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Acidus
642 abonnés
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3,5
Publiée le 21 août 2016
Lauréat de l'Ours d'Or et de l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, "Le jardin des Finzi-Contini" est une romance poignante entre deux jeunes juifs sous le régime fasciste. On perçoit encore l'influence du néoréalisme derrière cette histoire d'amour puisque l'aspect social, politique et historique est bien présent. Le long métrage gagne ainsi en profondeur d'autant que chacun de ces éléments est intelligemment dosé. Ce n'est pas vraiment le cinéma que j'affectionne le plus mais les fans de Vittorio de Sica ou, plus largement, du néoréalisme italien devraient l'apprécier.
Grand fan du Vittorio De Sica des grandes années du néoréalisme italien avec des films comme « Le voleur de bicyclette » ou « Umberto D » ; ce film est déstabilisant à plus d’un titre. Lui qui décrivait très bien les classes populaires s’intéresse ici à la bourgeoisie de Ferrara et plus particulièrement de riches familles juives. La guerre gronde, les juifs commencent à être persécutés ; mais les riches familles vivent dans une forme d’insouciance coupable dans leurs propriétés aux allures de jardin d’Eden. L’Histoire va les rattraper, l’histoire quant à elle est plate et sans guère d’intérêt ; les personnages sont froids et distants ; leurs histoires de cœur ne me touchent guère. Et si on parle d’esthétisme ; nous sommes ici au début des 70’s ; et De Sica filme à la mode David Hamilton. Je trouvais ses flous et ses lumières moches à l’époque ; passé de mode, c’est encore plus moche. On suit cette histoire sans déplaisir mais avec guère d’intérêt ; çà ressemble à un film de vieux monsieur n’ayant pas grand-chose à dire et à montrer. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Histoire d'amour à sens unique pendant la période des lois raciales en 1938 en Italie. Les jeunes juifs ne sont plus autorisés dans leur club de tennis et se retrouvent, entre eux, pour jouer, dans le grand jardin des Finzi-Contini, une famille juive fortunée qui a un terrain privé. Giorgio est amoureux de Micol qui, elle, ne l'aime pas d'amour et le fait donc souffrir. L'atmosphère est celle de la peur de la guerre et des rafles de juifs. Pourtant, ces familles essayent de vivre presque normalement en espérant que le fascisme ne durera pas, ce en quoi elles se trompent. Sans être le meilleur film de Vittorio de Sica, l'ensemble forme une œuvre sensible qui a été primée par un Oscar du meilleur film étranger.
Un des derniers longs-métrages de de Sica et l'un des plus beaux. Mêlant nostalgie, drame, mélancolie et fatalisme, le film est également un superbe portrait de femme, incarné par la diaphane Dominique Sanda. C'est surtout la chronique d'une époque terrible où la montée de la terreur fasciste, à laquelle ne veulent pas croire les familles juives de Ferrare, finit par emporter la jeunesse et l'innocence d'un monde qui plus jamais ne sera le même. Le contraste entre les scènes se déroulant dans le jardin - représentant un havre de paix coupé du reste de la ville - et celles situées dans la cité en ébullition est particulièrement remarquable.
Ce film est bâti avec une grande finesse autour de l'amour contrarié, car non réciproque, pour son amie d'enfance d'un jeune ado juif de Ferrara au milieu de la montée de l'antisémitisme dans l'Italie fasciste de 1938 à 1943. Tout se passe dans le jardin et la propriété luxueuse d'une riche famille juive, accueillant des jeunes venant se distraire en se s'adonnant au tennis et à la bicyclette. Tous sont inconscients du danger grandissant et on vit avec eux leur bonheur qui sera stoppé net. Dominique Sanda, jouant le rôle de la jeune fille dont le père est le riche propriétaire, est magnifique du haut de ses 22 ans à l'époque, et son amoureux transi, Lino Capoliccio, lui donne une réplique très réaliste. Un beau film qui a peu vieilli.
De Vittorio De Sica (1971-2020) Ce drame se dévoile par bribes au fur et à mesure que se développent les sentiments amoureux et d'amitiés. La reconstitution de cette Italie de l'époque mussolinienne est empreinte d'un réalisme lyrique. Tout y est feutré, montré avec finesse, et justesse. La lenteur de la caméra permet de filmer au plus près les personnages dont la beauté envahit l'écran. Poignant autat que didactique au sens que tout s'insinue inexorablement. Un drame autant passionnel qu'historique . Un regard dur sur une période de l'histoire. Avec Dominique Sanda, Lino Capolicchio, Helmut Berger, touss formidables et filmés avec une beauté incontestable.
Une amie me parlait de ce film avec émotion depuis des années. Je l'ai enfin vu en DVD. Sur la forme le film semble avoir bine vieilli mais sur le fond l'histoire est puissante et bouleversante. Cette montée de l'anti-sémitisme dans une Italie encore insouciante et les conséquences sur une famille juive bourgeoise laisse des traces dans la mémoire. La plupart des acteurs sont au commencement de leur carrière (Dominique Sanda, Helmut Berger, Fabio Testi), avec divers fortunes par la suite. Sorti en 1971 le film a été couvert de récompenses : Oscar du meilleur film étranger, Ours d'or à Berlin, Donatello du meilleur film en Italie... A voir pour la force du sujet...
Au fil du temps, les lectures de cette œuvre presque unique au cinéma peuvent se multiplier à l’infini. Partons ici par exemple sur la base d’un triangle amoureux impossible, interdit, mais inscrit dans un contexte à la fois historique et familial. Giorgio aime Micol qu’il connait depuis son enfance. Giorgio est aussi le meilleur ami de son frère dont les liens fraternels avec sa sœur Micol sont d’une force inébranlable . Avec copains et copines ils s’égaient dans l’insouciance de leur jeunesse et de leurs familles aisées. Jusqu’au jour où le fascisme imprègne les mœurs italiennes jusqu'aux mesures anti-juives. La montée insidieuse de l’angoisse, celle de la bête immonde,, Vittorio De Sica la filme intelligemment dans l’empressement de cette vie qui s’effiloche au fur et à mesure que les plaisirs s’espacent. Fatalité tragique marquée sur des visages que de Sica cerne au plus près lui qui auparavant gambadait tout aussi joyeusement dans la nature si prometteuse. Sa mise en scène épouse à merveille le temps et ses aléas. Dominique Sanda, Lino Capolicchio, Helmut Berger, Romolo Valli le suivent au doigt et à l’œil. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Vittoria De Sica est un réalisateur sur lequel je voudrais m’épancher davantage étant donné que je n'ai vu que Miracle à Milan et Le Jardin des Finzi Contini de lui et que j'ai apprécié les deux. Dans Le Jardin des Finzi Contini, j'ai notamment aimé toute la première partie du récit où Vittoria De Sica parvient à créer une sorte d'aura mystérieuse au niveau du lieu qui donne le titre à son oeuvre. Les costumes, les décors mais aussi la mise en scène, tout est mis au service du sujet : donner un certain aspect d'irréalité à ce jardin. J'ai également apprécié voir un film traitant de la seconde guerre mondiale du point de vue italien. En France, on voit beaucoup de films parlant de la France, ou de l'Allemagne, et les américains sur l'histoire de leur pays à travers la seconde guerre mondiale, mais finalement le cinéma italien donne lieu à moins de films sur ce sujet (bien sûr, il y en a une, citons par exemple Rome ville ouverte). La seconde partie du récit m'a moins captivé car plus traditionnelle des films de guerre, de l'engagement, de l'éloignement etc. Ca casse un peu le mystère entretenu jusque lors et même si le sujet reste fort il perd peut-être de son étrangeté. Un bon film en tout cas.
Ce film "mythique" n'a pas les moyens cinématographiques de ses ambitions. Les effets de style m'ont fait fréquemment "sortir" du film, notamment ces zooms intempestifs qui sont très laids. La post-synchro est aussi tout à fait ratée. Il y avait pourtant matière à un grand film "proustien" sur le souvenir. Les intentions sont louables - le fait de décrire ce jardin comme un paradis perdu ; la présence quasi spectrale du frère et de la soeur ; cette maladie invisible qui ronge le frère, dans une chambre tapissée de blanc. Mais les moyens d'y parvenir sont limités et dépassés. La photo, qui se voudrait cotonneuse et irréelle, évoque plutôt David Hamilton. Quelques scènes-clés sont trop soulignées. La musique est assez crispante. La fin est pas mal, quand Micol monte dans la voiture de la Gestapo, les images qu'elle voit sont déjà du passé. L'apparition, très étrange, des parents vaut aussi le coup d'oeil. Mais le tout a pris un sacré coup de vieux.
Du beau et mortifère roman autobiographique Le jardin des Finzi-Contini (1962) de Giorgio Bassani, auteur et narrateur, Vittorio de Sica tire un film quasi éponyme. En effet, étrangement, le titre du film dans sa version originale (Il giardino dei Finzi Contini) perd le trait d’union porté par le patronyme composé de la famille visitée. Est-ce là une simple erreur de typographie ou une volonté de scinder la famille-titre pourtant unie en deux entités distinctes ? Est-ce prémonitoire à la chronique d’une mort annoncée ? Mystère. Des interrogations futiles peut-être face à un film réalisé en 1970 et qui remporta l’Ours d’or à Berlin en 1971 puis l’Oscar du meilleur film étranger en 1972. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/05/01/le-jardin-des-finzi-contini/
L'Italie a eu son Duce, son fascisme et son antisémitisme. L'Ukraine a maintenant Poutine et son fascisme drapé d'un anti nazisme grotesque. Les choses évoluent peu chez les hommes et les horreurs se répètent... De Sica utilise une superbe photo, une belle musique et des acteurs au sommet de leur beauté (Sanda, Berger, Capolucchio) pour montrer la fin tragique d'un monde et d'un amour d'enfance impossible. Superbe.
Je ne connaissais pas ce film de De Sicca et bien qu'il ait vieilli un peu, il conserve un certain charme désuet. Du au fait aussi qu'il se déroule à l'aube de la seconde guerre mondiale en Italie. Le réalisateur n'en fait pas des tonnes et décrit la bourgeoisie de Ferrare de façon claire. Seuls les personnages, certains en tout cas, restent un peu flou à cerner. Le film est triste et mélancolique, et il ne s'attache pas à décrire la situation dans le détail, mais il nous fait clairement comprendre le statut de la bourgeoisie juive locale à l'aune de ces évènements tragiques.
Dans le genre passions entre adolescents tardifs sur fond de guerre et de fascisme, le film de De Sica est à ranger aux côté d'Un été violent, de Zurlini. Moins subtil que ce dernier à decripter les tréfonds de l'âme humaine, car il reste parfois à la surface des êtres, il est par contre convainquant dans sa description d'une époque bien précise, celle du début de la persécution des Juifs dans l'Italie Fasciste, jusqu'à la déportation. De même, De Sica se révèle, dans la lignée de Visconti, capable d'exprimer la fin d'une époque pour une classe possédante, le début de la fin pour ceux qui étaient alors considérés comme une sorte de "noblesse" dans la ville de Ferrare. C'est donc quand il décrit un milieu, une époque, une tragédie en mouvement, que De Sica est un formaliste adroit, sans doute aidé par la lumière étrange, sorte d'éclair perpétuel avant le grand trou noir, que lui offre son chef opérateur. Dans ce contexte dramatique de l'extermination qui attend une population qui donne encore l'impression d'une certaine insousciance, la description d'une relation amoureuse avortée entre deux amis d'enfance aurait pu être une métaphore de l'anéantissement des rêves, mais le film ne semble pas regarder de ce côté là. Peut être souhaite t'il se rapprocher au plus prêt du roman éponyme, de retrouver son ambiance, ce qu'il réussit selon les exégètes.