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    Mon nom est Personne
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mon nom est Personne" et de son tournage !

    Un film de Sergio Leone par Tonino Valerii

    Sergio Leone, crédité uniquement comme scénariste (idée originale), a également agi comme producteur et dirigé plusieurs scènes du film, dont la séquence d’ouverture ou l’affrontement entre Jack Beauregard et la "horde sauvage". Ses relations avec le réalisateur Tonino Valerii se sont semble-t-il rapidement détériorées en cours de route, et la campagne de promotion du film n’arrangea rien puisque c’est le nom de Leone qui fut mis en avant.

    Peter Pan

    Selon Tonino Valerii le premier matériau du film est littéraire. Personne est ainsi décrit par le réalisateur comme une sorte de Peter Pan qui refuse de grandir et préfère se réfugier dans l’univers du conte, tâchant de faire advenir ses rêves et de conformer la réalité à son idéal, alors même que l’Ouest fantasmé s’apprête à disparaître, à l’image de son dernier représentant Jack Beauregard.

    De L’Odyssée à Personne…

    Le titre du film et le "nom" sous lequel est désigné le personnage de Terence Hill renvoient à une ruse d’Ulysse dans L’Odyssée, répondant au cyclope Polyphème qui l’interroge sur son identité. Le héros d’Homère prétend s’appeler "personne" ; ainsi lorsqu’il est ensuite demandé au cyclope qui lui a crevé l’œil, ce dernier ne peut que répondre "personne". Ce jeu sur un nom qui n’en est pas un est également repris dans Dead Man, via le personnage de Gary Farmer, désigné comme "Nobody".

    Sam Peckinpah

    Dans la scène du cimetière, l’une des tombes porte le nom de Sam Peckinpah, réalisateur notamment de La Horde sauvage ("The Wild Bunch"), soit le nom sous lequel sont désignés les bandits auxquels est opposé Jack Beauregard. Un Sam Peckinpah qui avait précédemment décliné l’offre faite par Sergio Leone de réaliser Il était une fois la révolution. Au générique de Mon nom est Personne, on peut également relever la présence de RG Armstrong, un habitué des films de Sam Peckinpah (Coups de feu dans la sierra, Major Dundee, Un nommé Cable Hogue et, peu après Mon nom est Personne, Pat Garrett et Billy le Kid).

    Dernière séance pour Henry Fonda…

    Mon nom est Personne, de façon assez adéquate au vu de l’histoire du film, est le dernier western qu’ait tourné Henry Fonda (si l’on excepte une apparition dans Wanda Nevada de son fils Peter). Pour mémoire, l’acteur avait auparavant été la tête d’affiche de plusieurs classiques du western hollywoodien, sous la direction notamment de John Ford, Fritz Lang ou Anthony Mann, puis du Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone.

    On ne l’appelle plus Trinita

    La dégaine du personnage de Terence Hill fait assez explicitement référence au personnage de Trinita qu’il avait incarné dans On l'appelle Trinita et On continue à l'appeler Trinita. L’acteur a d’ailleurs été choisi en grande partie parce qu’il incarnait ce héros du western spaghetti parodique qui avait fait dégénérer le genre, contrastant violemment avec la figure de Henry Fonda, représentant du western traditionnel. Ici, on ne l'appelle plus que "Personne"...

    Méta-western

    Pas franchement fan des westerns parodiques qu'inspirèrent sa "Trilogie du dollar" et sa réinvention du western (spaghetti), notamment des Trinita qui firent la renommée de Terence Hill, Sergio Leone a conçu Mon nom est Personne (même s'il choisit d’en confier la réalisation à son ancien assistant Tonino Valerii) de manière à évoquer la dégénérescence d’un genre, en confrontant une figure du western traditionnel (mais aussi spaghetti, cf. Il était une fois dans l'Ouest) à celle du western façon Enzo Barboni. Un méta-western donc, qui illustre l’évolution d’un genre en même temps que la fin d’une ère, à la veille du XXème siècle.

    Méta-Morricone

    Signée (évidemment) par Ennio Morricone, la musique du film donne elle aussi dans la référence et la parodie, s’amusant ainsi à citer La Chevauchée des Walkyries de Richard Wagner, My Way/Comme d’habitude ou encore sa propre partition d’Il était une fois dans l’Ouest (comme le fameux thème de l’homme à l’harmonica, entre autres auto-références).

    Et la lumière fut… ou pas

    Le tournage se déroula pendant neuf semaines aux Etats-Unis (pour les extérieurs, notamment), cinq semaines en Espagne et trois en Italie. Le premier jour fut toutefois l’occasion d’une belle galère puisqu’après avoir disposé son plateau et demandé vainement les lumières, Tonino Valerii eut la mauvaise surprise d'apprendre que l’équipe électro était absente… Laquelle équipe ne pouvait tout simplement pas franchir un pont pour rallier le lieu de tournage. Un pont fut finalement construit au bout de dix jours, ce qui coûta selon Tonino Valerii l’équivalent de 185 000 dollars d’aujourd’hui à son producteur Sergio Leone.

    Suite

    Si le film n’eut pas de suite, Tonino Valerii a déclaré à plusieurs reprises qu’un scénario existait pour cela. Par ailleurs, Un génie, deux associés, une cloche, également avec Terence Hill et toujours produit par Sergio Leone, fut lors de sa sortie vidéo aux Etats-Unis (et dans divers autres pays) doté d’un nouveau titre laissant à entendre qu’il pouvait s’agir d’une suite à Mon nom est Personne : Nobody’s the Greatest (lointain écho du jeu de mots fondant l'épitaphe de Jack Beauregard).

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