Dark Angel c’est un de ces films un peu ancien maintenant, toujours sympa à regarder par sa roublardise, sa générosité, son côté bourrin et bon enfant que n’aurait pas renié un Mark L. Lester. Pas un grand film, mais la certitude de passer 1 heure 30 plaisante.
Le casting oppose deux géants, Dolph Lundgren et Matthias Hues. Moins connu que Lundgren, ce dernier est néanmoins efficace dans son rôle d’alien méchant, vu qu’il lui faut surtout jouer de sa carrure et qu’il n’en manque pas ! Lundgren a un rôle bien plus consistant, et il trouve ici un de ses rôles les plus sympas, épaulé par un Brian Benben qui contraste fort avec lui. Clairement Dark Angel a des allures de buddy movie, comme c’était la mode à l’époque. Autour de ces acteurs on regrettera un rôle féminin faiblard, mais pas forcément à cause de l’actrice, surtout car on ne lui laisse pas une bien grande place pour s’exprimer.
Le scénario est surtout porté par son rythme. Dark Angel c’est la certitude d’avoir beaucoup d’action, quelques répliques qui font mouche, un peu d’humour, et cela sans se prendre la tête avec une histoire plus rigolote que franchement crédible. Un peu redondant parfois et pas très finaud, Dark Angel a cependant le mérite de la générosité et de ne pas s’embarrasser de scènes qui s’étirent en longueur.
Visuellement le film retient l’attention par quelques curieuses idées, notamment le fameux frisbee décapitant de l’affiche ! C’est fait avec du petit budget manifestement, mais l’action est bien là, avec quelques très bonnes scènes pyrotechniques, c’est vigoureux, Baxley signant une mise en scène pertinente, étonnement dynamique pour quelqu’un qui, par la suite, s’est un peu trop enlisé dans les mini-séries interminables ! Dark Angel a une certaine esthétique un peu punk par certains aspects, et surtout très urbaine qui saura séduire les amateurs, et la bande son aurait même pu être plus rock and roll pour convaincre davantage.
Au final, Dark Angel est un film punchie et divertissant. A mon sens c’est l’une des meilleures séries B des années 90, qui aurait mérité d’être plus fluide, un peu plus consistante, et de disposer d’un budget un peu supérieur. 4.