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vinetodelveccio
68 abonnés
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3,5
Publiée le 25 avril 2014
Un film élégant et assez bluffant sur le plan de la mise en scène mais qui pêche par une écriture confuse et un scénario bancal. Aldrich réalise ici un film d'une grande audace qui multiplie les plans vertigineux, les coupes malines et un montage énergique. Le cinéaste fournit des plans sublimes et utilise l'espace comme personne, en jouant notamment avec les escaliers. Le hors-champ est omniprésent et superbement utilisé pour maintenir une tension et un suspense assez délicieux. Malheureusement, l'histoire n'est pas au rendez-vous. Les personnages secondaires sont assez insignifiants, l'intrigue n'avance pas et reste assez floue et le tout reste donc assez confus et vain. Dommage.
Après une première demi-heure proche de la banalité, le suspense très énigmatique de Robert Aldrich démarre véritablement. Avec ces plongées étouffantes sur les personnages, la révélation progressive du méchant et la réflexion sur le caractère ambigu du personnage principal, anti-héros sadique et immortel, "Kiss me deadly" se démarque ainsi de la plupart des films noirs de l'époque. Il est cependant dommage que le film hésite sans cesse entre une focalisation pleine sur l'enquête et un portrait détaillé de Mike Hammer (joué par un excellent Ralph Meeker). Aussi, le final, aussi surprenant et impressionnant qu'il puisse être laisse quelque peu perplexe. Aldrich s'enflamme (jeu de mots facile) avec une dimension quasi mythologique apportée au récit, pas très convaincante car en totale rupture avec ce qui précède et fait ressortir la prétention mal placée du cinéaste. Un film dont l'ambition montre ses limites mais qui reste intéressant grâce à ses idées de mise en scène novatrices et souvent bien exécutées.
En mettant en scène Mike Hammer, Aldrich annonce un film noir mais dévie insidieusement de sa trajectoire pour donner un tout autre aperçu du film de genre, quasiment en phase cette fois avec les réalités du terrain. Et pourtant le décor (Los Angeles) n’est qu’abstraction dans laquelle le cinéaste signe une réalisation tout en finesse, dans un noir et blanc magnifié. Depuis, plus d’un cinéaste s’est référé au style d’Aldrich, qui n’hésite pas à convoquer au final Cerbère, la femme de lot et Pandore pour conclure son pacte avec le film noir. Un classique qui ne se démode pas, bien au contraire
Avis bonus Une vision analytique du film très lumineuse de Philippe une histoire intéressante autour du personnage de Mike Hammer , plusieurs fois joués au cinéma. Pour en savoir plus
Une errance dans la ville où tout n’est que noirceur et ombres. Un puzzle énigmatique à élucider. N’est pas sans rappeler « Quelque part dans la nuit » pour sa quête de la vérité et les nombreuses embûches qu’il rencontre pour essayer de résoudre le mystère d’un inconnu qui recherche « de l’or? des bijoux? des stupéfiants? » au péril de sa vie. Un film sombre, captivant et presque indéchiffrable….
J'aurai pu mettre plus sans le passage à vide vers la moitié du film, sinon c'est du bon, du suspens, une mise en scène réussie, un montage un peu étrange mais pas déplaisant, un héros macho, un film noir, et puis la fin est vraiment géniale (tout comme le début). On sent un savoir faire, une envie de faire quelque chose bien malgré les habituels clichés du genre. Et puis l'atmosphère du film porte le spectateur qui lui aussi a envie d'en apprendre plus sur ce mystère qui traîne tout le film durant.
Globalement j'ai bien aimé, mais pour un film policier, à mon avis en quatrième vitesse peine sur certains aspects, surtout au niveau de "l'enquête". Pendant la grande majorité du film, le personnage principal patine un peu et n'avance pas, du coup le spectateur ne voit pas réellement la progression de ses recherches, et a bien du mal à voir où tout cela va mener. Malgré tout on reste assez intéressé à l'histoire, à la fin surprenante, et qui conserve ses parts d'ombre. Qui plus est le personnage central est assez intéressant, et l'acteur Ralph Meeker est plutôt charismatique.
1955 est une année faste pour Robert Aldrich. Il y signera pas moins trois long-métrages qui éblouissent littéralement la critique européenne. "Kiss me Deadly" est l'un d'eux.
Film noir baroque et insolent, il annonce le ton avec lequel Aldrich et d'autres (Altman, Penn, etc...) vont entreprendre la démystification du cinéma hollywoodien dit "classique".
Sans être le chef d'oeuvre vanté par certains, "Kiss me Deadly" n'en reste pas moins une série B très bien troussée et tout à fait angoissante.
La scène finale est, à ce titre, particulièrement marquante.
J’ai du mal avec le film noir et ses intrigues obscures qui me laissent à la traîne, mais je comprends tout à fait que celui-ci puisse être considéré comme un chef-d’œuvre. Pour moi, il ne va pas jusqu’à transcender le genre, mais il esquisse dans sa dernière partie un virage quasi-fantastique qui m’a fasciné, surtout pour un film de cette époque. La mise en scène est magnifique et on voit passer ici et là une bonne partie des ingrédients dont se servira David Lynch dans ses films et séries. Je reste donc un peu réservé à cause des codes du film noir, mais c’est clairement une oeuvre majeure et influente.
Oh, comment un film peut-il devenir aussi désuet, dépassé par les connaissances acquises depuis son tournage. Et bien, voilà un film qui atteint un record. Pourtant, le film part très bien. Une femme mystérieuse, qui se jette dans les bras du détective et qui se fait assassiner avant même d'avoir pu lui révéler son secret. Puis une enquête menée pas à pas vers la vérité par un détective dur à cuir. Mais quelle vérité! Imaginer qu'il s'agit d'un trafic d'uranium, qu'on a stocké dans une simple boîte recouverte de cuir, mais qui est capable de vous bruler vif si vous l'ouvrez. Instantanément ou presque! Ce n'est pas désuet, çà, comme vision du nucléaire. Bon, on ne va pas se moquer, on est en 1955, la bombe atomique n'est pas très vieille, et les connaissances nucléaires ne doivent être guère enseignées. Néanmoins, le film est captivant, et vous emmène aussitôt dans ce monde de détective, et d'enquête, de bas-fond, d'indic, de policier pas net. C'est habilement tourné, et on ne s’ennuie pas. A voir par les amateurs de film policier.
Un film noir américain des années 50 comme je les aime et comme ils ont malheureusement disparu. Un scénario simple mené tambour battant, des personnages assez caricaturaux, mais on est scotché jusqu'à la fin. J'admire comment le metteur en scène faisait avec des bouts de ficelle les films passionnants.