Bof! Pas très emballé par cet Almodovar. L'histoire met bien à jour de nombreux sujets très tabous, comme la pédophilie chez les prètres, l'homosexualité et la transexualité et c'est tout à son honneur, mais elle reste très dérangeante à regarder. Quand on est mal à l'aise à ce point devant un film, on passe un mauvais moment. Cela dit les acteurs (Gaël Garcia Bernal, l'acteur caméléon, en tête) sont bons. Je préfère les bons vieux films almodovariens dont les sujets sont des femmes (Ah! Volver...)!
La Mauvaise éducation marque le renouvellement dans le cinéma d'Almodovar. Peut-être une Renaissance pour une partie de l'auteur plus intime, enfouie en lui-même. Le choc est brutal. Jusqu'à là, nous étions habittués à de multiples portraits de femmes, plus ou moins bouleversants selon les cas. Mais dans cet éloge unique de la fiction, du romanesque et de la narration se cache l'homme derrière la femme, la face tant cachée du réalisateur. Religion, pédophilie et homosexualité sont les principaux thèmes de ce film d'une densité rarement atteinte chez le cinéaste, malgré un démarrage trop long qui pousse l'attente du spectateur dans l'inquiétude mais qui se cloture dans une virtuosité inébranlable. En effet, la Mauvaise éducation a la forme exactement identique de ses autres films : un éventail de personnages différents qui seront ammenés à se renconter. Mais le fond se diffère par notre plus grand étonnement et pour notre plus grand plaisir. Noir, fort, pudique et révolté, le film d'Almodovar est l'oeuvre tant attendue du cinéaste qui libère son catalogue magnifique d'une limite que l'on croyait infranchissable. La frontière n'existant plus ou presque, il ne demande plus qu'à Almodovar de franchir le pas ultime pour continuer son oeuvre dans ce renouveau à moitié atteint.
Une sorte de best of Almodovar. Tous les thèmes chers à l'auteur sont là, tout est très beau et très émouvant. J'ai tout de même préféré ses deux films précédents.
Film plutôt moyen, qui n'emporte pas mon adhésion. Car, une nouvelle fois, Pedro Almodovar nous plonge crument dans un univers de travestis et d'homosexuels. Quant au scénario, il multiplie les fausses pistes, pas autant que dans "Talons Aiguilles", mais suffisamment pour qu'on est du mal à suivre l'histoire. Alors ça se laisse voir, mais sans enthousiasme.
Un très grand film sur un sujet complexe et délicat. Un film poignant, difficile, superbement joué et filmé, pas toujours facile à aborder, le film crève l'écran, ça reste pour moi son meilleur film.
Une oeuvre magistrale , hypnotique et intense. Pedro Almodovar revisite le film noir à sa manière...avec un Gael Garcia Bernal, caméléon plein de charme et de mystère. SUBLIME...
Mené au rythme d'un polar, ce drame intimiste sur la pédophilie est une véritable claque. Pedro Almodovar séduit par sa mise en scène élégante et sa brillante direction d’acteur, tout en utilisant avec beaucoup de subtilité le contexte historique de la "movida".
La mauvaise éducation est certainement le film de Pedro Amodovar le plus réussi, mais aussi le plus sombre (de ceux que j'ai vu en tous cas). Le film est sombre, grinçant et même choquant par certaines scènes, mais il n'en demeure pas moins un bon film très réussi. Les acteurs interprètent leur rôle de menière irréprochable et ont un avenir prometteur. Mais, ce qui a mon goût est le plus réussi dans le film, se sont les magnifiques musiques qui émanent la beauté, la tristesse... Musiques donc extraordinaires qui donnent des frissons. Et le petit chanteur aui interprete Ignaco (pas sûr de l'orthographe du prénom)égale le talent de Morhange dans les choristes! Ce qui apporte beaucoup au film aussi, c'est les différentes manières abordées par le réalisateur de raconter l'histoire du film, avec par exemple une voix-off, des flash-backs, une mise en abyme (film dans le film), ce qui pourrait sans doûte déconcerter les spectateurs à première vue, mais non, le génie du réalisateur fait que tout se suit sans problème et ne crée aucune incohérance. Et, le film laisse en halaine durant tout le film car il y a des rebondissements qui aboutissent d'ailleurs à une fin à laquelle on ne penserait pas! Un film à voir absolument donc, pour la qualité du scénario, les musiques envoûtantes, l'interprétation parfaite des acteurs et parce que c'est un film réussi. Film qui récolteras, sans aucun doûte, des récompenses!!
Bon alors je préviens c'est du Almodovar , on aime ou on déteste , personnellement j'en suis pas dingue mais bon même si le style est plutôt space , il faut avouer que l'histoire est assez élaboré et malheureusement d'actualité , les acteurs assurent plutôt bien.Déjà un point positif ,ce film parle du milieu gay sans montrer trop de clichés ou de caricatures et il en montre aussi le coté sombre.Sinon les dialogues passent bien , les rebondissements de l'histoire sont un peu trop nombreux à mon gout.Bon c'est sûr c'est pas le film qu'on se passe en boucle pendant des heures , c'est pas le meilleur des Almodovar mais il est sympa à regarder.
Mon premier Almodovar (il était temps...), et j'ai plutôt accroché. La narration de la première partie du film fonctionne sur l'effet "poupées russe", Almodovar instaure une espèce de mise en abyme intrigante. Et lorsque l'on pense avoir saisi le truc, il fait apparaitre de nouveaux rebondissements sans que cela en devienne incompréhensible. On se laisse mener par le bout du nez nous aussi, belle performance là-dessus. Il me semble qu'Almodovar est très réputé pour ses ambiances malsaines, c'est réussi ici. A côté de ça on a des paysages splendides sublimés par une caméra agréable. Et surtout, surtout, ce que j'en retient c'est la performance de Garcia Bernal. Du très lourd. Bref une bonne entrée en la matière pour moi, je ne suis pas totalement envoutée mais je suis séduite. Reste à poursuivre sur la piste du cinéma d'Almodovar...
La Mauvaise éducation est , n'ayons pas peur des mots , un chef-d'oeuvre de Pedro Almodovar . En effet , tout le talent du cinéaste espagnol se retrouve dans cette réalisation superbe et poignante qui est sans doute son film le plus personnel jusqu'à ce jour . La Mauvaise éducation est un film qui semble extrêmement dur à raconter et à résumer . Pour faire simple , il narre le destin de deux garçons se nommant Enrique et Ignacio qui grandissent dans un internat religieux et dont l'un d'entre eux fascine le prêtre et enseignant de littérature , le Père Manolo . Ces trois personnages vont être amenés à se revoir et le film va sombrer dans une sorte de tragédie ( ou du moins de drame ) . C'est un film qui est sur un plan d'écriture et d'idées , absolument fantastique et intéressant puisque cette histoire mélangeant à la fois amour , passion , trahison , vengeance , chantage , manipulation et meurtre , donne au spectateur l'occasion d'assister à un travail cinématographique sur le papier vraiment complet , achevé et précis . Et dans la mise en scène , dans la réalisation en elle-même , comme beaucoup de films du cinéaste espagnol , La Mauvaise éducation ne déçoit pas , le film est magnifique , extrêmement esthétique et plaisant et il est également intéressant de noter une mise en abîme intéressante dans le long-métrage . En conclusion , c'est avec talent de cinéaste que Almodovar arrive à dresser à filmer l'écoulement du temps , les ravages , les relations fatales et destructrices . Magistral .
La Mauvaise Education est une magnifique enquête sur l'imagination. Celle qui permet de changer de sexe et de vie, au risque d'en mourir, celle, pas moins aventurière, qui pousse à faire des films et à en vivre.
Ce n'est pas un film, c'est une horreur. Petro Almodovar nous inflige son récit sans AUCUN RESPECT. Comment peut-on produire des choses pareilles? Et en plus de ça, il fait toujours la même chose. Regardez bien tous ses films, ils sont tous pareils. Il n'a rien d'un génie.