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chrischambers86
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2,0
Publiée le 23 juin 2019
Dans "Le dèjeuner sur l'herbe" de Jean Renoir, un respectable savant (Paul Meurisse) se transforme brusquement en un obsèdè sexuel qui succombe, sous l'effet magique d'une flûte de Pan, aux charmes succulents de la capiteuse Catherine Rouvel! 59,2 kilos, les mesures de la parfaite dame de chambre! Le film retrouve le ton de "Une partie de campagne" ou celui de "La règle du jeu"...mais en mode mineur! On pourrait dire que, pour Renoir, il y a dans chaque être le bien et le mal, mais, contrairement aux penseurs chrètiens, il considère que le mal est l'absence d'amour et de sensualitè, alors que le bien, la puretè, consiste en un èlan vital, une force rèvolutionnaire dans laquelle l'èrotisme tient une place dèfinitive! Un Renoir qui savait chanter les beautès du corps qui plonge nu dans l'eau d'une rivière! Mais alors pourquoi son oeuvre ressemble t-elle à une pantalonnade qui frise parfois l'absurde ? Certes, c'est une rèflexion amusèe qui se veut amusante mais venant de Renoir c'est quand même très en deçà avec quelques passages longs et un peu forcès...
Nous étions en 1959 et à la fin de la carrière de Jean Renoir lorsque celui-ci réalisait "Le Déjeuner sur l'herbe", en apparence petite comédie anodine qui a vu son blason récemment redoré avec une restauration faisant par-là même office d'un bon coup de pub. Pourtant et malgré ses dehors gentillets, il s'agit d'un film très moderne pour son époque, ne serait-ce que par son sujet principal : la fécondation artificielle. Plutôt osé donc et d'autant plus surprenant que l'action est située dans une campagne bien franco-française de la fin des années 50, autrement dit gentillette et anodine. On assiste à un beau décalage très vite renforcé par l'opposition entre les différentes classes sociales. A ma gauche, Paul Meurisse représentant de l'aristocratie "coincée", avec ses bonnes valeurs scouts, ses Marie-Charlotte à tout-va, ses façons de parler très distinguées et sa situation embourgeoisée à l'extrême (un bon chercheur qui palpe bien !). A ma droite, Catherine Rouvel ou la paysanne simplette, très gentille mais très bête qui est bluffée par le charme que dégage son vis-à-vis. Renoir peint avec gaieté ces personnages qu'il met dans des situations assez incroyables tout en leur jetant régulièrement des pics. Les Français moyens comme les journalistes en prennent aussi pour leur grade, rassurez-vous personne n'est épargné. Un petit message écolo visionnaire en passant, quelques pistes lancées sur le débat principal sans répondre franchement (ou alors avec humour)... On est dans l'ensemble très agréablement surpris par cette oeuvre originale bien qu'un peu longue et parfois terne. La réalisation n'a que très peu de relief, les accents des différentes régions sont insupportables, c'est un peu bavard... Mais finalement, on se laisse facilement porter notamment grâce à quelques séquences très déjantées, auxquelles on ne comprend pas toujours le sens exact mais qui n'en demeurent pas moins drôles. "Le Déjeuner sur l'herbe" ou comment aborder Renoir avec légèreté.
En hommage à son père,il ne faut pas perdre de vue cette idée car tout le film est construit dessus.Les photos de la nature sont bien jolies et se presentent un peu comme des diapositives.A l'intètèrieur de ce cadre évolue Paul meurisse avec son jeu si caractéristique ,voir caricatural mais qui a eu ses fans.Il apparait aujourd'hui décalé.Par contre Catherine Rouvel est merveilleuse,son charme se communique au spectateur , elle permet aux hommes de rêver d'en connaitre un jour une comme elle.C'est un film à part ,autant dans l'oeuvre de Jean Renoir que dans le cinéma mondial mais s'il déride les visages et touche notre sensibilité,il ne peut espèrer beaucoup plus.Il n'en a d'ailleurs pas cette ambition.
On y passe un moment ravissant, plein de vie et de bon esprit. Ce déjeuner sur l'herbe a largement de quoi ravir, séduire. Mais sa légereté l'empêche en outre de véritablement éblouir.
Je suis triste ce soir. Motif : j'anime depuis déjà plusieurs années un ciné-club pour personnes "d'un certain âge" dans le foyer logement de ma commune. Ce mardi là, j'avais choisi "Le Déjeuner sur l'Herbe" de ce cher Jean RENOIR, fils d'Auguste et Aline. Aïe ! Les temps ont diablement changé, et ma mémoire m'a joué un mauvais tour ... Quelle déception ! Scénario, thématique et situations simplistes à l'extrême, dialogues indigents, personnages caricaturaux, interprétation à la limite du ridicule (à l'exception de Paul Meurisse, Catherine Rouvel et Fernand Sardou qui assument sans démériter) ! Et dire que, 50 ans plus tôt, j'avais aimé ce petit film du grand RENOIR ! ... Révision déchirante. Ni la première, ni la dernière sans doute.