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    Alita : Battle Angel
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    Votre avis sur Alita : Battle Angel ?

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    Naughty Dog
    Naughty Dog

    813 abonnés 377 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2019
    Gunnm.

    Tant d'histoire et d'émotion est cachée dans ces quelques lettres, composant le titre d'un des monuments cyberpunk et d'un des plus grands mangas de tous les temps.

    Le jeune moi de 10 ans se souvient encore de la première découverte de ce chef-d’œuvre de Yukito Kishiro, prenant place au XXVIe siècle, dans des Etats-Unis post-apocalyptiques après une guerre interstellaire. Ne restait que Kuzutetsu la Décharge, surplombée par Zalem la magnifique, convoitise et rêve de chaque individu contraint de rester sur les ruines de la civilisation moderne.

    A ce concept fort s'ajoutait évidemment son personnage principal, Gally, cyborg amnésique au cerveau humain retrouvé en pièce détachée parmi les ordures par le Dr Ido, cyberchirurgien le jour, chasseur de primes la nuit.

    De ce canevas prometteur, Yukito Kishiro composait une œuvre marquante, âpre et violente, douce et romanesque, sombre et épique.

    Après avoir découvert le manga (intitulé Alita Batlle Angel dans la langue de l'Oncle Sam), James "Dieu" Cameron acheta les droits via sa société Lighstorm pour un jour l'adapter. Et ce jour est enfin arrivé, grâce à l'avancée technologique de la performance capture (outils qu'il a lui-même contribué à développer).

    En effet, au-delà de tout un monde à créer, le principal challenge et défi à relever était de créer une Gally/Alita au faciès de poupée cybernétique, tout en conservant un degré d'humanité via la performance capture (ce qui est totalement raccord avec les thématiques liées au personnage). Après avoir rédigé le script, développé les storyboards et tout planifié avant sa saga sur Pandora, Big Jim embaucha Robert Rodriguez, afin que ce dernier applique sa vision.

    De cette collaboration arrive donc enfin cette arlésienne tant attendue, avec un réel poids sur les épaules.

    Ce qui marque d'entrée de jeu est le respect indéniable de l'oeuvre, et ce dès les premiers plans dans la décharge : loin de copier chaque séquence du manga à la case près, le film réussit un vrai numéro d'équilibriste, en condensant la trame générale des 3 premiers tomes, en en alternant efficacement entre reprise, hommage et libertés narratives pour faire tenir le tout en 2h, sans trahir la substantifique moelle du manga.

    En transposant l'action à la frontière mexicaine, Kuzutetsu (rebaptisée Iron City) évite le sentiment tokyoïte de déjà-vu, et via les équipes ultra talentueuses de Weta, nous livre un film-monde de toute beauté, fourmillant de détails pour un rendu tangible, palpable et grouillant de vie où se mêlent poussière et métal. La direction artistique somptueuse et l'incrustation digitale alliée à de réels décors vertigineux permet de donner vie à un cocktail cyberpunk détonnant et terriblement charmant.

    Si il s'agit d'un véritable plaisir de déambuler dans ses rues au fil des minutes (renforcée par une 3D native d'excellente facture), Gally n'est absolument pas en reste.

    Véritable vecteur du film et personnage auquel s'identifie le spectateur, la cyborg aux grands yeux représente un formidable achèvement d'un point de vue technique : photoréaliste, Rosa Salazar incarne à la perfection ce personnage atypique en pleine quête identitaire et de sa propre humanité.

    Le film ne pouvait pas marcher sans son interprète ni l'équipe responsable de ce personnage de seinen qui prend littéralement vie devant nos yeux (aspect renforcé par les innombrables scènes où les expressions faciales sont mises au premier plan

    On y croit, et en terme d'écriture, la maîtresse du Panzer Kunzt et de la tatane facile est telle qu'elle doit être : badass, sensible, déterminée, drôle et touchante. La dichotomie entre son aspect doux et angélique, sa candeur face à la découverte de son monde et l'ultra-violence des combats auxquels elle fait part est bien là, et est un des énormes atouts de cette adaptation.

    Le reste du casting (humains, ou même cyborgs) est également de très bonne facture, Christoph Waltz incarnant un Ido paternel très crédible, Mahershala Ali excellent en Vector le "roi des enfers" (c'est vraiment le personnage qui prend vie) ou bien Ed Skrein en Zapan le chasseur-guerrier hautain et méprisable.

    La relation entre Yugo (Keenan Johnson est plutôt convaincant d'ailleurs, apportant suffisamment d'insouciance et de légèreté) et Gally est étonnamment respectée, vectrice des motivations et émotions de la jeune cyborg. Jennifer Connelly, jouant Chiren, un personnage absent du manga mais présent dans l'OAV, est peut-être la plus dispensable, mais offre son lot de (rares) moments significatifs, avec le talent de son actrice.

    Koyomi, Jashugan, le Doigt Sonique, Kimura, Makaku, Desty Nova..... tous sont là, avec une importance ou un rôle modifié voire amoindri, mais contribuent à la grande toile vivante de cette histoire allant crescendo, en même temps que les découvertes, apprentissages ou révélations liée à l'héroïne, nous abreuvant de joutes musclées jouissives lorgnant presque vers du T2 ou de la série B gonflée à l'adrénaline, ou d'autres moments de bravoure à l'epicness suintant par tous les pores.

    L'action est sèche, parfaitement lisible et à l'énergie ultra communicative, où les démembrements et autres décapitations de cyborg s'enchainent avec un vrai plaisir, notamment lors d'une séquence de Motorball (sport sur circuit culte du manga), qui bien que n'ayant pas la maestria visuelle d'un Speed Racer des Wachowski, est dirigée avec un très grand soin et un savoir-faire kinétique jubilatoire.

    Véritable blockbuster généreux et maelstrom de couleurs, de détails, de costumes, de CGI et de production design, Alita Battle Angel n'est pas non plus l'adaptation parfaite.

    La volonté d'inclure quelques arcs narratifs rapidement, ou le développement de personnages de manière explicative (notamment sur le passé d'Ido), la première partie, bien que complètement charmante et où chaque fan du manga doit se pincer, se fait au détriment d'une abondance d'exposition, où Christoph Waltz débite le lore à Gally (et donc au spectateur

    Cependant, pas de quoi bouder l'énorme plaisir devant un film aussi opulent : pas aussi profond, violent, sombre, mélancolique et brut de décoffrage que l'oeuvre de base, "Alita Battle Angel" reste néanmoins une superbe adaptation, épique et romanesque, ne trahissant jamais les thèmes de l'humain et de la machine, marié à une BO de Junkie XL de très bonne facture, capable de retranscrire musicalement les rythmes cinétiques des affrontements comme les moments d'émotion pures.

    Véritable oeuvre cyberpunk, on a là un petit miracle qui s'opère, la meilleure adaptation de manga jamais réalisée, ainsi qu'un vrai moment de cinéma à la luxuriance de détails et au perfectionnisme qui force le respect, et fait honneur à un monument du genre.
    antoine_favreau
    antoine_favreau

    11 abonnés 36 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2019
    beaucoup d'attente pour ce film car fan inconditionnel de gumn. quelle claque !!! jamais un manga n'a été aussi bien retranscrit ! l'image est incroyable. quel boulot ! tout est fidèle. je voyais chaque page du manga à chaque minute du film. visuellement, c'est prodigieux. un chef d'oeuvre du genre !
    Nangeuh
    Nangeuh

    14 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 février 2019
    Etant un très grand fan du manga gunnm, je dois avoué que hormis le nom de l’héroïne qui devrait s'appeler gally normalement, le reste du film est très fidèle au mangas. Visuellement c'est magnifique, l'histoire fidèle au manga est toujours aussi bien. Bref une rare et très bonne adaptation. A voir !
    HawkMan
    HawkMan

    154 abonnés 1 125 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2019
    Alita, produit par Cameron et réalisé par Rodriguez était forcément un film attendu, d'autant plus que ce film est tiré de la célèbre saga japonaise au nom de Gunnm. Et la réussite est encore présente, de par il faut l'avouer l'excellente composition et représentation d'Alita incarné par l'étonnante Rosa Salazar. Le film se situe en 2563 et 300 après que l'humanité ait subit un effondrement. Un docteur spécialisé dans la robotique va trouver les restes d'un cyborg, la remodeler et l'adopter comme sa fille. Cette héroïne, au nom d'Alita, va tenter de comprendre d'où elle vient...
    Bref : un spectacle magnifique avec en point d'orgue le sport au nom de Motorball : extraordinaire.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 février 2019
    Ce film est époustouflant il n'y a pas un moment ou l'on s'ennuie !
    c'est magnifique j'avais jamais vu ça avant !
    Sur c'est pas un drame psychologique et intellectuel non tout est équilibré comme il faut pour en faire un pur divertissement et, pour moi le plus grand blockbuster de tous les temps...
    Requiemovies
    Requiemovies

    188 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2019
    La mauvaise presse (et réputation) du cinéma de Robert Rodriguez se verra-t-elle sublimée par le talent et le bagage historique (XXL) de James Cameron au cœur même du genre SF ?
    Sur le papier, le film apparaît bancal, Cameron est là certes, mais Rodriguez peine à séduire son monde depuis une bonne décennie ; Planet Terror et Sin City, derniers bon films, remontent quand même à plus de 12 ans.
    Forcé d’avouer que le résultat s’avère plus que convaincant avant tout par le décorum installé et l’univers peint par l’ensemble des contributeurs artistiques (joli clone entre le travail de Rodriguez, versant série B, de Cameron et du producteur Jon Landau, fidèle de Monsieur Titanic).
    Avant tout le film est visuellement très abouti et dégage une force inouïe pour les amateurs de grands spectacles sur toile, évidemment on cible ici un public précis, c’est dit. Fruit d’un travail énorme de prise de vue réelle et motion capture, chaque comédien trouve sa place dans ce décor futuriste, et le film est très proche de ses aïeux quand il s’agît de mettre en scène le monde cyberpunk que l’auteur original, Yukito Kishiro, avait peint sur papier.
    A tel point qu’on reconnait difficilement le travail passé de Rodriguez tant sa mise en scène semble avoir grandi au côté de Cameron. Il ne sacrifie quasiment jamais ces personnages au profit d’une histoire et de l’action que le film propose. Tout est très lisible et brutal (plus que violent) avec un intérêt majeur pour garder une lisibilité toujours constante des scènes d’action ; le spectateur, pour une fois, pas trop perdu dans un montage ultra cut souvent à des années lumières de toutes mises en scène cinégéniques comme c’est le cas ici. Le tout, dans un univers filmé en décor réel, parfois, et sur fonds verts, qui pour une fois s’avèrent de grande qualité ; procurant à l’ensemble l’homogénéité sans faille d’un univers post apocalyptique proche de l’œuvre nipponne originale.
    Si les références pleuvent, Soleil Vert, Rollerball, l’histoire n’est pas sacrifiée, mais bien, « adaptée » ; aussi les libertés prises dans cette adaptation font sens avec un sacrifice minimal sur le fond pour un résultat plutôt satisfaisant, alors que d’autres instant font clairement vivre en copié/collé certaines cases du manga original. Si nous sommes bien évidemment loin de Ghost in the Shell pour citer un élément de référence et de comparaison, Alita : Batlle Angel n’en demeure pas moins le spectacle divertissant qui nous faisait pourtant craindre le pire. Les comédiens, plutôt bien dirigés et l’interprétation convaincante de Rosa Salazar (sans être magistrale) emporte l’engouement final. Tout juste un laisser-aller sur une bonne partie des dialogues et une mise en scène plus illustrative que douée en toute fin de film, vient un peu jouer les trouble-fêtes, là où il était cependant difficile de demander plus à Rodriguez, qu’on apprécie pour son cinéma bricolé, série B, moins pour son côté je-m’en-foutiste.
    Au final Alita : Batlle Angel est un film un légèrement bancal dans ses enjeux dramatiques triviaux mais adroitement réussi dans sa proposition comme dans sa composition. Fruit d’un travail de production (artistique, Cameron etc…) et de réalisation contenue (on sent clairement qui a fait quoi, qui à imposer quoi…). L’ambition est là, le résultat aussi, joli hommage à l’univers cyberpunk, Alita : Batlle Angel n’est pas parfait mais demeure un bel exemple d’adaptation réussi, qui s’égare tout juste dans des éléments dramatiques un peu binaires sinon bavards (romance maladroite quand tu nous tiens). On retiendra au final le spectacle auquel nous avons assisté dans des décors monstrueux de détails et de richesses visuelles qui raviront les rétines. requiemovies.over-blog.com
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 163 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2019
    Mais… Mais… Mais c’est moi où cet « Alita : Battle Angel » est un blockbuster qui a décidé de faire les choses proprement ? Nooooooon… Il existe encore des gars qui, à Hollywood, ont encore un minimum de bon-sens artistique ? Ah bah ça… Je ne vais pas vous mentir : j’en suis le premier surpris. Il avait beau y avoir Robert Rodriguez aux commandes et James Cameron en appui à l’écriture, pour moi ça ne suffisait pas à me faire oublier tous ces précédents qui, bien que conduits par des noms prestigieux, se sont révélés être d’immondes farces boursouflées et stupides (« Man of Steel », tu restes encore aujourd’hui mon champion toutes catégories…) Mais là, avec cet « Alita », le duo Rodriguez / Cameron apporte vraiment son savoir-faire. On renoue juste avec les bases élémentaires : ces trucs qui font que chaque dollar dépensé est un dollar judicieusement investi. Premier soulagement : c’est propre. Certes il y a du CGI partout, mais ça reste du CGI qui ne nuit pas aux enjeux habituels de construction d’espace de cinéma. Les cadres ne font pas n’importe quoi. C’est fixe. C’est net. C’est lisible. Ça ne flanque pas par terre un siècle de narration par l’image sous prétexte qu’on peut faire tout et n’importe quoi. Du coup on se retrouve avec des lieux et des personnages qui, bien que considérablement retravaillés numériquement, ont malgré tout une texture et une présence à l’écran. Bon après c’est vrai que toute cette réussite là ne repose pas que sur la sagesse et la maîtrise de Rodriguez : techniquement le film envoie quand même du bois. Chapeau d’ailleurs pour le rendu visuel d’Alita. Le pari formel était risqué. Finalement le personnage est très expressif et remarquablement intégré. On ne tombe pas dans l’uncanny valley que je redoutais tant. Ça pourra d’ailleurs paraître étrange que je m’attarde tant sur tous ces détails formels avant de véritablement aborder le cœur du sujet mais, quand je regarde la production américaine actuelle, je constate quand souvent que le premier échec de ce genre de films se trouve là : avant même de nous raconter quoi que ce soit ils n’arrivent pas à rendre leur univers agréables, regardables et surtout crédibles. Là, pour cet « Alita », sans non plus crier au génie et à la claque esthétique, je trouve au moins que ça sait être propre (oui j’insiste), inventif et lisible. C’est certes une base – je suis d’accord – mais c’est tellement une base qu’on ne voit plus ces derniers temps dans ce type de production que ça me semble juste fondamental de le signaler. Mais ce qui est malgré tout assez génial avec ce film, c’est qu’à cette rigueur esthétique s’associe également une vraie rigueur d’écriture. Alors, là encore une fois, « Alita » ne nous propose pas du « Citizen Kane » (en même temps : ce n’est pas ce qu’on lui demande), mais dans ce domaine là aussi, les bases sont respectées. Pas d’introduction frénétique où on se doit d’en faire et d’en montrer le plus possible parce que – toi-même tu sais – les spectateurs ils savent pas attendre et s’ils ont payé c’est pour tout avoir tout de suite… Non. Là, on n’oublie pas que le cœur de la séduction, ça passe par une bonne gestion de l’imagination et de la frustration. On nous évoque beaucoup de choses mais sans nous en montrer davantage. On nous laisse le temps d’éveiller notre curiosité. C’est notamment le cas de la cité de Zalem ou bien encore de ces fameuses parties de Motorball. La gestion de cet élément d’intrigue est d’ailleurs un magnifique cas d’école. spoiler: Dès les premiers plans on nous présente le stade au loin puis, quand Alita découvre les rues d’Iron City, on nous montre une bribe de partie sur un écran. Alita découvrira ensuite les règles du jeu en participant à une partie entre gars de la rue. Son boyfriend l’emmènera ensuite voir une partie en tant que spectatrice et ce n’est qu’ensuite que, bien évidemment, Alita participera à son propre tournoi de Motorball. Or, au-delà du fait que cette scène soit efficace grâce à son dynamisme et à sa lisibilité, elle fonctionne d’autant mieux que le film a su nous la faire DESIRER. Et ce qui est fort dans cette façon d’avoir amené la chose, c’est qu’aucune de ces étapes d’exposition n’est venue alourdir ou ralentir la narration. A chaque fois, l’élément d’exposition venait se mêler au cheminement de l’intrigue. La découverte du panneau publicitaire est avant tout un moment où Alita découvre globalement son monde et s’en extasie. La première partie de Motorball dans la rue est avant tout un moment de sociabilisation, de confrontation et de découverte du corps pour l’héroïne. Le premier moment au stade s’intègre à une logique de premier rancard. Enfin, la première partie de Motorball se greffe à la réalisation du projet qu’ont construit communément Alita et Hugo.
    Et le Motorball n’est qu’un exemple parmi tant d’autres : beaucoup d’autres éléments amenés à être iconisés dans ce film sont toujours savamment présentés, par étape : c’est le cas des opposants par exemple, qu’il s’agisse de Grewishka ou de Zapan pour ne prendre qu’eux ; mais c’est aussi le cas du corps de berseker ou bien encore de l’épée dont Alita finira par se doter… Tout dans ce film est préparé avant d’être consommé. On prend le temps. On respecte une rythmique. On échelonne les révélations et les informations. On laisse le temps à chaque personnage de se révéler et de s’accomplir. On ménage les quelques mystères et retournements de situation indispensables au bon entretien de l’intrigue. On fait attention à faire en sorte qu’il y ait une progression dans les phases de confrontation et d’action… Bref, on fait juste le taf comme il devrait toujours être fait quoi ! Tout ça c’est juste la base ! Et ça fait tellement du bien qu’un film nous rappelle que, même dans le domaine des blockbusters, cette base elle est juste essentielle. Ç’en est presque un vent de fraîcheur de voir qu’au milieu de tous ces enjeux financiers des gens parviennent encore à garder la tête froide et à se rappeler de comment fonctionne une œuvre cinématographique ! Mais bon, est-ce qu’en vous disant cela je suis en train de vous avouer qu’en fait « Alita » n’a que pour seul mérite de faire les choses proprement, sans rien apporter vraiment de significatif à son genre, et que je m’emballe au final pour pas grand-chose ? Je vais être honnête avec vous : oui, un peu. En soi, « Alita » applique sa bonne vieille formule de l’épopée « monomythique » sans vraiment tenir de propos spécifique ni même soutenir de postulat formel particulier. Donc c’est vrai, « Alita » n’est pas l’incarnation du film extraordinaire ; de ce type de pivot à la « Matrix » ou à la « District 9 » qui va impacter durablement son genre. Mais malgré tout, « Alita » peut faire valoir plusieurs atouts qui sont loin d’être négligeables. D’abord il pose un univers transhumaniste qui a sa patte ; un univers travaillé malgré le fait qu’il s’éloigne des logiques et atmosphères habituelles de cinéma d’anticipation. Ensuite il jongle finalement plutôt bien avec son matériau de base qu’est le manga « Gunnm ». Sans l’avoir lu, j’ai vu cet « Alita » avec un adorateur des premières heures et il m’a expliqué tout ce que le film s’était efforcé de traiter et de poser. L’air de rien, au regard du nombre d’éléments traités, les amis Rodriguez et Cameron ont su gérer les choses de telle manière à ce que ça passe sans nuire à la cohérence, à l’efficacité et au rythme de l’intrigue. Et puis, dernier point fort (ou plutôt point de suspension), le film se révèle être au final spoiler: le point de départ d’une franchise. Osons espérer qu’il ne s’agit là que d’une future trilogie et pas plus ! Personnellement ça m’a un peu déçu au départ car ça a donné à ce film un petit côté inachevé voire mensonger (tellement d’éléments avaient été posés en intro que j’espérais un film dense capable de tout accomplir. Et ce film dense, je ne l’ai pas eu.), mais d’un autre côté ce côté inachevé laisse aussi une possibilité au film d’apporter un vrai propos de fond pour les suites à venir. Donc – qui sait ? – cet « Alita » n’est peut-être que l’amorce sage d’une saga absolument mortelle… Comme ça peut-être aussi une fausse promesse. Ça, l’avenir nous le dira.
    En tout cas, à bien tout prendre : j’assume pleinement mon « quatre étoiles ». « Alita : Battle Angel » fait le boulot d’une manière qui fait plaisir. Et même s’il se pose dans des plates-bandes déjà archiparcourues par d’autres avant lui, cela fait plaisir de voir un film venir reverdir le sillon, ravivant ce qui manque clairement ces derniers temps à l’industrie hollywoodienne. Donc pour moi, vous l’aurez compris, cet « Alita : Battle Angel » c’est un grand « oui » ! Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Cinememories
    Cinememories

    443 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mars 2022
    Longtemps écarté du grand écran, Robert Rodriguez n’est pas le genre à se laisser aller, même si son style reste au second plan. Il reste un concurrent sérieux dans les grosses productions, dont les « Sin City » ou les « Spy Kids ». Et il peut également trouver des nuances dans « Une Nuit en Enfer », « Planète Terreur » ou « Desperado ». Mais c’est sous la tutelle de James Cameron qu’il nous revient, tel un yes-man, mais un yes-man de qualité lorsqu'il se donne les moyens. Il est donc difficile pour lui d’assumer pleinement sa nature dans la conception de l’œuvre, or Cameron a bien mâché l’adaptation avant de la laisser en de bonnes mains. En effet, issu du manga « Gunnm » écrit par Yukito Kishiro, son titre anglo-saxon résonne comme un message d’espoir chez un studio qui rêve encore plus loin. Nous sommes alors très loin de la contre-performance de « Mortal Engines » qui a laissé Peter Jackson sans justifications valables, mais ce qu’il nous est donné de contempler ici est d’une nature plus profonde, là où le dixit exemple a abominablement échoué dans l’introduction d’un nouvel univers post-apocalyptique.

    Zalem, terre sainte convoitée par le peuple du bas-monde, est un symbole d’espoir et de renaissance pour beaucoup. Le fil rouge accapare son discours qui ne manquera pas d’être controversé. Comme un débat éternel de la lutte des classes, où le marginal devra se montrer humble face au pouvoir, le divin vient freiner la pensée d’une jeune fille, perdue dans un univers où elle vient de naître à nouveau. Alita, campée par une Rosa Salazar, est impeccable dans le ton qui marie tantôt la maturité à la crise d’adolescence. Elle porte magnifiquement l’aventure qui l’emmène vers une quête identitaire bien construite dans l’ensemble, malgré quelques raccourcis laborieux, notamment lorsque son passé est abordé avec peu de subtilité. En effet, les enjeux ont beau être repoussés au maximum dans la timeline, ils ne sont pas moins pressentis depuis la première demi-heure qui alterne distinctement la narration isolée sur l’héroïne et la projection de son parcours déjà tout tracé. Cela pourrait en gêner plus d’un, mais il n’y aura nulle ambition de bouder un plaisir partagé lorsque l’action vient à nous. Le spectacle bluffe dans les mouvements fluides et nerveux de la motion capture, qui est d’ailleurs très bien intégrée dans les scènes à haute vitesse.

    Mais l’essentiel reste la complexité du personnage qui ne manque pas d’appétit et d’innocence, dans un univers cyberpunk pas entièrement assumé. L’éclairage est souvent clair dans le bas-monde, où la vie n’est pas synonyme de malheur et bien au contraire. C’est pourquoi Zalem ne serait envisageable que pour des doux rêveurs ou des égoïstes. Le bémol se situerait surtout au niveau des engagements de certains personnages, dont Hugo (Keean Johnson). Le garçon des rues correspond au profil évoqué, mais son traitement a manqué de rigueur dans le développement et la finition. Censé être un catalyseur émotionnel sérieux, il peut paraître négligeable à des moments clé et c’est bien dommage, car son parcours mérite plus d’attention. Lui seul hérite de la pureté des chaînes de la misère, or cela n’est jamais visible et c’est un reproche sérieux, car à force de nous envoyer des paillettes, nous finissons par nous concentrer sur ce qu’on ne voit plus derrière. Cela dit, il reste encore de l’espoir quant à la suite annoncée, car Docteur Dyson (Christoph Waltz) aura particulièrement son mot à dire dans un univers qui ne cesse de s’étendre et de déterrer des secrets pas si inintéressants.

    Techniquement et visuellement, la paire fait le bonheur de « Alita : Battle Angel ». Pour le cinéphile non-lecteur du manga d’origine, il faudra avouer un effort considérable dans le sens où nombreux ont buté sur cet exercice en nous promettant le sommet. Ce que ce volet annonce, c’est une amorce simpliste, mais envoûtante, notamment grâce à l’héroïne qui a tout d’une âme humaine, malgré son squelette cybernétique. Mais l’avenir fait bien les choses et cette carapace est comme une seconde peau sensorielle très efficace, ce qui ne manquera pas de nous convaincre par moment. Toujours rythmé lorsqu’il le faut, le récit est estampillé d’une rigueur convenable, bien que les enjeux manquent parfois d’être aboutis, mais cela sera pour un prochain volet qui s’ouvre sur un tas de possibilités. À voir si le matériel de base finira par se corroder ou se passiver.
    CH1218
    CH1218

    159 abonnés 2 765 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    Cette adaptation d’un célèbre manga («Gunnm») est produite par James Cameron et, chose surprenante, réalisée par le suffisant Robert Rodriguez. Insensible à ce mode d’expression japonais, ce divertissant blockbuster cyberpunk m’a vraiment pris au dépourvu alors que j’en attendais absolument rien. L’histoire est pas mal, le tempo est soutenu et le visuel particulièrement bluffant. Du côté de la distribution, Rosa Salazar est, dans le rôle-titre, la plus méritante alors que le bonnet d’âne est attribué sans équivoque à Jennifer Connelly. A noter que plusieurs scènes sont consacrées à un jeu ultra violent au nom de "motorball" qui n’est pas sans rappeler le «rollerball» du film du même nom. Avec une fin qui n’en n’est pas franchement une, y a plus qu’à espérer qu’une suite verra le jour, mais rien n’est moins sûr...
    elbandito
    elbandito

    318 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 avril 2019
    De belles images autour d’Alita, un personnage de manga certes intéressant graphiquement, mais tout le reste est tellement simpliste, prévisible et superficiel, à l’image du scénario, que cela gâche notre plaisir cinéphile. Reste une palpitante scène de course mortelle directement inspirée du classique "Rollerball", un bon film d’anticipation avec James Caan que je vais m’empresser de redécouvrir.
    x-worley
    x-worley

    133 abonnés 350 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2019
    C'est un bon film, j'ai vraiment apprécié. L'histoire est vraiment agréable a suivre, avec des passages assez émouvants. Et les personnages sont très bien mis en valeurs. Par contre niveau mise en scène, alors certes tout est bien fait, visuellement c'est une vraie tuerie(ça promets pour les suites d'Avatar!), mais Robert Rodriguez(je précise que je n'ai absolument rien contre lui) c'est pas James Cameron et c'est pour moi le seul souci du film. Car même si le film fonctionne très bien pour moi il manque un patron a la barre! Car personnellement j'aurai aimé avoir une réalisation avec un peu plus d'ampleur... En tout cas vivement la suite, car avec une fin comme ça c'est pas possible de nous laisser en plan!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 février 2019
    Beaucoup d'émotions, les acteurs jouent boen leurs rôles et sont attachant, des effetd superbes et Alita tellement cute, vivement la suite !
    Alice025
    Alice025

    1 528 abonnés 1 308 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 février 2019
    Alita est une véritable prouesse de technologie malgré un scénario souffrant parfois de quelques petits défauts. Je tiens tout d'abord à dire que je n'ai pas lu le manga et ne connaissait pas l'histoire avant de voir le film. Le gros point positif est donc son esthétisme. Le personnage d'Alita est magnifique et ses grands yeux lui permettent de faire passer un plein d'émotions, à la limite encore mieux que certains acteurs secondaires. Les scènes de combats, notamment la scène du grand Motorball, sont impressionnantes, on est littéralement aspiré. Les persos cyborg-humain sont tellement bien réalisés qu'ils font froid dans le dos pour certains.
    L'histoire est assez simple à suivre, avec une touche « amourette » inévitable mais qui ne tombe pas dans le pathos. Cependant, il y a encore pas mal de questions sans réponses et de flou, je ne savais et ne pensais pas que le scénario resterait en suspens, dans l'annonce d'en faire des suites. Il y a trop d'idées annoncées et non développées, et quelques points trop survolés pour un premier film, c'est un peu dommage... Mais dans l'ensemble, le film éblouit par ses effets et donne envie d'en savoir davantage. Si cela marche, on aura une suite, sinon...

    cinephile-critique.over-blog.com
    Winslowleaachy
    Winslowleaachy

    45 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 février 2019
    Sincèrement c'est un spectacle plaisant à voir. Mais l'on ne sort pas très content de la salle. Toute cette histoire semble bien vaine car la fin appelle une suite, et si cette suite n'arrivait pas ce serait catastrophique. Aucun des enjeux n'est atteint. Même le match de Rollerball ne se termine pas dans l'arène.
    Je ne vais pas spoiler plus, mais c'est très frustrant.
    L'actrice est dan un surjeu totalement artificiel et donc compromettant pour le côté âme dans la machine.
    En mode, "je suis badass car je regarde par en dessous et j'ai la tête dans les épaules quand je marche. Je suis naive car je rie à gorge déployée à n'importe quel moment. Je suis trop cute car je fais des mimiques avec ma bouche quand je mange du chocolat..."
    Si vous arrivez à passer ça, c'est pas facile. Car l'univers n'évoque en rien la noirceur d'un univers post apo. L'on peine à croire à cette envie de rêve de la peut être superbe Zalem. Comment vendre cette histoire si il n'y a pas d'âme derrière.
    Le film mise juste sur l'action , la romance et l'aspect badass, et donc tout cela n'a plus d'intérêt. DOMMAGE!
    Dr. La Peloche
    Dr. La Peloche

    41 abonnés 242 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juillet 2019
    Rodriguez n'étant pas un manchot, il n'est guère étonnant que la réalisation tienne la route et que les plans soient efficaces. S'étant fait les dents sur tous types de productions, il est un solide artisan du cinéma bien que rien dans ce film très encadré ne relève des pics de génie qu'il a pu avoir sur Sin City (par ex.).
    Les acteurs, eux, font bien leur travail même si, là encore, aucune prestation ne sort vraiment du lot...
    Et c'est là qu'est le gros point faible du film : le formatage.
    Gunnm est une de mes oeuvres fétiches et en dépit de mon manque de sympathie pour ce film (que les distributeurs n'ont même pas eut l'once de respect de respecter le titre et les noms originaux hors des USA !), j'ai regardé ce film avec l'esprit ouvert car j'aime beaucoup le travail de Rodriguez et une partie de son casting. Je ne suis pas de ceux qui s'attache à ce que l'adaptation soit parfaite car un changement de média requiert, justement !, un travail d'adaptation ce qui implique des différences. Je suis même favorable à ce que l'on prenne de grandes libertés à partir du moment où l'esprit de l'oeuvre originale est respecté. Hors ce n'est pas le cas ici.
    Tout d'abord, l'ambiance n'est pas celle du manga. Le cyberpunk ne nécessite pas de se passer sous la pluie mais là, on a droit au réveil de la Belle au Bois Dormant dans son univers merveilleux ! Sérieux ? Cette ville est sensée être une décharge où l'on se bat à chaque instant pour sa survie ! Tout ou presque y est vicié et corrompu ce qui pousse (notamment) Yugo/Hugo à vouloir rejoindre Zalem. Gally/Alita n'est pas sensé s'émerveiller d'une ville fun et relativement sympathique : elle est l'ange qui met le doigt sur le peu de bonté qui s'y trouve encore et cherche de toutes ses forces à le protéger. Un combat perdu d'avance, ce qu'elle (et le lecteur/spectateur, du coup) ne sait pas et c'est bien ce qui constitue tout le tragique de l'histoire !
    Pire encore ! Makaku, premier antagoniste fondamental, est ici Grewishka (ça sent bon la guerre froide comme blase...), une brute épaisse sans intérêt, mais surtout la preuve définitive que James Cameron et Laeta Kalogridis (les deux scénaristes) n'ont rien comprit à l'histoire et se sont contenté d'en faire un film de SF qui navigue entre l'action et le teenage-movie (soyez honnêtes les gars ! A certains moment, on se croirait sur Disney Channel...). Makaku est l'opposé de Gally. Ils sont tous deux nés dans les ordures (lui dans les égouts, elle dans la décharge) mais elle tente de sublimer le peu d'humanité qui reste dans cette enfer là où sa Némésis est l'incarnation même du vice : l'ange contre le démon... Et le tout dans une extrapolation de notre monde où l'ultra-capitalisme règne à travers la marchandisation ultime du corps (c'est même le cœur du récit, hein, donc livrer un script transhumaniste, bof bof...).
    Bref, on passe d'un manga qui fait réfléchir à un film qui diverti et dont l'essence même représente tout ce que dénoncait Yukiyo Kishiro. Mais on avait eut la même avec le remake de Robocop...
    Je passe sur la violence et la profonde noirceur de Gunnm qui n'étaient pas gratuites mais servaient à illustrer à quelle point l'être humain avait sombré dans un gouffre de folle sauvagerie. En 2019, ce n'est bien sûr pas "bankable".
    Libre à chacun d'apprécier ou non, mais les fans du manga, tout autant que les spectateurs lambda, étaient en droit d'attendre mieux.
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