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    Le Cuirassé Potemkine
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    148 critiques spectateurs

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    Matis H.
    Matis H.

    13 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2016
    Qu'il est difficile de parler d'un monstre sacré du cinéma russe, et du cinéma tout court, comme Eisenstein. Exercice encore plus difficile quand il s'agit de la première oeuvre qu'on découvre du cinéaste. Pourtant, et bien qu'il n'y est pas beaucoup à dire pour expliquer l'intérêt du film, je vais tenter de produire un avis à peu près construit. Car "Le Cuirassé Potemkine", sorti en 1925, est une complexe à traiter, et pourtant incroyablement simple dans son exécution. Le film est révolutionnaire dans son approche du cinéma, tout en le récit d'une révolution, communiste qui plus est, qui se révèle être, et de manière parfaitement assumé, un film de propagande.

    Dans "Le Cuirassé Potemkine" la révolution est traduite par la mise en scène de Eisenstein, les gros plans sur les visages des opprimés, naissance même de la révolte, laisse peu à peu place, à partir de la mort du marin Vakulinchuk, à la révolte populaire. Les plans larges et les choix de cadres du cinéaste traduise parfaitement cet état de fait, il va jusqu'à mettre des caches sur les bords du cadres pour que seul la foule soit visible. Eisenstein expose en quelques idées de mise en scène, par ailleurs magnifiquement mis en image par la photographie, tout le propos du film et sa charge, certes propagandiste mais toutefois, révolutionnaire.

    Mais si il est un incroyable metteur en scène, ce en quoi Eisenstein est le plus doué c'est le montage. Ce dernier traduit l'état d'urgence du long métrage, avec une intensité crescendo, qui trouvera son point d'orgue lors de la scène des escaliers, dont le passage du landau reste, encore aujourd'hui, d'une intensité rare.

    Cependant, le film n'est pas exempt de défauts, certains passages perdent en intensité, mais difficile de conserver un tel niveau durant tout son long, mais le plus important reste l'aspect de propagande du film. Sa mise en en scène est parfaite, mais le traitement est beaucoup plus grossier, compréhensible pour un film de ce genre mais néanmoins problématique. L'"ennemi" du peuple fait preuve d'une représentation des plus cliché, voir maladroite, à l'image de ces femmes passant devant un cadavre sans broncher.

    "Le Cuirassé Potemkine" est une oeuvre magistral tant dans sa mise en scène que dans son montage. Malheureusement ce, grand, film révolutionnaire fait preuve d'un manichéisme embarrassant, surtout face à la qualité de traitement, des idéaux ou des personnages, plutôt subtil durant le reste du film. Reste cependant un métrage incroyable, d'un intensité démesuré, et au souffle épique et contestataire indéniable.
    dragon_ryu
    dragon_ryu

    11 abonnés 487 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 août 2009
    Le film est intéressant dans l'ensemble pour voir mis à exécution les théories du montage de Eisenstien par le maitre lui-même. Le chapitre des marches d'odessa est un grand moment de cinéma aussi, un bout de péloche qui ne vieillira jamais, une vrai science du découpage et du montage, et seul passage du film où Eisenstein se permet des travellings. Le reste n'a rien de transcendant, on arrive à croire sans mal que le montage "coup de poing" (comme il le définit lui-même) du réalisateur pouvait faire grand illusion à l'époque de la sortie du film, mais de nos jour il en faut un peu plus pour suivre un film sans s'ennuyer, le spectateur n'ayant pas pour but d'analyser une œuvre à l'aune de sa création mais de jouir directement de l'histoire qu'on lui raconte. Alors certes Eisenstein est un technicien hors norme, un outil indispensable à la propagande communiste on en doute pas, mais il lui manque un vrai sens de la narration pour permettre à son film de traverser les âges sans douleur.
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    22 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2011
    Pas vraiment le temps de s'ennuyer en 5 actes d'un total d'une heure dix. Les images et les musiques sont riches (choix multiple concernant la bande-son). Film de propagande, certes, mais tout de même bourré de qualités. La scène de l'escalier est particulièrement réussie.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 mai 2012
    Aller hop ; on s'envoie le cuirassé potemkine ; non pas avec un plaisir dévorant, mais plutôt avec une certaine interrogation de "qu'est ce que c'était, le cinéma d'avant ?". Que les puristes me pardonnent, mon initiation ne fait que commencer et je ne suis pas encore un des leurs.

    On prépare le visionnage, seul, (c'est hélas le lot de ceux qui n'ont rien de mieux à proposer qu'un film en noir et blanc un vendredi soir), et on se renseigne un peu avant, histoire de se remettre un peu dans le contexte. Enfin, on démarre

    La première remarque qui vient, c'est : "ah ouais... C'est vieux" je songe au fait que mon arrière-grand-mère avait 10 ans ! Et très vite je me dis que quand même, si elle a été le voir elle avait vraiment dû s'éclater !

    Au départ, je m'attendais à me faire chier pour la bonne cause. Quelques instants, j'ai douté. Puis, plus le film a avancé, moins mes yeux lorgnaient l'heure. Au final, non seulement ce fut bien, mais ça m'a donné envie de continuer cette exploration du old-cinéma. Prochaine étape, le voyage dans la lune (là, mon arrière-grand-mère n'était même pas née !)
    Death_Metallus
    Death_Metallus

    11 abonnés 417 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juillet 2013
    Film important pour l'histoire du cinéma, notamment sur le plan technique, Le Cuirassé Potemkine, malgré les années, reste un film à voir. Même si sur le fond, cela reste un film de propagande avec son lot d'images tendancieuses qui manquent évidemment d'impartialité, sur le plan cinématographique, certaines séquences sont tout simplement admirables par leur ingéniosité et leur esthétisme. La musique qui accompagne la version de 1976 est également de très bonne qualité, privilégiant les percussions et les cuivres, avec une certaine sophistication rythmique. Une scène à retenir : l'escalier d'Odessa avec le massacre de la population par l'armée tsariste, un moment assez marquant par sa violence diabolique.
    Wagnar
    Wagnar

    67 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2016
    Un film magnifique. Un chef-d'oeuvre. La scène paroxystique de la répression cosaque sur l'escalier (dite "des marches d'Odessa) qui est universellement connue, mais le film abonde en séquences dramatiques de cette puissance. Eisenstein fait se succéder des images contrastantes, accumulant plans de détails et plans serrés. Le film est, à l'instar d'Octobre, une splendide démonstration de sa maîtrise du montage. Mais le style du film ne doit pas faire oublier combien son histoire est intéressante.
    Dead-for-Someone
    Dead-for-Someone

    36 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mai 2016
    Il y a des films qui ont marqué leur époque mais qui ne parviennent pas à traversé les âges. Bien qu’il soit considéré comme film culte, le Cuirassé Potemkine n'est plus que l'ombre de lui-même. Il faut reconnaître que la réalisation est correcte avec des plans soignés, une belle utilisation de la lumière et une belle musique mais le scénario n'est franchement pas bon, avec beaucoup trop de longueurs, je ne parlerai pas de l'écriture des personnages vu qu'elle est inexistante, des incohérences majeures (surtout à la fin), comme dit plus haut une réalisation correcte mais qui en fait parfois des caisses, des acteurs franchement pas géniaux,un montage qui ne m'a fait ni chaud ni froid. Je suis tout de même content d'avoir vu ce film, car il a sa place dans l'Histoire en général et celle du cinéma mais ce n'est pas le chef-d'oeuvre intemporel dont on m'a tant vendu les mérites.
    stans007
    stans007

    19 abonnés 1 246 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2021
    Film propagandiste décrivant la rébellion de l’équipage du cuirassé à Odessa en 1905 et, cependant, incontestable chef-d’œuvre du cinéma muet avec des images saisissantes et/ou sublimes, des gros plans, une mise en scène de qualité, des scènes magistrales (le massacre dans le grand escalier d’Odessa , la poussette…) et un émouvant final, en totale contradiction avec l’Histoire.
    brunocinoche
    brunocinoche

    70 abonnés 1 079 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2014
    Ce film muet a fait date dans le cinéma russe. Epopée historique, ce film est une succession d'images étonnantes ainsi qu'un formidable témoignage social. Eisenstein, grand cinéaste, résiste à l'épreuve du temps.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 mars 2014
    Second film d'Eisenstein après La Grève, il continu ici son oeuvre de politique de propagande et réalise un film pour l'Etat qui le commande pour célébrer le vingtième anniversaire de la Révolution de 1905. Tout d'abord un chef d'oeuvre historique qui est pour moi comme un témoignage de l'insurrection des marins contre leurs supérieurs, insurrection qui se répand dans la ville avant d'être tristement et magnifiquement réprimée par la police Tsariste. Ce film est avant tout un film historique phénoménale.
    Si l'on ajoute à cela le fait qu'Eisenstein fût un maître et un précurseur dans l'art du montage ( invention du "montage intellectuel", du "montage des attractions", du travelling avant/arrière combiné au travelling latéral, de l'art de filmer des foules, des masses de jambes, des masses de bras ). De plus, on peut citer une scène culte qui laissera toujours une trace dans le cinéma : la scène du landau ( reprise plus tard par exemple par Brian De Palma dans "L'Impasse" ). En conséquence ce film est incontournable car il met en place de nombreuses règles de montages en transgresse d'autres et en innove certaines. Sa postérité fût et demeure très grande, ( qu'elle fût directe ou indirecte ). C'est un très beau moment d'Histoire.
    Que Viva Eisenstein !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 mai 2010
    "Le cuiassé potemkine" est sans doute le film Russe le plus connu de l'histoire du cinéma Soviétique.C'est un grand classique aujourd'hui. Il parle de la revolution de 1905 et de la mutinerie de marins sur un bateau. La scène du massacre sur l'escalier reste monumentale. Un film qui avait eu la très bonne idée de dénoncer toutes ces conditions hostiles en URSS.
    Roger T.
    Roger T.

    148 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 mai 2022
    Après plusieurs tentatives, je suis enfin arrivé au bout de ce qu'il est de bon ton de considérer comme un chef d'œuvre.
    Certes Eisentein a innové dans le montage, le traveling arrière, certes il a bien descendu les escaliers mais a surtout fait un film de propagande (comme ça c'est fait sous d'autres régimes politiques). Ce film est destiné aux archéologues du cinéma pour autant qu'ils aient le courage de subir ce préchi-précha (muet).
    Jack G
    Jack G

    2 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 février 2020
    Figure emblématique de l’avant-garde russe cinématographique, Le Cuirassé Potemkine est aujourd’hui considéré comme une prouesse artistique, en dépit de sa fonction de propagande au service de l’idéologie soviétique.
    En 1925, la Commission d’Etat de l’Union Soviétique commande un film à Serguei Eisenstein pour commémorer le vingt-cinquième anniversaire de la révolution manquée de 1905. Depuis la Révolution de 1917, le pouvoir communiste cherche à transformer le septième art encore nouveau, qu’il perçoit autant comme une forme d’art que comme un outil de propagande pour servir sa cause. Vladimir Lénine, héros de la révolution russe, le déclare lui-même : « […] pour nous, de tous les arts, le plus important de tous ». Inspirés par les plans des films hollywoodiens, des réalisateurs soviétiques réinventent le cinéma, et en particulier le montage, pour donner un nouveau souffle au discours révolutionnaire.
    Au premier plan de ces nouveaux cinéastes russes, Serguei Eisenstein a réalisé son premier film en 1923, un court-métrage intitulé « Le Journal de Gloumov » et diffusé au cours d’une représentation théâtrale. Fidèle aux questions sociales, il devient l’un des artistes les plus prolifiques pour l’Union Soviétique, formulant des écrits de théorisation sur le cinéma et peignant même des affiches et des bannières à la gloire de l’idéologie bolchévique. En 1924, il réalise « La Grève », son premier long-métrage, où la défense du prolétariat et la critique du pouvoir tsariste sont au cœur de cette œuvre engagée et propagandiste. Sa maîtrise technique et la portée pédagogique de « cette première esquisse de Potemkine » (Georges Sadoul) attirent l’attention du pouvoir central, qui lui commande donc une œuvre censée rendre hommage à la révolution manquée de 1905.
    Initialement prévue pour s’intituler « L’Année 1905 », cette nouvelle production était censée incarner une forme de fresque historique pour raconter le rendez-vous manqué des bolcheviks avec le Grand Soir. Mais le court délai (quatre mois pour pouvoir diffuser le film le 21 décembre au Bolchoï) et les conditions météorologiques exécrables poussent Eisenstein à abandonner le scénario initial pour se concentrer sur la mutinerie du Potemkine. Après la répression sanglante du pouvoir tsariste connue sous le nom de « Dimanche rouge », le 9 janvier, la révolte s’étend et éclate le 14 juin à bord du cuirassé Potemkine, stationné dans le port d’Odessa, sur la mer Noire. Peu après, influencée par les marins mutins, la population de la ville s’insurge à son tour.
    Grâce à la NEP initiée en 1921 par Lénine, même s’ils doivent participer à la propagande soviétique, les cinéastes profitent d’une liberté artistique qui ne concerne pas les autres formes d’art. Ainsi, Eisenstein s’écarte de la fidélité historique pour livrer une version romancée d’un événement idéalisé.
    Toutefois, Le Cuirassé Potemkine voit l’apogée des prouesses techniques d’Eisenstein et de l’application concrète de ses théories sur le montage, ce qu’il appelle « le nerf du cinéma » et qui est selon lui plus important que l’image et le récit. La violence de la révolte est appuyée par des plans rapides et des plans ordonnés permettent parfois de commenter l’action, comme avec l’enchainement de trois images représentant respectivement un premier lion endormi, un deuxième qui se réveille et un troisième qui se dresse, symbolisant ainsi le soulèvement du peuple face à ses oppresseurs tsaristes. Influencé par l’effet Koulechov, Eisenstein perçoit le montage comme un discours, en enchainant des plans et des images pour fournir un message voulu. Son talent artistique s’illustre dans la scène emblématique de l’escalier, qui a par la suite influencé Brian De Palma dans Les Incorruptibles. Au cours de ce massacre inventé pour les besoins dramatiques du film, la présence de plusieurs scènes filmées en travelling avant est une technique exceptionnelle pour l’époque, même si elle n’est pas inédite. Toutefois, la présence de symboles forts (le landau qui descend l’escalier ou la mère portant son enfant mort) et l’usage de plans représentant alternativement le peuple opprimé et des visages empreints d’émotions sont autant d’outils percutants pour amplifier la puissance dramatique de ce discours orienté.
    Malgré sa vocation de propagande, le film rencontre un important succès dans l’Union soviétique, quitte à imposer une représentation faussée de la réalité historique dans la mémoire collective russe. A l’étranger, le film est longtemps interdit dans de nombreux pays occidentaux pour cause de « propagande bolchevique » et « incitation à la violence de classe », et il faut attendre les années 1950 pour une sortie officielle aux Etats-Unis.
    Considéré par beaucoup comme étant le meilleur film de propagande de l’histoire, cette dénomination est aussi son talon d’Achille. Malgré des qualités artistiques et techniques indéniables, on ne peut oublier la désinformation portée par Eisenstein et l’Union soviétique, ainsi qu’une grande liberté historique, préférant une vision romancée, lyrique et exaltée d’une révolte et d’une répression meurtrières.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 février 2012
    Pas mal révolutionnaire et un peu propagande, d'ailleurs c'est ce qui fera qu'il est parfois lourd. Mais sinon, il y a des magnifiques images, une super façon de filmé, une musique qui rend aussi attachant les marins du Potemkine et des pas mauvais acteurs. Le massacre d'Odessa est aussi très impréssionant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    C'est fort, très fort, trop fort même, pour que l'on puisse résister à cette identification de ces êtres humains révoltés; tout comme à la Révolution d'EISENSTEIN dans l'Histoire du Septième Art...
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