Avis sur Trois vies et une seule mort

Si on n'aime ni la psychanalyse ni les fantomes sud-américains ni le surréalisme on doit passer un très mauvais moment devant ces Trois vies. Si on aime tout ça on passe un moment merveilleux devant ce véritable bijou d'humour, d'intelligence et de cette loufoquerie morbide propre à certains peuples comme les Mexicains. Le sujet est grave (la schizophrénie) mais il est traité avec une telle intelligence, un tel recul, un tel second voire douzième degré que tout passe merveilleusement bien. Décidément Raul Ruiz va beaucoup manquer au cinéma car personne ne lui ressemble de près ou de loin.

S'inspirant d'histoires vraies que Pierre Bellemare (qui est le narrateur du film !!!) a raconté, Raoul Ruiz fait un mélange entre trois d'entre-elles, insuffle une grosse dose d'absurdité à l'ensemble et fait interpréter un triple rôle qui n'en est en fait qu'un seul à Marcello Mastroianni. Cet exercice de style est peu habituel, réserve quelques courts instants captivants pour leur côté insolite et Mastroianni est l'acteur idéal pour porter sur ses épaules l'étrangeté de l'histoire, ou plutôt des histoires. Mais Raoul Ruiz n'a pas le talent d'un Buñuel pour manier l'absurdité avec fluidité, c'est souvent trop confus et les longueurs trop nombreuses, avec une mention pour la troisième histoire qui met des plombes à démarrer, d'où un certain ennui latent. A voir une fois éventuellement pour son aspect peu conventionnel.

Amateur d'histoires extraordinaires, Raoul Ruiz imagine ici quatre rècits qui s'imbriquent de manière troublante! Toutes ces aventures sont en fait vècues par un seul homme, victimes de troubles de la personnalitè! C'est l'occasion pour Marcello Mastroianni, dans son avant dernier film, de donner la mesure de l'ètendue de son talent! Entre rèalisme et fantastique, le cinèaste, d'origine chilienne, s'amuse à brouiller les repères et confie même à Pierre Bellemare le rôle du conteur! il faut accepter de s'ègarer lorsqu'on s'embarque avec Ruiz et s'y promener à la manière des romantique comme dans ce film ètrange et saugrenu ou l'on se perd avec dèlice ou irritation! A vous de voir...

« Trois vies et une seule mort », un film à « sketchs » réalisé par Raoul Ruiz et sorti en 1995.
Plusieurs histoires fantastiques narrées par Pierre Bellemare, avec son grand talent de conteur à la façon des émissions de RTL « histoires extraordinaires » qu’il animait.
De bons acteurs, dont Chiara et Marcello Mastroianni comme fils rouge.
Une bonne qualité de réalisation. Mastroianni est excellent.
Comme souvent dans ce type de films, les histoires sont inégales, et si la première surprend, on se lasse peu à peu ensuite.

Un film à sketch tendre et schizophrénique! Une fable surréaliste qui semble convié Woody Allen et Luis Bunnel! Marcello Mastroianni y est grandiose!

Marcello Mastroianni incarne plusieurs personnages au sein de différentes histoires qui semblent sans lien les unes avec les autres (au premier abord seulement), narrées par Pierre Bellemare. On passe donc d’un professeur à la Sorbonne qui quitte son emploi pour devenir clochard et fait la rencontre d’une prostituée (Anna Galiena), à un domestique s’occupant d’un jeune couple (Chiara Mastroianni et Melvil Poupaud) qui a pris possession d’un château légué par un mystérieux donateur, à un homme d’affaires marié à une cantatrice (Arielle Dombasle) ou encore à un homme qui rentre auprès de sa femme (Marisa Paredes) après un voyage d’affaires.
Bref, tout semble flou au début, rien ne semble lié, c’est assez déroutant, mais la dernière histoire permet d’assembler (un peu) mieux les pièces du puzzle. C’est un film troublant et original avec de nombreux effets visuels très réussis.

Dans ce film réalisé en 1996 par l’espiègle Raoul Ruiz, l’émouvant Marcello Mastroianni, dans l’un de ses derniers rôles, incarne tour à tour : un homme qui quitte sa femme pour habiter en face de chez elle avec des fées, puis revenir au bout de 20 ans comme si de rien n’était ; un universitaire qui devient clochard par vocation ; un majordome quelque peu inquiétant ; un riche patron qui s’invente une famille à l’étranger qui finira par exister malgré lui. Dans ce film poétique et labyrinthique, toutes ces histoires vont se croiser sans qu’on ne sache réellement appréhender le pourquoi du comment. Cette ode surréaliste à la rêverie et au pouvoir de création prend la forme d’une balade tantôt comique, nostalgique et fantastique dans les rues de Paris. Avec une ribambelle d’acteurs venus d’univers et de pays différents : Pierre Bellemare, Marisa Paredes, Feodor Atkine, Anna Galiena, Chiara Mastroianni, Melvil Poupaud, Arielle Dombasle, Guillaume de Tonquédec, Smain, Lou Castel ou encore Roland Topor. Plutôt réjouissant.

Un gros travail de réalisation et de montage malheureusement le système de personnalités multiples associé au rythme lent alourdissent de trop le film malgré des bons passages et un bon Mastroiannni.

Raul Ruiz qui se prend pour Luis Buñuel a conçu un film véritablement surréaliste mais il n'a malheureusement pas le talent de Buñuel. Il traite des sujets tels que l'identité, le temps, le hasard et le schéma cyclique des événements. Mais malgré toutes ses astuces de caméra dont certaines sont remarquables sa narration est plate et ses personnages parlent beaucoup trop. Ruiz demande trop de patience et trop d'indulgence de la part du spectateur sans donner à ses histoires le coup de fouet qui les justifierait. Et sa grande révélation a été pratiquement annoncée tant le film est prévisible et sans parler de son titre. Le seul intérêt de cette histoire est la dernière prestation du grand Marcello Mastroianni...

Un scénario excellent, des acteurs très drôles, des scènes hilarentes, de l'humour assez noir... Bref un très bon film, peut-être un peu long mais bon ... De plus, un des derniers rôles de Mastroianni, et pleins d'acteurs tous très bons et drôles. A voir !

Ruiz avait réussi une fable assez anarchique mais totalement fluide qui entrecroisait les personnages et les temporalités sans perdre le spectateur.