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    Une belle fin
    Bande-annonce Une belle fin
    15 avril 2015 en salle | 1h 27min | Comédie, Drame
    De Uberto Pasolini
    |
    Par Uberto Pasolini
    Avec Eddie Marsan, Joanne Froggatt, Karen Drury
    Titre original Still Life
    Presse
    3,7 23 critiques
    Spectateurs
    4,0 1373 notes, 182 critiques
    VOD
    noter :
    0.5
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    Synopsis

    Modeste fonctionnaire dans une banlieue de Londres, John May se passionne pour son travail. Quand une personne décède sans famille connue, c’est à lui de retrouver des proches. Malgré sa bonne volonté, il est toujours seul aux funérailles, à rédiger méticuleusement les éloges des disparus… Jusqu'au jour où atterrit sur son bureau un dossier qui va bouleverser sa vie : celui de Billy Stoke, son propre voisin.

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    Service proposé par Service proposé par le CNC Service proposé par le ministère de la culture

    Bande-annonce

    Une belle fin Bande-annonce VO 1:50
    Une belle fin Bande-annonce VO
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    vendredi 16 janvier 2015

    Acteurs et actrices

    Eddie Marsan
    Rôle : John May
    Joanne Froggatt
    Rôle : Kelly Stoke
    Karen Drury
    Rôle : Mary
    Andrew Buchan
    Rôle : Mr Pratchett

    Critiques Presse

    • La Voix du Nord
    • Le Dauphiné Libéré
    • Ouest France
    • 20 Minutes
    • La Croix
    • Le Journal du Dimanche
    • Le Parisien
    • Les Fiches du Cinéma
    • Positif
    • Première
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    • Sud Ouest
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    • L'Humanité
    • L'Obs
    • Le Monde
    • Les Inrockuptibles
    • Télérama
    • L'Express
    • Libération

    Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus.

    Critiques Spectateurs : ils ont aimé

    Meilleures critiques les plus utiles
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2015
    Film bouleversant sur la mort des solitaires dans la société contemporaine. Mr May, en se rendant au domicile des morts, pour retrouver des traces de leur proche plonge dans des intérieurs sordides où les slips sèchent sur les radiateurs, où les peintures n'ont pas été refaites depuis des lustres, où la solitude suinte sur les murs. Des amis, amants, maîtresses, il ne reste plus que des photos dans des albums jaunies. C'est une ...
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    traversay1
    traversay1

    3 531 abonnés 4 819 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2015
    Si jamais vous croisiez le héros d'Une belle fin au détour d'une rue, nul doute que vous le trouveriez falot, insignifiant et sans intérêt. Pourtant, M. May dissimule des trésors de générosité et d'altruisme derrière une façade d'une insondable tristesse. Fonctionnaire anonyme, il a dédié son existence à la vie des morts, à tenter de donner des funérailles dignes à des défunts oubliés de tous, y compris de leur famille, s'il en ...
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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 323 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 avril 2015
    Simple, épuré, direct, mais délicat, touchant et remarquablement subtil. C’est presque tout ce que j’aurais à dire à l’égard de ce « Still Life » tant je trouve que, pour le coup, en dire davantage serait presque dérisoire. J’aime ce cinéma qui sait ne pas en faire trop, mais qui fait attention à ne pas être trop sec non plus. Le rythme est posé, le réalisateur fait confiance à son histoire, il fait confiance en ses acteurs ...
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    ffred
    ffred

    1 684 abonnés 4 008 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 avril 2015
    Attention cet homme va vous faire pleurer ! On ne peut pas dire que le sujet soit très vendeur. Mais Uberto Pasolini nous a sans doute concocté là le film le plus humain et le plus délicat de l'année. Tout est absolument réussi. Tout y est. Le scénario, subtil, fin, intelligent. Le ton, jamais plombant, plein d'un humour doux-amer, sans pathos, mi mièvrerie. La mise en scène, simple, sobre, toute en retenue. L'interprétation, où Eddie ...
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    Photos

    Secrets de tournage

    Double sens

    Le titre original d'Une belle fin, Still Life, peut être interprété de deux manières. Il peut signifier "vie immobile", comme celle du héros, pour qui rien n'évolue. Mais il peut également vouloir dire "encore la vie", titre qui serait ainsi le reflet du sujet profond du long métrage.

    Un thème social

    Le thème principal du film est l'isolement social des gens, qui sévit de plus en plus dans notre société et qu'a voulu dénoncer le réalisateur. Depuis le tournage d'Une belle fin, Uberto Pasolini a d'ailleurs décidé de rencontrer et de connaître ses voisins !

    Recherches

    L'idée d'Une belle fin est partie d'une interview qu'Uberto Pasolini a lue dans un journal de Londres, sur un employé des pompes funèbres. Intéressé par le sujet, le réalisateur a alors rencontré de nombreux salariés dans cette branche et assisté à plusieurs enterrements pour apporter de la crédibilité à son film.

    Infos techniques

    Nationalités Grande-Bretagne, Italie
    Distributeur Condor Distribution
    Récompense # prix
    Année de production 2013
    Date de sortie DVD 08/09/2015
    Date de sortie Blu-ray -
    Date de sortie VOD 08/09/2015
    Type de film Long métrage
    Secrets de tournage 8 anecdotes
    Box Office France 122 543 entrées
    Budget -
    Langues Anglais
    Format production -
    Couleur Couleur
    Format audio -
    Format de projection 1.85 : 1
    N° de Visa 141206

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    Commentaires

    • titicaca120
      revu à la télé me suis à nouveau régalé mais bon sang pourquoi cette fin !!!!!!!
    • I'm A Rocket Man
      J'ai été extrêmement déçu par ce film !! Ayant lu les critiques qui l'encensaient, je me faisais une joie de le voir et bien ça a été la douche froide !! Il ne se passe pas grand chose et même le thème ne m'a pas touché !! L'acteur est trop inexpressif, les lenteurs sont trop omniprésentes et moi je n'ai pas adhéré du tout !! Même un épisode de Derrick swingue plus !! A éviter sauf si on veut en ressortir dépressif...
    • Herve L.
      Vu lors d'une diffusion tardive sur ARTE. Quelle claque. L'un des films les plus émouvants que j'ai pu voir. J'ai la larme facile mais de là qu'un film fasse sangloter à ce point. C'est la magie du cinéma. Très belle musique, excellent Eddie Marsan (il est déjà impeccable dans la série RAY DONOVAN), et quelle fin.... à la fois belle , cruelle, poétique et fantastique dans tous les sens du terme. Un petit film, injustement méconnu. Un petit bijou pour moi.
    • laure2305
      J'ai osé montrer ce chef d'oeuvre à mes enfants de 10 et 14 ans. Ils ont trouvé ce film très beau, très fin et monsieur May trop mignon. Ils ont beaucoup aimé même si évidemment, ils ont trouvé cela très triste.
    • maydrick
      UNE BELLE FIN se terminera-t-il par… une belle fin ? Tu la sens venir la dernière phrase clefs en main pour terminer ta critique, toi qui ne sais jamais comment finir en beauté et boucler la boucle ? Tant d’évidence c’est tant mieux, camarade. Cela t’apprendra à user d’artifices éculés qui rappellent une époque où tout était théâtral. Savoir retomber sur ses pattes c’est une question d’agilité, d’expérience pourrions-nous dire. Une sorte de performance qui peut s’avérer brillante mais qui met toujours plus en avant la malice de l’auteur que la conformité du récit. Utiliser le titre de ce film pour clôturer ta critique voilà qui relèverait du lieu commun, et je sais à quel point tu as à cœur de ne point céder à la facilité la plus éclatante. Commence donc par éviter tout calembour dans tes critiques, c’est la règle numéro 1. Lis les titres de « L’Equipe » et tu comprendras pourquoi tu passes pour un beauf à chaque fois que tu en emploies un.La suite de notre critique c'est par ici :http://maydrick.over-blog.com/...
    • Sakura L.
      chef d'oeuvre absolu, émouvant et lunaire!!! je crois que je vais mettre très longtemps à me remettre de ce film bouleversant!!!
    • Gardienne de la Galaxie 1975
      je ne l'aurai pas mieux écrit :-))))))
    • vivikty
      Un très beau film où les mouchoirs sont nécessaires. John May est un beau personnage. https://lescarnetsdeli.wordpre...
    • B?atrice M.
      "Qu’est-ce qui m’a pris ?" Voilà ce que j’ai penséen sortant de ce film…Une année à perdre deux proches, à vivre plus d’une quinzaine d’obsèques, une année noires ou « horribilis » et besoin de rire pour me sentir vivante face àtout ce glauque inhumain de notre société face à la mort ! Face à ce sordide des frais et modalités des pompes funèbres où la rentabilités’immisce pour chosifier au plus près nos chers disparus, alors qu’on n’a mêmepas encore compris qu’ils ne seront plus. Alors vive le ciné pour se changer les idées! Et surtout une comédiepour dédramatiser ce quotidien ardu !Autant sourie de la mort puisque l’on n’y coupera pas et qu’on n’y comprend pasgrand-chose ! Cette finitude qui nous rabaisse au rang de tout être vivantmortel, cette finitude que notre intelligence n’a pas pu effacer de nosvies? Et je « tombe » sur ce film, qui fait écho avec un titre que je qualifierai d’actuel. Les commentaires sont intéressants, « subtiles » « tendres », le film primé, lepersonnage atypique qu’on a envie de materner et d’une dignité qui manque àbeaucoup ; la bande annonce fait son effet. Quelque chose qui semble viser enprofondeur notre société des apparences ! Allons-y donc ! Et tout de suite l’impression d’avoir été trompée : "Mais c'est un drame ! Pas une comédie ! Même avec un peu d’humour grinçant ! Un film à se faire des nœuds au cerveau !" Et puis surtout c'est lent! " On pense que cela va bouger ! Mais non !Immuable quotidien où l’on est obligé de revoir notre rapport au temps, autemps de l’humain et de prendre notre mal en patience… Et pourtant....Dans ce film de solitude et de non-sens, un amourformidable nous tient !Un amour totalement gratuit d’un homme, (déçu des vivants?),associable, dirait-on, qui aime des morts anonymes et rend hommage à leur vie,sans jugement, pour le fait juste d’avoir été. Un homme pour qui ces vies «perdues » « gâchées » à l’heure du bilan, ont du sens et qui les remet detoutes les autres vies : Pas plus mais pas moins. Un homme qui court après l’amour qui a pu habiter ces vies, un amour qui devrait être là, présent, quand la fin vient et s’exprimer pour conclure et qui fait cruellement défaut… Alors toutes ces fins où l’amour n’est pas, où la vie qui s’arrête semble alors en total échec, il tente de les sublimer, de les conclure mieux, avec du sentiment, lui l'handicapé affectif. Car lui, ce petit bonhomme de rien, taiseux, qui ne sait pas communiquer, qui semble n’avoir rien à donner, va leur donner cet amour qui déborde en lui, cette obstination quasi maladive et une application quasi filiale et familiale, viscérale et méticuleuse, qui ne doit rien laisser échapper. Il s'applique à leur donner toute l’attention que ces anonymes méritent, même s’il semble déjà résigné dans sa piste, sur les traces humains ces vies, même s'il veut rester aussi discret, suggérer l'ultime au revoir. Sa pugnacité donne à ces vies passées une valeur inestimable tant elles ont de prix dans sa propre vie, tant elles sont même les seules à le justifier et à donner sens à sa propre vie. Cette famille que la vie ne semble pas lui avoir offerte, il la prend, elle est comme un objet trouvé qui retrouve un propriétaire, il la recrée et il s’y dévoue sans regrets.Sa famille, inventés, celle des « ratés » pour notre société, celle des "sans famille".C’est cet amour gratuit, méprisé, des défunts sans-liens-et-sans crédits ni dettes, qui nous tient et nous appelle dans ce film… On voudrait lui dire « Arrête ! Cela rime à quoi ? Le temps passe, occupe-toi de toi, tu te précipites dans la même trace invisible ! » mais quelque part on ressent que, justement, pourtant, cela rime à tout !Et le film se déroule jusqu’aux hommages des cérémonies qu’il s’approprie, ce monsieur sans prénom, hommage contre le vide de ces vies, ces vies qui ne doivent pas se conclure sur du rien puisque lui est là comme un gardien de tous les oubliés, les mal-aimants, les pas ou plus-aimés. Il ne les modèles pas à sa sauce mais se veut le plus fidèle à leur histoire…il les accueille dans sa vie…Il les aime, profondément dans cet amour à sens unique qui ne semble pas passer les frontières de la mort et qu’à priori personne ne lui rend…et qui lui prend tout son temps. Jusqu’à cet ultime dossier, qui le raye plus encore, le renie, sa conclusion à lui de sa vie , de son but, de son sens. la fin de sa propre vie en vue ? Mais ce dernier dossier comme un challenge va l’ouvrir au monde des vivants et ne peut donc pas se clôturer sur un échec ! Ce dossier qui est un homme de plus pour lui, mais surtout le dernier « à aimer » désormais lui ressemble trop, est trop "voisin" et pour lequel il met tout ce qu’il est, tout cet amour et ce pèlerinage vers ceux qui ont côtoyé ce défunt. Il prend alors le risque de bouleverser sa vie, ses choix et son programme et de tout donner pour cet anonyme, comme un pied de nez à ceux qui le moquent et qui puent l’égocentrisme, auto satisfaits d’eux-mêmes et de leur course narcissique aux valeursd’argent…L’amour- partage semble naître alors de cet amour pour ce mort, dans cette mission de la transmission, de la famille qui lui a échappé. On sent l’urgence, on y croit, la vie de l'enquêteur renaît sur les empreintes du mort et redonne des couleurs au petit homme fantôme, avocat des vies perdues…Comme si l’amour déversé, à sens unique, jamais confronté, enfin, lui revenait plus nourrissant et le tirait de sa pathologie à ne pas pouvoir être du monde de ces vivants sans âmes… Comme si l’âme défunte l’emportait vers la vie, vers les autres, vers l’échange…Et là : Terreur ! Révolte ! Alors que la lumière semblait pénétrer enfin ce film, comme si on avait soulevé la cloche de ce monde confiné et que cette amour allait jaillir et être partagé ! Et bien non ! Choc total ! La résurrection n’aura pas lieu ! La solitude et son non-sens semblent avoir gagnés !Je sors amère de ce film. Quelle masochiste, vraiment, aller là où cela fait le plus mal en ce moment ! Et pourtant……Une indicible douceur m’apaise, malgré mon conjoint qui s’est endormi et trouve que," vraiment, je cherche à me plomber le moral ! Sans parler du coup de la séance ! " Comme s’il me fallait du temps,au delà de mes émotions, de ma déception à perdre cet anti-héros, pour comprendre, digérer cette fin et ce qu’elle a à me dire…La semaine se passe et j’aime toujours, de plus en plus ce monsieur laborieux, ce monsieur me console même mieux que tous ceux qui m’aiment…Ce monsieur me parait le comble du sens justement et tellement plus grand que le grand écran …Parce que d’un coup j’ai compris qu’il s’agissait d’une histoire d’âmes bien au-delà des personnes, une histoire d’éternité… et que son concepteur ne pouvait pas mieux nous y emmener que par ce petit monsieur «sacrifié » et si libre cependant, têtu dans ses choix et ses combats ! Ce monsieur que des milliers d’êtres, rejetés n’ont pas fini d’aimer parce que tout est vrai de l’Autre Côté et que tout ce qui est donné est gagné….Vous avez compris, allez-y ! Vous en sortirez meilleurs….et tant pis si ce n’est pasune comédie, cela n’a rien d’un jeu….
    • angelabassompierre
      original et hors du commun, j'ai bien aimé quand il fait boulangeret surtout son issue.
    • angelabassompierre
      cours, c'est pépère.
    • Skillgannon
      très beau film sur un homme qui a passé sa vie a effectuer le devoir de mémoire pour les gens décédés mélancolique et beau magnifié par une sublime bo
    • angelabassompierre
      c mignon
    • Gardienne de la Galaxie 1975
      Oui je te le conseille vivement !!!!! aussi et donne moi ton avis ! bien à toi :-)
    • angelabassompierre
      me conseilles tu de le regarder, j'hésitais entre partisan et celui ci et ai vu partisan au final que j'ai trouvé hors du commun, à part.je vais tenter car il est maintenu en séance le matin, tout pour avoir faim et fixer 11h.... bon c'est prévu.
    • Thomas-Penette M.
      TémoignagesJe préfère le titre anglais « Still Life » au titre français quia été choisi, même si l’expression « Unebelle fin » porte avec elle une note d’optimisme dans un océan delarmes.Mais il s’agit bien en effet d’une nature morte, ouplutôt d’une série de portraits fondés sur des objets disposés les uns à côtédes autres pour faire sens, comme la peinture classique nous en a transmis l’héritage.On pourrait même mieux dire, il s’agit d’une suitede « Vanités », tant la viede cet obscur fonctionnaire, employé de la morgue londonienne, qui comptabiliseles décédés partis sans laisser l’adresse d’héritiers possibles, sembletravailler en vain, dans un monde privé de sentiments.Des morts invisibles nous regardent !Il s’agit de l’histoire d’un homme qui rassemble lesquelques témoignages glanés dans des appartements depuis longtemps abandonnéspar la vie, même si la mort n’a fait son travail définitif de faucheuse querécemment : des photographies presque usées, des témoignages d’identité quirévèlent les maigres témoignages d’un individu figé à jamais, voire des albumsqui permettent de tenir une sorte la chronique éclatée d’un destin le plussouvent brisé, fracassé sur les murs de la ville.Ce sont des objets qui parlent en creux del’isolement ; d’une habitude solitaire et d’une vie immobile :quelques linges qui sèchent sur le radiateur, une théorie de boîtes de thon enconserve, des lettres jamais ouvertes et d’autres jamais envoyées, ou encore ledialogue épistolaire avec une chatte qui a pris la place des enfantsinjoignables.Les appartements se ressemblent. Ils flottent toushors du temps. Ce sont des refuges, des abris dans lesquels les locatairesn’avançaient plus qu’à petits pas, le plus discrètement possible.CharonJohn May, interprété par Eddie Marsan, pourrait dansune tragédie grecque, voire pourquoi pas dans une comédie anglaise de Woody Allen,jouer le rôle de Charon, fils d’Erèbe, dieu des Ténèbres et de Nyx, déesse dela Nuit.Il est en effet nocturne en permanence, enfermé enalternance dans un bureau souterrain ou dans son propre appartement. Il gèreprofessionnellement des dossiers qui dirigeront les défunts abandonnés vers unservice religieux, vers une église ou une synagogue, dans un cercueil ou dansune urne, puis vers un cimetière où les pelouses regardent la ville depuis lesflancs d’une colline. De l’autre côté de la Tamise devenue Achéron.Mais il gère aussi chez lui, par empathie, commecelui qui tient à jour en permanence, compulsivement sa liste d’amis surfacebook, un album de photographies de tous les inconnus dont il a accompagnéseul le dernier voyage, les gratifiant d’un hommage écrit original et sensible,d’un chapitre de roman sans fin, fait de portraits devinés, de souvenirsreconstitués, de paroles qui auraient dues être prononcées par des proches,mais qu’il sera le seul à rendre crédibles.Il devient, sans fin, le dernier proche inconnud’anonymes auxquels la société doit assurer un dernier droit : celuid’être répertoriés comme des individus sociaux.Métaphore ?A exposer ainsi les faits, on pourrait penser que lefilm d’Uberto Pasolini, n’est constitué que d’une suite symbolique d’états defaits sur la solitude de ceux qui vieillissent dans les grandes villes. C’esten effet, au premier degré, une métaphore grinçante qui parle de sociétés, lesnôtres, où les liens familiaux se distendent, où les vies deviennent chaotiquesfaute d’amour, ou tout simplement faute d’un peu d’empathie, d’un instantpartagé.Mais la qualité du scénario, le choix des lieux detournage et l’humanité des acteurs, tout en laissant la symbolique intacte,permettent la construction d’un bas-relief sidérant sur un fond de misèrequotidienne.Entre capitale et banlieue proche, dans la GareSaint Pancras ou dans les rues anonymes alignant des pavillons fleuris, dans ledéplacement du train régional ou dans une salle d’attente, sur les marches d’uneéglise en compagnie de clochards ou dans un fish and chips où les clients s’ennuient,à l’hospice avec des vétérans résignés ou bien encore dans les cages d’escaliersde bâtiments uniformes où seuls les bruits de télévisions perpétuellementallumées confirment la présence de vies, pour ne pas parler des églises et descimetières où se déroulent les cérémonies du deuil, les êtres se frôlent sansse voir, avec un tel effet de réalisme qu’on se sent pris à la gorge.Ils vivent là, quel que soit le lieu choisi commedécor quotidien, comme des damnés, sans avenir et pourtant saisis par lesentiment d’une éternité sans issue. L’enfer.Et pourtant, paradoxalement, ce film ne manque pas d’humour.Et comme on le sait, si le diable se cache dans les détails, il se cache aussidans l’humour : dans la précision du rangement des dossiers sur une tableoù chaque chose a sa place, dans le moment où le héros épluche sa pommeordinaire, comme chaque midi, ou referme son précieux album, comme chaque soir,là où il attend sagement de traverser en regardant à droite, puis à gauche,puis encore à droite, comme tout Anglais qui sait par instinct d’où viennentles voitures.Jusqu’au jour où il tombe amoureux, où il oublie deranger, où il décide d’aller jusqu’au bout d’une recherche, au moins une et deretrouver toute la famille et les amis du défunt et de faire lui-même partie d’unefamille qu’il apprend à connaître.Jusqu’au jour où il oublie de se contrôler et de regarderà droite avant de traverser. Le diable qui attend toujours que l’horaire sedécale, que la pendule s’arrête, que vienne un vrai sourire, un sourire sincèreest alors au rendez-vous.Le diable sort toujours vainqueur.
    • OldMartini
      Un film touchant et bouleversant !
    • romain m.
      Une fable mortuaire extrêmement émouvante. Courez-y !
    • Mam?1972
      Franchement, la claque ce film, quelle ironie, c'est affreux ce destin
    • vincenzobino
      et encore plus marquante quand tu le revois une seconde fois...
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