Avis : Kingdom of Heaven - Page 9

"Kingdom of Heaven", grosse production historique germano-américano-britannique réalisée par Ridley Scott, sortie en 2005.
Un film très généreux à la réalisation soignée. Généreux en durée, décors, costumes, actions figurants, dans une énorme reconstitution historique de la "terre sainte" du xiie siècle. Une bonne distribution, avec Orlando Bloom, Eva Green, Jeremy Irons, David Thewlis, Liam Neeson ou encore l'acteur (très charismatique) syrien Ghassan Massoud.
Un film sur les croisades (ici juste avant la 3e), un sujet assez peu représentée au cinéma. Quelques libertés prises avec l'Histoire, bien entendu, mais on y retrouve les figures historiques de la période : Baudouin IV, le roi lépreux de Jérusalem, Sibylle de Jérusalem, Guy de Lusignan, Balian d'Ibelin, qui a effectivement organisé la défense de Jérusalem et bien entendu le célèbre Saladin. Une grosse reconstitution à l'américaine, avec de belles images de l'orient médiéval, belles images et belle lumière et bien sûr, la magnifique reconstitution de la prise de Jérusalem en 1187. Un bon grand spectacle signé Ridley Scott.

"Kingdom of Heaven" aurait voulu être un chef-d’œuvre, il aurait pu être un chef-d’œuvre. Ridley Scott reste dans la lignée de "Gladiator" qui lui a permis d'atteindre des sommets, et voulait certainement viser encore plus haut, si c'était possible, avec cette formidable épopée. La version longue du film, s'étendant sur plus de trois heures, relate notamment la prise de Jérusalem par Saladin après le règne plus ou moins prospère de Baudouin IV dit le Lépreux. Mais le film choisit ici de s'intéresser à un forgeron devenu Croisé, incarné ou plutôt désincarné par un Orlando Bloom qui ne parvient pas à rendre son personnage réellement intéressant. C'est d'autant plus dommage que la première heure est complètement centrée sur le personnage, notamment sur la relation avec son père, joué de manière anecdotique par Liam Neeson. Ainsi, l'introduction s'allonge dans le temps et le film peine à réellement se lancer. Ensuite, les différents éléments historiques se mettent en place, avec un contexte politique réellement intéressant. Et même si Ridley Scott prend certaine liberté avec l'Histoire, le film évoque bien les principaux protagonistes. Suivent alors des scènes de batailles épiques vraiment impressionnantes et très bien réalisés. Le film aurait évidemment gagné à moins se perdre en bavardage. Trop balourd, "Kingdom of Heaven" ne parvient pas à retrouver la fougue de ce qui aurait pu être un "Gladiator" aux temps des Croisades. Trop ambitieux, le réalisateur réussit tout de même à captiver grâce à des séquences spectaculaires.

Pas mal, et même plutôt impressionnant par moment. Il permet d'avoir quelques idées bien larges sur Saladin et quelques personnages de la troisième croisade. Les grandeurs des paysages, reconstitution de la ville et les batailles, restent assez réaliste et non synthétiques ce qui est assez plaisant. On regrettera néanmoins quelques anachronismes mineurs sur le matériel militaire et la personnalité ou apparence de certains personnages (encore une fois, ici, Richard Coeur de Lion semble être un ancien sage charismatique. C'était surtout un jeune taré à l'époque.) ainsi que l'absence de repères chronologiques. La bataille finale semble durer deux à trois jours alors qu'il s'agissait d'un siège de plusieurs semaines. Idem sur le trajet vers Jérusalem qui ne semble guère être un long périple. Enfin, j'ai vraiment la sensation d'avoir Orlando Blum devant moi et non son personnage dont le nom m'échappe perpétuellement. Il en est de même pour Liam Neeson dans une moindre mesure. A part ça, c'est un bon moment qui gagne en intérêt au fil des minutes et donne envie d'approfondir le sujet.

Malgré un bon casting et des scènes de batailles plutôt sympathique, ce film est assez ennuyeux. Peut-être que la version longue est meilleure ?

C’est beau, c’est bien réalisé, il y a de superbes plants et de superbes batailles mais que ce film est inintéressant.
Le scénario n’est pas très palpitant avec ce forgeron qui va devenir un grand seigneur de Jérusalem. Tout est effleuré, les personnages sont à peine travaillés et donc on ne s’y attache pas, on a l’impression que tout le film se passe en quelques semaines, rien n’est vraiment expliqué, la narration va vite et pourtant on s’ennui ferme.
La palme pour Orlando Bloom qui n’est pas crédible une seconde et qui utilise la même expression tout le long du film, on a l’impression qu’Edward Norton est plus expressif alors qu’il porte un masque.
Mise à part la réalisation, rien à retenir aussitôt vu aussitôt oublié…

Kingdom of Heaven s’ouvre en hiver et se clôt sur la reverdie, dans un même lieu, soit la forge de Balian (interprété par Orlando Bloom) que le voyage en Terre sainte soulagera de son douloureux veuvage ainsi que de son sentiment de culpabilité initial. C’est dire que la croisade sert une trajectoire identitaire et spirituelle qui, au lieu de conforter le christianisme revendiqué par les étendards, orchestre le match nul des religions. Jérusalem apparaît comme une mémoire architecturale qui tire sa sacralité des différentes couches de cultes et de cultures que couvre son sol : ce n’est pas un hasard si l’arrivée de Balian dans le domaine de son père déclenche l’irrigation de la terre sèche, tel un sang venu ressusciter les strates du passé. Ridley Scott sépare ainsi la spiritualité, matière de l’esprit et du cœur, accessible à chacun – il faut « un royaume de la conscience ou ce n’est rien » –, de la propriété foncière qu’il s’agit de défendre comme un bien de consommation. « Sur cette terre, aucun n’est légitime, tous le sont », s’écrient Ibelin puis, un sourire aux lèvres, Saladin ; les deux adversaires communient dans la spiritualité, tous deux chefs de guerre raisonnés et modérés. Une fois encore, le cinéaste peint la religion institutionnalisée à la manière d’un corps lâche, dégénéré et hypocrite qui s’aveugle à la lumière de sa propre puissance, puissance qui n’est que chimère tant elle résulte de la conjonction de paramètres et de l’application de lois humaines ineptes. Scott compose une série de grotesques : Renaud de Châtillon (Brendan Gleeson) et Guy de Lusignan (Marton Csokas) sont des brutes assoiffées de combats, desquels ils tirent leur prestige et leurs titres. Leur monstruosité s’avère explicitée par Renaud qui, spectateur d’un massacre qu’il vient d’ordonner, dit « je suis ce que je suis, je fais ce pour quoi je suis fait ». Ce propos est digne d’intérêt en ce qu’il défend une logique condamnée par le cinéaste par le biais de Balian : la logique chimérique d’une transcendance divine, prétexte qu’utilisent les hommes pour détruire et assouvir leurs passions. À cette logique erronée, il en oppose une autre, existentialiste, qui veut que « l’existence précède l’essence » et rende l’individu seul responsable de ses actes, comme l’exprime le chevalier à la fin du film (« je suis le seul gardien de mon âme ») et comme l’exprimait déjà Imad avant l’ultime bataille (« ce qu’on sème, on le récolte »). Seul l’existentialisme permet d’accéder, selon Scott, à la vérité, terme qui revient dans nombre de ses œuvres et qui s’applique constamment à la défense des plus faibles, à la prise en charge des plus démunis : l’infirmière de Body of Lies, les cultivateurs de Robin Hood, les frères d’arme sous le feu de l’ennemi dans Black Hawk Down. Il n’y a donc pas de « chemin vers le Ciel », promis au début contre l’extermination des païens – « tuer les infidèles n’est pas un meurtre mais un chemin vers le ciel » – , sinon un chemin creusé le long des bosquets qu’emprunte à terme le couple raccordé à la simplicité de la terre et du travail. La reine, comme toujours chez Scott, a été sacrifiée sur le plateau de l’échiquier : elle a laissé sa couronne et sa fausse supériorité pour vivre aux côtés d’un maître véritable, un « maître-forgeron ». Un immense long métrage, magistralement mis en scène par Ridley Scott.

Il sait y faire Ridley Scott avec le péplum. Ici il utilise le film historique pour mieux parler de problèmes actuels. Le grand spectacle est au rendez-vous mais le regrettable charcutage de la version cinéma a détruit tous les ressorts dramatiques de l'œuvre.

Après le mitigé "Gladiator", on pouvait légitimement craindre la nouvelle réalisation historique de Ridley Scott. Heureusement, ce dernier a su s'entourer d'une vraie équipe de conseillers techniques pour "Kingdom of heaven". Du coup, il nous livre une excellente fresque historique, avec bien sûr quelques "aménagements hollywoodiens". Ainsi, le personnage de Balian a bel et bien existé, mais il ne s'agissait ni d'un forgeron ni d'un maître d'armes capable de désarçonner un cavalier arabe pour lui mettre une raclée. Il était juste seigneur de Beyrouth. Pour le reste, on retrouve tous les grands personnages historiques de la Terre sainte : Renaud le beauf bagarreur, Baudoin le jeune lépreux, Guy le "Pierre Richard de la géopolitique". Et c'est tout simplement grandiose. Les costumes, la musique, les répliques, ... le film est parcouru du début à la fin par un vivifiant souffle épique. On s'y croirait. Les scènes d'actions sont bien réparties et on a droit à notre quota syndical de grandes batailles. On ne s'ennuie pas des masses, même si on aurait apprécié un peu plus de rythme, les 2h sont un peu longues. Les défauts américains classiques n'épargnent pas "Kingdom of heaven". Le héros est un modèle de beauté, de noblesse de cœur, et il est invincible même quand il se bat avec une simple fourchette. Ridley Scott flirte avec l'anachronisme lorsqu'il fait dire à Orlando Bloom que finalement les lieux saints c'est de la grosse arnaque, et que l'esclavage ou le servage c'est mal parce que le monde doit être libre. Non. Défendre les lieux saints, ce n'est pas juste un concept. L'esclavage et le servage sont deux états différents, surtout qu'au XIIe siècle le servage européen est en voie de disparition. Enfin, l'espèce d'histoire-fiction qu'on nous set à la fin laisse un goût amer. Totalement fictionnelle, elle pue l'eau de rose et le conventionnel. Sans ce raté final la copie était presque parfaite.

Kingdom of Heaven est une magistrale fresque historique possédant des batailles, scènes de bravoure assez impressionnantes et brutales (même encore aujourd'hui ces scènes de combats n'ont pas perdues de leur ampleurs) et une réalisation soignée (costumes, paysages naturels magnifiques, bande son juste sublimissime). Juste dommage que l'écriture des personnages soit globalement peu approfondie , que ces derniers soient dans l'ensemble peu charismatiques (mise à part le baron Godefroy campé par L.Neeson mais surtout le roi masqué qui avait pourtant un potentiel capable de détruire tous les autres protagonistes au niveau écriture avec sa mini intrigue assez malheureuse et malheureusement à peine effleurée), que l'histoire manque singulièrement d'émotion et que la qualité d'écriture parfois redondante (avec la religion notamment pour ceux à qui ce n'est pas leur tasse de thé, même si il était obliger et parfaitement pertinent que la narration en elle même accorde une place prépondérante à cela vu le thème du film, j'aurai aimé que cela soit traitée avec un peu moins de lourdeur dans son ensemble, mais c'est une réserve et un ressentis qui n'engage que moi et je ne peux pas trop reprocher à Scott d'avoir voulut miser sur le réalisme sur ce point) ne soit pas à la hauteur des moyens mis en œuvre pour mettre en valeur le souffle épique de cette grande épopée à la critique légitimement impartiale entre les chrétiens et les musulmans. spoiler: Pour finir je reste quand même aussi un peu dubitatif quant à la cohérence de l'évolution du personnage principal campé par Orlando Bloom. Je trouve en effet un peu gros le fait qu'un simple forgeron modeste de base, sous prétexte qu'il devienne l'héritier d'un baron reconnu (son père), se transforme comme ça, du jour au lendemain, en un formidable et fin tacticien chef de guerre et un meneur d'homme hors-pair.
Ce sont ces points négatifs qui font qu'ont a du mal à le mettre au même niveau que son Gladiator qui lui était et EST un véritable chef-d'oeuvre dans son genre.

Kingdom of heaven, le réalisateur de l'excellent Gladiator revient dans le même registre à la seule différence que le film est beaucoup moins réussit ! Tout d'abord, j'ai regardé ce film par pure curiosité mais le problème c'est que plus il avance, plus on s'ennuie, l'histoire n'est pas du tout passionnante et beaucoup de choses sont prévisibles. Pourtant le film avait du potentiel avec une telle histoire - la prise de Jérusalem, les croisades ... Les décors et les costumes sont très bons, les batailles aussi mais on a vu mieux. Et Orlando Bloom a l'air de s'ennuyer pendant tout le film. Kingdom of heaven est un film mal exploité et longuet mais ça aurait pu être un bon film historique !

Première réaction : Spectaculaire. Il s'agit d'une énorme superproduction qui ravira les amateurs de films à l'ambiance Moyen-Ageuse, franchement Ridley Scott a mis le paquet pour déplacer très habilement le spectateur dans le temps mais aussi dans l'espace. L'esprit médiéval me parait vraiment très bien reconstitué, quant aux scènes de bataille n'en parlons même pas tant on s'y croirait, la ville de Jérusalem également, il s’agit d’un travail en tout point remarquable ! Scott réussi là où de nombreux autres réalisateurs échouent de nos jours : trouver le juste compromis quant à l'utilisation des images de synthèse, chapeau vraiment pour le travail de reconstitution et de réalisation historique ! Pour ce qui est du film en lui même, j'aurais apprécié que Scott donne encore un peu plus de relief à ses personnages pour compenser notamment certains faibles dans l'interprétation avec en tête de liste Orlando Bloom qui s'efface une fois confronté à Jeremy Irons, Edward Norton ( même derrière son masque ) ou encore Liam Neeson. Kingdom of heaven peut apparaître comme un divertissement de premier degré très bien mené, néanmoins il recèle d'autres qualités notamment dans les sujets qui y sont abordés, la parole de Ridley Scott trouve un écho extrêmement puissant dans la géopolitique actuelle. Au passage Scott égratigne également le fanatisme religieux de tous bords, évite de sombrer dans le pro-occidentalisme profond, et préconise la politique de la raison, d'habiles manoeuvres en somme. Le film de divertissement peut donc aussi faire réfléchir ... dommage cependant que cette morale ne trouve pas une réelle puissance au sein de la mise en scène, d'autres reprocheront le côté utopiste et idéaliste de Scott ... mais après tout, c'est ça aussi le cinéma !

Quand Ridley Scott s'en-va en croisade, cela donne " Kingdom of Heaven" (2005), une èpopèe spectaculaire à laquelle le cinèma ne s'est vraiment jamais intèressè! On sait que le cinèaste s'est battu pour ce film et pour recrèer cette pèriode passionnante de l'Histoire! Oublions la version cinèma et retenons uniquement la director's cut de plus de 3h qui permet de comprendre certains dètails de l'histoire! La reconstitution, le soin apportè à la photo et à la lumière, la violence des combats à l'èpèe et les batailles impressionnantes (surtout l'affrontement final) valent le dètour! Orlando Bloom trouve à ce jour son plus beau rôle, celui d'un forgeron devenu chevalier qui se voit prècipitè dans un conflit plein de bruit et de fureur! Eva Green n'est pas mal non plus dans le rôle de Sibylle! Bref l'èpopèe des croisades comme si vous y ètiez pour une superproduction de qualitè qui mèrite clairement sa rèhabilitation! il n'y avait que Ridley Scott capable de dèpeindre cette èpoque là...

Le sujet du film : les Croisades. J'ai trouvé ça plutôt sympa et original. Pour autant je dirais que le thème n'a pas été très bien abordé. Ridley Scott ne signe pas ici son meilleur film. Le résultat est longuet, lent, peu passionant.
On a du mal à vraiment s'interesser au final à ce film. Ce n'est pas non plus une daube hein, mais on a du mal à être interessé.

Bref, Kindgom of Heaven reste un film globalement décevant.

Le meilleur film sur les croisades que j'ai vu, mais c'est aussi le seul. Plus sérieusement: c'est un film honorable avec des scènes de bataille grandioses. Orlando bloom n'a peut-être pas encore la carrure pour supporter un film à lui tout seul (c'est la seule tête d'affiche), mais il se débrouille plutôt bien et est bien épaulé par des seconds rôles confirmés (liam neeson, jeremy irons). Le problème vient en fait du scénario, qui paraît un peu léger et un peu facile. Baillant (orlando) semble passer de l'état de forgeron (tient, encore?!) à celui de défenseur de jérusalem par un enchainement d'heureux hasards. Attendons de voir le director's cut qui a été amputé d'1h20, quand même, et qui paliera peut-être à ces faiblesses.

Depuis Gladiator, on connait le penchant de Ridley Scott pour les grandes fresques épiques. Et on sait aussi que ses scénaristes s’embarrassent peu des vérités historiques et encore moins de vraisemblance tout court. L’histoire réécrite de Balian, personnage pourtant bien réel, manque tellement de crédibilité qu’elle en devient ridicule. Les hasards et les coïncidences les plus improbables se succèdent, les actes de bravoures et les scènes d’action à la « seigneur des anneaux » aussi, et on reste au final très passif devant ce spectacle émotionnellement plat.