L'idée de Zig-Zag est venue à l'esprit du producteur exécutif Steven P. Wegner et du scénariste David F. Schmidt en 2000, alors qu'ils venaient de parier sur des chevaux. Wegner se souvient : "Nous avons commencé à imaginer une histoire dans ce milieu, où la lignée des chevaux conditionne souvent leur avenir. Que se passerait-il si un cheval qui n'était pas un pur-sang avait tout à coup envie de courir ?" L'idée fit petit à petit son chemin, séduisant au passage les producteurs Andrew A. Kosove et Broderick Johnson.
Puis l'histoire prit une direction nouvelle lorsque le réalisateur Frederik Du Chau et le scénariste Kirk DeMicco décidèrent de mettre en vedette, non plus un cheval, mais... un zèbre ! Steven P. Wegner souligne : "Cela portait le concept du film -cette idée d'être déplacé, d'être différent des autres- à un niveau supérieur... Et puis voir un zèbre sur une piste courir contre des pur-sang, c'était une image formidable ! Zig-Zag est un film qui parle de quelqu'un qui se bat contre tous les obstacles pour accomplir son rêve et devenir un champion. On n'a jamais vu un tel outsider !"
De grandes vedettes hollywoodiennes ont prêté leurs voix aux personnages de Zig-Zag. Parmi celles-ci, Frankie Muniz (dans le "rôle" de Zig-Zag), Whoopi Goldberg, Michael Clarke Duncan, le rappeur Snoop Doggy Dogg et Dustin Hoffman. Ce dernier vivait pour l'occasion sa première expérience dans le doublage de film d'animation et se montrait particulièrement enthousiaste et plein d'humour : "(...) Faire quelque chose de nouveau est toujours attirant. Bien des acteurs ont envie de jouer Hamlet ou MacBeth, mais depuis que je suis acteur, j'ai toujours eu envie d'incarner un poney Shetland !"
La distribution vocale française de Zig-Zag réunit notamment Grégory Lemarchal, le vainqueur de la Star Academy 2004 (dans le "rôle" de Zig-Zag), ainsi que les comédiens Gerard Klein, Dominique Pinon et Richard Darbois.
La vedette de Zig-Zag est un zèbre bien décidé à gagner une compétition de pur-sang. Un pari pas si irréalisable que cela : les zèbres peuvent atteindre une vitesse de pointe de 45 km/h, alors qu'un cheval de course peut courir à presque 60 km/h.
Dix zèbres "interprétèrent" Zig-Zag : deux bébés zèbres et huit zèbres adultes. Le plus compliqué fut de dresser les bébés zèbres, dont l'attention se limitait généralement à un quart d'heure par jour. Pour les plus grands, il fallut plus de trois mois pour qu'ils apprennent à travailler en sécurité avec les autres animaux.
L'entraînement des zèbres pour les besoins de Zig-Zag s'est révélé particulièrement difficile. Steve Martin, le dresseur principal qui travaillait pour le film, explique : "Un zèbre est par nature un fuyard : quand il est attaqué ou chassé par un prédateur, c'est son instinct de fuite qui le sauve. Mais cela ne s'applique pas à la longue distance. L'équipe de dressage a dû travailler contre cet instinct naturel. Les zèbres vivent dans la nature, ils n'ont pas été domestiqués depuis des millénaires comme le sont les chevaux. Les chevaux sont habitués à l'homme, et nous à eux. Ils ont l'habitude qu'on les côtoie, qu'on leur parle, qu'on les touche. Pas les zèbres !"
Tout a été fait pour le bien-être des zèbres. Ainsi, un représentant de l'Animal Anti-Cruelty Welfare était présent de manière permanente sur le plateau. De plus, on vérifiait régulièrement la température des animaux, qui prenaient des vitamines et dormaient dans de confortables box avec lampes à chaleur.
Les trois poneys de Zig-Zag durent recevoir un coup de peinture durant le tournage ! Le réalisateur Frederik Du Chau se souvient de cette amusante anecdote : "Un jour, j'ai eu une surprise de taille : nos trois poneys étaient devenus blancs et gris, on aurait dit des vieilles dames ! En fait, ils perdaient leur pelage d'hiver. Il a fallu les repeindre à la bombe pendant tout le reste du tournage. La peinture était inoffensive, et heureusement, ils se fichaient complètement qu'on leur passe cette couche de finition !"