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chrischambers86
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5,0
Publiée le 12 avril 2011
C'est peut-être le meilleur film sur la presse ècrite et le seul mètrage qu'à fait Richard Brooks - en dehors de la Metro-Goldwyn-Mayer - pendant huit ou neuf ans! Le rèalisateur a fait "Deadline - U.S.A" pour la Fox, une histoire fondèe sur des faits rèels produite par Sol C. Siegel dont l'immense Humphrey Bogart joue le rôle principal du rèdacteur en chef intègre du Day! Le film raconte la mort d'un journal, une belle histoire qui intèressait beaucoup Brooks, basèe sur la mort du New York World! Ce monde de la presse dècrit ici, avec l'idèalisme libèrale de l'Hollywood des annèes 50, Brooks le connait admirablement puisqu'avant de travailler pour la station de radio WNW, il ètait à vingt deux ans reporter sportif au Philadelphia Record! Ce qu'a voulu Brooks ici, c'est que les journaux qui achètent d'autres journaux èliminent la concurrence, crèant une situation qui met en danger la libertè de la presse! C'est à la fois une ode à la libertè de la presse et le portrait d'un homme intègre n'hèsitant pas à se mettre en pèril pour offrir la vèritè à ses lecteurs! "Deadline - U.S.A" serait èvidemment diffèrent sans l'interprètation èblouissante de Bogart! En costard sombre et noeud papillon, Bogey apporte à son personnage son romantisme personnel superbement en accord avec celui-ci! Film brillant à la mise en scène superbe, "Deadline - U.S.A" est à ranger au côtè des oeuvres les plus rèussies du cinèma amèricain...
Pas de quoi crier au chef duvre, sous prétexte que cest un vieux film en noir et blanc et vu en VO, qui date dun demi siècle. Notre Bogey y campe le patron justicier dun journal qui vient dêtre racheté par la concurrence dans le seul but de léliminer. Pour son dernier numéro, léquipe de journalistes incorruptibles va se livrer à une enquête plus policière que journalistique pour démontrer à quel point le politicien en cours de réélection est véreux. Cest terriblement bien pensant. En cas de remake, je verrais bien Clooney dans le rôle !
Le démarrage est assez fabuleux aussi bien du point de vue scénaristique que du point de vue de la réalisation. Viens ensuite se greffer un épisode conjugal dont on se demande l'utilité (même si Kim Hunter est très mignonne) Puis ensuite c'est l'enlisement, avec une accumulation de situations improbables, Bogart qui accepte d'entrer dans la voiture d'un mec véreux, les journalistes qui se prennent pour des flics, une rencontre entre Bogart et la vielle héritière qui se transforme en apologie gnangnan du journalisme d'investigation, et le pompon, Bogart qui en dépit de toutes les règles se met à débiter un prêche en plein tribunal alors qu'il n'est pas directement concerné. Et à la fin, quand le gentil a vaincu le gros méchant, il ne manque plus que les violons N'en jetez plus ou l'art de gâcher ce qui aurait pu être un excellent film sur un sujet intéressant.
Alors au début de sa carrière, Richard Brooks réalise avec "Bas les masques" une belle ode à la liberté de la presse, nous plongeant au cœur d'un journal allant être racheté et qui décide, sous l'impulsion de l'intègre rédacteur en chef Ed Hutcheson (campé par un excellent Humphrey Bogart) de dénoncer les agissements d'un caïd jusqu'à présent lavé de tous soupçons. Sachant de quoi il parle, Richard Brooks se sert de cette intrigue solide pour déclarer son amour au métier de journaliste, nous offrant un point de vue qui n'a pas perdu de sa force aujourd'hui et qui reste d'actualité. L'intégrité, la liberté de la presse, l'importance de livrer aux lecteurs de véritables informations, aucun détail ne nous est épargné et c'est tant mieux. Il en résulte un divertissement diablement intelligent, prenant de bout en bout et porté par un Bogart bourré de charisme.
C'est à 38 ans, après un parcours assez éclectique de journaliste sportif, romancier et scénariste (Pour Huston, Siodmak et Dassin) que Richard Brooks aborde la carrière de réalisateur. "Bas les masques" est son troisième long métrage. Clairement engagé à gauche sans être communiste, Brooks a bizarrement échappé aux foudres de la commission des activités anti-américaines du sénateur McCarthy. Alors que les procès publics battent leur plein, Brooks écrit cette histoire qu'il propose à Zanuck le patron de la Fox pour rappeler à tous les censeurs sur quels piliers se fondent les démocraties. Une essentielle à ses yeux étant bien sûr la liberté de la presse. Celle-ci est bien sûr menacée par la constitution de trusts qui uniformisent l'information et la relèguent au second plan derrière les faits divers et scandales. Le Day est un de ses journaux sur le point d'être racheté après la mort de son fondateur pour que ses filles puissent en tirer de substantiels gains. Humphrey Bogart dans un de ses meilleurs rôles campe Ed Hutcheson, rédacteur en chef ancien bras droit du fondateur garant d'une ligne éditoriale rigoureuse basée sur la vérification des faits avancés et sur la recherche de l'élévation intellectuelle du lecteur afin qu'il puisse jouir pleinement de son statut de citoyen. C'est le combat d'Hutcheson pour tomber les armes à la main que Brooks nous propose. Véritable âme du journal, il a sacrifié sa vie personnelle à cette recherche de l'information vraie qui sera , il le sait, remise en cause par les futurs acquéreurs. Autour de lui toute l'équipe s'anime pour faire encore durer un peu ce plaisir d'être ensemble réunis autour d'une tâche noble. Le tout magnifiquement agencé, s'orchestre autour d'une intrigue policière qui manque plusieurs fois de diluer un peu la force du message. Mais Brooks et Bogart avec lui tiennent bon la barre. Bogart justement qui prend ici la place de Gregory Peck ou Richard Widmark envisagés avant lui, casse son image de dur inflexible notamment dans ses rapports avec son ex-femme Nora ( Kim Hunter) qu'il tente par tous les moyens de reconquérir, sachant pertinemment que les dès sont jetés. Un Bogart attendrissant qui se prépare à aborder un autre grand rôle à contre-emploi de sa carrière dans "Ouragan sur le Caine" d'Edward Dmytryk (1954). A t'on jamais parler mieux de la vie d'un journal que dans "Bas les masques" ? Sans doute pas, même si "Le journal" de Ron Howard en 1994 avec l'immense Robert Duvall emprunte la même veine. La présence d'Ethel Barrymore et d'Ed Begley aux côtés de Boggie fait encore monter d'un cran le niveau du film. Les bonus du DVD sorti chez Rimini sont illuminés par un Patrick Brion en très grande forme qui nous parle du film et de Richard Brooks avec verve, très fier d'être un des rares biographes et exégètes de ce grand réalisateur un peu oublié.
Un journal est sur le point d'être vendu. Un des rédacteurs en chef utilisera un fait divers pour faire durer la parution, et aussi il réussira à dénoncer la corruption d'un grand patron de la mafia. Malgré tout, le journal sera vendu.
Bon film d'action, à la fois sociologique (vie d'un grand journal américain) et policier (meurtre d'une femme, corruption et mafia locale). Bogart est parfaitement à son aise dans ce récit passionnant et très instructif sur la presse américaine. Réalisation très efficace, pas trop de temps morts, c'est toujours intéressant même si le récit comporte quelques clichés de film de gangster. Originalité du scénario, efficacité de la mise en scène, un sujet de société : la presse écrite. Une réussite de Brooks.
Bas les masques (Deadline U.S.A., 1952 Richard Brooks) est la matrice de tous les films politiques. Costa Gavras, Sydney Lumet, Pakula, Pollack, Oliver Stone etc sortent de ce moule : tout pour le message. On peut ne pas être d'accord avec le message ("La presse américaine est le pilier de la Grande Démocratie grâce à ses journalistes courageux" - quand on voit par exemple les incertitudes de l'assassinat de Kennedy) mais on ne peut qu'admirer l'exercice : un héros d'une grande stature incarné par un homme plein de contradictions comme sait les incarner Bogart, des capitalistes avides, une héritière généreuse que joue l'une des plus grandes et des plus belles actrices américaine (âgée alors de 63 ans) Ethel Barrymore, une ex-épouse qui va se remarier à qui donne un charme irrésistible la géniale Kim Hunter qui sort de son couple avec Marlon Brando dans Un tramway nommé désir (Kazan-Tennessee Williams, 1951). Va-t-il arriver à dénoncer le méchant pourri de la ville avant que le journal ne ferme ? Cette question tient tout le film (1h30 pas une minute plus). Faire passer la tension cinématographique avant le message, justement pour porter plus efficacement le message : telle est la leçon de ce film fondateur que doivent méditer tous les cinéastes engagés.
Une belle démonstration de l'intégrité journalistique, valeur de plus en plus rare, et une belle interprétation d'Humphrey Bogart qui prouve qu'il pouvait jouer autre chose que les privés désabusés.
Comme d'habitude, Humprey Bogart nous sort le grand jeu. Cette fois-ci, il se retrouve dans la peau d'un journaliste, Ed Hutcheson, directeur d'un quotidien dont les héritiers du propriétaire ont décidé la mise en vente, ce qui entraînerait le licenciement de tout le personnel au grand dam de Hutcheson. Ce dernier a envoyé un reporter enquêter sur les agissements d'un dénommé Rienzi, un mafieux qui trempe dans un certain nombre d'affaires dont le trafic d'influences dans les élections sénatoriales. La justice n'est jamais parvenue à le faire tomber. Parallèlement, Hutcheson essaie de raccommoder son mariage avec son ex-femme Nora Hutcheson (Kim Hunter). Richard Brooks aborde avec brio un sujet sensible : la liberté de la presse face à une puissante organisation criminelle. Ne serait-ce pas le reflet des éternelles interdépendances politico-journalistiques resurgissant de nos jours ? Le journalisme d'investigation est un métier dangereux car il déterre ou tente d'extirper des affaires louches qui peuvent mettre en cause des personnalités importantes. Brooks met également en relief les conflits d'intérêts familiaux face aux récurrentes histoires d'argent. L'ensemble constitue une description corrosive du monde politico-financier et lui oppose le courage de la vérité face à un système corrompu. Les dialogues sont clairs et incisifs. La fin se suffit à elle-même.
Un des meilleurs films traitant de la presse écrite. Dans son rôle de patron de journal sans peur et sans reproches, Humphrey Bogart excelle. Portant une bonne partie du film sur ses épaules, le grand Humphrey a le don de rendre les autres meilleurs. Pour l'aider, la sobriété et la maîtrise de Richard Brooks font le reste. Le scénario, sans atteindre des hauteurs de complexité ou d'intensité reste solide. Un très bon moment de cinéma.
Un très bel éloge sur la liberté de la presse et sur le métier de journaliste. Le scénario est extremêment bien écrit, les dialogues sont d'une intelligence remarquable et la réalisation aussi soignée que percutante. Ce qui veut dire c'est un des meilleurs films de l'excellent Richard Brooks. Mais côté interprétation, le film est loin d'être en reste, les seconds rôles sont très brillants en particulier Ethel Barrymore et Kim Hunter et Humphrey Bogart n'a aucun mal à imposer son immense charisme à ce personnage inoubliable de rédacteur en chef réaliste et idéaliste en même temps. Un des meilleurs films de journalisme de toute l'Histoire du cinéma.
Richard Brooks, également scénariste de talent (on lui doit le scénario de "Key Largo", réalisé par John Huston, déjà avec Bogart) entremêle deux intrigues parallèles - l'enquête sur Rienzi et la tentative de sauvetage du journal. Ce faisant, il arrive à rendre parfaitement palpable le stress du bouclage d'un quotidien tout en traitant la vie sentimentale du directeur de la rédaction, interprété magistralement par Bogart
J'ai vu ce film jadis au Studio Parnasse, sorte d'académie du film américain des années cinquante. Il a contribué à forger la légende d'Humphrey Bogart en redresseur de torts. En particulier son dernier film "plus dure sera la chute". Dans les années trente, à la trentaine, Bogart n'avait qu'une notoriété moyenne. A partir de la quarantaine, son visage buriné a commencé à intéresser les producteurs, surtout avec sa compagne Lauren Bacall. Mais pas toujours des héros positifs, parfois des losers ou des déclassés comme dans Ouragan sur le Caine, le Trésor de la Sierra Madre, African Queen, la cuisine des anges. Deadline USA, le titre américain, le montre en Zorro du journalisme, le mec à qui on ne la fait pas, même pas peur de Rienzi, le mafieux sicilien pas le héros wagnérien. Bien sapé, noeud paps qu'il défait puis refait, ce que je ne savais pas faire, il donne des ordres et dirige la manoeuvre. Tout le monde lui obéit. Cela discute beaucoup, au sein du journal, au tribunal, en conseil d'administration, partout. Le bourbon coule à flots. Au journal il console les journalistes, dans une ambiance mai 68. Seul bémol pour Bogey : sa femme Kim Hunter le lâche. Faut dire qu'elle a plus de vingt ans de moins que lui. Kim s'est fait connaître avec Brando dans "un tramway nommé désir". Elle ne fera plus grand chose après sauf "la planète des singes". Elle a une coquetterie dans l'oeil, mais son charme n'est pas irrésistible. Les états d'âme de ces journalistes incorruptibles fait légèrement sourire aujourd'hui. Je sens que je vieillis et tourne au scrogneugneu.
Humphrey dans toute sa splendeur, chapeau et imper de circonstance, en justicier intègre et incorruptible. Un charme certain, même si l'insistance sur la défense de la liberté de la presse (qui atteint son paroxysme dans le plaidoyer final) manque un peu de subtilité. Histoire d'amour parallèle intéressante (surtout au moment où l'homme intègre utilise les moyens d'investigation du journal pour enquêter sur le futur époux de son ex-femme...)