Avis sur Separate Lies

"separate lies" est un film britannique plaisant. Bien que l'histoire démarre avec un accident de voiture causant la mort d'un cycliste et l'enquete qui s'ensuit, ce n'est pas un polar. Le film tire beaucoup plus sur le drame avec les conséquences de ce fait divers sur le couple Emilie Watson / Tom Wilkinson, ou plutot le trio puisqu'il faut rajouter Rupert Everett. Jamais de couple en crise sans troisième larron. Une bluette assez triste mais de qualité. 3 / 5

Film anglais reposant essentiellement sur un dilemme cornélien pour un avocat d’affaires installé dont la femme est coupable d’un délit de fuite après avoir en renversé et tué le mari de leur femme de ménage spoiler: alors qu’elle était au volant de la voiture de son amant par ailleurs ami du couple. Dans un premier temps le mari soupçonne l’amant alors qu’il ignore sa liaison avec sa femme. Son intégrité lui commande de dénoncer le coupable. Mais dès que sa femme lui révèle qu’en réalité c’est elle qui conduisait, ses intentions changent. Comme quoi les grands principes s’envolent avec les intérêts et sentiments personnels. Il finit par renoncer à son dessein aidé en cela par la femme du défunt qui revient sur son témoignage par fidélité à sa patronne. Malgré cela sa femme lui inflige de continuer sa liaison et il l’accepte. On se demande alors jusqu’où ira sa dévotion à cette épouse certes plus jeune que lui mais qui foule son honneur aux pieds
. C’est la mort de l’amant après une longue agonie qui conclura le film et fera se retrouver le couple longtemps séparé. Le film charrie une foule de sentiments plus contradictoires les uns que les autres et suscite nombre d’interrogations pour le spectateur. Le tout étant magnifiquement interprété on peut classer ce film dans les très bons mélos et surtout sans eau de rose.

Separate Lies est passé complétement inaperçu à sa sortie en 2006 et c'est bien dommage. Tom Wilkinson jusque là habitué à des seconds rôles ou des rôles de méchant est enfin en haut de l'affiche dans la peau d'un avocat d'affaires très vieux jeu. Pour lui, la droiture, la loyauté compte plus que tout. Il semble couler des jours heureux avec sa femme Anne. Ce couple de bourgeois en apparence sans histoire va voir sa vie basculer suite à un fait divers : le mari de leur femme de ménage s'est fait renverser par une puissante voiture à deux pas de leur domicile. Des secrets vont remonter à la surface et tout l'intérêt n'est pas tant dans l'intrigue policière, dont la solution nous est révélée assez vite, que dans la manière dont cet avocat orgueilleux va tout faire pour que ce drame n'empiète pas sur sa vie professionnelle en, notamment, reniant ses principes. On se croirait vraiment chez Agatha Christie. Même environnement, une résidence secondaire au fin fond de l'Angleterre, un mort, des mystères déterrés, et un scénario intelligent qui maintient la curiosité du spectateur, qui a envie de savoir ce que les personnages vont devenir, jusqu'à la fin.

Film d'un ennui mortel...

Ca commence pas mal, avec un véritable suspense, à la fois policier, psychologique et amoureux. Mais, une fois réglée la question de l'enquête policière, le scénario change d'orientation et sombre dans le mélo larmoyant. Sans doute une interprétation exceptionnelle sauve le film de l'ennui et du banal, mais on regrette vraiment ce choix qui fait perdre beaucoup d'intérêt à cette histoire de rivalités amoureuses chez les riches. On notera aussi qu'un regard social plus plus critique
fait cruellement défaut, de sorte qu'on frise parfois l'esprit Harlequin. Ca se laisse donc voir assez agréablement, mais la dernière partie déçoit beaucoup.

Ah, je me suis dit belle affiche: Emily Watson (que j’adore depuis Braking the Waves) et Rupert Everett (que j’adore depuis…euh, en fait c’est plutôt pour son sex appeal…). Histoire d’amour à l’anglaise sous fond de ciel étonnamment bleu, ils s’aiment mais elle en aime un autre, puis il y a un accident, prétexte à une pseudo analyse psycho des personnages, et puis…je vous épargne la suite. On attend qu’ils se tapent dessus pour dynamiser un peu le tout, mais non ils se séparent et retrouvent de manière courtoise, pas un mot plus haut que l’autre, il ne dit rien et courageusement (ou lâchement ?) encaisse…très flegmatique comme il se doit à tout gentleman qui se respecte ; pour avoir pratiqué le rosbif, c’est assez vrai en fait, on a juste envie de leur donner un coup de boule (fantasme repris d’une de mes amies!). Bref, c’est long et pas très intéressant. Mièvre.

Si l'intêret de l'histoire se dissipe en cours de route, on a ici la démonstration d'une des plus belles preuves d'amour jamais filmées, transcendée par l'interprétation émouvante de Tom Wilkinson (la scène sous la pluie est un monument). En effet, on a rarement vu à l'écran une telle force de sentiments de la part d'un homme à sa femme. Rien que pour cela, "Separate Lies" mérite le détour.

J ai rarement vu un film qui faisait l apologie des bienfaits de l adultère et bien voici !
Un début de scénario où on se dit oui bon pourquoi pas et puis on se perd complètement dans l intérêt de cette histoire qui ne ressemble en rien à une histoire d amour qui se termine ou qui commence vers quelqu un d autre .

Julian Fellowes aiment les histoires de jolies façades qui se lézardent peu à peu. Cette adaptation d'un roman des années 50 est l'occasion pour lui d'affirmer ce goût, dans une mise en scène très classique mais avec de brillants acteurs, notamment Tom Wilkinson qui transcende parfaitement son personnage de mari pétri de certitudes et soudainement ébranlé dans cette vie paisible et patiemment construite (a contrario, Rupert Everett est trop monolithique). Le film est bref mais ce n'est pas un mal, le récit évitant d'inutiles développements pour se concentrer sur l'essentiel. Une étude psychologique fine et rondement menée.

Les petits défauts de manquent pas à "Separate Lies" : réalisation terne, scénario au final décevant, réactions peu crédibles des personnages... Pourtant, le film se regarde sans déplaisir. C'est certainement grâce aux acteurs : les performances d'Emily Watson et surtout de Tom Wilkinson font partie de celles dont on se souvient longtemps.

Un casting cinq étoiles pour un film policier un peu particulier : on connaît les coupables directement après l'homicide involontaire. Le crime qui n'est pas voulu va réveiller des difficultés enfouies au sein du couple Wilkinson et Watson, dont le nouveau venu Everett n'est étranger... Le couple va se briser comme l'enquête va s'éparpiller en mille voies différentes. La fin est un peu facile dans le sens où elle ressemble un peu à un épisode de Hercule Poirot (dans le sens de la réunion qui apporte la solution de l'histoire) et s'ensuit un événement tragique qui est un peu soudain, mais reste original. Une fin qui n'est très "happy-end" mais est logique (bien que l'on ne sait pas si la police ne va pas les arrêter sous peu). Une véritable bonne idée d'avoir fait tourner l'intrigue autour de la protection des coupables plutôt qu'autour de la recherche de leur identité (cliché du film policier). Et un petit tour à Paris, quelques phrases en français pour Wilkinson, cela reste très agréable. Malgré une fin un peu pessimiste, le film reste original et bien interprété.

Tom Wilkinson est un acteur que j'ai découvert et qui joue de façon très juste. Les dialogues de ce film britannique sont très bien structurés, et le scénario est intéressant. Inconditionnellement à découvrir par les amateurs de romances dramatiques.

Un très bon sénarios, une intrigue qu ifluctu au fil des minutes et de belle interpretation. Bref un super thriller.

Un excellent film britannique écrit et réalisé avec talent par Julian Fellowes oscarisé pour le scénario de l'excellent Gosford park de Robert Altman...

Ce qu'on apprécie avant tout dans ce "Separate Lies", c'est cette retenue, cette application à refuser le spectacularisme, rendant ainsi le récit beaucoup plus concis et sobre. De plus, le récit s'avère bien construit et simple, permettant très rapidement au spectateur de saisir les enjeux que seront celui du film. De plus, l'ensemble peut s'appuyer sur des personnages solides et des dialogues fins et ciselés, permettant alors de rendre l'entreprise vraiment estimable. Hélas (mais peut-on vraiment lui reprocher), il est vrai que ce genre de films a par définition certaines limites. On a en effet bien du mal à ressentir une passion, un aspect flamboyant qui pourrait sans doute permettre à ce "Separate lies" de nous émouvoir profondément, voire nous bouleverser. On pourrait ainsi presque regretter cet aspect très maitrisé et rigoureux au dépens de la passion pure que peut être parfois le cinéma. Cela dit, restons honnêtes : l'oeuvre est un thriller de bonne facture, intelligent et sans facilités : il demeure donc plutôt recommandable.