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    Pluie noire
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    Plume231
    Plume231

    3 514 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Le 6 août 1945 aurait dû être une journée comme les autres, en fait juste un peu plus caniculaire que les autres, pour la ville japonaise d'Hiroshima, mais l'"éclair qui tue" en a décidé autrement, tuant des dizaines de milliers de personnes sur le coup et en bouleversant la vie de dizaines de milliers d'autres, dont celle de notre protagoniste, qui si elle n'était pas sur les lieux mêmes était suffisamment proche pour recevoir la "pluie noire"...
    Le réalisateur Shōhei Imamura ne va pas se concentrer trop sur ce "fameux" 6 août 1945, même s'il va en donner quelques images marquantes dont l'horreur glaçante ferait passer les films de zombies de George Romero pour des dessins animés pour enfants, mais surtout sur la vie d'après, celle qui se déroule en 1950, sur des victimes toujours vivantes mais condamnées à plus ou moins long terme, et comment ces dernières, dont peut-être le personnage féminin principal, sont en quelque sorte devenues des rejetées de la Société car contaminées (dans tous les sens du terme !!!). En fait l'être humain est pire que l'éclair...
    Imamura prend son temps (parfois un peu trop, il faut le reconnaître !!!) pour aborder ce sujet méconnu car très peu abordé au cinéma en donnant parfois, et souvent quand on s'y attend le moins, des séquences franchement fortes qui restent sobres, dans le ton du film, mais qui tranchent avec l'apparence faussement paisible de l'ensemble.
    Une oeuvre dérangeante sur un sujet dérangeant donc un film essentiel.
    pitch22
    pitch22

    148 abonnés 679 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 juin 2011
    En mettant en avant les ravages de la bombe nucléaire sur la population civile, ce film tend à faire oublier que les atrocités des Japonais en guerre ont été bien plus terribles. Le Japon ne faisait-il pas bloc derrière son empereur? Je n'adhère donc pas à cette martyrologie, malgré sa réussite formelle.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 octobre 2006
    De tous les mots qui viennent à l’esprit après avoir vu « Pluie Noire », tragédie est sans doute celui qui en résume le mieux l’idée générale. Le réalisateur Shoei Imamura décrit avec réalisme les conséquences de la catastrophe d’Hiroshima, en considérant le cas d’une famille irradiée en proie à un destin funeste. D’août 1945 aux années 50, le film montre les effets immédiats de destruction et suggère les maux intérieurs dés lors que la « vie normale » reprend ses droits. Toutefois, la construction du récit, qui évacue le moment fort de l’explosion atomique dés la première demi-heure pour se concentrer ensuite sur la psychologie des personnages, part certes d’une intention louable mais s’avère être au final le point faible du film. Passé les deux tiers de l’œuvre, on ne retrouve plus la force inquiétante du temps suspendu précédant le chaos, ni même l’intensité de cette incompréhension mêlée de douleur vive que ressentent les victimes au plus fort des évènements. C’est seulement dans le dernier quart d’heure que le récit reprend la tonalité désespérée du début et que l’anxiété finit par l’emporter sur un ennui naissant. A voir tout de même.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    47 abonnés 741 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2021
    Au vu du scénario, on s'attend à des images fortes. On connait tous la date du 6 août 45 et le nom de Hiroshima, ainsi que les images après d'une ville complètement détruite dans laquelle subsiste debout un seul bâtiment. En voyant Pluie noire sur petit écran, on s'imagine les "affronter" en grand écran. Imamura reproduit crument les heures juste après, pendant la traversée de la ville par les protagonistes pour rejoindre une illusoire protection. La majorité du film est dédié cependant au calvaire a venir, la lente survenue des conséquences de l'éclair, la destruction des familles, l'impossibilité de se marier, la folie. D'une beauté formelle irréprochable, la mise en scène respecte la dignité des individus broyés, mais n'épargne pas le spectateur associé à accompagner un chemin tracé d'avance. Au-delà de la reconstitution historique, et sans rien justifier à la décision américaine d'écouter la guerre de cette façon, notons qu'est sorti sur les écrans cet été le film Onoda, l'histoire d'un soldat japonais, resté 30 ans dans la jungle des philippines pour continuer le combat! Voilà des films qui peuvent nous aider à nous remettre dans le contexte de l'époque. Mais éviteront-ils la folie des dirigeants de demain? La pluie lave souvent les corps, et est un élément essentiel chez Kurosawa ou Kore-Eda. Ici, elle tue à petit feu, et le noir lui sied si bien. TV1 vo- septembre 21
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    934 abonnés 4 853 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2016
    La pluie noire est une malédiction qui va empêcher la jeune femme de vivre normalement même au-delà de la maladie, dans un pays où les destins sont tout tracés dans les familles et où l’on ne laisse pas un événement influer sur son existence. Le film est donc aussi cette deuxième face de la survivance malgré le mal. De la poésie également tel cet éclair blanc qui, s’il prenait les couleurs de l’arc-en-ciel, guérirait les innocents. Un film fort.
    Acidus
    Acidus

    629 abonnés 3 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2016
    A travers "Pluie noire", Shohei Imamura s'intéresse aux conséquences du bombardement atomique d'Hiroshima sur les hibakusha, ces survivants irradiés. Le film montre parfaitement la crainte de cette épée de Damoclès au dessus de leur tête: les premiers symptomes et la mort au bout. Sans tomber dans le mélo gratuit et exagérément larmoyant, l'histoire est touchante avec de nombreux passages émouvants. C'est réalisé avec beaucoup de justesse et de subtilité. Le maître aux deux palmes d'or a encore montré l'étendu de son talent. Excellent.
    ferdinand75
    ferdinand75

    462 abonnés 3 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 octobre 2021
    Un gros film , très fort , très puissant,qui arrive à aborder le sujet très délicat de la contamination, de l’irradiation nucléaire , mais sous un angle différent. Les maladies engendrées par le nucléaire crée une peur , une psychose , les gens doivent se cacher ; On tombe dans l’irrationnel , sur la peur instinctive de l'être humain. La mise à la marge. Des images magnifiques en noir et blanc , pour un film très original.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    97 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2013
    La 1ère fois que je vois un film d'art sur Hiroshima et qui de mieux que le grand Imamura pour nous montrer la vision japonaise! Il passe rapidement sur cet "éclair qui tue" dû à cette horrible bombe pour se concentrer sur les retombées radioactives sur une famille qui va lentement en subir les répercussions. L'explosion ne dure pas mais la vision apocalyptique les instants d'après à voir déambuler les quelques survivants au milieu de tous ces corps brulés et tous ces êtres à l'apparence de zombies est splendide et terrifiante. On retrouve ensuite l'univers habituel du "maître": le contexte familiale, les liens sociaux avec une foule de personnages secondaires et son thème de prédilection toujours traité avec beaucoup d'intelligence qu'est la condition humaine. Sa mise en scène très théatrale sublime les héros de cette tragique histoire, nous les voyons s'isoler et renoncer à prendre part à la vie sociétale pour voir leur santé se dégrader jusqu'à cette fin inéluctable. Mais ce n'est pas un mélo, plus une réflexion philosophique sur cet affreux évènement de guerre qui laisse un goût amer. Réalisation et interprétation irréprochables. Encore une oeuvre majeure d'Imamura qui fait définitivement partie de mes réalisateurs préférés...
    velocio
    velocio

    1 182 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 novembre 2021
    Un film qui ne se contente pas de dénoncer l'utilisation de l'arme nucléaire mais qui fustige aussi toute forme de guerre. Plusieurs dizaines d'années après sa sortie, force est de reconnaître que ce film a beaucoup vieilli quant à sa forme.
    Ti Nou
    Ti Nou

    415 abonnés 3 378 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 août 2023
    Les séquences apocalyptiques suivant l’explosion de la bombe sont saisissantes et terrifiantes. Pourtant, "Pluie noire" ne s’attarde pas tant que ça sur l’évènement pour s’intéresser davantage à l’après : la peur de la maladie, la stigmatisation et les difficultés de reprendre une vie normale.
    Hotinhere
    Hotinhere

    429 abonnés 4 765 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2022
    Un drame intimiste douloureux et bouleversant qui s'attache au destin d'une famille japonaise, survivante en sursis d'Hiroshima.
    NoSpoil
    NoSpoil

    57 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 décembre 2021
    Pluie noire, ou un titre qui marque a lui seul une trace indélébile sur le visage de Yasuko, admirable et loyale héroïne d'une tragédie familiale, sacrifiée malgré elle sur l'autel de la cruauté humaine. Il relate l'impact de la bombe atomique et ses conséquences dans une ville de civils, soudains hagards, victimes inattendues d'une guerre à laquelle ils ne participent guère. Passé le choc des premiers instants de l'explosion, c'est encore davantage la suite du film qui marque le spectateur. Des gens qui tentent d'oublier l'évènement en fuyant la ville pour la campagne afin de se reconstruire. Malgré leur volonté de reprendre une vie normale et d'être heureux, c'est un lent poison inconnu qui s'est instillé et emparé d'eux, de leur époux, de leurs amis. C'est un film, poignant, puissant et digne, qui jamais ne verse dans le pathos. Il questionne beaucoup sur la guerre, le nucléaire bien sûr, mais aussi sur le rapport à la maladie, le jugement des autres. La musique, le noir et blanc, la mise en scène et la photographie font d'époque et participent au succès. A voir de préférence en V.O pour s'immerger dans la culture nippone et ressentir pleinement l'émotion voulue par le réalisateur Imamura.
    Loïck G.
    Loïck G.

    291 abonnés 1 637 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2020
    Un plaidoyer anti-nucléaire , c’est une évidence , élevé au rang d’une conscience à la fois collective et patrimoniale pour sa raison d’être toujours 75 ans plus tard la mémoire indélébile de l’absurdité des hommes . Cet autre point du vue sur le cataclysme nucléaire que demeure Hiroshima au moment où la déflagration nucléaire surprend la population, Shohei Imamura le pose dans toute son horreur au milieu des gravats et des poutrelles entremêlées où des corps carbonisés se confondent avec le noir charbonneux des charpentes en feu. Les images sont atroces, insoutenables. L’enfer ne fait que commencer nous dit encore le réalisateur qui retrouve ses protagonistes cinq ans plus . Parle-t-on alors de séquelles, de conséquences ? La folie, la contamination, les maladies, les handicaps … Un climat délétère, malsain entretenu par les gens qui vont bien et qui montrent du doigt ces « privilégiés » victime de l’éclair qui tue et à qui l’on octroie tous les droits. L’humanité serait-elle pire que ce qu’elle a engendré se demande encore le réalisateur ? La question demeure toujours d’actualité .
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    maxime ...
    maxime ...

    202 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2022
    Kuroi Ame retrace à travers une chronique l'indicible horreur de ce 6 Aout 1945, de sa frappe donc, tout comme de ses conséquences ! De loin, l'un des films les plus difficiles qui m'ai été donner l'occasion de regarder.

    La peur est un sentiment qui se niche très souvent dans l'inconscient, se terre dans un recoin et contamine ses " zones saines ". D'ailleurs, chez moi, cette peur prend souvent les habits de la colère. Elle se déguise plus sournoisement parfois, ravive ma mémoire et stimule mes synapses, entre Dr. Strangelove et Hotaru no haka, la ligne est très fine. Ces deux chocs cinématographiques n'ont eu de cessent de venir se heurter, une nouvelle nuance s'est ici néanmoins infiltré ...

    Shohei Imamura ne nous laisse pas beaucoup le temps de trop tergiverser, le monstre montre son visage très vite et cogne sur ses dix premières minutes nous laissant dans une impuissance morbide, désarmante, une nouvelle fois, indicible ... Le film traite de l'abominable, il est pour autant incroyablement magnifique ! Tout le paradoxe du traitement de l'image, de son obsession à rendre toute rétine " addict " à cette jonchée de cadavres qui s'accumulent. De nombreux flashs nous ramènent à cette journée, j'en garde cette conversation avec cette homme qui raconte sa blessure, physique dans un premier temps, puis dans un second, plus profonde. Jamais un " au secours " ne m'aura fait autant écarquiller les yeux avant de me les faire baisser. Intelligemment, l'histoire poursuis son cours, on traite des affres de la vie, de ses coutumes et us mise à mal par ce bouleversement historique. Imamura ne glorifie, ni n'embellie à grands coups de guimauves son récit, il trouve au contraire dans son rapport toute une batterie de question qui pousse à prendre ce film à bras le corps, à s'y accrocher. Le trauma de Yuichi, par exemple, est évidemment ciblé sur la durée. La scène ou son " agresseur " finit par le rejoindre, lui et le village dans ce rampant combat m'a vraiment couper le sifflet, de sa conception à sa continuité. Toute la démarche de faire reconnaitre la question du pourquoi poursuit les introspections communes de ce missile venant irradié Hiroshima, et en cela, de sa communauté, condamné à endurer, à souffrir de toutes les manières insoutenables ! Le visage de la mort ne trompe pas la folie qui s'empare de ses corps, de ses âmes aux tourments grandissants aux fil du temps.

    Avec tout cela, on en oublierais les interprètes, ils et elles sont merveilleux. Ces visages laissent entrevoir et concevoir toutes les peines inimaginables, un tel degré d'implications est donc nécessaires. Merci à eux.

    Un film vraiment âpre, qui bouscule, rebute, mais qui marque indélébilement.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    77 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2022
    Sorti en 1989, adapté d’un roman éponyme signé Masuji Ibuse, Pluie noire revient sur les terribles conséquences des bombardements de Hiroshima et Nagasaki en août 1945. Dans une première partie, Shōhei Imamura filme l’attaque elle-même, avec des habitants en panique dans les rues de Hiroshima et des cadavres par milliers jonchant les pavés de la ville, offrant quelques séquences apocalyptiques terriblement marquantes. Dans le cœur de son long-métrage, il nous fait suivre le sort d’une famille de hibakusha, terme désignant les survivants des bombardements atomiques, qui doit non seulement vivre avec des maladies liées aux irradiations, mais en plus subir l’ostracisme de la population nippone, méfiante vis-à-vis des dangers supposés que portent les rescapés. Filmé dans un superbe noir et blanc, ce film aux accents classiques est un superbe témoignage de la société japonaise des années 50 autant qu’un pamphlet pacifiste efficace et émouvant. Puissant.
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