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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 août 2018
Un monument cinématographique à la mémoire d un monument de la cold wave british. Un bijou de mise en scène avec des acteurs respectant à merveille l esprit des membres de ce groupe mythique qu etait Joy division.
Avoir le contrôle, perdre le contrôle, reprendre le contrôle pour finalement le laisser s'en aller à tout jamais. Celui-ci est traître, il nous fais croire que tout est beau et parfait alors qu'on fond on se retrouve la tête par terre lorsqu'on se laisse prendre à la folie du rêve. Premier long métrage de Anton Corbijn, cette histoire a la beauté noir et blanche retrace la vie dérisoire du jeune chanteur leader du groupe Joy Division: Ian Curtis. Grand et svelte, à l'allure quelque peu rebelle et triste, Ian Curtis fait ses premiers pas dans la vie adulte beaucoup trop tôt: il quitte ses études, tombe amoureux, se marie immédiatement, emménage dans un petit appartement, trouve un boulot à la bourse du travail et a un enfant. Mais Ian ne veut pas de cette vie, ce qui le fait vivre lui c'est la musique. Avec les coups de guitares et le batteur déchaîné de son groupe, Ian révolutionnera le New Age. Entre crises d'épilepsies, quelques gouttes d'alcool en trop et une relation passionnelle cachée avec une autre femme, le jeune homme va peu à peu sombrer dans le désespoir, la colère, les regrets jusqu'à la fin qui interviendra à un âge sûrement trop jeune. Le noir et blanc du film, rend l'image d'une beauté folle et le charisme de Sam Riley dans la peau de Ian Curtis est assez bluffant. Mais certaines scènes semblent vide, sans émotions. Manque de dialogue peut-être ou la durée de la scène est parfois trop longue. L'histoire est un peu lente aussi. Si vous êtes fan vous apprécierez amplement mais si vous ne connaissez pas allez-y avec un peu plus de recul. Photographe de métier, le réalisateur Anton Corbijn fait une belle entrée dans le monde fabuleux du ciné.
La vie (courte) de Ian Curtis, la création de Joy Division, ses difficultés à exister et s'exprimer entre sa femme, sa maîtresse, sa fille, la musique et l'épilepsie. La réalisation laisse la part belle aux plans fixes, dans un magnifique Noir&Blanc, Sam Riley semble habité et les autres acteurs sont également très bons (Kebbell notamment). Et la musique est à tomber (à condition de bien aimer Joy Division, bien entendu, mais il n'y a pas qu'eux).
Tout biopic se heurte à la difficulté de retranscrire avec authenticité un parcours, et la contribution des proches, ainsi que la proximité du réalisateur lui-même avec le groupe, ont permis de s'approcher au plus près de ce que fut Ian Curtis et Joy Division. On ressent la détresse du chanteur, la rage du groupe, le climat lourd de l'Angleterre de Miss Maggie, mis en scène dans un noir & blanc de bon aloi et interprétés par des acteurs de talent. Un grand moment de musique et de cinéma.
Qu'on se le dise, je n'aime pas les biopics; c'est souvent raté, caricatural, prisonnier du sujet et les acteurs y sont souvent réduits à LA performance ou pire, au cabotinage. Mais là... Anton Corbijn, photographe mondialement connu dans le monde du rock (et bien au-delà) et accessoirement réalisateur de Control a bien connu Ian Curtis et son groupe Joy Division... et ça se voit ! Avec un troublant mimétisme parfaitement maitrisé, servit par une photographie juste et inspirée il pénètre et s'approprie l'univers tourmenté du chanteur maudit et réanime sous nos yeux incrédules ce groupe météoritique qui changea l'histoire du rock sans que personne ne s'en rende vraiment compte. Quant aux acteurs, Sam Riley en tête, qui interprètent eux-mêmes et avec talent tous les morceaux du film, ils sont incroyables de sobriété et donnent un véritable surplus d'âme à l'ensemble. Le tout constitue un superbe film hommage, sombre, glacé et beau comme une chanson de Joy Divison.
Ce film est à voir les yeux fermés : que vous soyez un vieux fan de Joy Division ou que vous ne connaissiez pas le groupe ; que vous aimiez le rock ou non. Car ce film ne dépeint pas le rock mais une réalité, celle de Ian Curtis (joué par l'inconnu mais excellent Sam Riley), celle d'un homme qui a perdu tout repère, ne sait plus ce qu'il est, ni pourquoi il est leader d'un groupe, et comment une célébrité qu'il ne voulait pas lui est littéralement tombée dessus. La caméra d'Anton Corbijn est boulversante et comme l'on dit certains avant moi, vous mettrez du temps à vous en remettre, tant ce film est dur, et pourtant si vrai. Je vous conseille de vous dépécher avant qu'il ne disparaisse de l'affiche, n'ayant pas disposé du campagne de pub décente, et écrasé par les blockbusters holywoodiens habituels. Si vous n'êtes toujours pas convaincus, dites vous que ce film a aussi reçu une mention spéciale à Cannes en mai dernier.
J'ai complètement accroché à ce film. Ce que j'ai préféré c'est la façon dont sa vie est en prise directe avec ses textes et que les deux s'interpénètrent. Je me suis attachée à ce personnage torturé au cours du film. Et puis le jeu d'acteur de Sim Riley est impressionnant ! En plus il chante lui même !
Rien que pour les extraits musicaux en concert, qui nous font taper du pied automatiquement, et l'interprétation de Sam Riley, si proche du mort-prématuré et dépressif Ian Curtis, Control est à voir et à revoir. Sûrement le meilleur biopic musical, après les Doors.
Loin des biopics racoleurs qui polluent bien souvent les salles de cinéma, "Control" est une œuvre ambitieuse mais très réussie et touchante de simplicité. Les choix judicieux de mise en scène collent, de A à Z, à l'univers dépressif, mélancolique, et le tiraillement éprouvé par une personne, le regretter et légendaire Ian Curtis! Le tout n'est jamais trop dramatisé, le noir et blanc et parfait, Sam Riley envoutant, un profond et touchant hommage!
Un film émouvant qui retrace la courte vie et le destin tragique de Ian Curtis qui ne peut supporter d'être partagé et ne trouve qu'une issue fatale à ses difficultés de concilier la vie de famille, le succès et un second amour. Ce parcours fait un peu penser également à Curt Cobain. Une belle réalisation en noir et blanc bien servie par de très bons comédiens, une musique excellente avec de nombreux morceaux interprétés en vrai live.