Bien, il est grand temps de parler d' une des sagas fantastiques les plus prolifiques et les plus funs de ces 20 dernières années. Mais avant cela , recontextualisons un peu comment elle à vu le jour.
Destination Finale débarque sur les écrans au début des années 2000 , surfant sur la vague de néo slashers post Scream. Ces créateurs, James Wong et Glen Morgan , déja expérimentés de quelques épisodes de X files, débarquent donc avec un concept assez rafraichissant comparer aux sempiternels slashers qui sortaient à cette époque. L' idée somme tout simple , Et si tout bonnement , cette fois ci le grand tueur de la saga , ce n' était tout simplement pas la grande Faucheuse en personne.
Passé un premier opus écrit comme un véritable thriller angoissant et une suite beaucoup plus portée sur l' humour noir , la question était , qu' est ce qu' ' on pouvait apporter de neuf à la saga Destination Finale avec un 3 éme opus.
Hélas , et c' est bien dommage , ce n' est pas par l' originalité que brillera ce dernier , et encore moins sur des changements de structures narratifs. Les idées principales de la saga sont respectées dans les grandes largeurs , un peu trop peut être même.
Passé une scène d' intro dans un grand huit ( la marque de fabrique de tous bons Destination finale) des plus efficaces et surtout très prenante , le métrage emprunte les même sentiers que ces prédécesseurs et calque sa construction sur ce qui à déjà été fait auparavant. Le schéma classique se répète alors pendant une bonne demi heure de métrage et pourrait même provoquer un petit sentiment de lassitude.
Vous l' aurez compris ici , les scénaristes ont eu tout le mal du monde à trouver un peu de nouveautés à mettre en avant pour étoffer un peu la mythologie de leur saga , ou ne serait ce que pour modifier un peu les codes et les enjeux terriblement simples qu' on à déjà vu dans les deux premier opus.
Tout juste l ' utilisation de photographies prises par l' actrice principale ( Mary Elisabeth Winstead très investie dans son rôle), et qui servent d' indices pour déjouer les plans de la mort , sont un ajout assez intéressants et rajoute un aspect ludique à l ' ensemble pour chercher comment la prochaine personne est vouée à mourir.
Il est également dommage que les personnages ne sont pas plus développés. A part les deux personnages principaux qui mènent l ' enquête pour briser le plan mortuaire de la Mort , les autres personnages sont des coquilles vides, avec trop peu de personnalités et qui ne servent qu' à être les prochaines victimes de la Grande Faucheuse.
Si sur le fond , Destination Finale 3 ressemble beaucoup trop aux deux premiers volets pour pleinement se démarquer , heureusement il à plus de cartes à jouer sur sa forme.
Et ce à commencer par la très bonne réalisation de James Wong , déjà derrière la caméra pour le premier opus , le réalisateur livre un travail très propre. L' idée, qui vient déjà du premier opus de matérialisée l' arrivée de la Mort par des ombres , le vent qui souffle , des coïncidences mystérieuses , fait vraiment son petit effet. Comment rendre crédible et limite tangible un ennemi invisible et qui par conséquent n ' a pas de conscience? La mise en scène le fait parfaitement ,par le biais de certains plans où on sent que la Mort est proche entrain d' observer ses futures victimes.
Au niveau du montage tout est parfaitement lisible et visible à l' écran. Là scène d ' intro sublime en est un parfait exemple , multipliant les angles de caméras et les points de vues des protagonistes sans qu 'on ne perde le fil de l' action.
Toutes les scènes " d ' accidents" prennent le temps de bien faire monter une certaine tension , de multiplier les dangers alentours pour qu' on ne se doute à aucun moment quand ni comment la Mort vas frapper. Ce sens de la construction des scènes , ce build up lent où l ' on sent que chaque éléments du décors peuvent devenirs un danger mortel est une marque de fabrique de la saga , et encore une fois c ' est bien utilisé dans cet opus.
Au meme titre que le premier , Destination finale 3 est très premier degré , mettant de coté au passage tout le second degré parfois exagéré du second opus. Ici l' ambiance se veut sombre , plus sérieuse , et même un peu mystérieuse ( le générique d ' intro en est un parfait exemple) , même si un certains humour est encore visible par le biais de certains dialogues ou situations. La BO colle parfaitement bien à ce coté très sombre , et là encore comme dans le premier opus elle les thèmes musicaux proposés restent longtemps en tête.
On vas pas se mentir , le cœur même de la saga Destination Finale , ce sont les mise à morts aussi spectaculaires que saignantes. Et ce troisième opus redouble d' ingéniosité pour faire passer de vie à trépas ses acteurs.
Servies par des effets gores et maquillages vraiment parfaits ( contrairement aux horribles CGI mal finis du 4 ème et 5 ème opus !), les scènes de mises à mort sont parmi les plus inventives de la saga , et même pour certaines avec une pointe de cruauté assez jouissive. Certaines d ' entre elles ( la salle de bronzage pour ne pas trop en dire ) sont particulièrement cruelles et donnent l' effet escompté. Il y ' a quelque chose de très ludique et malsain à deviner comment la mort vas venir frapper les protagonistes , et je pense que c' est l' essence même de la saga.
Ce troisième opus ne manque pas de qualités c' est certain. Destination finale repose surement sur des mécanismes et des enjeux assez simplistes et répétitifs et c ' est la cas. Mais une chose que la saga n ' a jamais oubliée , c' est de donner aux spectateurs ce qu' il est venu voir , c' est a dire des séquences jouissives. Et cela Destination Finale 3 le travail constamment par le biais de ses diverses mises à morts saignantes.
Il est aussi clair que c ' est avec cet opus que la structure même de la saga à commencée à sérieusement tourné en rond ,jusque ' s ' essouffler complétement avec les deux opus suivants.
Comme quoi même un excellent concept de base , n ' a jamais assurer la bonne longévité d ' une saga.