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    Fur : un portrait imaginaire de Diane Arbus
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Fur : un portrait imaginaire de Diane Arbus" et de son tournage !

    La genèse du film

    Appartenant successivement à la MGM, Lorimar et Barbra Streisand, les droits d'adaptation du livre biographique Diane Arbus : a biography n'ont été disponibles qu'a partir de 1997. La productrice du film, Bonnie Timmermann, et aussi amie de Patricia Bosworth, propose alors au producteur Edward R. Pressman de collaborer avec elle et d'obtenir les droits d'adaptation. Ils développent ainsi ensemble, le projet pendant 6 ans, tout en cherchant un réalisateur à la hauteur de leurs ambitions. Ce n'est qu'en visionnant le film, La Secrétaire de Steven Shainberg, une oeuvre audacieuse et atypique, que Edward R. Pressman et Bonnie Timmermann ont pensé qu'il pourrait être le rélisateur idéal pour Fur : un portrait imaginaire de Diane Arbus. Ils ont donc contacté Steven Shainberg par l'intermédiaire de Michael Roban, le producteur exécutif du film La Secrétaire qui avait rejoint la société de Pressman. Le réalisateur n'a pas hésité à saisir cette opportunité puisqu'il avait déja tenté plusieurs fois d'acquérir les droits d'adaptation.

    Une artiste d'exception, un destin tragique

    Diane Arbus est une des meilleures représentantes de la photographie américaine des années 1960-70. Née dans une famille de riches fourreurs New Yorkais, elle se marie à l'âge de 18 ans avec Allan Arbus, un photographe de mode. Travaillant comme styliste auprès de son mari, ils collaborent pour des prestigieux magazines tels que Harper's Bazaar ou Esquire. Mais Diane Arbus ne s'épanouit pas dans cette activité et décide de faire des portraits plus personnels. Fascinée par des personnages hors normes comme les travestis, les malades mentaux, les monstres de foire, les jumeaux, les nudistes...Diane Arbus crée un style original se détachant des codes du portrait photographique de l'époque. Les images de Diane Arbus interrogent sur l'identité de ces "icônes" hors du commun. Certaines de ces photos sont très célèbres comme le géant new-yorkais photographié en compagnie de ses parents, ainsi que l'inquiétante photographie des deux jumelles. D'ailleurs, le réalisateur Stanley Kubrick s'est inspiré de cette dernière photo pour créer les deux soeurs dans Shining. Victime d'une grave dépression, Diane Arbus se suicide en 1971.

    Inspiré d'une biographie

    Fur est inspiré de l'ouvrage de Patricia Bosworth, Diane Arbus : a biography. Le scénario a été écrit par Erin Cressida Wilson, qui collabore pour la seconde fois avec le réalisateur Steven Shainberg après La Secrétaire.

    A mi-chemin entre réalité et fiction

    Le scénario mélange éléments fictifs à des faits avérés tels que la jeunesse de Diane Arbus dans une famille de riches fourreurs et sa vie de femme modèle auprès de son mari. Le réalisateur et la scénariste Erin Cressida Wilson, ont tenté une nouvelle approche de sa biographie, en imaginant ce que l'artiste a dû traverser émotionellement et psychologiquement dans les semaines qui ont précédé la création de son premier portrait. La scénariste explique : "Mélanger les faits et la fiction prenait particulièrement du sens pour un film sur Diane Arbus. L'une des caractéristiques les plus importantes de son travail est justement le mélange d'imaginaire et de la réalité dans ce qu'elle a de plus âpre. C'était inhérent à sa vision du monde."

    Une passion d'enfance

    Par l'intermédiaire de son oncle écrivain, Steven Shainberg a appris à apprécier les photos de l'artiste alors qu'il n'était encore qu'un enfant : "Je n'ai jamais rencontré Diane, mais elle faisait partie intégrante de mon univers, et c'était quelque chose de mystérieux et d'intrigant. Ses photos ont joué un rôle fondamental dans mon éducation visuelle. De la même manière que certains parents lisent des contes de fées ou les oeuvres du Dr Seuss à leurs enfants le soir, moi je montais dans ma chambre en passant devant la photo du “Géant juif” - une des célèbres photos de Diane, représentant Eddie Carmel, 2,43 m et 224 kg, et ses parents."

    Une inspiration majeure pour le réalisateur

    Fasciné par Diane Arbus, le réalisateur s'est mis à collectionner les photos de l'artiste dans le cadre de sa collection de photographie américaine. Une de ses images lui avait pemis de nourrir sa réflexion sur cet art, Steven Shainberg se souvient : "Elle se trouvait en haut des escaliers, entre le deuxième et le troisième étage, juste à côté de la chambre de mes parents. Diane avait photographié deux adolescents debout dans la rue. Lui porte une sorte d'imperméable sombre qui lui arrive aux genoux, et il se tient juste à côté de sa petite amie. Je me souviens d'être rentré de l'école un jour, de m'être arrêté devant cette photo, et d'avoir été incapable de dire si les sujets étaient adolescents ou s'ils avaient une cinquantaine d'années. J'ai pensé - je m'en souviens très bien que c'était très bizarre. J'étais perplexe, dérouté par cette question très simple. Cette photo a déclenché quelque chose, elle m'a poussé à regarder par la suite toutes les photos en général en me demandant ce qui s'y passait et quel était leur sens."

    Nicole Kidman et Robert Downey Jr. réunis pour la première fois à l'écran.

    Ce n'est pas la première fois que Nicole Kidman prête ses traits à un personnage célèbre. Avant Diane Arbus, l'actrice australienne avait en effet incarné la romancière britannique Virginia Woolf dans The Hours. Ainsi, le réalisateur confie les raisons pour lesquelles il a choisi Nicole Kidman: "J'adore Nicole ...et je crois que je penserais à elle quel que soit le film... Il est vrai que la choisir n'était pas une évidence au départ parce qu'elle ne ressemble pas à Diane Arbus physiquement mais ce qui m'a guidé, c'est ce qu'elle ressentait envers elle. Est-ce qu'elle pouvait effectuer le voyage émotionnel du personnage que nous avons créé ? Nicole possédait toute la subtilité, la disponibilité émotionnelle, le mystère et la tendresse dont le personnage avait besoin." . Quant au rôle de Lionel, inspiré d'une personne ayant réellement existé, il est incarné par Robert Downey Jr.. Le réalisateur explique: "Pour moi, Robert Downey Jr. était l'acteur idéal pour faire de Lionel un homme sophistiqué, sûr de lui et charismatique. Cela ne m'intéressait pas de représenter ce personnage comme un monstre malheureux, solitaire, apeuré, isolé, qui a été tellement maltraité par le monde qu'il est terrifié par le contact. De mon point de vue, il n'était pas du tout ainsi. C'est un homme attirant, fort, et je voulais que la relation entre lui et Diane soit vraiment très belle ".

    Une relation privilégiée

    D'après le réalisateur, Diane Arbus entretenait une étroite complicité avec les gens qu'elle photographiait :"De mon point de vue, ce qui rend ses photos si inhabituelles et si émouvantes, c'est qu'elles naissent d'une relation longue et complexe avec le sujet. Pour la photo du géant juif par exemple, on ne connaît qu'une seule photo, celle du géant avec ses parents debout à ses côtés, sa mère qui lève les yeux vers lui. Mais la vérité est que Diane connaissait Eddie Carmel depuis dix ans et qu'elle a pris des centaines et des centaines de photos de l u i en d'innombrables occasions. Et elle n'en a publié qu'une ! Et cette photo qu'elle a créée, qu'elle a “découverte”, est née de cette longue relation qu'elle avait avec le sujet. C'est vrai d'un grand nombre de ses clichés. Quand j'ai rencontré Bonnie, mon point de vue était qu'il fallait que le film parle de l'intimité entre Arbus et le sujet. Un film sur Diane Arbus devait parler de la création d'une seule photo."

    Un casting hors norme

    Un casting a été organisé dans l'univers des gens inhabituels et exceptionnels pour recruter les acteurs qui vont incarner les amis de Lionel. En effet, le réalisateur ne voulait pas d'acteurs ou actrices renommés, ni même d'effets spéciaux. Il a donc choisi Mary Duffy, une irlandaise sans bras pour incarner le rôle de Althea. Le réalisateur raconte : "Mary n'avait jamais joué dans un film, mais elle nous a envoyé une cassette époustouflante. Nous l'avons fait venir, je l'ai rencontrée et nous avons parlé de ce que signifiait se retrouver dans un film. C'était important que ces gens soient authentiques, que nous ne fassions pas appel à une actrice dont nous aurions supprimé les bras à l'image grâce aux trucages numériques. Je voulais que Nicole, son personnage et le public sachent que ces gens dans le film sont vrais, qu'il n'y a pas de trucage."

    Des décors personnalisés

    Les décors choisis par la chef décoratrice Amy Danger reflètent dans le film, les émotions et les expériences des personnages. Elle commente : "...Pour l'appartement des Arbus, celui de Lionel, et le monde extérieur qu'explorent Diane et Lionel, la couleur, la lumière et la texture jouent chacun un rôle précis. Les murs de l'appartement des Arbus ont une sorte de reflet, de poli, ils semblent froids et recouverts comme si l'appartement lui même portait un masque. Chez Lionel, la peinture a été enlevée, les couches successives sont exposées. Cela donne l'impression d'une expérience plus brute. Les longues tuniques qu'il porte dans son appartement sont couvertes de motifs, ce qui donne le sentiment que lui, ainsi que le monde dans lequel il entraîne Diane, ont une complexité, une dimension labyrinthique, dont sont dépourvus les vêtements et les surfaces plus simples de l'appartement du dessous."

    Présenté à Rome

    Fur a été présenté en ouverture de la première Fête Internationale de Rome en octobre 2006.

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