Vu à sa sortie en salle.
Cette année « Titanic » fête ses 25 ans.
Pour l’occasion, j’ai sorti le DVD.
Voilà sept ans que je ne l’avais pas vu.
On a beau connaître la fin, « Titanic » reste toujours aussi captivant en raison de la belle histoire d’amour entre Rose et Jack. Si j’osais, « Titanic » est la toile de fond de cette histoire d’amour.
Il ne faut pas exagérer, Titanic partage le premier rôle avec Leonardo DiCaprio et Kate Winslet !
C’était le souhait de James Cameron, écrire une grand histoire d’amour.
C’est réussi.
Les plus belles histoires d’amour sont celles qui finissent mal ou contrariées. Il n’y avait pas meilleur cadre que le « Titanic ».
Encore faut-il savoir articuler les deux.
C’est réussi.
James Cameron n’a pas opté pour un film choral ; ainsi, il évite les clichés comme le couple déchiré qui se rabiboche au moment de la catastrophe, un enfant malin qui aurait amusé le capitaine Smith, un type mal dans sa peau, suicidaire, etc…
James Cameron s’est focalisé sur un jeune couple rebelle, qui respire la vie, l’amour. Il est à l’image du « Titanic », nouveau et vigoureux. L’amour qui nait entre Rose et Jack semble aussi insubmersible que le Titanic.
Un couple composé d’une jeune fille de la bonne société, promise à un bel avenir parce que fiancée à un industriel extrêmement riche, sa mère compte sur ce mariage pour assurer ses vieux jours ; et un jeune issu de la classe d’en-bas, un artiste, un insouciant qui vit au jour le jour.
Par contre le réalisateur n’évite pas le fameux cliché qui consiste à dire au spectateur qu’on s’amuse bien mieux chez les démunis que chez les guindés.
Au-delà des effets spéciaux, de la reconstitution et du Titanic et de sa disparition au fond de l’Atlantique, la force de ce film réside dans cette histoire d’amour, tachetée de sa dimension sociale, qui dure près d’une heure quarante-cinq !
Plus que jamais, la toile de fond est bien le Titanic, lieu unique par excellence où Rose et Jack s’apprennent à s’aimer.
Ben non, après réflexion, le Titanic est bien le personnage principal qui permet à Rose et à Jack de vivre un amour inédit.
Sans le Titanic, pas de rencontre, pas d’amour.
Le Titanic ne commence pas à s’exprimer dès qu’il frappe l’iceberg, l’heure et quart qui lui reste ne lui est pas exclusivement consacrée ; il vit dès son apparition, il est le théâtre prestigieux d’une tragédie grecque déchirante.
Et incroyable, je ne vois pas le temps passé.
Et pourtant, je sais que ça va finir par casser.
Quand ? A quel moment ?
Ce qui pourrait être considéré comme une scène d’exposition dans n’importe quel autre film, ici sous la direction de Cameron, la rencontre de Jack et de Rose constitue à elle seule un film.
Un film d’amour.
Il n’y a pas d’impatience.
Je ne me dis pas que c’est long à démarrer ! A voir son succès, je pourrais même avancer que nous sommes plusieurs à ne pas s’impatienter.
Si j’abusais, je dirais : nous oublions presque ce pourquoi nous sommes là : le Titanic !
C’est tout de même lui qui intéresse le spectateur !
En soi, il y a deux films : un film d’amour et un film catastrophe.
Une fiction et un fait réel.
Tout est bien articulé et équilibré.
On en a pour son argent comme dirait l’autre !
Enfin, il est à noter que Cameron n’évite pas l’aspect réel avec de vraies images de l’épave qui ont demandé des moyens conséquents pour les obtenir et aussi l’aspect purement historique en terme de chiffres.
Et là, on s’aperçoit que les chiffres évoquent les rescapés, le nombre des canots, le nombre des personnes embarquées dans ces mêmes canots ; ils sont la conséquence de l'arrogance des constructeurs du Titanic et de l’incompétence de ceux qui l’ont mené.
Triste pour l’Histoire.
Une des plus belles et tristes histoires du cinéma.