666, la malédiction est le remake du film culte La Malédiction qui a tant effrayé le public à sa sortie en 1976. Ce classique du film fantastique, réalisé par Richard Donner était porté par Gregory Peck et Lee Remick.
L'actrice Mia Farrow, qui interprète dans ce film Mrs. Baylock, est décidément habituée aux enfants du mal ! Alors que l'actrice avait incarné en 1968 une femme enceinte du fils de Satan dans Rosemary's Baby, Mia Farrow se trouve aussi à la merci d'une petite fille dans Le Cercle infernal.
Avant de tourner 666 : La Malédiction, Mia Farrow interprétait sur les planches la mère dévouée de Julia Stiles dans la pièce Fran's bed. Une semaine plus tard, dans ce nouveau long-métrage, la situation s'inverse : Mia Farrow incarne ici l'inquiétante Mrs Baylock, la nurse satanique du fils de Julia Stiles.
Le réalisateur John Moore évoque sa rencontre avec Seamus Davey-Fitzpatrick, le petit garçon qui interprète le rôle difficile de Damien : "Je recherchais un certain physique et Seamus m'a fait forte impression lors de son audition. Il était assis sur une balançoire, un Rottweiler noir à ses côtés. Le regard qu'il a eu m'a glacé. C'était si efficace que le studio a décidé d'utiliser la cassette de son audition comme premier teaser".
Le film sort dans le monde entier le 6 juin 2006, soit le 6/6/06 ! Un petit clin d'oeil de la part des distributeurs, qui profitent de la supersitution des spectateurs pour assurer la promotion du film. 666 est en effet le chiffre du diable puisqu'il correspond à la date de naissance de Satan.
Le Damien du film original fait une petite apparition dans 666 : La Malédiction. En effet, l'acteur Harvey Stephens qui avait interprété le fils du diable dans le film de Richard Donner apparaît en tant que figurant dans le rôle d'un photographe.
L'acteur Liev Schreiber a été très inspiré par l'histoire de La Malédiction puisqu'à toute époque, elle brosse un thème qui dérange la conscience des spectateurs : "Certains histoire gagnent à être revisitées. Celle de La Malédiction contient un élément que l'on retrouve dans toutes les pièces de Shakespeare : elle trouve le moyen de se réinventer tous les vingt ou trente ans, parce qu'elle aborde des thèmes qui touchent beaucoup de gens.".
Le personnage de Kathryn, la mère de Damien interprété ici par Julia Stiles a dû être réactualisé par rapport au personnage du film original incarné par Lee Remick. En effet, il a fallut prendre en compte et retravailler l'époque dans laquelle la "nouvelle Kathryn" vit aujourd'hui. Le producteur Glenn Williamson justifie cette modification : "Nous ne pouvions pas converver la Kathryn de "La Malédiction" originale parce que le personnage n'était pas suffisamment approfondi.". Le réalisateur John Moore commente : "Les perspectives sociales, personnelles et politique sur la maternité ont beaucoup changé en trente ans. Dans notre histoire, Kathryn doit affronter sa situation de jeune femme, mère au foyer, vivant dans un pays étranger où elle n'a pas beaucoup d'amis. Son conflit personnel est renforcé par la révélation de la vraie nature de Damien".
Le couple de ce remake interprété par Liev Schreiber et Julia Stiles apparaît comme beaucoup plus jeune que celui incarné par Gregory Peck et Lee Remick dans le film original. En rajeunissant ainsi le couple, les scénaristes ancrent davantage la terreur dans une dimension sociale. Le producteur Glenn Williamson s'explique : " En choisissant de rajeunir Robert et Kathryn, nous projetons l'image d'un couple au début de son histoire avec une vie personnelle et professionnelle à construire. Instruits, ils travaillent dur pour que leur carrière et leur mariage soient une réussite. Ils sont d'autant plus confus et stupéfais au moment des premiers soupçons, puis lorsqu'ils prennent conscience de la vérité sur Damien."
L'une des scènes clés du film est celle où Kathryn se retrouve projetée au-dessus d'une rembarde d'escalier. Le tournage de cette séquence culte a été assez éprouvante d'autant plus que l'actrice Julia Stiles devait assurer elle-même la cascade. Pendant trois jours, la comédienne était suspendue dans les airs, soutenue par deux cascadeurs protégés par des harnais. Le producteur Glenn Williamson explique le procédé : " L'installation a été calculée de façon au-dessus de Julia. La caméra "tombe" avec elle, on a l'impression qu'un démon la poursuit dans sa chute."