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    Enter the Void
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    525 critiques spectateurs

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    Anthony N
    Anthony N

    7 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 octobre 2014
    Peut etre le film le plus nul que j'ai jamais vu. C mou, pretentieux, absurde. Le realisateur s'est surement eclaté a faire tous ses effets mais c horrible a regarder, puis cette voix insupportable... Quelle corvée de le regarder jusqu'au bout ( mais ca je ne peux m'en prendre qu'a moi meme )
    Sebmagic
    Sebmagic

    160 abonnés 1 127 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 décembre 2010
    WOW. Je viens de sortir des 2h40 du dernier film de Gaspard Noé, Enter the Void, et je suis sous un énorme choc ! Quelle putain de tuerie que ce film, un pur délire épileptico-réaliste de 155 minutes, une expérience cinématographique comme on n'en a jamais vu avant. Nom de dieu je ne vous dis pas dans quel état je suis, ce film est une bombe. C'est bien simple : il réunit exactement tout ce que je voulais voir au cinéma depuis un moment, à savoir une reconstitution exacte de ce qui se passe éventuellement après la mort, du point de vue de la théorie de la projection astrale. Un film qui mélange délire et bizarrerie, ne serait-ce que part l'étrange façon de filmer et par le sujet abordé, au coeur d'un Tokyo rongé par la drogue, la violence et le sexe. En partant de ce phénomène, l'un des postulats de la vie après la mort est le suivant : la projection astrale serait un aperçu de ce qui va nous arriver après notre mort. Quand nous mourrons, notre corps est séparé de notre esprit, lequel continuera de se balader dans le monde (s'il le choisit). Cette théorie présente, en gros, la mort comme un dernier super-trip complètement dément, et le film reconstitue ça à la perfection. Le film nous montre donc l'histoire d'Oscar, un jeune dealer au beau milieu de Tokyo qui vit avec sa soeur Linda, strip-teaseuse. Mais ce jour-là, tout va mal se passer pour Oscar qui va se prendre une balle dans la poitrine par la police et mourir dans un bar, le Void. A partir de là, on assiste pendant 2 heures au dernier voyage d'Oscar (ou plutôt son esprit) à travers la ville. Premièrement, le film débute par un générique comme on n'en a jamais vu. Totalement psychédélique, qui clignote de partout avec une bonne musique violente qui annonce directement la couleur : ce film n'est pas comme les autres, épileptiques s'abstenir. Puis, pendant la première demie-heure, on voit un court moment de la vie d'Oscar à la première personne, et autant dire que c'est dément. Les scènes sont sublimes, du début à la fin du film, et on en prend la vue. Ca va des clignements des yeux à une scène de trip hallucinatoire complètement dingue, jusqu'au moment où notre ami se fait dézinguer dans les chiottes du bar et meurt. Son esprit se met alors à flotter au-dessus de lui, et c'est là que commence le trip de 2 heures. Je n'ai jamais vu une telle chose, ce film est un OVNI du cinéma totalement déjanté, réaliste et parfois émouvant. Une expérience unique qui nous fait jubiler. Je n'ai pas arrêté de me dire pendant tout le film "putain, que c'est bon ce truc ! Je ne sais pas ce que c'est mais c'est jouissif". Le film nous montre ce qui se passe (éventuellement) après la mort. A savoir : nous revoyons d'abord toute notre vie défiler. Deuxièmement, notre esprit flotte et se promène où il veut pendant quelques temps. Enfin, il doit faire un choix : continuer le voyage ailleurs ou rester dans ce monde. S'il choisit la deuxième possibilité, son trip va se transformer en bad-trip, en cauchemar. Le film est donc divisé clairement en 4 parties, et on est toujours sous le point de vue d'Oscar, exactement comme si tout le film nous arrivait personnellement. Premièrement, la phase "fin de vie", où on voit les derniers moments du personnage à la première personne. Terriblement bien foutu. Ensuite, sa mort. Il voit alors sa vie défiler devant ses yeux, on a donc droit à 50 minutes de flashbacks, qui nous en apprennent plus sur sa vie et ses relations avec sa soeur, ses amis. Cette partie est entièrement filmée depuis le dos d'Oscar. C'est-à-dire qu'Oscar assiste à ces flashbacks depuis l'arrière de lui-même, mais plus à la première personne. Troisièmement, la période de "fantôme", où Oscar se balade un peu partout, voyant en direct les réactions de ses proches à sa mort, ce qui nous en apprend beaucoup plus, notamment sur certains détails qu'on n'avait pas forcément compris au début. Cette phase est entièrement filmée d'en haut, c'est-à-dire que l'esprit d'Oscar est à présent toujours au-dessus, surplombant la ville ou ses proches de façon parfois hasardeuses. Cette partie est assez touchante et émouvante, car les personnages sont seuls et démunis, attristés par la mort du personnage et semblent ne pas du tout s'en sortir... Enfin, la phase "cauchemar" ou Oscar se met à voir des choses qui ne lui plaisent pas, comme la déchéance de ses amis ou de sa soeur, ou des remémorations du terrible accident de ses parents. Pour ce qui est de la compréhension du film, elle se fait très bien : il suffit d'écouter attentivement les paroles d'Alex au début du film lorsqu'il descend les escaliers et résume à Oscar la vie après la mort selon le Livre des Morts tibétain. C'est cette seule explication qui va nous permettre de comprendre les étapes exactes du dernier délire d'Oscar, de savoir où il en est. Bref, il ne faut pas louper ce film unique et hors norme. C'est quelque chose qu'on ne reverra pas de si tôt ! La critique complète : http://0z.fr/W6yzs
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 juin 2010
    Oscar et sa sœur Linda habitent depuis peu à Tokyo. Oscar survit de petits deals de drogue alors que Linda est stripteaseuse dans une boite de nuit. Un soir, lors d'une descente de police, Oscar est touché par une balle. Tandis qu'il agonise, son esprit, fidèle à la promesse faite à sa sœur de ne jamais l'abandonner, refuse de quitter le monde des vivants. Son esprit erre alors dans la ville et ses visions deviennent de plus en plus chaotiques et cauchemardesques. Passé, présent et futur se mélangent dans un maelstrom hallucinatoire.



    Enter the void est vraiment une expérience hors du commun. C'est un trip d'enfer !
    La photographie est vraiment sublime, je n'avais jamais vu ça de toute ma vie.
    Gaspar Noé signe ici une oeuvre ORIGINALE & qui montre à quelle point on peut être barré.

    Enter the void est une expérience à voir et à vivre.
    link8866
    link8866

    84 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2010
    Une expérience de cinéma jamais vue. Enter The Void vous prend à la tête et aux tripes.
    willyzacc
    willyzacc

    74 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2011
    Dommage, il y a vraiment une recherche derrière tout ça mais les 2h40 du film empêche le message de nous passionner tout le long. Des scènes de sexe longues, très longues puis transition et rebelote. Au bout de 4-5 fois on a compris. Gros mal de tête à la fin. Pourtant le générique nous laissait entrevoir un film bien fou. Au final, ça manque de rythme et ne nous étonne que très peu. Dommage.
    Cela reste un très beau voyage.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 mai 2010
    Il est de bon ton de dire que les films de Gaspar Noé divisent : soit on adore, soit on les déteste. Et si on était mitigé ? Il y a du très bon dans Enter the void, et puis du beaucoup moins bon.

    Après un magnifique générique ultra graphique, le trip démarre en caméra subjective jusqu’à la mort du héros dans des toilettes cra-cra. Cette première partie affirme haut et fort le parti pris esthétique, ultra esthétique même, du nouveau Gaspar Noé, entre forme sophistiquée et fond plutôt glauque, voire sordide.

    Pour résumer : le film dure 2h30 et aurait gagné à faire une heure de moins. Si l’idée du trip est habilement exploitée, son développement est beaucoup plus discutable. A trop tirer sur la corde, à trop jouer sur la répétition des mêmes procédés, le risque est grand de plonger le spectateur dans l’ennui, ce qui malheureusement arrive de temps en temps. Le scénario simplissime aurait largement suffit à un film plus court, la forme prenant alors le dessus dans une expérience cinématographique (là, visuelle et sonore) plutôt intéressante. Rares sont en effet les cinéastes qui radicalisent ainsi leurs recherches narratives. Moins moderne, plus racoleur, et surtout beaucoup moins subtil que Gus Van Sant, Gaspar Noé n’en est pas moins un réalisateur inventif.

    L’affaire se complique quand il convoque ses questionnements sur la mort, et le « qu’est-ce qu’il y a après », ses obsessions sexuelles et autres imageries naïves (voire niaises) d’une enfance présentée comme le paradis perdu. La fin particulièrement tordue, pour ne pas dire perverse, achève à la fois le film et les velléités philosophiques du cinéaste.

    Un film intéressant donc, un trip d’abord envoûtant puis de plus en plus foireux, une expérience de cinéma plutôt ratée mais pas inutile.
    Vinceralmetaladicted
    Vinceralmetaladicted

    30 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2014
    Bon qu'il en soit bien clair, on ne pourra pas dire que ce film nous laissera de marbre. En effet, enter the void est une vraie expérience cinématographique qui marquera toute personne qui s'y aventure. Ayant été époustouflé par irréversible, j'ai pu y reconnaître à ma grande joie les différents codes de Gaspar Noé, et je dois dire que je n'ai été qu'un tout petit peu déçu.
    Pour ce qui est du film en lui-même, il entre dans la thématique intéressante de ce jeune dealer tué par la police, et qui se met à voyager entre souvenirs passés, et instant présent (dont il est le spectateur panoramique). De ce fait, on plonge -comme pour irréversible- dans une toute autre manière de filmer, ce que soit de par la vue subjective d'oscar vivant, ou de par celle en plongée lorsqu'il est mort. Jusque là, enter the void a en effet tout d'un parfait chef-d'oeuvre auquel on ne peut rien reprocher... mais après on bascule dans ce qui pourra ne pas plaire....
    Effectivement, le spectateur à un moment, se trouvera un peu ennuyé par des redondances. Tout ce qui a été expliqué en matière de contexte et de situation des personnages, aurait pu être fait en 1h20, et après on bascule sur les événements qui suivent vraiment sa mort. On entre finalement dans une redondance qui lasse et empêche d'apprécier pleinement le film. Et puis ces scènes de sexes qui durent une éternité, qu'est-ce que c'est barbant à la fin ! Alors biensûre, en tant que spectateur, il faut se dire clairement qu'on est dans l'esprit d'oscar, donc en fait il fait ce qu'il veut. D'ailleurs on comprend très vite qu'il désire sexuellement sa sœur, ainsi le fait qu'il veuille tant s'approcher d'elle durant ses rapports est justifié, cependant cela brisera forcément à un moment l'intérêt du spectateur. On peut également se lasser facilement des souvenirs qui reviennent à maintes reprises, la réaction possible à ce moment là, est "Oh non encore! Mais on le savait déjà ça !"
    En fait on comprend vite que ce défaut peut aussi devenir une qualité. En effet, si Gaspar Noé s'était contenté d'afficher linéairement les souvenirs d'oscar, s'était débarrassé des scénettes psychédéliques, et avait passé plutôt vite les scènes de sexe, cela aurait enlevé du réalisme au film (ici on pourra surement parler de cohérence mystique), car on est VRAIMENT dans le voyage d'Osacar, autrement, cela aurait fait vraiment trop "cinéma pour spectateur". Ainsi, on peut honorer Gaspar Noé pour faire ce que beaucoup de réalisateurs ne font pas: penser à son film, à ce qu'on veut, plutôt qu'au spectateur. Donc comme je le disais, Enter the void est une vraie expérience cinématographique, j'irai même à le qualifier de chef d'oeuvre, pas un parfait chef-d'oeuvre, mais un très bon chef d'oeuvre !
    17/20
    peypino
    peypino

    38 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2011
    experimental pour le moins! le film est une claque visuelle et sonore ! le sujet est traité ( comme d'habitude par Mr NOE ) de façon très crue et très réaliste. C'est très crédible!( il faut par contre adhérer un minimum au postulat de départ sur la destination de l'âme etcetera et moi je suis un garçon très ouvert!)
    c 'est pas un film pour se divertir c est clair ! c'est une expérience ! il y a des longueurs hallucinatoires, des sursauts brutaux des dérives psychédéliques de la violence du sexe, pratiquement pas d' histoire, ça peut être insupportable pour certains, ennuyeux pour d'autres, mais l'oeuvre fait vraiment avancer le cinéma et doit être vu par quiconque aime le 7 em art. La fin douce et rédemptrice tranche avec le reste .... ce cinglé de Gaspard aime aussi montrer de belle chose, comme pour nous récompenser d' avoir supporté tout ça! de la même manière que dans Irreversible! Bref un grand film
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 mai 2010
    Fumisterie pur jus comme on n'en voit que trop rarement, Enter The Void a le mérite de revaloriser à lui seul l'ensemble de la production cinématographique mondiale. Entre son trip métaphysico-gogolito littéralement sidérant, psychanalyse bas-de-gamme et sa provoc' tout en toc, Enter The Void nous plonge durant 2 (très longues) heures 30 Into The Vide. Tout au juste pourra-t'on y admirer la plastique de Paz de la Huerta, par ailleurs insupportable dans son rôle de sœur-nitouche-nitouchepas. Merci M.Noé d'immédiatement aller vous réfugier sur votre arche, et de laisser notre monde tranquillement couler à sa perte.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    26 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 mai 2010
    Coquille vide, écran de fumée - on s'attend à l'errance psychédélique, planante, fantomatique - mais on se retrouve captif d'une glue plombée, floue et hypnotique, du grand bluff marketing de la semaine, qui sera chassé par un autre la semaine prochaine, coloré et clignotant en caméra subjective et flash-back pour jeunes esprits confusionnistes et facilement impressionnables : Tokyo cliché, personnages pseudo-traumatisés, surtout paumés et défoncés, dialogues gnian gnian, plaqué d'un vague bric à brac mystico-confusionniste déprimant en guise de "philosophie", typique chez les toxicos ; raccourcis infantilisants et simplistes (têtée au sein/sexualité), esbroufe à deux balles, provocation facile, rapports incestueux ratés, débauche d'effets clinquants qui trompent mal l'ennui à voir et entendre grésiller tout ça, la misère du scénario, et camoufle à grand peine l'absence de tout, d'inspiration, de talent, de propos, d'esprit, de réelle audace, l'indigence de l'ensemble
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 juin 2011
    Excellent film de Gaspar Noé, qui entreprend ici, après des histoires de vengeance immorales, du boucher violent et sanglant (Carne et Seul contre tous), et du couple Cassel/Bellucci emporté dans une spirale temporelle, infernale et magique (Irréversible), de traiter, dans un style beaucoup plus contemplatif et hallucinatoire, la transmigration de l'esprit d'Oscar (Nathaniel Brown), jeune et petit dealer exilé à Tokyo, subissant, à la suite d'une grosse balance d'un de ses "potes-clients", Victor, et d'un "traquenard" organisé par les flics, le coup pour le moins funeste d'une balle dans le corps. A partir de ce meurtre ou d'apparence de meurtre (le film ne décide pas, et c'est tant mieux), la caméra va suivre les pérégrinations fantasmagoriques de l'esprit d'Oscar, qui voit la mort de son corps, qui croit la mort de son corps, et qui, persuadé d'une espèce de croyance transmigrative de l'âme après la mort, cherche les signes, les traces, la validation de ce mythe qu'il vient de lire dans Le livre des Morts Tibétain, espèce de corpus bouddhique à l'origine de son grand trip (à mettre en parallèle avec le livre que Bellucci tient à la fin d'Irréversible, je ne me rappelle plus bien, mais un rapport avec le chaos ou le temps, bref), prêté et expliqué par un autre de ses potes, Alex (Cyril Roy). Bref, désincarnation, résurrection, réincarnation, quasi-substitution à Dieu : l'esprit d'Oscar devient ab-solu. L'ingéniosité et l'idée incroyable de Noé, je trouve, consiste à identifier sa caméra à la perception d'Oscar : jusqu'à son accident, vision subjective classique, puis en retrait du crâne, puis, à partir de l'accident, une sorte de vision omnipotente, non pas tellement panoptique (pouvant idéalement tout voir d'un seul point et en un même instant) mais circulante, courant à travers les murs et les immeubles, traversant les rues de Tokyo et les pièces de chaque bâtiment. L'âme d'Oscar, comme la caméra de Noé, se fait électricité, force ondulatoire, spectrale : la conscience d'Oscar n'est plus qu'un fantôme dans le monde, glissant alors sur l'espace désormais transparent et homogène comme dans un rêve, selon en tous les cas la même nécessité qu'un rêve.
    Et comme dans un rêve, tout arrive nécessairement selon le plus désarçonnant des hasards : il y a, comme dans un scénario, des personnages principaux dont le comportement s'égale à un caractère : Victor et son repentir, la mère de Victor avec qui l'on sait qu'Oscar couchait, Alex contraint à fuir la police dans la solitude obscure des ruelles de Tokyo, et surtout, surtout, Linda (Paz de la Huerta), sa soeur, anéantie par sa mort. Seulement on voit bien toute la complexité de la chose : Linda, à proprement parler, n'est pas anéantie : la Linda anéantie est telle que la voit Oscar à travers sa conscience égarée, par conséquent la Linda anéantie est la Linda voulue, désirée, exigée par l'inconscient d'Oscar. Si bien qu'il y a beaucoup plus de sensualité, de désir, de convoitise que de tristesse. L'un des thèmes principaux d'Enter the void est l'inceste : l'esprit d'Oscar n'a jamais oublié l'image de sa mère se faisant... prendre par son père quand lui était gosse alors qu'il l'aimait profondément - physiquement, cela s'entend -. Par suite, l'esprit d'Oscar a projeté ce manque sur la mère de Victor, et fait enfin sur Linda qui devient comme sa nouvelle mère. Dans toutes ces scènes gênantes que Noé prend un malin plaisir à nous infliger le plus ostensiblement possible, c'est l'ombre de la mère qui agit, c'est son amour perdu qu'Oscar tente de retrouver (jusqu'à rêver de renaître des flancs de sa soeur...). Bon on devine dans tous ces thèmes du freudisme bon marché, mais Noé a le mérite de ne jamais s'appesantir dessus, de ne jamais prendre ça au sérieux, comme s'il décrivait, ou dérivait, mais n'y croyait pas lui-même, bref comme s'il rêvait lui-même.
    Ce qui importe dans Enter the Void, c'est moins la tristesse de la mort que la vie malgré la mort, la vie en dépit de la mort. Et pour ça Noé se sert de deux expédients : le premier, de fond, c'est le pacte de sang que Linda et Oscar se font, tout jeunes, à la mort de leurs parents, jurant de ne jamais se séparer : une manière d'insérer une promesse, une attache temporelle, une continuité dans Enter the Void, qui n'emprunte jamais à l'irrationalisme le plus débordant - sans quoi le spectateur lâcherait bien vite - mais qui demeure toujours lié, comme en son centre, par la fermeté intenable et impossible de ce pacte (lui-même conclu dans l'enfance et devant se poursuivre jusqu'à la mort et même au-delà). Le pacte de sang, c'est la vie qui persiste, comme reste, comme irréductibilité. Le second expédient, c'est la forme du film : épileptique, saccadée, sauvage, colorée, bariolée, toujours en excès par rapport au fond. Sous couvert d'une mort incertaine, indécise, Noé décide de prendre le parti de l'expérimental...

    La critique complète sur le Tching's Ciné bien sûr (note finale 18/20) :
    http://tchingscine.over-blog.com/
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 novembre 2011
    Enter the Void est au-delà de l'expérience, un OVNI comme le dit si bien Noé lui-même. Inspiré par le Livre tibétain des morts et reprenant le concept qu'une fois mort, l'esprit voyage pendant plusieurs jours avant de se réincarner. L'histoire commence à la mort d'Oscar, où plus précisément avec le voyage astral d'Oscar. Un voyage en deux étapes, la première où l'on voit notre héros retracer les moments clés de sa vie (mort de ses parents, promesse faite à sa sœur, séparation...), étape qui nous permet de mieux comprendre le protagoniste et de mieux y accrocher. La seconde étape est celle où l'on suit son esprit errer sur Terre, on s'aperçoit de l'importance qu'il vouait à sa sœur, leur relation passionnée et ambigüe, on s'aperçoit de ceux qu'il laisse derrière lui. L'histoire prend fin lors de la renaissance, la boucle est bouclée !
    Film hypnotique, psychédélique ô possible, rondement bien mené malgré quelque longueur évidente. Pour ma part, j'étais captivé par l'écran, par ses successions d'images, ce défilé d'idée. Niveau mise en scène, obligé de mentionner le boulot du machiniste qui fait quand même un boulot de dingue, déjà le film est entièrement tourné en caméra subjective et je vous parle même pas de certains travellings...
    J'ai vraiment beaucoup aimé, Gaspar Noé ne fait pas que brasser du vent, il peut faire de bonne chose, la preuve en est ! Sinon, je trouve quand même la seconde partie assez inconfortable pour le spectateur, esthétiquement parlant, cette vue du haut, comme un esprit en lévitation, est légèrement troublante et fatigante.
    A part ça, je trouve que c'est un pari audacieux et réussi, qui nous arrache avec force de notre canapé pour un sympathique et déroutant voyage méditatif !
    vincinqneuf
    vincinqneuf

    24 abonnés 540 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2010
    Et pourquoi ,après la mort qui va détruire le corps,l'âme du disparu ne resterait pas toujours près de nous,invisible?un bon mélodrame psychédélique.
    grom1
    grom1

    15 abonnés 455 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 juin 2011
    Non mais cela mérite pas plus d'une étoile, la méthode Gaspard noe c'est faire n'importe quoi, et cela donne du n'importe quoi (oui citation empreinté a un mec qui lui avoue faire n'importe quoi). Looooonnnng a en mourir, chiant, bref sans aucun intérêt. Enfin bref c'est comme irréversible c'est a éviter a part si vous êtes snob, dans ce cas il est fait pour vous ("Regarde sa façon de filmer sa montre sn envie de joue avec la sensibilité et fais ressortir la noirceur de l'homme, c'est pur déranger et blablabla...").
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 juin 2010
    le meilleur film de tous les temps !!! virtuose,mystique,psychédélique,avant-gardiste...le grand 8 en image...une expérience sensorielle incroyable...Mon film culte inoubliable, une date dans l'histoire du cinéma. Bravo mr Noé, ce film m'a bouleversé,renversé,extasié.
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