Un incontournable de la S.F.
Retour vers le futur explore le thème bien connu du voyage dans le temps sur un rythme trépidant.
D'abord le tandem des héros qui fonctionne à merveilles : Emmet Doc, un savant en marge qui est obnubilé par les mystères de l'univers, en particulier celui du temps, et Marty Macfly, un jeune homme intrépide qui affronte les risques pour sauver sa famille. Tous 2, pris presque malgré eux, dans les tourments d'une aventure pleine de rebondissements. Face à eux, toujours le même adversaire redoutable qui sait s'entourer de "bad boys", Biff Tannen.
On ne s'ennuie pas 1 seconde tant le réalisateur Robert Zemeckis aime à surprendre son public : des plans se dessinent par le tandem mais il y a toujours 1 ou plusieurs imprévus qui leur font obstacle et les obligent à revoir leurs priorités...Le film mèle habilement des répliques percutantes avec des scènes d'action animées. Avec certains leitmotifs propres à la trilogie : la scène de réveil où Marty croit qu'il a fait un cauchemar alors que c'est la réalité, l'insute de Biff qui le traite de "mauviette" et la vive protestation de l'offensé, les scènes de course-poursuite entre eux avec le fameux skate-board, Doc qui s'écrie "Nom d'1 Zeus" face à une situation inédite, la doloréane qui apparaît ou disparaît quand on ne l'attend pas et la mère de Marty, Lauren, qui, convoîtée par Biff, a un penchant pour la bouteille.
Mais c'est surtout l'illustration des mécanismes du temps qui capte notre attention : c'est pourquoi de toute la saga, je préfère cet opus. J'ai adoré le moment où Doc explique à Marty, à l'aide d'un schéma bâclé, comment un événement clé du futur a modifié le passé pour changer le présent et que pour le rectifier, ils ne doivent pas revenir vers le futur mais qu'il leur faut repartir dans le passé. A première vue, un imbroglio mental et pourtant la démonstration tient la route, implacablement sensée et logique. Surtout que Doc, comme d'habitude, avec son débit rapide, ne nous facilite pas la tâche. Un fait nouveau survient et c'est toute la trame événementielle dans sa logique temporelle qui s'en trouve affectée. Et quand il s'agit d'un changement important, une suite de conséquences, parfois terribles, s'enchaînent. Un changement qui ici, prend un forme mineure (l'échange d'un almanach entre les 2 Biff), passe presque inaperçu si je puis dire, et qui pourtant aura un lourd impact sur la génération future de Hill Valley...
Bref une trilogie culte à voir et à revoir.