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velocio
1 299 abonnés
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1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Film français qui était dans la sélection officielle à Cannes cete année, "Peindre ou faire l'amour", des frères Larrieu, avec Sabine Azéma, Daniel Auteuil, Sergi Lopez et Sandra Casar. Les frères Larrieu ont quitté leurs Pyrénées habituelles pour venir investir un très beau paysage faisant face au Vercors (non, ça n'a pas été filmé dans le Vercors, mais en contre-bas !). A part ça, vous devez avoir entendu dire qu'il s'agit d'un film qui aborde le sujet de l'échangisme. Qu'en dire ? Personnellement, je me suis pas mal ennuyé. Pas franchement mauvais, mais ça ne décolle pas. Ce qui était amusant à Cannes, c'était de comparer les réactions et les jugements des critiques français et étrangers : les premiers aimaient plutôt; les seconds se montraient en général choqués, genre : "Ah ! ces français, toujours aussi fripons, ils ne changeront jamais". Franchement, y'a pas de quoi être choqué ! y'a pas de qui trop aimer non plus !
Vous vous en apercevrez vite le RIRE n'est pas au rendez vous, même le talent d'Auteuil n'y fera rien. Tant c'est long et ennuyeux pour l'abruti fauché que je suis, j'ai eu le temps de regretter le placard, la personne au 2... ou pour 100 briques... Heureusement qu'il a de "charmantes" partenaires pour lui remonter le moral et mettre un peu de piment au bout d'une heure dans des scènes prévisibles, quoi que du coup on doit se taper les ébats de sabine azema et ses 60 balais. Maigre consolation pour une comédie si pompeuse. Un film pour un public à l'image des personnages, instruits, familiers de la peinture sur toile, des poèmes, qui reçoivent leurs invités sur un fond de grandes musiques, et qui découvrent l'exaltation des sens à travers la cécité du caïd Pedro Gonzales (chez Gino). Ils finiront par découvrir le moyen de s'épanouir physiquement et psychologiquement grâce à des expériences relationnelles nouvelles excentriques, s'émancipant ainsi de principes trop routinier pour des personnes aisés insatisfaites si délicates et repus de tant de plaisirs. Bref je comprend l'écart entre la note "public" et celle de la "presse".
Un couple de petit-bourgeois qui découvrent les joies de la vie à la campagne,de l'échangisme,de l'hédonisme... Un film des frères Larrieu,qui sous couvert de liberté,sent au contraire le renfermé et le conservatisme. Pour le coup,prendre des acteurs aussi chevronnés que Sabine Azéma et Daniel Auteuil n'était pas ce qu'il fallait faire pour rendre "Peindre ou faire l'amour"(2005),crédible.
Titre métaphorique sur la jouissance de l'âme artistique ? Eh bien détrompez-vous, car tout bon goût dans le film des frères Larrieu est écarté. Comme quoi la légende du film français sorti en salles pour finir comme produit de télévision ne date pas d'hier. C'est bien l'exemple du film passant pour du raffiné de bourgeoisie pour tomber dans le voyeurisme et la facilité. Tellement décalé que ça se situe entre le pathétique et le ridicule, plus particulièrement dans les dialogues dont la maladresse d'écriture est affligeante. Car pour transformer un film tranquille ( et ennuyeux ) sur un couple à la quarantaine en une espèce de délire sur l'échangisme qui fait éprouver le malaise ( même si l'échangisme en pleine campagne est plus classe que dans une boîte miteuse en pleine ville ). Et puis bravo pour les noms des voisins! Adam et Eva ! Comme c'est subtil ! On ne pourra retenir comme points positifs que certaines idées à la lumière et au décors, qui favorisent les couleurs, contre une histoire renversée de manière brutale, d'un jeu d'acteurs ( avec Auteuil qui se contente de réciter ) affaibli par la qualité de leurs textes et un scénario pas approfondi pour un sou ( des amis des héros dont on ne sait rien, le pire vient avec le couple de mariés complètement insignifiants ), et une musique plate aux chansons douces comme de la craie griffonant un tableau noir.
Pas mauvaise histoire d'un couple qui va se laisser entrainer puis envouter par le drôle de couple voisin dans certaines pratiques d'actualités. Ormis nos quatre stars, il est à noter l'apparition plutôt surprenante de Philippe Katerine.
Film réservé à une caste, à des spectateurs en particulier mais loin de faire l'unanimité en raison de son sujet qui pour moi n'est pas universel. Peindre ou faire l'amour est déjà mal interprété. On ne croit pas une seconde au personnage incarné par Sergi Lopez où on attend la révélation, le moment où il dira qu'il n'est pas aveugle tellement son jeu sonne faux. Mais non. Daniel Auteuil est bon mais est loin d'atteindre sa magnifique prestation dans L'Un reste l'autre part de Claude Berri. Film qui, par ailleurs, était beaucoup plus juste sur la situation d'un couple à la cinquantaine bien entamée. Sabine Azéma énerve rapidement bien qu'elle possède beaucoup de charme. Amira Casar pose nue et c'est tout...sans parler des personnages secondaires inexistants et inutiles (la palme revenant au couple venu pour visiter la maison). Les dialogues sont creux, les situations mal jouées. Le film des frères Larrieu se contente d'aligner les scènes et de montrer un couple de petits bourgeois qui redécouvrent certains plaisirs sexuels à travers l'échangisme. Rien de sensuel ou de transcendant et l'ennui s'installe rapidement. N'y a-t-il rien de plus détraqué qu'un homme ou une femme faire l'amour à un autre couple sous le regard de son partenaire ? Et avec le sourire en plus. Le film m'a mis mal à l'aise et pour moi n'est pas un film sur l'amour. Le sexe ne peut se concevoir sans amour. Les paysages sont certes très beaux mais on a déjà vu cela des tas de fois et on est pas venu pour parler des paysages. Les personnages ne sont tellement pas attachants que cela en est frustrant. On ne peut meme pas parler de comédie de moeurs tant le film est dépourvu d'humour et de légèreté. Les scènes érotiques finales sont ridicules, artificielles et risibles malgré elles. Comme le petit sourire de Daniel Auteuil, content de voir sa femme se faire prendre devant lui. Peindre ou perversité ? Dommage qu'ils ne soient pas restés aux pinceaux.
William (Daniel Auteuil) et Madeleine (Sabine Azema) achètent une maison sur les collines. Suite à l’incendie de leur propre demeure, Adam (Sergi Lopez), aveugle et Eva sont recueillis par eux. S’ensuivent des relations échangistes. Le film promet en son début : rencontre d’un aveugle et d’un peintre, magnifiques décors alpestres, bande son faisant ma part belle aux bruits de la nature, trois excellents comédiens dans les rôles principaux, quelques idées de mise en scène intéressantes et des ellipses bien trouvées, mais déjà le rythme est lent, très lent. Puis on en vient au propos proprement dit, et la déception se fait croissante : car si quelques bribes de dialogues sont savoureuses, le texte est en général plat, car les thématiques sont seulement esquissées, car les chansons de Brel et de Ferré sont belles en soi, et ici leur utilisation est assez peu pertinente, car le propos est léger : pour pimenter votre préretraite, pratiquez l’échangisme. Le thème est certes traité avec retenue, mais suffit-il ? Car, surtout, l’étude psychologique des personnages est très légère dans une œuvre ou elle mériterait l’attention première. Gratuité, superficialité, et absence de progression du propos, cela fait beaucoup !... S’y ajoute, sur le DVD, des rendus d’intérieurs trop sombres. Peindre ou faire l’amour contient donc de bons ferments, mais ils ne germent pas, on reste au niveau des intentions. De même, les frères Larrieu ont visiblement l’étoffe de bons metteurs en scène, mais le tissage est ici si maladroit que l’on souhaite très vite passer au costume suivant.
On se sent trop éloigné de ces petits bourgeois tellement cérébrés que seul l'hédonisme, allons, l'échangisme, revêt, si l'on peut dire, le sens nouveau de la vie. Alors certes c'est ici le sujet du film, et certes je tends à espérer qu'il en est moins un message. Parce qu'on en vient même à espérer qu'il se passe quelque chose d'intéressant dans ce film... la femme pourrait-elle tromper son mari avec un ouvrier de passage? S'ensuivrait une réflexion... A part des jouisseurs découverts sur le tard, en quelques temps, à part une sorte d'ode à l'échangisme palliatif à une vie rangée donc forcément ennuyeuse... à part des gens qui ne savent ce qu'est être dans le rouge le dix du mois... il reste la nature. C'est beau, mais sans âme humaine. Bref, faux film subversif, usant de la facilité de son sujet. Reconnaissons-lui cependant de ne pas avoir profité de celle de la vulgarité.
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1,0
Publiée le 12 octobre 2020
Il y a des films que l'on aime détester. Peindre ou faire l'amour est si artificiel, si prétentieux, si mauvais en particulier les dialogues que je me demande comment des acteurs connus comme Azema et Auteuil ont daigné faire partie d'un film aussi abyssal. Je crois comprendre que les réalisateurs les frères Larrieu jusqu'à leur incursion désastreuse dans le cinéma sérieux avaient réalisé des documentaires sur les insectes une entreprise assez digne. Peut-être leur intimité avec ces minuscules créatures les a privés de tout savoir-faire face aux êtres humains et à leurs problèmes car leur direction guindée et leur travail maladroit de caméra font se demander au spectateur est ce que je manque quelque chose ou y a-t-il une intention cachée dans une tel manque de talent...
Les réalisateurs parviennent à distiller une ambiance ambiguë, on ne peut pas leur enlever ça. De là à se sentir concerné Comment peut-on, dans un film s'appuyant avant tout sur les personnages (et a priori sur le processus d'identification qu'ils sucitent chez le public), miser autant sur un couple dont pratiquement personne ne peut se sentir proche : nous avons là deux quinquas pleins aux as (tiens, si j'achetais une maison ? tiens, si je la vendais ? tiens, si on allait vivre à l'autre bout du monde ?) dont le seul souci est qu'ils se font chier - on imagine bien la France d'en bas compatissant à l'insoutenable martyre de notre couple de héros. On ajoute à ça une interprétation dont on se demande si c'est du lard ou du cochon (palme de l'à-coté de la plaque à Roger Miremon, grand prix "and now for something completely different" à Philippe Katerine, qui a le mérite de surprendre par son jeu, euh... énigmatique). La manière progressive et tout-à-fait naturelle d'introduire l'échangisme, ses avantages, ses inconvénients - thèse-anithèse-synthèse, je ramasse les copies dans 4 heures - peut faire croire que le film cherche à promouvoir la pratique en question. En fait, il semblerait plutôt que les auteurs aient tenté de surfer sur un phénomène de mode (le fait de parler de l'échangisme plus que l'échangisme lui-même), en privilégiant une approche feutrée qui se voudrait pleine de tact plutôt que l'attaque frontale d'un sujet qui ne demande qu'à tomber dans le graveleux. Peindre ou faire l'amour a semble-t-il attiré massivement un public auquel il ne s'adressait pas forcément en priorité, cause de la lapidation populaire dont il fait l'objet, au moins dans ces pages. Ce n'est pas vraiment la faute des frères Larrieu.
Un film ennuyeux où même l'amour devient une corvée à voir...Et même les jolis paysages du vercors sont gachés par des clichés parisiens, comme une charette devant la porte, des matelas sur les terrasses...Des comédiens qui récitent...bref...
berk berk berk si vous avez aimé, posez-vous la question de savoir, le tournant que prendrait le film en ôtant tous ces petits bourgeois bohêmes emplis de tolérance et de temps libre pour flanner, qui font toutes les liaisons en français, (sergi lopez fait tout aussi riche de culture et d'argent que dans "harry un ami...") remplacez la dernière partie par des gens d'une classe sociale ne pouvant pas piffrer celle-ci... Film qui va dans un sens du poil bourgeois tout en feignant d'en sortir, d'auteurs qui certainement pensent avoir filmé toute la "simplicité",simplicité d'une classe sociale peu soucieuse des nécéssités premières... Je pense au "limier", qui n'a rien à voir évidement mais c' est histoire de tromperie et là confrontation de "styles de vie" qui étant donné le contexte ne peuvent que se "choquer", film grandiose qui va complètement dans un autre sens, plus réaliste dans le fond et s'agissant pourtant d'une mascarade, explore le jugement et la distinction sociale établis inexorablement au travers de déboires conjugaux. Comment peut-on croire, même avec toute la modernité du monde en tête, que tout le monde puisse symboliquement "peindre, ou faire l'amour"? qu'une telle histoire puisse se mettre en place autrement...
Un film sans surprise, décevant, sans peinture, aucun message ni grande sensation... Si! éventuellement la nature, l'obscuritée, Brel... un documentaire aurait été plus approprié. Un thème faussement traité, ne donnant que du vide. Des dialogues souvent remplis de platitude, des situations toutes faites, sans le jeu de certains acteurs, on ne sait si l'on resterait jusqu'au bout.
Grave déception que ce nouveau long métrage des frères Larrieu après la réussite de 'Un homme, un vrai'. Certes, la photographie est magnifique et il est difficile de ne pas admirer la composition visuelle de presque chacun des plans. Mais réaliser un film sur un sujet aussi délicat aurait imposé de ne pas avoir recours à des dialogues aussi insipides (aussi nuls même), à un scénario d'une facture grossière et sans une once de subtilité. Rien n'est crédible dans ce film, à l'image des improbables personnages interprétés par S. Lopez et A. Casar (cette maison qui brule comme par hasard, cette improbable échappée dans les îles). Dommage.
Certes, la photo est magnifique ; certes, le propos est "courageux"... Mais au final, j'ai l'impression d'un film raté, ou peut-être plutôt, d'un film qui n'a pas été compris... Mais je penche pour la première hypothèse.
Ce couple de petits bourgeois qui se découvre, honteusement, un goût pour la sexualité de groupe, est assez pathétique au final. Madeleine (Sabine Azema) est irritante au possible en femme exaltée. Qu'est-ce qui est le pire ? Cette découverte mal assumée dont le premier réflexe est de chercher un bouc émissaire ? Ou soutenir le propos d'une recherche qui joue avec les sentiments amoureux pour finir par un égoïsme forcené quand ce couple s'aperçoit que l'échangisme n'est pas que leur réalité. Tant que le film laisse la perspective de deux couples qui se découvrent une liberté commune, voire un amour à quatre angles, l'expérience est originale, folle, mais pourquoi pas. Mais quand les réalisateurs décident de clore cette histoire par une liberté nouvelle qui consiste tout simplement à pouvoir baiser et se faire baiser par d'autres... Le tableau vire au sombre, comme ce soleil qui se couche sur le Vercors. Alors, propos délibéré et film mal compris ? Ou film de petits bourgeois pour petits bourgeois qui souffrent de frustrations et de convenances ?