Un chef d'œuvre cinématographique tout simplement pour la beauté exceptionnelle de la photographie avec ces plans superbes et la bande son d'Ennio Moricone. Un film singulièrement visuel qui gardera une place à part au Panthéon du 7 ème art.
Un film daté (Hollywood, années 1970-80). Les images sont belles, la reconstitution historique intéressante (quoi que de la neige, pendant les moissons, on ait du mal à y croire...), les acteurs font bien leur boulot. Mais le scénario, qui abuse de voix off, procédé non cinématographique, n'est pas convaincant; limite gnangnan. Ça ne dure qu'une heure et demi, on n'a pas le temps de s'ennuyer ! Pas grand-chose à en dire d'autre, si ce n'est que les récompenses obtenues sont volées.
Ce film, réalisé par Terrence Malick et sorti en 1978, n'est, en ce qui me concerne en tout cas, franchement pas terrible. J'avoue en être assez déçu, surtout au vu des très bonnes critiques et de la réputation du cinéaste. De Malick, je n'ai vu pour l'instant que "The Tree of Life" que j'avais par ailleurs beaucoup aimé, et j'avais pu observer le style si particulier du réalisateur. Si sa patte est ici moins marquée et que le film correspond plus à des critères hollywoodiens dirons nous, nous pouvons tout de même repérer sa patte et notamment à l'aide de l'importance qu'il accorde aux images. Mais malheureusement, c'est ici tellement important qu'on finit par en oublier l'histoire qui n'est finalement pas si intéressante que cela. C'est tout simplement l'histoire d'un triangle amoureux entre un riche fermier et deux ouvriers qui ont immigrés au Texas pour faire les moissons. J'avais quelques aprioris sur le film quant à son synopsis, j'avoue en effet qu'il ne m'intéressait pas vraiment. Mais, encore une fois, la réputation du film et du cinéaste m'ont fortement poussé à le voir et je dois dire que je ne comprends pas vraiment toute cette effervescence. Alors, les images sont magnifiques, nous avons de très bonnes idées, comme notamment la fleur qui sort de terre ou alors les sauterelles filmées en gros plan (de même, toutes les scènes lors de l'invasion de ces dernières) mais malheureusement, les belles images ne font pas tout et ici, l'intrigue ne suit pas le reste ! Nous avons en effet de très belles images collées sur une histoire très classique qui nous fait d'ailleurs fortement penser à un épisode de "La Petite Maison dans la prairie". Effectivement, je sais que je vais me mettre de nombreux fans à dos, mais en dehors de la simplicité de l'histoire, nous avons également une sorte de discours sous-jacent très moralisateur, notamment appuyé par la fin qui est par ailleurs prévisible. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Richard Gere, Brooke Adams, Sam Shepard, Linda Manz etc. qui jouent très bien. Petite mention spéciale également pour la B.O. signée Ennio Morricone qui est très bonne. "Les Moissons du ciel" est donc un film très surestimé qui n'a que ses magnifiques images à nous offrir.
En fait, avec Terrence Malick, ça monte crescendo. Pour "La Ballade Sauvage", j'avais moyennement accroché. Ici, c'est un peu mieux (malgré les notes hors du commun). Avec "La Ligne rouge", on monte d'un gros cran et on conclu en beauté avec le magnifique "The Three of Life". Cette homme a toujours eu une passion (si on peut appeler ça, comme ça) pour la nature et ça se sent. Les nombreux plans sur les chants, autres herbes et petites bébêtes sont bien présents et ce n'est pas pour me déplaire. Il reprend également le concept de la voix off que j'affectionne tout particulièrement en passant outre des scènes de flashback (ou similaires). Au niveau de la bande originale, c'est tout bonnement parfait, la musique du générique de début est sublime et les autres le sont tout autant. Les acteurs sont bons et en particulier la jeune Linda Manz, qui dégage quelque chose, c'est fort. D'ailleurs, le lien qui uni les trois personnages principaux est vraiment intéressant et à la fois touchant. Après, là ou je suis déçu, c'est au niveau de l'histoire. Je trouve dommage de porter de l'importance à des choses qui n'en n'ont pas. Aussi, ces histoires de romances, ce n'est pas mon dada et à mon grand étonnement, on y a bien le droit. Ce n'est pas gnian-gnian mais il faut le dire, c'est pas intéressant, du moins pour moi. Et puis, je trouve qu'il manque quelques chose au scénario pour vraiment être transporté malgré une belle photographie qui remonte un peu le tout. En somme, je ne peux pas dire que c'est un mauvais long métrage mais plutôt que l'homme du septième art se cherchait encore, du moins pour son style bien à lui. A découvrir quand même. 12/20.
J'ai été déçu par La ballade sauvage, mais Les moissons du ciel m'a vraiment bien plu. Il y a un grand esthétisme qui se dégage de l'œuvre, que ça soit au niveau de la mise en scène mais également au niveau de la photographie (avec notamment tout un travail sur la lumière). Après, il est vrai que le scénario n'est pas des plus passionnants à la base mais grâce à son travail sur l'esthétisme, Malick parvient à dégager une sorte d'ambiance tout au long de son œuvre et du coup on est quand même bien pris par cette histoire.
Bien que peu fan du coté naturaliste prononcé de Terence Malick, je me devais de voir Les Moissons du Ciel. Après un début qui m'a agacée car tellement "regardez comme je filme bien la nature" j'avoue que j'ai été totalement prise par la beauté du film, la pureté du scenario et la fatalité du sort des différents personnages. Malick réussit parfaitement à donner vie à chacun de ces personnages mais aussi à leurs relations, à l'intrication de leurs destins. La photo est d'une beauté à couper le souffle. La scène de l'invasion des criquets est purement extraordinaire. Et Richard Gere et Sam Shepard sont si jeunes, si beaux. Tout comme la beauté et la jeunesse sont par essence condamnées à se flétrir, on sent que ces deux personnages sont eux aussi condamnés du simple fait de leur insolente beauté. C'est visuellement somptueux et sensiblement poignant.
Totalement surestimée. Je m'attendais à être scotché au vu des notes et critiques. Ok, les images de cette Amérique sont magnifiques. Ok la bande son est top. Ok la voix off donne de l'intensité au film et ces monologues sont d'une profonde vérité. Mais à côté de tout cela, le film n'est qu'une simple histoire d'amour, placée dans un milieu et contexte compliqué. Je ne vois pas de moral ni de message qui aurait pu m'insuffler autre chose qu'une petite romance...
Sidérant de beauté, une nature filmée comme jamais, une peinture de l'Amérique à ses débuts, pleine de bonnes intentions mais déjà violente. Les plans sont incroyables de beauté. Tout se joue dans les ellipses, mis en valeur par le ciel changeant, les paysages et la nature magnifique puis menaçante. Un film hors du commun, un chef d'oeuvre !
On retrouve l'univers de Malick, c'est à dire une oeuvre à part, poétique et philosophique avec peu de dialogues et beaucoup de lenteur dans la réalisation. Il faut avouer que la photographie de ce film est magnifique, les plans sont travaillés, que ça soit au champ ou en ville pour les scènes de fin. La musique est plaisante et on se laisse nous aussi divaguer au gré des saisons...seulement voilà le scénario est d'une grande banalité. Les personnages sont peu travaillés, peu intéressants.
Ce qui fait des "Moissons du Ciel" un si grand film, c'est d'abord sa photographie. Terrence Malick filme les grands espaces américains, les champs de blés et les travailleurs dans une lumière somptueuse, rasante et ardente. Avec le perfectionnisme du génie, Malick ne tournait pour ce film que deux heures par jour (à l'aube et au crépuscule) pour obtenir toujours cette magnifique lumière. C'est donc dans cette ambiance romantique et crépusculaire qu'il met en place un drame où les hommes vont se perdre par vanité, par cupidité, par amour... L'histoire est belle mais manque un peu de passion car pour lui, les hommes, souvent filmés en contrejour, sont comme des ombres sur la Terre. Qu'ils soient dans les champs ou à la ville (dans une fonderie) les hommes s'intègrent dans un monde toujours démesurément plus grand qu'eux. La vie, les moissons sont des cycles que viennent parfois perturber des éléments incontrôlables (la passion amoureuse, les sauterelles) que l'on tente de dompter sans succès... "Les Moissons du Ciel" est un film qui se ressent et se contemple plus qu'il ne se regarde.
Photographie à couper le souffle, les images en semi obscurité dans les champs de blés sont des tableaux magnifiques. Le rapport à la nature à la faune et la flore est constant dans le film (constant d'ailleurs dans la filmo de Malick,...) et apporte une beauté philosophique à l'intrigue qui elle est un peu simplette... Malick s'en sort bien mieux dans les scènes collectives des travailleurs ou bien dans les passages sur la contemplation de la nature et de sa beauté que dans les scènes intimistes des protagonistes amoureux. Il est clair que ces dernières n'intéressent pas le réalisateur. Dommage tout de même car le film m'a laissé un goût d'inachevé, de chef d'œuvre loupé. Plus de sens à la narration aurait à mon goût été bien bénéfique au film.
Un très beau film sur la ruralité américaine dans les années 1910, avec une mise en scène et une photographie exceptionnelle pour l'époque. Une histoire simple mais émouvante avec une réflexion sur les inégalités intéressante. Premier grand rôle pour Richard Gere très bon dans ce film, le reste du casting est aussi à la hauteur. LA BO est excellente. Un très bon Terrence Malick, ayant pour seul défaut des personnages parfois un peu niais. Une belle œuvre qui mérite le détour.
Alors c'est ça "Days of Heaven" qui a rendu célèbre Terrence Malick?? Similaire plastiquement à un épisode d'une petite maison dans la prairie avec une construction narrative nunuche en prime.La mise en scène du réalisateur est soporifique, c'est tout le temps les mêmes images qui défilent, les dialogues sont loin d'être bons, beaucoup de scènes sautent ou ne sont pas développées jusqu'au bout et le choix d'avoir intégrer Richard Gere et Brooke Shield est totalement mauvais.Aussi,la trame finale se laisse tout de suite deviner et aussi Malick filme platement et sans aucune envergures en découle un effet documentaire france cinq. Une étoile et demie pour ce qu'il reste de très peu de positif, une belle photographie, une bonne scène avec une invasion de sauterelles et un thème musical d'Ennio Morricone plaisante. Mais c'est clairement pour moi le moins bon de tous les Malick.