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    Les Fragments d'Antonin
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    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 656 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 octobre 2021
    Les fragments d'Antonin est un bon film en raison de la présence de Grégori Derangère qui est pour moi l'un des acteurs les plus sous-estimés du cinéma français. J'avais très peur que le film ne soit qu'un souvenir ringard de la Première Guerre mondiale mais il n'en a rien été. C'est un film brutal mais tendre sur les blessures internes qui sont cachées profondément dans l'esprit de chacun. D'ailleurs la plupart des personnages ont des blessures physiques ou mentales on voit qu'ils sont profondément blessés et qu'ils se sont battus pour leur patrie et qu'ils le font maintenant pour leur propre vie. Grégori Derangère dans le rôle d'Antonin offre une performance hypnotique qui fait appel à la fois à ses capacités physiques et à sa capacité à transmettre ces démons intérieurs. Anouk Grinberg est tendre douce et offre une performance forte dans le rôle de Madeleine par qui la paix est apportée à Antonin. Enfin Aurélien Recoing dans une retenue offre l'une des meilleures performances cinématographiques de l'année 2006...
    Bernard D.
    Bernard D.

    102 abonnés 609 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2020
    J’ai revu « Les fragments d’Antonin » - premier long-métrage de Gabriel Le Bomin (2006) – que je n’avais pas trop apprécié à sa sortie. Mon impression est la même : le film est trop complexe dans son montage et on a par exemple du mal à comprendre pourquoi ce soldat (Gregori Derangère) est dans les tranchées puis ensuite colombophile. Il est surtout un peu répétitif et très lourd avec de multiples flash-backs venant par exemple nous expliquer pourquoi Antonin fait tel ou tel mouvement involontaire.
    Ce film a néanmoins le mérite de parler pour la première fois de la colombophilie militaire (près de 30 000 pigeons ont été utilisés pendant la Grand Guerre) ; du sort des alsaciens avec Madeleine (Anouk Grinbeg) qui a choisi de se rallier à la Croix-Rouge française et ses frères pro-germanistes de lui trancher l’annulaire gauche pour qu’elle se souvienne, et enfin et surtout des traumatismes post-guerre avec ces attitudes typiques de soldats plicaturés et ces amnésiques aux tremblements incontrôlés… avec à l’appui des films du Service de Santé des Armées. Ces tableaux identifiés en Angleterre sous le terme de shell-shock, ont été méprisés en France, classés sous le terme d’ « obusite », et pour le Pr Lantier (Niels Arestrup), chirurgien qui trie les bons et mauvais patients en arrachant à ceux qui vont mourir leur plaque d’identité militaire, lui pense que ces soldats « cherchent à avoir des pensions ». Nombre de médecins ont qualifié d’hystériques ces soldats et leur ont fait subir par exemple des séances de « torpillage électrique ». Les médecins tels que le Pr Labrousse (Aurélien Recoing) ont vraiment dû être des précurseurs dans leur approche psychiatrique de ce problème.
    Un film intéressant sur le plan historique mais hélas un peu mal foutu
    Santu2b
    Santu2b

    222 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 avril 2016
    La Première Guerre mondiale a relativement peu inspiré le cinéma français. Jusqu'au "Fragments d'Antonin". Sorti en 2006, le premier long-métrage de Gabriel Le Bomin n'est pourtant pas un film de guerre à proprement parler. Celui-ci se concentre en effet davantage sur les violences du conflit prises dans leurs envergures les plus larges, devenant aussi bien physiques que psychologiques ou mentales. Au lendemain de la guerre, on y suit la difficile reconstruction d'Antonin sous la houlette du professeur Labrousse. Ne versant jamais dans le racolage exagéré, Le Bomin frappe par sa justesse de ton et sa sobriété exemplaire. S'il a été peu remarqué à sa sortie, "Les Fragments d'Antonin" devrait s'imposer au cours des prochaines décennies comme une référence sur le sujet.
    Olivier M.
    Olivier M.

    27 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2015
    Un film interprété avec beaucoup de justesse et de retenue. Il se penche sur ce mystère des traumatisés de la Grande Guerre, morts-vivants hallucinés, sans la moindre blessure physique, et pourtant détruits (encore que le mystère soit que soumis à ces 4 années de folie, ils n'aient pas encore été plus nombreux).

    A travers le récit, on comprend comment progressivement l'horreur imprime sa marque dans un Antonin de plus en plus ravagé, jusqu'à ce que soudain, son esprit se brise. Pas de pathos excessif, pas de mélo, un lumière froide et bleutée... c'est un film qui pourrait être glaçant, s'il n' y avait cependant le rayon d'espoir porté par la présence de Madeleine.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 octobre 2015
    La musique (Satie), les images d'archives (les traumatisés de guerre dans les hôpitaux psychiatriques), le jeu des deux comédiens principaux... Tout donne la chair de poule. Justesse, finesse et force. Excellent !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 novembre 2014
    Les Fragments d'Antonin
    ou
    Le traumatisme des soldats de la première guerre mondiale

    Ce film de Gabriel Le Bomin sorti en 2006 est un drame historique.
    A travers le personnage principale, Antonin, joué par Grégorie Derangère, ce film nous montre bien que la guerre n'a pas fait que des morts parmi les victimes des champs de batailles.Il reflète les problèmes physiologiques que la guerre a causé chez certains soldats.
    Tout au long du film, Antonin se remémore ce qu'il a vécu pendant la guerre provoquant chez lui d'étranges réactions (un regard figé sans expression, des tremblements, la main sur la joue...). Il est comme prisonnier de cette partie de sa vie.Un objet ou un son suffit à le replonger dans cette guerre qui ne le quitte plus. Les décors et les musiques de ce film nous emmènent dans la réalité de la guerre.
    En tant que spectateur, on ressent une très forte émotion:

    -Quand les soldats reviennent gravement blessés du combat et que certains ne peuvent pas être sauvés et qu'ils restent à mourir dans la souffrance.
    -Quand dans les tranchées, ils doivent aller combattre en sachant qu'il ne s'en sortiront pas.

    Ce film est également pleins de symboles:
    -La petite danseuse de la boite à musique se multiplie, représentant les trois personnages.
    -Les pions du jeu d'échec du capitaine représentent les soldats.
    -Les Allemands tuent les pigeons: ils tuent la liberté.

    Ce film est intéressant car il donne un aspect inconnu de la première guerre mondiale.

    Léa et Anaïs.
    Manobia de Dirol
    Manobia de Dirol

    17 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 novembre 2014
    Quel dommage qu'un fois de plus un réalisateur fasse coller l'histoire au scénario, et non le contraire.
    Une fois de plus des erreurs historiques et psycho-sociologiques monstrueuses...
    Joli film, mais en rien réaliste d'un point de vue historique...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 juin 2014
    Sublime !!
    Je viens de le visionner et les images restent ancrées !!
    Film de 2006 que j'ai découvert grâce à Arte !! Des pépites dont on ne parle pas suffisamment.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 juin 2014
    Ce film est à la fois tragique et magnifique, avec des décors exceptionnels, les acteurs sont parfaits, ce qu'il m'a le plus marqué c'est cette phrase "Combien de temps faut-il pour construire un homme? Combien de temps faut-il pour le détruire?", j'aime cette période où l'on utilisait des pigeons voyageurs pour envoyer des messages.
    Caine78
    Caine78

    6 169 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2013
    Indéniablement, Gabriel Le Bomin a su exploiter intelligemment un budget assez restreint pour nous offrir une œuvre sans concessions, mais surtout sans pathos et d'une grande sobriété. On sent ainsi à chaque minute la volonté de coller à la réalité, de montrer une peinture à la fois sensible et réaliste de la Première Guerre mondiale tout en racontant une histoire, et surtout en s'attachant aux terribles traumatismes qu'ont suffi bien des soldats. Le problème, c'est qu'à force de vouloir ne jamais trop en faire, le réalisateur étouffe quasiment toute l'émotion qu'un tel sujet aurait dû provoquer automatiquement. On a beau ne pas être indifférent au sort de notre héros, on ne se passionne pas plus que cela non plus pour ses malheurs, et ce alors que celui-ci est plutôt attachant. Il n'y a pourtant pas de réelles fausses notes et même quelques scènes aussi dures que réussies, mais « Les Fragments d'Antonin » reste malheureusement trop froid, trop carré pour séduire totalement. Dommage, l'entreprise était belle.
    ned123
    ned123

    130 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2013
    J'ai vu un film... d'une immense maîtrise. Un film très intelligent... Puissant et fort, d'autant que rarement on traite la guerre d'un point de vue des conséquences psychologiques. Dans la réalisation, le jeu des comédiens (Les personnages d'Anouk Grinberg et de Niels Arestrup, ainsi que du médecin psychologue en charge d'Antonin apportent au film une véritable densité...) et la subtilité de l'émotion portée par ce comédien qu'est Gregori Derangère; que je découvrais. On suit sa descente aux enfers, la douleur de la guerre vue à hauteur d'homme, sans héroïsme, sans sentiments galvanisés, mais la peur, la mort, la détresse... C'est un film fort, qui tape fort et juste. Chaque scène pose les blessures de l'âme et complète la vision que le spectateur finit par reconstituer pour une fin forte en émotion.
    WalkthisWay
    WalkthisWay

    18 abonnés 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mars 2013
    Ce film mériterait une plus grande visibilité, il montre la réalité crue de la première guerre mondiale comme jamais je ne l'ai vu dans d'autres films du genre.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 novembre 2012
    Un premier film ambitieux et plutôt original. Son réalisateur, Gabriel Le Bomin montre les traumatismes des poilus de 14 et dresse leur portrait. Vraiment captivant et belle mise en scène.
    Cluny
    Cluny

    66 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 octobre 2012
    Dès le générique, des bouts de films d'archives tressautants à 16 images par seconde nous montrent d'anciens poilus hagards, nus, agités de tremblements et de convulsions. Ces images que Gabriel Le Bomin a trouvées quand il était aux Cinéma des Armées annoncent et justifient d'emblée le jeu de Grégori Bérangère que sans cela, on aurait pu juger outrancier. Il a d'ailleurs raconté dans une interview qu'à la fin du tournage, certains techniciens le regardaient d'un air inquiet...

    En 2001, François Dupeyron avait déjà traité le sujet des tentatives de réparation des dégâts de la Grande Guerre dans "La Chambre des officiers" (avec déjà Grégori Bérangère) ; mais il s'agissait là des gueules cassées, et de leur difficile reconstruction. Ici, c'est de blessures mentales dont souffrent ces soldats, et le médecin-chef (joué par Niels Arestrup) manifeste sa méfiance et une certaine forme de mépris pour ces malades et leur soignants.

    "Les Fragments d'Antonin", ce sont les pièces de sa personnailté éclatée au cours de ses expériences de guerre, depuis l'exécution sommaire par un officier d'un soldat paralysé par la peur, le triage de blessés dont les trois-quarts sont condamnés, l'enrôlement dans un peloton d'exécution ou le regard mourant d'un soldat allemand transpercé par sa baïonnette. D'ailleurs, dans ce film, tous les personnages sont amputés de quelque chose : Antonin de sa raison, Madeleine de son doigt tranché à la hache par ses frères alsaciens qui refusent de la voir s'engager du côté français, le Pr Labrousse de son fils virtuose tombé au champ d'honneur, le capitaine de son oeil...

    Ce sont aussi les fragments du film, puzzle d'images provenant du documentaire tourné par le Professeur, de celles des expériences menées par son équipe, et des flash-backs qui arrivent dans le désordre, en fonction des souvenirs ravivés par un geste, un nom, une rencontre. Ce désordre, représentatif de la confusion du héros, est parfois dificile à suivre, et certains effets sont trop appuyés, comme la musique sérielle qui accompagne la plongée dans la folie d'Antonin. Le soin apporté à la photographie renforce parfois le sentiment d'un formalisme un peu envahissant, mais l'esthétisme est peut-être là pour mettre à distance la violence de ce qui est montrée, comme elle est enfouie dans la mémoire d'Antonin.

    Progressivement, ces petites réticences s'estompent, en même temps que nous nous installons dans le rythme étrange de ce film atypique. Malgré ces quelques maladresses, "Les Fragments d'Antonin" est un film original avec des acteurs qui réussissent à jouer très juste, avec une mention spéciale pour Anouk Grinberg et Yann Colette.


    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 juin 2011
    Quelques longueurs mais un film magnifique sur les traumatismes de cette guerre qui, comme les jeunes générations décérébrées l'ignorent superbement, a été totalement nouvelle dans la haine, la férocité et la façon de tuer. Gregori Dérangère trouve là son plus grand rôle et sa composition est sur le fil du rasoir, toujours émotionnelle, jamais insoutenable. Sont aussi remarquables Anouk Grinberg toute en force et compassion, Niels Arestrup en chirurgien blasé et pragmatique. Un film qu'on devrait tous avoir vu au moins une fois, pour le principe, puisque c'est le seul consacré aux traumatisés de la Grande Guerre ; mais ce n'est pas juste un film d'histoire pédagogique, la réalisation et l'approche (l'angle) en font aussi une histoire humaine bouleversante.
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