point de faire passer Lawrence Olivier, John Gielgud et Anthony Hopkins pour des extra-terrestres; il cabotine à qui mieux-mieux et trouve un copain qui n'a même pas peur de faire pareil en la personne de Jude Law. Ca fronce des sourcils, rie à gorge déployée, fait les gros yeux, grimace, etc.....On est à deux doigts d'un tribute à Louis De Funès. Le montage est insoutenable, les gimmicks naguère ...
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Filmé avec un soin esthétique d'une force rarement atteinte à part par les sitcoms de fin d'après-midi ou les meilleurs épisodes de Julie Lescaut, "Intouchables" est donc LE film qui réconcilie la France. Avec qui? La question pourrait bien rester posée si la réponse n'était cousue de fil blanc. Avec elle-même pardi! Et oui, "Intouchables" innove en créant un "nouveau" (vous me direz que c'est le propre de l'innovation mais y'a pas mal ...
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Dans la catégorie politiquement correct, celui-ci risque bien de remporter le titre poids-lourds et de le défendre longtemps. On n'y est: l'"ennemi" public numéro 1 de notre siècle naissant n'est autre que l'homme hétérosexuel, célibataire et séduisant. Vil animal qui vient que faire des ennuis aux gentils parents homosexuels. Car la révélation de sa paternité le met devant le néant abyssal de sa propre existence (il couche avec une ...
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Classique des classiques, touné la même année que "Le Septième Sceau", drame psycho-analytique pourrait-on dire presque, "Les Fraises Sauvages" est un des premiers témoignages de Bergman atteignant la maturité. Son style se fait plus personnel, la réalité et le rêve s'entremelent de plus en plus jusqu'à devenir inextricable. Vous l'aurez compris, voici un bijou.
Tout d'abord, la lumière! De celle qui explose, nous réchauffe et nous brûle tout à la fois. La musique de Delerue, Capri et la Villa Malaparte, Bardot, Piccoli, Palance, Fritz Lang, Homére et l'Odyssée, tout cela sous l'oeil de Raoul Coutard et de Godard, dont la vision infiniment mélancolique et humaine touche ici à son apogée. Peut-être l'oeuvre godardienne contient elle des films plus novateurs ou plus intelligents, mais ...
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Le film de super-héros s'adresse déjà en soit à un public problématique: l'ado avec tout ce que cela comporte de pathologies mentales socialement acceptées ou au "geak", adulte retardé dans sa croissance intellectuelle par des obsessions qui laissent pantois les gens normalement constitués. Quand on ne fait partie d'aucune des deux catégories, le film de super-héros est une promesse quasi-infaillible d'ennui fortement concentré. Quelle ...
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Difficile de faire le difficile. C'est sûr, on en prend plein les mirettes. Cameron est clairement un perfectionniste de l'espèce la plus radicale, travaillant chaque image, chaque plan à la loupe pour que le spectateur ne se sente pas floué d'avoir payé sa place. C'est donc bien du cinéma. Mais est-ce du bon cinéma? Et là, la réponse est bien plus ambigüe. Car si le film ne manque pas de souffle, il est évident que le scénario ne ...
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Le cinéma français a son quota de daube à produire chaque année. Il a donc ses spécialistes de la bouse filmée, et que ce soit devant ou derrière la caméra, beaucoup sortis de la même école: Balasko, Jugnot, Clavier, etc....Comme Nathalie Baye est une des seules actrices au monde qui s'embellit avec l'âge, on lui refile un gros chèque pour faire croire qu'elle a besoin de se trouver un tapin au sex-appeal aussi dévastateur qu'un ...
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Pas loin d'un chef d'oeuvre sans l'être tout à fait. Cela dit, P.T Anderson a délaissé fort à propos certaines afféteries qui avaient légèrement atténué la force de ses films précédents. Il en faut du talent pour rendre prenante cette fresque finalement introspective sur l'âme en déliquescence d'un homme sans amour ni pour ses semblables ni pour ses proches. Et rares sont les films a montré le lien qui unit l'avidité et la ...
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Comment introduire de la nuance au sein même d'un cliché? Comment subvertir les codes tout en les respectant à la lettre? Comment jouer avec son image tout en la figeant comme jamais auparavant? Eastwood arrive à concilier les extrêmes comme peu savent le faire et s'en vient simplement raconter une histoire, qui est la sienne sans vraiment l'être. Et le plus impressionnant est que cela marche, le vieux bonhomme étant plein de confiance en ...
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Etonnant! Je paye mon billet pour voir un film, je m'assois, je visionne et.....je m'amuse. J'en sors ensuite et m'aperçois que je viens de voir un "bon" film. Si,si! Une bonne série B, soit mais comme j'avais fait le deuil du cinéma avec un grand C depuis longtemps, j'en suis sorti ravi. Déjà, dans le style faux-docu, celui-ci ne vous colle pas la gerbe et s'avère fort efficace. Et puis, le gros plus vient du fait que le film va du ...
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Donner ressort sa caméra l'air de dire qu'il n'en a rien à foutre, le sidekick insupportable qu'est Pesci voit son personnage prendre de plus en plus d'importance pour détourner l'attention du spectateur qui pourrait avoir la malencontreuse idée de se montrer exigeant quant au scénario, Renée Russo pratique le kung-fu parce que le binôme Gibson-Glover est dorénavant trop pétri d'arthrose pour pouvoir cligner des yeux sans que leurs ...
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Fincher nous la refait encore une fois. Si l'idée (de Scott Fitzerald et non de Fincher) est intéressante, le traitement n'en va pas de même. Si Fincher affiche un formalisme de grande classe et que Brad Pitt s'en tire la tête haute, cela n'empêche nullement le film de glisser, passée une première heure de bon aloi assez drôle et touchante, de glisser (très très) lentement mais aussi sûrement dans une succession de vignettes de ...
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Malgré un traitement dénué de toute originalité, un scénario balisé et un démarrage poussif, ce film arrive à être terriblement émouvant. Et ce parce que le réalisateur nous rend ses personnages presque présents physiquement et uniquement par l'intérêt qu'il leur porte. Ici, point de démonstration à la Dardenne ou les personnages doivent nous "renseigner" sur l'état du monde. Riahi s'attache juste à ces hommes et femmes, avec ...
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Trois personnages taciturnes, trois facettes à une même tragédie. Un homme embarqué dans une course qu'il sait être au-dessus de ses moyens mais qui veut y croire, un messager de la mort qui associe destin et hasard et un shérif assommé par la marche d'un monde qui n'est plus pour lui ou qui ne l'as jamais été en fait. Dans une veine toute autre que le "History Of Violence de Cronenberg, les frères Coen s'attachent tout de même à un ...
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Woody Allen a dépassé les 70ans. Et oui! Et le temps ne l'a pas épargné plus qu'il ne nous épargne. Le cinéaste qui avait illuminé mon adolescence n'est plus le même homme depuis un certain temps. Celui qui rendait lumineuses ses névroses, hilarantes ses angoisses et pleines d'espoir ses peines de coeur, cet homme-là a cédé la place à un observateur implacable et terriblement réaliste. Ici, il est question de géométrie en somme. ...
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A vouloir faire la critique du Tout environnant, Kounen et Beigbeder arrive à ne rien faire d'autre que la critique, par l'absurde, de leur propre absence de sens critique. Le film s'accroche à ses bons mots et ses effets spéciaux comme à une bouée trop petite et trop lourde à la fois. On s'amuse par moments mais en dehors des abonnées enthousiastes de Canal Plus, on voit difficilement qui peut trouver ce film d'une quelconque profondeur. ...
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Ce film est au cinéma ce que le tapinage est à l'amour. Amoureux des sombres bouses, réjouissez-vous, l'oeuvre d'Alexandre Arcady sera toujours là pour vous
redonner l'envie de vous vautrer devant votre téléviseur pour une énième rediffusion de cette diarrhée en images qu'est "L'Union Sacrée". On aura appris avec cette "oeuvre" qu'un juif et un musulman, et bien figurez-vous, ils peuvent devenir copains, même dans la vraie vie, bien ...
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Un gros navet qui tâche! Après nous avoir donné le version séfarade du "Parrain" avec le ridicule "Grand Pardon" avec un Roger Hanin qui cabotinait allègrement, et avant de nous fournir une grande occase de rire encore avec "L'Union Sacré", Arcady, réalisateur navrant s'il en est, nous offre cette bien belle bouse qu'est "Pour Sacha". Mélange consternant de "réflexion" politique, de grands sentiments et de n'importe quoi, ce film vaut le ...
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Avec un rictus de hyène, je suis allé me farcir "Entre les Murs" avec la joie perverse du flingueur en manque de cible. D'une, je ne supporte pas Bégaudeau quand celui-ci fait dégouliner sa morale à deux balles sur le petit écran. Donc je m'attendais à le trouver encore plus insupportable sur grand écran. De deux, je n'ai aucun affinité avec le "cinéma-vérité" aux intentions didactiques et sociales.
Et me voilà donc frustré car ...
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Le cinéma américain a, depuis la fin des années 90, développé ou plutôt renouvellé un genre que les années 80 avait grandement enterré: la radiographie de la cellule familiale américaine confronté aux normes sociales. Et dans ce genre, "Juno" s'en tire plutôt bien déjà par son regard plutôt positif, sa capacité à ne pas tomber dans le cynisme ambiant et à ne pas mépriser ses personnages. Pas le film du siècle ni de l'année ...
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On est pas ici pour rigoler. "Gomorra" efface d'une façon pas même agréable toutes les visions "romantiques" et spectaculaires de la Maffia. Ici, tout est laid, dévasté, perdu et médiocre. Mais "Gomorra" informe sans sacrifier l'aspect fictionnel sur l'autel du documentaire. Le parcours de ses personnages, quand bien même sont-ils veules et antipathiques, ne nous est pas indifférent. Donc, sans être un chef d'oeuvre, ce film réussit à ...
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Une merveilleuse élégie, désenchanté et lancinante. Johnny Depp est fantastique, dans l'autodérision comme dans le vertige, personnage perdu dont paradoxalement la destination est évidente. Comme nous tous.
Une telle unanimité, surtout venant d'une presse au sujet de laquelle je préfère ne rien dire plutôt que d'être grossier, avait de quoi me faire craindre le pire. Ensuite, le sujet s'avérait casse-gueule, les grands témoignages plein de culpabilité fleurissant actuellement à une vitesse horripilante. Et pourtant! J'ai été grandement conquis par ce documentaire animé, donc "fictisé" et ce à l'opposé de la tendance actuelle qui ...
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Une déception d'autant plus qu'il y avait matière à réaliser un bon film. Il y a un vrai potentiel émotionnel, servi par des acteurs brillants qui donnent corps à leurs personnages. Mais le montage et les divers artifices qu'utilisent le réalisateur tendent à entretenir un "suspense" inutile qui ferait croire qu'il y a un dénouement à une histoire dont l'interêt ne réside nullement dans sa conclusion. Le tout en vient trop à trainer ...
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Encore un film pour adolescents vaguement débiles! Dans la catégorie déjà for légère du "Blair Witch movie", celui-ci ne nous épargne aucun mouvement de caméra gerbatif. Ca tangue, gigote, sautille, chute à qui mieux mieux et le tout vous file un bon mal de voiture alors que votre cul est vissé sur un siège de cinéma. Exploit, donc! Sinon, on introduit nos bons vieux zombies dans ce fatras à trois balles ce qui est toujours un ...
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Comment décrire un film comme "The Eye" sans épuiser les épithètes de la médiocrité? C'est dur. Le dictionnaire entier pourrait y passer mais je m'abstiendrais. On retiendra que dans la catégorie sans cesse grandissante de "ceux qui voient des morts", Jessica Alba est la plus baisable mais également la plus horripilante de niaiserie dégoulinante. Mon moment préféré, et le seul réellement intéressant du film, est la présence ...
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Burp! Une nage dans un océan de sucre liquéfié et de chantilly industrielle. Ecoeurant pour le moins. J'en ai encore les doigts qui collent. Les acteurs sont extrémement horripilants.
Le propre de la guimauve, c'est que c'est mou et collant au toucher mais bizarrement dur à macher et quasi-impossible à avaler. Ce que ce film démontre à merveille. Déjà que les ricains eux-mêmes n'arrivent plus à pondre la moindre comédie sentimentale valable depuis des lustres, que voulez-vous qu'il arrive quand on a droit à une relecture à la française, filmé comme un téléfilm, doté d'un scénario fainéant, de dialogues sans ...
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James Gray n'est pas un prolixe. Son cinéma même en couleur s'approche du noir et blanc. Le monde qu'il décrit est corrompu jusqu'à la moëlle, la violence y est inexorable et la famille est le lieu où la tragédie frappe, s'amplifie et résonne. Classique sans être académique, Gray est un conteur qui sait bien que les fées, princes et princesses ont deserté le monde depuis longtemps. Un second bijou noir.
Au secours! Un type a trippé méchamment sur "Panic Room". Déjà, c'est pas bon signe. Ensuite, il se met en tête de faire plus grand, plus fort, plus intense. Et plus vide aussi. Ca, c'est de l'ambition, je vous dis. Et donc, voilà Jodie Foster à nouveau prisonnière avec sa fille (obligatoire) mais dans un coffre géant cette fois qui est un avion au passage. Mais en fait, tout en étant prisonnière du même coffre, elle est séparée de ...
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C'est plaisant à regarder, parfaitement artificiel, ça se veut aussi original que l'invention du moteur à explosion et en fin de compte ça l'est autant qu'une assiette de polenta. Les acteurs se débrouillent pour certains, d'autres n'en finissent plus de nous faire chier (Bruce Willis pour la enième fois en laconique "plus cool que moi, tu es déjà mort") et quelques dialogues bien sentis nous décrochent un demi-sourire indulgent. Que ...
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"Anthony Zimmer": plein de jolies choses très chères pour, au final, un pauvre film moche. On pense à la chanson de Brel ("Ces Gens-Là): "Faut pas jouer les riches quand on n'a pas le sou!".