Avis : Cyrano de Bergerac - Page 2

En effet, le film ne reflète pas tout à fait la pièce. Cependant, il s'agit d'une très belle adaptation. Mon seul bémol : La tirade de la lune qui n'apparaît pas dans son entier. Autrement, la rime est finement menée, les acteurs s'identifient très bien aux personnages. Un film bouleversant de poésie, d'humour et de tragédie.

Co-écrite par Jean-Claude Carrière et sous la direction de Jean-Paul Rappeneau, ce « Cyrano de Bergerac » ne reprend pas, n’en déplaisent à certains, l’intégralité des écrits d’Edmond Rostand. Leur adaptation ne dénature pas pour autant la richesse et la valeur inestimable du texte original mais dynamise par sa modernité scénique, les envolées d’un Gérard Depardieu alors au sommet. A ses côtés, Anne Brochet et Vincent Perez s’en sortent honorablement mais sans véritable panache, alors que Jacques Weber, après avoir interprété lui-même Cyrano à plus de 500 reprises sur les planches, se voit attribuer celui du Comte de Guiche. Souligné par la beauté des décors, des costumes et de la somptueuse musique de Jean-Claude Petit, le film est une indéniable réussite.

Depardieu est resplendissant et fait à lui seul de ce film un divertissement passionnant.

Le côté théâtral peut gonfler certains, surtout de nos jours vu que la poésie a disparu (si on sait encore ce que c'est). C'est le seul point négatif pour moi, comme ien a des tartines ça plombe, avec quelques longueurs ça traîne et ça peut faire décrocher.
Après pour le reste c'est que du parfait, plus théâtre que film peut être mais ça fait pas de mal. Depardieu joue superbement bien, il est complètement dans le ton. La musique emprunte les codes des longs métrages de capes et d'épées pour le mieux, les combats sont nickels, la retranscription de Rostand est magistrale, les récompenses sont amplement méritées, l'histoire est bonne et bien narrée, la trame ne lasse pas, la durée est correcte vu l’œuvre originale, les costumes ainsi que les décors n'ont aucuns défauts, enfin les dialogues sont empruntés à ceux d'Edmond, ce qui n'est pas la moindre qualité de l'ensemble.
Bref un exemple à enseigner à tous, pas d'équivalent depuis.

Cyrano de Bergerac est un vraie petit bijou du cinéma Français les acteurs joue super bien les costumes et les décors sont magnifique la musique est superbe en bref du pur cinéma Français comme on en fait plus un très grand film a voir sans hésitation.

Cette pièce de Rostang, je la connais presque par coeur, je l'ai souvent vue jouer par des comédiens différents, et il faut bien reconnaître que Depardieu était taillé pour incarner Cyrano, il est flamboyant, aussi bien dans la truculence gasconne requise pour le rôle que dans la sensibilité et les scènes délicates. On peut ne pas aimer l'homme, mais l'acteur ici est magistral (c'était en 1989, bien avant qu'il ne devienne gros). De la comédie héroïque de Rostand, J.P. Rappeneau a fait un film, un vrai, qui ne sent pas le côté factice du théâtre filmé, avec du panache et de l'émotion, et de remarquables acteurs (un excellent Jacques Weber dans un petit rôle) ; seul le toilettage du texte en vers est parfois discutable, on s'en rend compte surtout dans la célèbre scène de la tirade des nez, où la mise en scène des dernières répliques n'est pas très heureuse. Mis à part ce petit couac, c'est probablement le dernier grand bon film français du cinéma moderne que j'ai apprécié (par opposition au cinéma ancien antérieur à 1980) ; depuis, plus rien...ou si peu. C'est l'exemple type d'un cinéma populaire artistique.

Lauréat de 10 Césars en 1990,"Cyrano de Bergerac" est une oeuvre patrimoniale du cinéma français,respectant les écrits d'Edmond de Rostand,sur ce poète bretteur,éloquent,affublé d'un nez disgracieux.Gérard Depardieu,follement théâtral donne une belle ampleur romanesque à ce personnage touchant par son amour inconditionnel pour sa cousine,qui n'a d'yeux que pour un jeune et beau soldat.Ce qu'il y a d'admirable chez cette épopée historique de Jean-Paul Rappeneau,c'est sa capacité à populariser un récit universel,lui donnant du panache et de la poésie.Rappeneau est aussi très à l'aise dans la direction artistique,conséquente pour retranscrire le grouillant XVIIIème siècle.Anne Brochet et Vincent Perez sont également d'impeccables figures tragiques.Le film passe l'épreuve de la tirade des nez avec délice,et celle de la déclaration au balcon avec malice.Seulement,je dois avouer que j'ai été complètement insensible à la conservation de la structure en vers,peu adaptée au format cinématographique,peu concluante au niveau de la rythmique et de la spontanéité.A lui seul,ce choix m'a gâché le plaisir,en dépit de toutes les qualités énoncées précédemment...

Où est passé le Rappeneau maître de la légereté de "la vie de château", du "sauvage" et de " tout feu tout flamme" ? Ici, tout n'est que lourdeur. Et notre Gégé national, tellement bon pendant les deux premières décennies de sa carrière, récoltera un triomphe et commencera à partir en vrille à partir de ce film, renonçant, sauf exception notable (le garçu, bon voyage et mesrine), à faire des rôles de composition pour faire du Depardieu, quel que soit le film (travers dans lequel était tombé avant lui Jean Gabin).

Rappeneau le dit lui-même, le pari de ce film était de faire parler ses personnages en vers. Or, cette expérience scénaristique fait perdre beaucoup de crédibilité au jeu des acteurs. Evidemment, seul l’excellent Gérard Depardieu, en gardant son niveau de surjeu habituel, tient de manière mémorable sur ses larges épaules la qualité de ce film de cape et d’épée. Il est des œuvres qui ne puissent être aisément adapté au cinéma, il semble que la pièce de Rostand soit de celles-ci. On peut sans doute considérer sa transposition conservant ses dialogues pleins de rimes comme un défi manqué.

C'est élégant, parfaitement interprété et déclamé avec passion par un Gérard Depardieu qu'on ne reconnaît plus, et l'on suit plutôt agréablement cette pièce de théâtre à l'écran, en tout cas dans sa première partie brillante. En effet je m'y suis subjectivement ennuyée un peu avec la longueur, et le final m'a assommée. Vraiment dommage car tout flambe la modernité (dynamisme de Depardieu qui redonne un sacré peps à la pièce) mêlé aux bon goût et aux beaux mots de Monsieur Rostand. La mise en scène est bonne, la musique se laisse écouter sans problème, et les duels d'épées valent le détour (une bonne chorégraphie qui associe les "touches du nez" et les touches d'épées). Très fidèle à l'oeuvre écrite, le film fera sûrement le bonheur des professeurs de français et de bien des élèves (!), si tant est qu'ils soient attentifs durant les 2h15, ce qui n'est pas gagné d'avance vu le rythme final qui se dégonfle. Un grand Depardieu qui porte à lui seul le film avec passion et entrain, et l'on déguste les belles déclamations de cette très grande pièce de théâtre.

Pas de doute, Depardieu était fait pour ce rôle, lui qui incarnait si bien l'acteur, dans sa dimension théâtrale et totale. Dans le rôle de Cyrano, ce poète bretteur éperdument amoureux de sa cousine, il trouve chaussure à sa botte, joue sans retenue, comme il aimait le faire sur les plateaux comme en dehors. C'est triste de parler ainsi au passé, mais à moins d'un projet consacré à le réhabiliter, à casser l'image que ses frasques et l'incompréhension des français pour son parcours et sa sensibilité ont forgée, jamais plus on ne verra Depardieu au niveau où l'avait porté Cyrano. D'ailleurs, c'est sans doute parce que ce film l'avait élevé au rang de véritable représentant de l'art à la française, dans sa dimension historique et testamentaire d'une tradition de lettres nationale, que les gens en veulent tant à l'acteur d'avoir coupé les ponts avec ce pays qui l'avait adoubé et porté en triomphe. On retrouve ces traits de caractère dans Cyrano, l'image d'un homme qui avance contre vents et marées, portant haut et fier comme un étendard le panache qu'il chérit plus que tout. Et la mise en abyme qui se crée involontairement entre l'acteur et son personnage rend la prestation d'autant plus saisissante. Déjà à l'époque, le rôle était taillé sur mesure, comme je l'ai déjà dit, du fait de la structure en vers nécessairement conservée (le personnage est un poète, comment aurait-on pu le couper de sa poésie enlevée et frénétique ?) qui permettait à Depardieu, lui l'amoureux des mots que son enfance modeste ne lui avait pas donnés, de se régaler avec passion de ces rimes dont on le sent presque habité. Le rôle d'une vie, qui aurait pu (dû, peut-être ?) lui valoir un Oscar, si des déclarations diffamatoires n'avaient pas terni son image quelques temps avant la cérémonie. Quelque part, tout ça fait sens ; comme Cyrano, Depardieu aura revêtu l'habit de l'artiste bafoué et incompris. Et heureusement, une pluie de Césars a compensé cette tâche sur la réputation de l'acteur. Sinon, Cyrano est très bien mis en scène, et bien photographié. Formellement, il réussit le pari de se montrer aussi vivant que son texte, mis à part dans une dernière partie qui faiblit un peu. On peut avoir du mal avec les vers, mais c'est un parti pris qui a au moins le mérite d'aller chercher très loin le souffle qui finit par balayer sur ce destin hors du commun. Plus qu'une tragédie individuelle, Cyrano de Bergerac est même celle de la condition humaine, de tout ce qui nous manquera un jour pour accéder à la pleine réalisation de nos amours et de nous-mêmes : la beauté, l'esprit, la jeunesse. Et en confiant la responsabilité de porter le symbole de tout ce qui se refuse à nous à un homme éloquent, intelligent, escrimeur inégalé, qui aurait pu figurer à la place d'honneur des mousquetaires de Dumas ; un homme de légende, en somme, Edmond de Rostand nous disait avec force combien ces récits mythiques sont inacessibles et idéaux. Il avait compris, en somme, que les tragédies sont celle des simples hommes, avant d'être celles des rois et des reines du modèle antique. Une belle adaptation, qui vieillit bien et est restée aujourd'hui comme l'un des films qui a le plus marqué le public hexagonal ces trente dernières années.

Ah ça ! Il y a de la belle tirade ! Il y a un excellent jeu d’acteur ! Dans le genre film de cape et d’épée, c’est d’ailleurs certainement ce qui s’est fait de mieux en France tant finalement ce film arrive à s’émanciper de pas mal des pesenteurs propres au genre. Sans me toucher dessus comme la plupart peuvent le faire, je dois bien reconnaître malgré tout que ce spectacle est malgré tout bien plaisant.

Quelle magnifique adaptation. J' ai été totalement envoûtée. Gérard Depardieu est magistral dans son rôle. Tout est réussi, les décors sont superbes, les costumes splendides aussi. On rentre vite dans l' histoire et on souffre autant que les personnages. La justesse du jeu des acteurs est tout simplement époustouflante. On passe par tellement d' émotions. Le film a beau durer quasiment 3h, il passe à une vitesse folle. L' histoire se déroule tout en poésie et c' est ce qui apporte de la magie. Bref, j' ai adoré. A voir et à revoir sans modération.

Un chef d'oeuvre avec Gérard Depardieu en Cyrano de Bergerac en pleine renaissance du XVIe siècle dans un film de cape et d'épée et de romance à l'italienne d'après la pièce de théâtre d'Edmond Rostand avec la sublime cousine Roxanne , le nez de Cyrano qui ressemble à un panache, une péninsule et Ragueneau !!!

Dans ce film, les personnages disent tout le texte de la pièce de théâtre, ce qui fait que on ne comprend pas toujours très bien ce que les personnages veulent dire. C'est bien pour une pièce de théâtre, mais je trouve que c'est moins bien pour un film. Il n'est vraiment que pour les adolescents et pour les adultes. Ca ne rend quand même pas moins le film magnifique. Gérard Depardieu est excellent dans son rôle de Cyrano de Bergerac. Il a mérité le succès qu'il a eu.