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    Enter the Void
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    525 critiques spectateurs

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    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 329 abonnés 7 268 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 septembre 2020
    Avec Enter the Void (2010), Gaspar Noé nous entraîne à travers un énorme bad trip hallucinatoire & épileptique de 160 minutes (!) Le film suit l'âme errante d'un dealer dans les rues de Tokyo, un voyage hors du commun, psychédélique et éreintant (parce qu’au bout de 90min, clairement, on a eu notre dose… sauf que, pas de chance, il en reste encore 70min !).

    L'intrigue et la mise en scène embrouillent le cerveau, prennent des longueurs excessives, voir inutiles. Ajoutez à cela, une économie de dialogue et certains plans qui se suivent et se ressemblent.

    Mais s’il y a bien une chose à retenir de ce film c’est la complexité avec laquelle le réalisateur a dû faire face pour donner vie à ses idées. La mise en scène est réellement bluffante. Le réalisateur alterne les plans en caméra subjective, des plans aériens, filmant Tokyo comme rarement on l’aura vu (on a parfois l’impression qu’il a recourt à la technique du "tilt-shift"). Ajoutez à cela, la technique dite du "flicker" (variations très rapides d’images et de lumières), il n’hésite pas non plus à jouer avec nos perceptions, en ajoutant des distorsions ou en saturant l’image.

    On y découvre un Tokyo fantasmé où se mêlent les hallucinations façon Ayahuasca de Jan Kounen, parfois, on a même l’impression qu’il nous fait du Terrence Malick.

    Un OFNI imparfait à réserver aux amateurs de trips psychédéliques & stroboscopiques, avides de sensations nouvelles, pour une oeuvre alternant drame et érotico/porno de la façon la plus étrange possible.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    ffred
    ffred

    1 537 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mai 2010
    Enter the void confirme ce que je pensais déjà : Gaspar Noé est un génie. A chaque film il étonne, surprend, innove alors que pour d'autre il dérange ou dégoute. Cette fois encore il nous plonge dans une expérience visuelle et sensorielle hors du commun. Difficile d'expliquer ce que l'on ressent devant un tel ovni cinématographique. Comme une descente en enfer, un long trip psychédélique dont on ressort chamboulé, déstabilisé et perturbé...Chacun se fait sa propre idée et sa propre réaction par rapport à son expérience personnelle vers laquelle le film nous ramène sans cesse. La drogue, le sexe, la naissance, la mort, l'enfance, les parents. Mélange détonnant qui nous façonne ou qui nous broie...Pas d'ennui, pas de longueurs. J'étais étonné que cela se termine déjà et j'en aurai bien encore pris pour un moment encore. Difficile d'en parler donc, il faut juste le voir pour s'en imprégner, le vivre, le ressentir...ou pas. Il est vrai que c'est le film le moins abordable de Noé. Il restera sans doute hermétique à la plupart des spectateurs. La salle, déjà pas pleine, se vidait régulièrement ce samedi au forum des Halles. Surtout après la première scène de sexe limite porno et encore plus après une scène plutôt dérangeante chez le gynécologue... Il ne fera pas un succès non plus. Comme la plupart des films cultes. Je sais que cette critique est tout sauf objective, donc, une fois n'est pas coutume, je ne conseille pas le film, sauf bien sûr à ceux qui ont aimé les deux premiers du réalisateur. Ou aux fans de Lynch peut être. Pour ma part, Enter the void m'a submergé, électrisé, hypnotisé. L'une des plus grandes expériences cinéma jamais vécue. En fait impossible de l'expliquer, il faut juste le vivre. Et impossible de s'en défaire pour l'instant, ça reste gravé dans la tête. En tout cas, il se place directement en tête de mes films de l'année et risque d'y rester...
    velocio
    velocio

    1 203 abonnés 3 048 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 mai 2010
    Pour commencer, une anecdote très "signifiante" : retenu en compétition pour représenter la France à Cannes 2009, ce film avait comme titre "Soudain le vide". Un titre en français, donc. Que croyez vous qu'il arriva ? Il arriva que le voilà qui sort en France avec un titre en anglais ! Logique, s'pas !? Cela étant, avec Gaspar Noe aux manettes ("Carne", "Irreversible"), on pouvait s'attendre à tout, surtout au pire. La surprise est plutôt bonne dans la mesure où, si on a droit à à peu près tout, on n'a pas vraiment droit au pire ! Même si la caméra à l'épaule est très fatigante. Quant aux longues minutes de trip psychédélique, elles nous ramènent tout droit vers 1970 et ... on aimera ou pas ! En tout cas, un film qui fera sans doute débat.
    Fabien D
    Fabien D

    170 abonnés 1 108 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2010
    Enter the void est le type de film que l'on adore détester. Tout est trop excessif : la mise en scène, les longueurs ( la dernière partie du film interminable), les les couleurs psyché et la noirceur de certaines images, la pauvreté du scénario (on vait déjà ça dans Irréversible), la philosophie grotesque et malsaine ( renaître dans l'utérus de sa soeur, euh...) et pourtant c'est grâce à l'abondance de ses défauts que le film fascine. Exploration de l'intériorité post-mortem, enter the void est un trip sous LSD et comme tout trip, c'est long, répétitif et forcément ennuyeux au bout d'un certain temps. Pourtant malgré un jeu d'acteur approximatif (même si Paz de La Huerta est assez remarquable), les moments de grâce affleurent et l'émotion devient palpable. Ce film est une oeuvre d'art conceptuel, abstraite, elle a une beauté sauvage qui peut rebuter ou fasciner. Un projet de cinéma aussi atypique doit être saluer. De plus, Noé surprend en ingurgitant de l'humour dans son film, ce qu'il n'y avait pas avant dans son oeuvre. Un effort à saluer pour une oeuvre hors-norme, une chimère régressive et lancinante.
    Parkko
    Parkko

    138 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2012
    Gaspar Noé propose avec Enter the Void une expérience cinématographique vraiment atypique. C'est Philippe Rouyer qui a dit à propos de ce film qu'il fallait le voir pour savoir si on aimait ou non. Et bien je partage son avis. Il est sûr que certains n'aimeront pas, et il sera bien aisé de les comprendre. Mais que l'on aime ou pas, difficile de ne pas reconnaitre qu'Enter the void est une expérience sensorielle, une expérience cinématographique assez unique en son genre.
    Pour ma part, j'ai bien adhéré au concept et j'ai trouvé son univers assez hypnotique. Il finit peut-être par lasser et s'enliser vers la fin (et les 2h34 n'aident pas), mais l’œuvre n'en reste pas moins étrangement fascinante.
    Fabrice G
    Fabrice G

    107 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 mai 2010
    Difficile d’avoir un avis tranché sur le dernier film de Gaspard Noé. Autant Irréversible m’avait scotché et marqué autant celui-ci me laisse perplexe. Tout d’abord, il y a le générique, frénétique et très graphique, le ton est donné, l’expérience risque de nous emmener loin. La première partie d’Enter the Void est très réussie, les néons tokyoïtes illuminent la ville électrique, nous suivons Oscar en caméra subjective jusque dans ses trips hallucinogènes. Oscar est un jeune dealer qui vit avec sa sœur Linda, stripteaseuse dans un bar sordide, orphelins, les deux se sont promis de ne jamais se quitter. A sa mort, l’âme d’Oscar se rapproche de Linda pour continuer à la protéger. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit encore, de la part du plus subversif des réalisateurs français, d’une expérience cinématographique radicale. Esthétiquement, l’œuvre est souvent sublime, les couleurs, les envolées dans la nuit, les angles de vue ou encore les plongées dans les lumières donnent le vertige et son accompagnées de fulgurances sonores signées du brillant Thomas Bangalter (Daft Punk). Le problème, c’est qu’à force de nous emmener dans ses interrogations existentielles, Noé ne réussit pas toujours à nous captiver, d’autant plus que le film dure 2h30… et qu’il s’avère un peu longuet par moment. Le réalisateur se questionne sur la mort, la vie, la réincarnation et nous renvoie à nos propres interrogations philosophiques. Bien sûr, il ne manque pas de nous infliger certaines images choc dont certaines sont moins pertinentes que d’autre, comme cette plongée sur un fœtus qui rappelle 4 mois, 3 semaines, 2 jours ou cette éjaculation filmée de l’intérieur d’un vagin. Huit ans après son chef d’œuvre, Gaspard Noé revient donc avec un film-trip aussi envoûtant que déstabilisant, une nouvelle expérience étrange et extrême parfois naïve dans sa façon de représenter l’enfance, parfois maladroite quand elle invoque une spiritualité pro tibétaine mais suffisamment personnelle et a
    Kloden
    Kloden

    115 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2015
    Malgré l'apparence transcendantale de ce trip, qui met purement et simplement en images une réincarnation, jamais je ne me suis senti aussi piégé dans un film de Gaspard Noé. Incapable de quitter cette vie, l'esprit d'Oscar tournoie dans Tokyo, revivant certains événements, assistant à d'autres. Ainsi, Enter the Void se construit comme une expérience de mort immanente, comme le grotesque dévoilement de tout ce qui condamne l'Homme à être si petit, les pieds collés sur le sol où il naîtra et mourra. C'est dans le décalage entre la lucidité totale que veut se donner le propos et l'aspect psychédélique de sa mise en forme qu'on note le mieux qui est Noé, un gars qui tente désespérément de se détacher de son statut, de sa nature, un homme profondément pris dans un grand étau de nihilisme, qui où qu'il regarde - soit un peu partout, avec cette caméra subjective qui n'a aucune limite - voit la même chose et en est dégoûté. Au-delà de la radicalité de son cinéma, qui peut faire peur je le conçois, il y a un vrai mouvement artistique, celui d'un homme à qui je ne vois pas pourquoi on devrait refuser le droit de s'épancher par le septième art. D'autant que sa créativité visuelle offre de base toujours quelque chose de profondément neuf, à la limite de l'expérimental. Ici, le film vaut déjà le détour rien que sur le plan purement sensoriel. Même si lorsqu'on regarde plus profondément, Enter the Void finit carrément par traiter avec talent et intelligence du rapport entre immanence et transcendance, admettant avec dignité les limites de l'homme pour franchir le vide qui les sépare par définition. Une des scènes marquantes, d'ailleurs, prouve bien la réelle ambition d'Enter the Void pour disséquer l'humain ; un fœtus à peine formé, laissé là, en pleine salle d'opération, par les médecins qui viennent d'avorter sa mère. D'abord, m'a à nouveau frappé impression glauque et marquante qu'il laisse sur la condition purement organique de l'homme, toujours très présente (car même si Noé accorde une âme à son personnage, celui-ci demeure guidé par des pulsions basiques, et cela apparaît au final bien plus comme un simple artifice de scénario que comme un élément de discours). Mais par la suite, m'est venue une autre sensation à la vue horrible de ce petit être humain détruit avant même d'avoir existé ; c'est celle d'un arrêt sur image, une tentative de se mettre en retrait de ce grand mouvement général que forment le temps et la vie, avec la conscience qu'on ne peut pas y échapper mais l'envie de réfléchir à ses lois. Dur, Enter the Void est un cri du cœur, sans doute pas à sa place dans ce monde où les gens ont tant besoin de leurs illusions pour avancer. Mais pour moi, il fait état d'un talent et d'un sens artistique impressionnants, au-delà des portes qu'il ouvre en terme d'expérimentation visuelle. Mon Noé préféré, pour l'heure.
    Scorcm83
    Scorcm83

    90 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mai 2015
    Difficile d'émettre une critique banale et classique pour parler d'un film si original et complexe. Enter The Void va bien plus loin qu'un simple film, il nous remet en question en tant qu'humain, nous parle de la vie, de la mort, du sexe, des liens du sang, le tout avec une mise en scène propre à la Gaspard Noé, à savoir une caméra virevoltante, un sound design juste impressionnant, beaucoup de scènes sexuelles et/ou violentes filmées de façon frontale, mais comme on ne l'avait jamais vu auparavant dans n'importe quel art. On peut véritablement parler, à l'instar d'un film comme The Tree of Life, d'oeuvre d'art, car Noé y distille de l'abstrait, de l'explicite, et nous fait passer par tout un tas d'émotions primaires en 2h35. Plus qu'un film, une expérience, que je conseille à tout le monde (sauf aux épileptiques).

    Grand film !
    DarioFulci
    DarioFulci

    88 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mai 2010
    Un projet assez incroyable mené par un réalisateur prétentieux mais qui pour une fois fascine véritablement. C'est une sacrée expérience à vivre, des tas d'émotions jalonnent le film et nous emportent littéralement. C'est long et foisonnant, encore une fois relativement glauque (il ne peut pas s'en empêcher) avec un côté naïf qui tempère le résulltat, mais passionnant. Je suis sorti lessivé de la projection, à la fois écoeuré et intrigué. Une sensation rare au cinéma pour un film totalement singulier.
    boscopax
    boscopax

    74 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2010
    On pourrait définir Enter the Void de façon assez simple finalement : la mort vue sous acide. Mais Noé est indéfinissable par......définition! Il nous écoeure, nous fait bander, nous émeut, puis nous redonne la gerbe. Lui ne sait pas faire de concession, il s'en fout de son public, il fait son film, point. On peut rester perplexe sur l'explossion de violence sexuelle et émotive, mais Noé est fidèle à son sujet, et sa façon de filmer est remarquable car unique : tantôt à la place de personnage, tantôt derrière lui, souvent du dessus. Car la mort flotte en attente de réincarnation qui vient (on le sait dès les premières minutes) des deux seuls personnes qu'on aime. Je ne sais pas trop s'il y a un message dans cette relation entre frère et soeur, parfois malsaine mais si forte. Enter the Void est bien un film d'auteur, qu'on aime ou on le déteste, mais on se doit de souligner la réalisation.
    Cluny
    Cluny

    66 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 octobre 2012
    Gaspar Noé est un réalisateur rare : un moyen métrage et trois longs métragesen 18 ans, voilà un rythme digne de Terrence Malick ou de Kubrick. Comme ce dernier dont il reconnaît s'inspirer, il prend le temps de construire ses projets, et ce choix permet de faire de chacun de ses films un événement. "Irréversible" avait créé la polémique lors du festival de Cannes en 2002, avec la crudité de la scène de viol et de celle du meurtre à coups d'extincteur. Certains y avaient vu de la complaisance, voire un plaidoyer pour l'autodéfense, alors que l'essentiel du film se situait dans l'adéquation du choix narratif (un montage à rebours) au propos (la douleur de la perte du bonheur est plus grande quand on connaît l'issue).

    "Enter the Void " a été lui aussi présenté à Cannes, dans un version malheureusement inaboutie. Dépassé dans le registre provocateur par "Antéchrist", il a été fraichement accueilli par la critique qui lui ra eproché sa longueur et raillé ce que le Figaro a appelé le cinéma coloscopique. La version qui va sortir en salle a été retravaillée, un peu raccourcie (2 h 34 quand même), et un générique de fin stroboscopique a été rajouté en ouverture.

    La première partie du film est tournée en caméra subjective, clignements de paupières inclus, avec la vision d'un trip sous DMT. Les flashbacks sont tournés en filmant Oscar de trois quart arrière. Quant à la vision post-mortem, elle est représentée par une caméra aérienne passe-muraille, procédé déjà utilisé au début d' "Irréversible".

    Car il est fascinant de voir combien ce troisième long s'inscrit dans la continuité des films précédents : place du monologue intérieur comme dans "Seul contre Tous", intertitres godardiens blancs sur noir, plan séquence de dos comme dans "Irréversible", et même naissance en caméra subjective comme dans "Carne"... "Enter the Void" se vit comme une expérience sensorielle, un maelström de lumières flashy rythmé par les pulsations d'une musique oppressante coupée par des silences encore plus angoissants.

    C'est brillant, toujours à la limite du too much mais souvent sauvé de l'overdose par des ruptures de rythme. Reste que ce brio formel se met au service d'un propos parfois confus, alourdi par des explications didactiques qui sonnent faux et une psychologie des personnages bien artificiel. La beauté formelle contraste avec le cadre décrit : strip-teaseuses, dealers sadiques, love hôtel glauque, voyeurisme du frère.

    Lors de la sortie de "Seul contre Tous", Gérard Delorme disait « Comme certains insectes qui provoquent une répulsion instinctive mais sont indispensables à l'équilibre écologique, le cinéma de Gasper Noé fait partie de ces espèces rares qu'il faut absolument protéger. » Cette citation s'applique parfaitement à "Enter the Void" : agaçant, démesuré, prétentieux, mais tellement nécessaire dans le paysage frileux du cinéma français contemporain.

    Critiques Clunysiennes
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    g0urAngA
    g0urAngA

    69 abonnés 1 735 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 janvier 2013
    Possédant un cachet visuel indéniable, Enter the Void est un trip bien trop long pour s'en interessé et pour s'acrocher jusqu'à la fin. L'histoire traitée de façon idiote "amour, sexe, vie, mort" n'arrange pas à la lisibilité du film. C'est dommage car la réalisation parfois époustouflante nous donnait envie d'apprécier ce nouveau long métrage de Noé, mais sans succès et ce, même si on y met tout son coeur...
    cris11
    cris11

    48 abonnés 970 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2012
    Un film un peu à l'image de son réalisateur: bizarre. Il y a pas mal de chose à dire sur enter the void. Tout d'abord, le gros points fort du film c'est pour moi, les effets visuels, les lumières et les décors qui donne un rendu visuel assez magnifique, presque hallucinogène. L'actrice principale de ce film joue bien. L'histoire en elle-même est pas mal mais le point de vue duquel on y assiste la rend complètement originale et donne au spectateur une sensation de planer. Il y a 3 parties dans le film: la première est celle où on assiste à la mort du personnage, la seconde est celle où il revoit toute sa vie, et enfin la dernière est celle où il assiste à la vie qui continue pour les autres personnages. Sur les deux premières parties, je n'ai pas grand chose à dire mis à part qu'elles m'ont beaucoups plu grâce à une mise en scène assez fluide qui facilite la compréhension de l'histoire. Concernant, la troisième, elle est intéressante dans son concept mais elle souffre, à mon gout, de beaucoup trop de longueurs qui aurait pu être évitées. Beaucoup de passages sont aussi très répétitifs (l'âme qui survole Tokyo pour passer d'un personnage à l'autre: à force sa donne mal à la tête). Le film est aussi impressionnant pour la manière qu'il a de passer d'un passage émouvant, et une seconde plus tard à un passage très cru voire hard (les dégâts de l'accident sur les parents qui sont montrés plusieurs fois). Le film donne également un axe de réflection sur la réincarnation et le cycle de la vie en apportant lui-même sa réponse. Enfin, je pense que c'est un peu le genre de film où il faut accrocher dès le départ, si non c'est pas la peine de continuer. Pour ma part, le film m'a fasciné et a stimulé ma curiosité. C'est une expérience visuelle qu'il faut tenter au moins une fois, après ça plaira ou non.
    Thomas F
    Thomas F

    27 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2020
    Il est le film de G.Noé que j'avais le plus envie de découvrir, de par quelques visuels aperçu, de par les louanges faites à son égard mais aussi et surtout son titre. Simplement traduit "Entrer dans le vide ou le néant".
    Un ami m'a souhait bon voyage quelques minutes avant que je rencontre Enter the void. Il ne sait nullement trompé, c'est un grand voyage et surtout un beau voyage que nous offre Noé et toute l'équipe de production.

    Comme à son habitude, Noé déstabilise, fait bouger les murs, ça tombe bien il utilise sa caméra pour les traverser, les murs mais aussi les têtes des personnages, leurs esprits, leurs pensées et souvenirs. Il transcende les notions du temps et de l'espace dans ce film aussi métaphysique que magistral.

    Peut-être en fait-il trop par moment ? peut-être use-t-il trop des artifices qu'il maîtrise ? pas grave c'est puissant, virtuose, c'est une immersion et pour les adeptes des mouvements de caméra et autres techniques de mise en scène c'est tout simplement jouissif. Ces envolées de caméra dépassent ce que l'on a trop l'habitude de voir, ici c'est l'ingéniosité à l'état pur, il lève la barre encore plus haut. Bien que le scénario ne domine pas énormément le métrage, le reste est un magnifique tourbillon de couleurs pop provocant un vertigineux sentiment de puissance visuelle.

    Avec ce genre de film expérimental, je me dis "Mon Dieu j'aimerai tant participer ou observer le tournage d'un film de Gaspar Noé ! ou même me planquer dans un coin et observer ces artistes œuvrer au banc de montage". Il est le roi des raccords cachés, des faux plans séquences (et j'adore ça), si seulement Hitchcock voyait ça ! Il y a eu du chemin depuis "La Corde" (1948).

    Une entrée dans le néant, dans un enfer que Gaspar Noé nous dévoile sans vergogne. Un enfer au couleur vivent qui pourrait envier celles du cinéma de Dario Argento. Des images hallucinatoires dignent d'un certain film de Stanley Kubrick, "2001 l'Odyssée de l'espace" qui apparaît alors comme une forte inspiration pour le cinéaste. Je ne suis d'ailleurs pas surpris en apprenant que celui-ci considère ce film comme son préféré, on pouvait déjà voir un clin d'œil dans "Irréversible" lorsque l'on voit l'affiche du film de Kubrick trônant au dessus du lit du couple.

    Il est évident que Gaspar Noé est devenu l'un des cinéaste actuel en France les plus important de notre époque.
    Jean-François S
    Jean-François S

    42 abonnés 667 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juin 2010
    Sex, drugs but no rock'n roll. Un film hors des sentiers battus, comme le sont tous les films de Gaspar Noé. Le film qu'il faut avoir vu, mais qu'on ne regarderait pas tous les jours. Stylistiquement innovant, mais qui gagnerait a être un peu moins long.
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