Avis sur La Forêt oubliée

Un enchaînement de scènes et de dialogues sans aucun sens. Un film d'une nullité affligeante.

Etrange, hermétique, onirique, incompréhensible, absurde, poétique, bizarre, incohérent, beau, abstrait sont autant d'adjectifs qui peuvent s'appliquer à cet OVNI cinématographique. C'est un film haché, émietté en une multitude de petites scènes, de plans, d'ailleurs on ressent une grande application dans le traitement et le choix des images, ici "une image vaut mille mots" comme a dit Confucius. Le sens du film nous échappe, il glisse sous nos yeux, est fuyant. On saisi certains thèmes tel que la césure entre le monde des adultes et celui des adolescents, ainsi qu'une certaine mélancolie d'un temps révolu, les passages enfance monde adulte, jeunesse, vieillesse. A travers les petites histoires, les fables, les épisodes racontés ou vécus par les divers personnages le film dégage certains moments de poésie intense ou tout simplement beau. Aussi ce qui fait la force de ce film c'est que finalement c'est le spectateur qui donne son sens à l'oeuvre, cette derniere offrant de nombreuses interprétations chacun en trouve une qui lui est propre. Cependant pour voir ce film mieux vaut être amateur du cinéma asiatique et mettre son esprit cartésien en veille!

Oeuvre à l'atmosphère très poétique mais qui peu paraître hérmétique, il faut se laisser porter par le rythme très lent et contemplatif du film, on peut donc aussi y voir légitimement un côté film à festivals assez agaçant. La Fôret oubliée dispose avant tout d'une mise en scène très soignée où Kōhei Oguri apporte un soin extrème à la composition de chaque cadre. L'image est ainsi très souvent divisée verticalement ou horizontalemnt par des éléments du décor, le cinéaste usant également beaucoup du procédé de cadre dans le cadre et ne choisissant jamais au hasard l'emplacement des personnages ou les touches de couleurs. La photo du film est également très soignée. Au-delà de son aspect plastique, le film est aussi intéressant dans sa description d'un Japon contemporain que l'on ne voit finalement que rarement au cinéma, un Japon provincial, isolé et désoeuvré.

Mon Dieu que certains plans sont beaux, que la photographie est soignée.
Mon Dieu que ce film est décousu.
Quel dommage.

Un film qui laisse perplexe. D'un côté, des plans magnifiques et des scènes très poétiques, de l'autre côté il semble n'y avoir aucun scénario ni véritable chute.

La volonté de faire un film qui ne ressemble pas aux autres est intéressante, et le but n'est manifestement pas de plaire au plus grand nombre.

Il est du coup très difficile de rentrer dans l'univers de ce film, à cause du rythme extrêmement lent, de l'enchaînement des scènes sans aucun lien entre elles, et des dialogues qui n'aident absolument pas à y voir plus clair.

J'ai beau aimer les films décalés en général, trop de philosophie tue la philosophie, je n'ai pas vraiment accroché, ni réussi à définir le message qu'on a voulu faire passer. Heureusement, l'esthétisme de certaines scènes et les musiques qui les accompagnent m'ont permis de ne pas être complétement insatisfait.

En bref, un fil conducteur plus clair aurait permis de toucher davantage de monde, sans pour autant nuire au côté œuvre artistique du film.

Pompeux, long, ennuyant, tels sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit. La cohérence du récit est totalement abstente. Je cherche encore le scénario... Le plan large est utilisé exclusivement par le réalisateur rendant impossible le fait de se sentir avec les personnages, dans leur histoire. Le spectateur est sans cesse mis à l'écart, le réalisateur ne voulant pas filmer à moins de 10 mètres des acteurs. On ne retiendra de ce film (d'où une étoile) les trop rares plans d'une beauté sidérante. On se croirait devant un tableau. Une oeuvre statique qui aurait toute sa place dans un musée. Film léthargique...

Oeuvre philosophique, très belle réplique aux modes de pensée dominants. Il n'est pas possible d'apprécier ce film comme divertissement au sens léger de ce terme ; mais on peut l'apprécier comme divertissement en un sens plus fort. Il s'agirait de se défaire de notre vision habituelle des choses, de nos modes d'action, pour en envisager d'autres, pour se laisser porter vers un ailleurs. Dans ses conditions, l'ailleurs peut bien être l'ici.

Ce film est pour le moins décontenançant. C'est une suite de séquences dénuées de sens, sans début, sans fin, presque sans relation entre elles. Pourquoi nous montre-t-on ces images ? Pourquoi nous raconter un morceau d'histoire sans chute, sans but ? Pendant les deux tiers du film, la succession de plans ne semble présenter aucune logique. Puis, une forêt ensevelie il y a 3800 ans est découverte près de la petite ville.
Certaines images sont d'une grande beauté (respect quasi religieux parmi les arbres fossiles), certains récits d'une grande poésie. D'autres n'ont rien de cela. Malgré mon goût pour le cinéma asiatique, je trouve la Forêt Oubliée trop décousue pour garder l'attention du spectateur. Peut-être le but de ce film est-il de montrer l'absurdité des moments de la vie ?

Le côté esthétique ne sauve pas le désastre cinématographique de Kohei Oguri. On partait de l'idée d'un film qui refuse les conventions et se veut original, onirique : on obtient une succession de scènes soporifiques sans lien logique dont on ressort totalement déboussolé. Le spectateur cherche désespérément à y comprendre quelque chose, mais rien n'y fait, Oguri se complaît à paumer et endormir les gens avec cette nullité.

Film un peu hermétique au premier regard, il contient de si belles séquences de poésie et de surréalisme qu'on aimerait pouvoir les accrocher tel un tableau au mur de son salon, pour les contempler davantage. Je pense notamment à cette séquence (parfaite) où 3 filles sont sur une étrange terrasse aux couleurs de rêve, sous un ciel bleu où les nuages véloces semblent issus d'une peinture de Magritte. Magnifique. Toutefois, l'ensemble du film est plus moyen peut-être... quoique... "Last Life in the Universe" m'a beaucoup plus séduit par exemple.