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    La Trilogie d'Apu : La Complainte du sentier
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    17 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2011
    Un très beau film sur l'enfance et ses tourments. Le premier vollet de la trilogie d'Apu est d'une richesse rare, autant culturelle qu'artistique.
     Kurosawa
    Kurosawa

    523 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2017
    Premier long-métrage de Satyajit Ray, "La complainte du sentier" dresse un tableau peu réjouissant d'une famille dans la campagne indienne. On y voit une mère élever seule ses deux enfants dans la misère tandis que le père, le plus souvent absent, part chercher du travail en ville. Dans ce film, filmer des personnages équivaut à les inscrire dans un cadre particulier, c'est-à-dire incarner un lieu (une maison, la cour, le sentier, la forêt aux alentours) dans sa dimension minimale, à travers le regard d'un enfant. Il faut voir avec quelle ténacité Ray se tient à la vision des jeunes Apu et Durga, jusqu'à laisser hors-champ la ville et donc ce père qui, une fois revenu pour de bon dans les dernières minutes, constate à quel point l'environnement rural – voire sauvage – aura meurtri sa famille. Mais loin de plonger dans le misérabilisme, Ray mêle à une description lucide et réaliste de ce quotidien une approche plus poétique, comme lors de cette sublime parenthèse où les deux enfants se trouvent dans un champ et découvrent le train, image ambivalente qui appelle les deux personnages à un milieu plus industriel et donc plus riche mais qui rappelle aussi l'impossibilité de le rejoindre à cause d'un déterminisme social ravageur. Pourtant, cette histoire déchirante sur le papier n'est pas totalement incarnée à l'écran – remarque éminemment subjective tant le film est considéré par une majeure partie des cinéphiles comme l'un des plus beaux du monde – tels les moments mélodramatiques filmés avec une rigidité qui empêche l'apparition d'une véritable émotion. Reste un film au déroulement captivant et incroyable de maîtrise formelle.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    527 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2009
    5* car il fait parti des chefs d'oeuvres intemporels que l'histoire du septième art retiendra à jamais.Il est difficile de décrire exactement tous mes ressentis à la sortie d'un tel film.Ce que je constate chez moi ,c'est une privation totale de la parole et une double émotion ; artistique devant l'immense talent de ce réalisateur et compassionnelle devant cette histoire linèaire.Nous oublions trop souvent quelle est la condition humaine dans son origine la plus simple.Ici,pas de tyrans qui exploitent les plus faibles,pas d'état protecteur,juste une société paisible à un stade donné de son évolution et la nature des hommes à l'état brut.C'est un constat et nous spectateurs impuissants,gâtés par nos déjà lointains prédécesseurs n'avons que nos yeux pour pleurer.Nul artifice pour cela,un dépouillement total et une caméra toujours placée ou elle doit être dans la pudeur et la discrétion.Ce film fait remonter tous mes souvenirs d'enfance,toutes mes maladresses,tout ce que j'aurais pu faire de mieux...Si jeunesse savait,si vieillesse pouvait. Aucun autre film ne me permet de mieux comprendre et ressentir cette vérité absolue. Coté cinéma, la double naissance d'Apu est révélatrice de ce qu'un artiste peut sortir des images comme un poète sort de ses mots et un musicien de ses notes.Bébè Apu se découvrant devant les yeux d'un vieillard et petit Apu jaillissant de sa couverture devant celle qui accompagnera son enfance.Et tant d'autres beautés:la mort attendue de la très vielle tante,l'arrivée de la mousson avec le frémissement des nénuphars,le retour du père avec le sari neuf pour Durga,le collier qui disparait à jamais sous les lentilles d'eau pour protéger ce qui est à la fois un honneur et un handicap :la fierté des bengalis.A la fin de ce film la famille part pour la ville Benares et plus tard Calcutta...D'autres grandes émotions nous attendent.
    Plume231
    Plume231

    3 521 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 avril 2011
    Difficile de penser que cette oeuvre a été tournée avec les moyens du bord, difficile de penser aussi qu'elle a mis des années à entièrement se concrétiser et encore plus difficile de penser que c'est le premier film de son réalisateur. L'impression que l'on a est celle d'une parfaite maîtrise. Satyajit Ray réalise chaque séquence de manière différente mais toujours avec la même grande intensité et sur un ton élégiaque. Tout est fait pour qu'on soit imprégné par cette atmosphère, pour que l'on croit connaître ses personnages (croqués avec une justesse incroyable!) depuis toujours, pour qu'on ait l'impression de découvrir pour la première fois le train comme Apu et sa soeur, pour que l'on soit amusé par ce reflet dans une rivière d'une procession improbable autour d'un marchand de bonbons, pour qu'on sente la présence du colonisateur anglais sans en voir le temps d'une séquence où une fanfare indienne joue maladroitement "It's a Long Way to Tipperary", pour qu'on ressente la peur qui mine les protagonistes lors de la séquence de la mousson ou encore qu'on soit ému par le décès qui vient vers la fin. Du très grand cinéma et les débuts prodigieux d'un cinéaste extrêmement talentueux. Comment dit-on "J'ai vraiment hâte de découvrir la suite" en bengali ?
    Spiriel
    Spiriel

    29 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 septembre 2008
    Premier film de S.Ray, le plus connu aussi. S'il n'est pas parfaitement abouti, il reste le plus marquant par son portrait d'enfance onirique et gracieux, tout en décrivant avec pudeur et délicatesse la misère de ces gens mis de côté. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est au cinéma de Mizoguchi que la filiation me semble la plus forte. En particulier le portrait, dans une société tellement sexiste, de ces femmes qui se battent pour conserver le peu qu'elles ont, affirmer leur dignité, mais qui sont invisibles aux yeux de la société. La mère, personnage d'une volonté incroyable, tente de maintenir la famille à flots entre un mari inconséquent et souvent absent pour travailler, une tante capricieuse, Durga, la fille aînée (attention, l'un des personnages les plus attachants du cinéma. Le cinéma de S.Ray regorge de personnages mortellement attachants) qui vole et vagabonde au gré de ses envies, et Apu, le cadet, qui fait des conneries comme tous les garçons de son âge. Ce premier épisode de la trilogie d'Apu est centré, comme les autres, sur le portrait d'une femme, ici Durga. Pour moi, ce qui rend ce film tellement ludique, beau et lyrique, c'est l'authenticité qui s'en dégage. Les acteurs, amateurs et pourtant géniaux, aident beaucoup à cela. De plus, le lent glissement, inexorable mais si évitable, qui mène au drame, est montré comme si de rien n'était, ce genre de choses arrivant fréquemment à ce niveau de pauvreté. La scène où Apu évite le déshonneur à sa soeur, à la fin de film, est terriblement poignante. Truffaut méprisait ce film car il disait ne "pas aller au cinéma pour voir des paysans bouffer du riz avec les doigts". Moi j'ai adoré ce spectacle fait d'humilité et de simplicité, magnifié par le cinéma. La trilogie d'Apu, centre de la filmo de S.Ray, est à découvrir absolument pour les spectateurs curieux et exigents, ainsi que d'autres de ses films d'ailleurs.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    44 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2013
    Un très beau film, au vu des moyens employé et de l'époque, la réalisation est parfaite. Des scènes de toute beauté, une émotion sincère se dégage, les mots se font rare mais essentiel. Filmez l'Inde ainsi etait plus adéquate, ce film ne montre que du vrai et on adhère des les premiers instants (une ou deux petites longueurs ici et là mais à la fin on oublie tout) . Satyajit Ray, un genre de Bergman version bengali.
    Pascal
    Pascal

    125 abonnés 1 417 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juillet 2021
    " la complainte du sentier " ou "pather panchali" est le premier long métrage de Satyajit Ray et le premier volet de la trilogie d'Apu. A la frontière entre le film de fiction et le documentaire, c'est une œuvre d'un absolu réalisme. Coup de maître d'un des plus importants realisateurs du cinéma mondial, c'est un film que tout cinéphile de films du patrimoine se doit d'avoir vu. A titre personnel, c'est un film , parmi d'autres de ce réalisateur qui me conduira sur les chemins de l'Inde. Le seul point négatif a relever, est sans doute la longueur du film ( deux heures) qui peut provoquer parfois un sentiment d'ennui chez le spectateur , par le caractère répétitif de ce qu'on voit à l'écran. Description de la vie quotidienne d'une famille de la campagne du Bengale, ( naissance, vie, mort) c'est un voyage éveillé, bercé par la musique de Ravi Shankar, dans le sous continent Indien. C'est aussi bien sûr une œuvre universelle magnifique donc, un chef-d'oeuvre.
    mollywood
    mollywood

    4 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 août 2010
    film simple et personnages touchants, une grande réussite même si parfois le minimalisme frôle le simplisme.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 838 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2015
    Avant de voir le film je ne savais pas que c'était une trilogie, je ne me serais peut-être pas lancé là-dedans si j'avais su. Reste que c'est pas mal. Si je n'ai pas été fondamentalement ému je trouve appréciable de voir ce genre de film où il n'y a pas d'intrigue, juste la vie de gens simples, avec leurs qualités et leurs défauts...

    C'est une façon de dire au spectateur : "toi aussi tu es intéressant", enfin du moins le spectateur indien, même si l'histoire narrée ici est assez universelle, un père absent qui part chercher de l'argent pour nourrir sa famille, une mère un peu inquiète pour ses enfants, pour leur éducation, leur santé, qui veut bien faire... Une soeur voleuse... et un petit garçon qui voit tout, qui observe...

    C'est de la simplicité du film que naît sa force, parce que le film a beau être lent, pas intrigant, durer deux heures, ben c'est pas chiant, c'est pas non plus l'éclate totale à regarder, encore que ça doit dépendre de se on est touché par l'histoire ou non, on a une tranche de vie on ne peut plus agréable à regarder...

    Quelques moments forts sont à signaler, notamment sur la fin, la conclusion de l'histoire des perles, c'était juste brillant.
    Je pense que je verrai les deux autres films de la trilogie, j'ai envie de savoir ce que devient Apu, pas parce qu'il est promis à un grand destin ou parce que le film s'arrête sur un cliffhanger, mais juste parce que l'histoire est assez simple pour être belle et parler à n'importe qui.

    Il faut que je parle également des décors qui me font juste rêver, ces maisons anciennes entourées de palmiers... ça correspond tout à fait à une vision assez fantasmagorique que je peux me faire de l'Inde. Mais ça n'en fait pas trop, on est dans le quotidien, dans l'épure et c'est parce que c'est épuré que malgré ses heurts cette vie simple me parle.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    29 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 juillet 2007
    Portrait d'une famille attachante comme il faut.. mais qui agace par ses longueurs et ses faux rythmes. Trop lent.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    939 abonnés 4 859 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2024
    On sent bien que le réalisateur cherche avant tout à capturer les sentiments et les émotions des personnages au travers de la vie de tous les jours.
    Survivre bien sûr, l’abnégation de la femme, et le rôle du père qui apporte l’argent et en même temps la vision espiègle et naïve des enfants qui grandissent entre joie et tristesse.
    Beaucoup de contemplation aussi sur la nature et les silences qui signifient l’acceptation de son sort.
    C’est beau même si c’est parfois lent et long.
    riverainpsy
    riverainpsy

    23 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 novembre 2022
    Un film contemplatif et plein de réalisme social à la fois , qui dépeint la pauvreté , sans pathos excessif, de la ruralité indienne des années 50. Pas de réelle intrigue mais une succession de tableaux, d'impressions et d'événements familiaux qui mènent cependant à un résultat inéluctable et encore tellement d'actualité. Les interprètes sont remarquables, la photographie aussi , de même que la musique de Ravi Shankar. Le film qui imposa Satyajit Ray en Occident comme le maître du cinéma d'auteur indien . Au risque de biaiser notre regard sur le cinéma indien , car Ray représente un cinéma bengali indépendant , à la marge et peu populaire dans son pays ; tout le contraire du Bollywood hindi .
    Loïck G.
    Loïck G.

    297 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2023
    Immersion dans un village bengali à la fin des années soixante, la vie d’une famille pauvre, mais vaillante autour de ses deux enfants, Durga et son petit frère Apu qui va devenir l’emblème d’une trilogie du réalisateur autour de l’évolution sociale et économique de son pays le Bengale-Occidental. C’est clair, évident, le cinéaste prône à sa façon le néo-réalisme indou dans une mise en scène évocatrice du quotidien de ces gens de peu . Chronique rurale et sociale ponctuée par le jeu des enfants, et leur sourde complicité. Et puis le sourire d’Apu, inébranlable malgré les difficultés du moment, les peines et l’avenir qui le voient quitter son village pour la grande ville. Suivra « L’invaincu » et « Le monde d’Apu » pour cette trilogie AVIS BONUS Les commentaires des témoins de l'époque, un documentaire sur un artiste indien, et l'idée que Satyajit Ray se fait du cinéma
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mai 2008
    Kurosawa disait: « Ne pas avoir vu le cinéma de Ray revient à exister dans le monde sans avoir vu le soleil ou la lune. » Et en effet, il faut voir un film du maître indien pour comprendre ce que le japonais Kurosawa a voulu dire dans cette phrase.
    Il y a des films qui vous font changer le regard, la perception que vous aviez du monde.
    La complainte du Sentier, le premier film de Ray est de ceux-là.
    La vie d'une famille miséreuse dans la jungle du bengale. Pas d'intrigue alambiquée ici, mais seulement ce tableau d'une vie dans la misére.
    Les gestes du quotidien, les petites bêtises des enfants, les médisances du voisinage, tout devient d'une importance capitale, alors que le souci principal est de se nourrir au jour le jour.
    Ainsi, Apu, le petit garçon qui grandit dans la famille est comme un cadeau, une joie qui leur permet de tenir alors que nulle perspective ne s'offre à eux. Apu représente à lui seul les espoirs d'une famille qui n'a plus rien d'autre.
    On ne peut s'empêcher d'être émerveillé devant les images, et ému face aux épreuves qu'ils subissent.
    Avec lenteur et empathie, Ray filme les instants de vie de cette famille, et sa caméra filme juste.
    L'ancien chef-opérateur de Renoir est aussi un virtuose de la caméra.
    Ray crée une oeuvre d'art, sans aucun doute, mais surtout un film humain.
    On ne s'habitue jamais ni de la misère du monde, ni de la souffrance des gens, mais il n'y a qu'en regardant Ray qu'on les réalise pleinement: Le film n'est pas ici qu'un défilé d'image, c'est une fenêtre sur des êtres humains.
    Satyajit Ray a réalisé un film magnifique: Il a réalisé un film qui touche l'âme.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 avril 2008
    Premier film de la trilogie d'Apu, le film est assez ambigu: certaines scènes sont d'une beauté saisissante ( quand le père apprend la mort de Durgha), d'autres franchement ennuyeuses. A voir tout de même !
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