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kray
46 abonnés
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4,0
Publiée le 27 septembre 2009
Alternant violence pure et tendresse , hana bi est une réussite déroutante . Flashbacks, dialogue pratiquement inexistant, plans fixes sur quelques peintures ou autres, scènes parfois à la limite de l'incompréhension, il faut tout de même s'accrocher pour ne pas lacher prise. Son final superbe , sa photographie , et ces moments de pure furie font de hana bi un film à voir .
Le film se résume en 2 lignes et c'est ce qui fait sa force. Jonglant entre minimalisme et maîtrise pure, Kitano déroute par sa rigueur, sa verve créative et son charisme certain. Quelle joie de le voir encore une fois dans un premier rôle, on ne voit que lui, et pourtant, sa femme a presque un rôle principal, sans pour autant jamais prendre la parole hormis à une occasion qui m'a fait un effet sans précédent.
Sorte de fable sombre sur la vie et l'amour, Hanabi va vous marquer et laisser une impression durable chez les spectateurs comme peu de réalisations sont capables de le faire. Joe Hisaishi à la soundtrack ça ne manque jamais, et la mise en scène ( Kitano est derrière également ) flamboie par son audace, sa simplicité et son sens aigu de l'abstraction ( de par des références picturales riches ) qui a fait la renommée de ce réalisateur de renom.
Beat Takeshi accomplit ici sa métamorphose de cinéaste et Kikujiro no Natsu sera la suite logique 2 ans plus tard, dans un esprit un peu plus rigolo et léger on en convient, bien que tout aussi grandiose.
"Hana-Bi" est l'un de ces films touchés par une grâce durement égalable. Kitano a tenté une narration non linéaire pour la première partie du film permettant ainsi de poser les bases de l'histoire et de découvrir les personnages ainsi que leurs situations; la deuxième partie est ensuite une sorte de road-movie mêlée d'actes de bravoure et de bons sentiments. Takeshi a pour ce rôle difficile choisi d'avoir un visage inexpressif, ceci nous laissant toujours en doute sur les intentions de ce protagoniste. Hisaishi nous fait par sa musique voyager dans un univers dur et perturbant au contraire de ses précédentes et futures compositions. Ce film lent a son lot de scènes glaciales parfois accentuées d'une extrême violence; nous pouvons notamment penser à la scène finale qui en bouleversera plus d'un. Un drame poignant atteint par une somptueuse poésie.
« Hana-Bi » ou « Feux d'artifice » est une explosion. Explosion de la colère froide et muette de Nishi (Kitano) ; explosion et éclat des couleurs des êtres mi fleurs mi animaux (magnifiques) peints par son ami condamné à la chaise roulante ; feux d'artifice, les détonations finales. Kitano, dans son rôle d'impassible tranche avec la joie et l'accentue quand apparaissent par de petites choses, la beauté. Un film à images, celles récurrentes qui le hantent, de sang et de violence ; celles sublimées de l'Art, celles des sourires de sa femme, et enfin celles de la nature bienfaitrice. Un style particulier, figé, comme Nishi, auquel on adhère ou pas : on ne décolle jamais malgré les contrastes (joie/mort), tout étant sublimé dans l'image. Nous ne sommes pas habitués à cela, à cette libération sourde.
Takeshi Kitano est un réalisateur qui a quand même une très grande technique du cinéma. "Hana bi" est une réalisation zen traversée par des éclairs de violence.Marqué au sens propre comme au sens figuré par un terrible accident de moto en août 1994, Takeshi Kitano semble mettre en scène sa propre mort symbolique dans un film beau et douloureux. Un ultime feu d'artifices en guise d'épitaphe; le titre est à lui seul une profession de foi. Hana-Bi: Hana pour la fleur, symbole de l'amour, et Bi pour le feu, symbole de la mort.
Toute la pudeur des sentiments est retranscrite dans ce fabuleux road movie. Quelle maestria ! Takeshi san, une fois de plus tu nous combles de bonheur ! La musique de Joe Hisaishi se diffuse de façon tellement parfaite. Que du bonheur ! Arigato gosaimasu !
J'ai revu "Hana-Bi" tout récemment, quinze ans après l'avoir découvert à sa sortie en 1997 (il m'avait impressionné et déconcerté comme jamais car son contenu était tout simplement inédit en France (et même sur un écran de cinéma en général) ; à l'époque, les films asiatiques apparaissaient au compte-gouttes dans nos salles obscures ; nous n'étions pas encore dans la déferlante des sorties des années 2000), j'ai revu "Hana-Bi" tout récemment, donc, et il ne s'agit ni plus ni moins que d'un poème imprimé sur pellicule, un beau chant désespéré qui captive nos yeux (via l'omniprésence de l'art pictural, lequel conduit même la narration du film, parfois) et enchante nos oreilles avec la superbe musique de Joe Hisaishi (les courtes saynètes douce-amères, quasi muettes, qui réunissent le personnage de Kitano et sa femme sont tout simplement bouleversantes ; on est pas loin du Chaplin de la grande époque).
La mise en scène peut paraître déroutante par son rythme particulier et son originalité mais c’est un chef d’œuvre. Poésie faite comme des tableaux avec des petits rien de simplicité, comme des haïkus (courts très simples poèmes), quelques détails, un rythme étrange ponctué de violence inouï par endroits. Les acteurs sont tous formidables, le jeu de Takeshi Kitano, que je trouve beau, utilise presque la même tournure que dans un de ses autres films : L'été de Kikujiro. C’est un jeu comme un masque ou une ombre chinoise, à la fois statique ou figé et dynamique par l’émotion qu’il peut dégager. Et tout ça enrichi avec la musique un peu nostalgique et mystérieuse de Joe Hisaishi, avec souvent l’emploi de la flûte plus le hautbois ou la clarinette. Le fond triste du film me fait penser à la drama Byakuyakou.
Un film magnifique tout en simplicité et en émotion. Rien ne manque à ce film. L'histoire est prenante et on ne s'ennui pas en regardant ce film, Takeshi Kitano nous livre ici un film très violent mais surtout très émouvant. "Beat" Takeshi nous compose un de ses personnages habituels pas très bavard, un homme très violent et qu'on aimerait pas croisé au coin de la rue (son visage paralysé aidant) mais qui au-delà des apparences est un être d'une grande générosité qui se dépense sans compter pour les siens quitte à passer de l'autre côté de la loi. Les autres acteurs sont aussi très justes. Et le final est à pleurer! Le film est aussi excellement servi par la superbe musique de Joe Hisaishi. Ce film est également un film très artistique (Kitano ayant réalisé toutes les peintures de ce film ) la peinture joue un rôle primordial dans ce film. Je ne conaissais pas Takeshi Kitano (et j'avais tort) et je crois bien que je vais regarder ses autres films car il a l'air d'etre un excellent conteur d'histoire. Et Hana-Bi est à l'image d'un feu d'artifice à regarder avec emerveillement encore et encore!
Des tranches de vie, qu'on dirai réelles... Le visage de Kitano, impassible et pourtant tellement expressif derrière ses lunettes noires... Une douce mélancolie, un sentiment de joie et de tristesse mêlés dans une quiétude visuelle entrecoupée de flashs mémoriels de Nishi... Du ciné comme on n'en fait plus et comme on n'en croise que trop rarement, une oeuvre prenante et qui pourtant autorise l'évasion, le questionnement sur la vie quand on a tout perdu.
Film lent, calme et zen tout au long du film comme Kitano sait le faire. Après avoir regardé Aniki mon frère que j'ai beaucoup aimé, ce film m'a un peu déçu par sa lenteur malgré qu'il soit très beau. Nishi a du avoir 5 phrases à dire pendant tout le film. Mais bon, deux étoiles tout de meme pour la fin qui est magnifique ainsi que la musique !