Tant applaudit et tant primé, Le Silence des Agneaux ( à ne pas confondre avec le Seigneurs des Anneaux, c'est pas pareil, dans celui là Legolas est joué par Jodie Foster ) est un monument du cinéma, une référence indispensable au guide du cinéphile aguerri. Histoire dangereuse d'un dangereux monsieur qu'on chasse à l'aide d'un encore plus dangereux monsieur, le SDA est en soi et incontestablement un polar basique, bien mené mais pas franchement innovant si ce n'est dans la manière de traiter le polar lui même, en le menant tambour battant par des personnages intrigants. Mais si l'intérêt du film réside bien entendue dans la confrontation Foster-Hopkins, il faut bien le dire, Demme abandonne, assez vite, cette idée pour se concentrer sur le thriller un peu miteux qu'est ce film. On préfère le film policier ultra simpliste donc à une plongée qui s'annonçait fantastique et délicieusement diabolique dans la l'esprit de Lecter, celui ci s'avère presque secondaire malgré son importance. Alors pour tuer le temps ( expression superbement choisie en l'occurrence ) on fait courir la petite Jodie ici et là, cadavre après cadavre, on baille une fois, deux fois, puis quand on commencer à s'impatienter, on en revient, enfin, à nos moutons ( expression admirablement choisi en l'occurrence ) : Dr Hannibal is Back, et oui comme on arrive pas à chopper le sadique tueur, on fait appel au seul capable de le coincer, dans son biz' pas d'rivals. Quelques scènes assez copieuses plus tard... rechute, cette fois ci Lecter est vraiment oublié, tristesse ô tristesse, on va devoir se taper toute la fin de l'enquête de la gentille Jodie...
Alors c'est quoi au final ce Silence des Agneaux, c'est un film naïf qui assois sa notoriété sur une enquête finalement peu intéressante, jouant maladroitement la carte du suspense en le bâclant par une facilité des plus vulgaires, au lieu de creuser la véritable mine d'or qu'était à lui seul le personnage d' Hannibal Lecter, laisser à quelques scènes puissantes et un final plutôt pas mal.
Une des plus grosses déceptions cinématographique de ma vie, snif.