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Un visiteur
5,0
Publiée le 6 mars 2010
Un beau film parlant de l'immigration et du rascisme aux états-unis, sans manichéisme comme dans beaucoup de productions américaines se voulant réactionnaires. D'un côté l'émigrant qui réussit, de l'autre celui qui se retrouve bloqué par les humiliations et qui ne savent pas dépasser leurs rancoeurs. D'un côté les membres du monde s'entre-déchirant, de l'autre ceux au contraire qui cherchent à aider leurs prochains. A chacun son rôle au départ, mais très vite, les rôles s'inversent, les gens se révèlent, en bien ou en mal, autres que ce que l'on pensait. Une évolution très tendue jusqu'à un dénouement pour le moins étonnant et tellement décevant dans son réalise cru! Un grand film.
Le Ragtime (avec un R majuscule, le premier qui l'oublie, je le pogne :p ) est un de mes genres musicaux préférés.
Mais en plus de la musique extraordinaire ("I could love a million girls", "Teteh's Picture Book", "One more hour"(y a que moi que cette chansson déprime au plus haut point????), Clef Club#1 et #2, le End Title, mais surtout le "Coalhouse and Sarah", le jour où Randy Newman a fait ce morceau, il a du être touché en plein par un dieu de la musique quelconque qui aura décidé que le monde méritait, enfin!, un morceau tel que celui-là...), l'histoire est... géniale? Terrible? prenante? triste? une histoire qui prend aux tripes???
Je ne sais comment décrire ce film tant il m'a ému dans tous les sens du termes. Les acteurs sont tous excellents (mention spéciale au chef des pompiers, alias le Baron Vladimir Harkonnen de Dune), la musique, est comme je l'ai déjà dit... Il n'y a pas de superlatifs pour la décrire...
Mais le scénario... Ahlala... Encore une fois le scénario où l'on se retrouve à la fin du film avec une boule au ventre tellement on a été pris et tellement on voudrait pouvoir rentrer dans le film pour changer certaines choses. Ou alors rentrer dedans pour se mettre à gueuler à côté de l'un des héros "OUAIS!!!! VAS-Y!!!!!".
Enfin bref, un film génial du début à la fin, sur tous les plans, que ce soit la réalisation, le jeu des acteurs ou la musique.
Remarquable film de Forman, politiquement très intelligent. A mon avis traite de l'impossibilité de régler autrement que par une action révolutionnaire le problème noir aux EU ceci comme tous les autres problèmes de la planète. Forman va jusqu'au bout de son propos avec une grande rigueur et montre les personnages avec beaucoup de subtilité.
Un chef d'oeuvre de Milos Forman. Un très beau film. Un drame poignant et touchant. Une fresque qui revient sur l'inégalité des droits entre les noirs et les blancs aux Etats-Unis. Un thème fort est toujours d'actualité malgré les siècles et les années qui passent.
Tout le cinéma de Milos Forman est subordonné à la figure du dissident. Que celui-ci ait les traits de R.P. McMurphy (Jack Nicholson dans Vol au-dessus d'un nid de coucou, 1975), du hippie George Berger (Treat Williams dans Hair, 1979), de Mozart (Tom Hulce dans Amadeus, 1984) ou encore de Larry Flynt (Woody Harrelson dans Larry Flynt, 1996), tous se heurtent aux institutions, rejettent la norme et les règles pour apparaître rebelles et insoumis aux yeux de tous les pouvoirs. Dans Ragtime (1981), une fresque sociale sans concession des Etats-Unis à la veille de la Première Guerre mondiale, Coalhouse Walker Jr (Howard E. Rollins Jr.) est de cette trempe. Pianiste afro-américain de ragtime talentueux et ambitieux, propriétaire d'une Ford T flambant neuve comme preuve de sa bonne fortune professionnelle et sociale, il n'est pas à l'abri des discriminations et des humiliations perpétrées contre lui par des Blancs ne supportant visiblement pas cette réussite matérielle. spoiler: Victime d'un acte raciste, il cherche en vain à obtenir réparation par tous les moyens légaux. Devant la mauvaise volonté de la justice et de la police, il finit par basculer dans la violence en posant des bombes dans les casernes de pompiers environnantes......
Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film: http://etoilesdetoiles.blogspot.com/2021/12/le-dissident-chez-milos-forman.html