Avis sur L'Or de Naples

Ce film à à skectches se regarde avec un très grand plaisir. Vittorio de Sica traite ses sujets parfois avec légéreté ( la bague d'émeraude peut être perdue dans la pâte à pizza par la femme du pizzaiolo), ironie (le veuf qui s'est installé depuis 10 ans chez des amis et y a pris le pouvoir sur tous, mari, femme et enfants), humour ( le marchand de bonnes idées), garvité ( l'enterrment de l'enfant, où l'on suit le corbillard blanc à travers la ville avec comme seule musique le bruit du sabot des chevaux, jusqu'à ce que la maman du petit disparu jette des dragées pour les enfants qui accompagnent le cortège), tendresse (la prostituée ,épousée par un bourgeois qui veut ainsi expier d'avoir poussé une de ses soupirantes au suicide, et qui se sentant humiliée hésite mais finit par préférer la sécurité bourgeoise au trottoir), la dérision ( ce Duc interdit de jeu par sa femme acariatre qui détient les cordons de la bourse et qui est condamné à jouer aux cartes contre le fils de son concierge. Il perd à chaque fois et se révèle mauvais perdant). A travers ces scène de la vie quotidienne de Naples au début des années 50, de Sica expose surtout son amour pour cette ville si particulière avec ses marchands de rue, ses cérémonies pittoresques et la proximité des gens de totues calsses sociales. Le trait est parfois sévère car les gens sont veules, petits, orgueilleux, intéressés, mais en chacun de Sica montre une petite faille, une faiblesse qui les rend attachants parce qu'humains.

Dans ses dèbuts, italienne comme tout Italien pouvait la dèsirer dans les annèes 50, Sophia Loren s'identifiait parfaitement au personnage qui l'avait consacrèe dans le films de Vittorio De Sica, en particulier "L'oro di Napoli" qui fut prèsentè au Festival de Cannes et surtout dans le gènial "Peccato che sia una canaglia" d'Alessandro Blasetti! On ne pouvait en 1954 confondre son physique! La Loren que les italiens appelaient « la pizzaiola » s'est forgè, à partir du succès qu'elle obtint dans "L'oro di Napoli" la personnalitè de super-star que lui connaît le monde entier! Ici, le nèorèalisme semble progressivement cèder la place à un autre genre de cinèma! Ce recul s'accentue plus encore avec ce film à sketches napolitain (quatre au total) qui raconte les fausses rencontres entre une femme de moeurs lègères et un joueur de cartes entre aristocrates et pizzas! Soixante ans ont passè et la « pizza fritta » que Loren confectionne dans un passage du film est toujours aussi appètissante! Drôle et èmouvant...

Très bon film de De Sica. En fait, il y a 6 petits films sans aucun lien si ce n'est que cela se passe à Naples. C'est très bien filmé, dans un très beau noir et blanc, beaucoup d'humour, ce n'est pas du néo-réalisme, mais du réalisme simplement, qui montre un grand amour du cinéaste pour la ville de Naples et ses habitants. Le deuxième film (bague, pizza) est excellent, le film Teresa est trop long. Le reste est très bon. Très belle photographie, des acteurs excellents, et des actrices (Sophia Loren, Silvana Mangano) très belles. Un vrai plaisir des yeux pour qui aime l'Italie, Naples et les Italiens...

L'or de Naples donne de jolies scènes de vie à Naples, se suit avec attention et parfois plaisir, mais un sentiment d'insatisfaction demeure lors de la projection : même si certains sketches sont d'une grande qualité, ils s'enchaînent sans liens entre eux, ce qui est dommage.

Ce film ! qui est d'un autre époque vous fait passer des moments inoubliables
Malgré la pauvreté qui règne dans ces quartiers pittoresques on oublie tout.
Car les sketchs sont tous autant légers que vrais !!!

Un assez bon film mais on peut regretter l'absence d'un fil conducteur entre les différents sketchs qui le composent.
Vision douce-amère de Naples où la tendresse pour les " gens de peu" se mêle à une critique sociale parfois grinçante.
Les acteurs sont souvent excellents , en particulier Toto, avec son visage de caoutchouc, qui incarne un amuseur public vêtu, pour attirer le chaland devant les grands magasins et diriger une fanfare de rue, d'un costume ridicule lui donnant des allures de perroquet.
C'est sans doute la partie la plus aboutie du film: la famille, placée sous la coupe d'un mafieux qui la parasite,finit par s'en défaire un soir de Noël mais on a des doutes...Si le sinistre personnage s'en va en refermant la porte sur le couple et ses enfants ne va-t-il pas revenir à la charge avec le renfort d'autres mafieux?
Je n'ai guère apprécié l'enterrement du petit garçon dont le cercueil est transporté, au rythme du pas des chevaux emplumés et du bruit sec des dragées lancés par la mère aux enfants du cortège,dans un corbillard blanc qu'on croirait sorti d'un film de Walt Disney tant il ressemble au carrosse joufflu de Cendrillon.
Et si les aventures extra-conjugales de la sublime Sophia Loren font volontiers sourire, l'étrange mariage de Teresa la prostutuée se traîne un peu en longueur.
Celui que j'ai trouvé le plus inquiétant: l'obstination rageuse d'un aristocrate ruiné (Vittorio de Sica) qui assouvit sa passion du jeu dans des parties de cartes avec le fils du concierge, petit garçon à qui il vole son enfance.