Derniers Avis sur Un long dimanche de fiançailles

Le genre de film qui vous fait apprécier de ne pas être né à la fin du XIXe siècle. Les images des tranchées sont absolument terrifiantes. Mon arrière-grand-père y ayant combattu côté français, tandis que les frères de mon arrière-grand-mère étaient côté allemand, ces images font remonter à la surface de terribles souvenirs familiaux. Les soldats y passaient tellement de temps qu'ils leur donnaient un nom, comme Bingo Crépuscule. Les scènes de combats alternent ici avec des scènes douces de vie en bord de mer en Bretagne. Paysage familier de mes vacances enfant. Décidément ce film résonne avec mon histoire. La quête de Mathilde (Audrey Tautou) pour retrouver Manech (Gaspard Ulliel), semble une folie aussi folle que la guerre. Son moteur est l'amour car MMM (Manech aime Mathilde). Les rencontres avec les multiples protagonistes sont servies par une ribambelle d'acteurs de talent. Pour alléger le propos, quelques répliques amusantes fleurissent ici et là : "Chien qui pète, joie sur ma tête." Comme des pépites dérisoires de bonheur dans une époque de destruction. D'autres rappellent la triste réalité de 14-18 : "La brillante idée de passer les mutilés par-dessus le parapet, c'est lui." dit Tina Lombardi (Marion Cotillard) à propos du maréchal Pétain. Un film à faire voir à tout décideur qui aurait l'idée d'envoyer des soldats faire la guerre...

Un long dimanche de fiançailles : Une Épopée Visuelle Sous Le Signe de l'Amour et de la Guerre

Jean-Pierre Jeunet, connu pour son style visuel distinctif, nous livre avec "Un long dimanche de fiançailles" une fresque historique teintée de romance. Adapté du roman de Sébastien Japrisot, ce film est une quête émotionnelle à travers les décombres de la Première Guerre mondiale, où la détermination d'une femme, Mathilde (Audrey Tautou), devient le fil conducteur d'un récit riche en nuances. Bien que salué pour ses mérites, le film n'est pas exempt de défauts.

L'esthétique Jeunet : Entre Beauté et Mélancolie

L'un des points forts de "Un long dimanche de fiançailles" réside dans sa direction artistique. Jean-Pierre Jeunet, avec l'aide du directeur de la photographie Bruno Delbonnel, crée des tableaux visuels époustouflants. Les scènes de tranchées, filmées avec un réalisme saisissant, plongent le spectateur au cœur des horreurs de la guerre. Parallèlement, les séquences bucoliques, empreintes de romantisme, offrent un contraste frappant et poignant. Les décors reconstitués avec minutie, les costumes d'époque et la musique d'Angelo Badalamenti ajoutent une dimension immersive à l'ensemble.

Un Casting Étoilé, mais Inégal

Audrey Tautou incarne Mathilde avec une détermination touchante, mais son interprétation manque parfois de profondeur émotionnelle. Marion Cotillard, en revanche, brille dans son rôle secondaire, apportant une intensité dramatique qui lui a valu le César de la meilleure actrice dans un second rôle. Gaspard Ulliel, dans le rôle de Manech, livre une performance subtile mais mémorable, incarnant l'innocence brisée par la guerre.

Un Scénario Complexe, Trop Ambitieux ?

Le scénario, co-écrit par Jeunet et Guillaume Laurant, est fidèle au roman mais peut s'avérer déroutant. Les nombreux flashbacks et sous-intrigues rendent parfois la narration confuse, diluant l'impact émotionnel du récit principal. L'enquête de Mathilde, bien que captivante, aurait gagné à être resserrée pour maintenir une tension dramatique plus soutenue.

Une Mélancolie Ambiante, Parfois Pesante

La mélancolie qui imprègne "Un long dimanche de fiançailles" est à double tranchant. D'un côté, elle renforce l'atmosphère de perte et de quête désespérée de Mathilde. De l'autre, elle peut alourdir le rythme du film, rendant certains passages particulièrement lents. Cette lenteur narrative, bien que volontaire, risque de perdre certains spectateurs en cours de route.

Un Hommage Visuel aux Victimes de la Guerre

Le film excelle dans sa représentation de la brutalité de la Première Guerre mondiale. Les scènes de bataille, filmées avec une précision crue, rendent hommage aux soldats tombés au combat. Cependant, cette authenticité visuelle ne parvient pas toujours à masquer les lacunes narratives et les longueurs du film.

Conclusion : Une Œuvre Ambitieuse mais perfectible

"Un long dimanche de fiançailles" est une œuvre ambitieuse qui témoigne du talent visuel de Jean-Pierre Jeunet et de son équipe. Si le film séduit par sa beauté esthétique et ses moments de grâce, il souffre néanmoins de certaines faiblesses structurelles et rythmiques. La richesse de ses personnages et la profondeur de son thème méritent d'être saluées, mais une narration plus concise aurait sans doute permis d'atteindre une plus grande cohésion. Malgré ces imperfections, le film reste une expérience cinématographique émotive, ancrée dans une période historique tragique.

Un film à l’esthétique (trop) parfaite, au point d’en devenir plus intellectuel qu’émotionnel. C’est une grande œuvre d’art sur le plan de l’image donc (sépia pour faire plus d’époque). Cependant, comme toujours, le cinéma de Jeunet nous met à distance d’une véritable identification aux héros à cause de sa caméra distanciée et de sa manie des voix off. Imaginez le même film, tourné par Clint Eastwood, où l’on entrerait directement dans la tête et les émotions des personnages. Exemple, la scène finale, avec ces brefs violons devenus ridicules et cette voix off qui commente « elle le regarde, etc. ». Avec le grand Clint, cela aurait pu donner : action ! elle marche vers lui et… il se lève. Il ne sait pas qui elle est, mais il espère d’elle. Ils restent là, un moment d’éternité, yeux embués, à se regarder comme s’ils se réveillaient d’un long cauchemar. Et, lentement, comme une vague avance sur le sable, leurs corps s’épousent (violons !) et ils s’enlacent et s’enlacent encore, comme s’ils s’étaient toujours connus… Mais bon, Jeunet ne sait pas faire ça. C’est un mec trop coincé dans son intellectualisme esthético-verbo-chromatique.

Univers visuel réussi, belle reconstitution de l'époque, certaines scènes marquantes, scénario très dense.

De fortes émotions, une réalisation très bonne, de bons acteurs. Un film émouvant.
Un film qui mêle amour et histoire, quand le coeur se fraye un chemin dans les tranchées

Un long dimanche de fiançailles – Pas mal, pour le jeu des acteurs (tous très bons), l'Histoire, la reconstitution. Par contre, trop de couleurs style carte postale, Mathilde trop maquillée, rouge à lèvres écarlate (même quand elle sort du lit), ce qui enlève pas mal de crédibilité. Et surtout film beaucoup beaucoup trop long, qui devient ennuyeux au bout d'un moment.

On est aux portes du chef-d’œuvre - la faute à un scénario trop embrouillé sur la violence de la guerre de 14 - mais l’écriture de ce film est exceptionnelle, inventive avec des images superbes, un montage nerveux, des dialogues savoureux, des scènes inoubliables (le phare), un duo d’acteurs magnifiques (Audrey Tautou et le regretté Gaspard Ulliel), un humour latent... Un grand moment de cinéma créatif.

Un classique qu'il fallait que je voie, tant on m'en a parlé. Eh bien c'est fait, je l'ai vu.

Et bien je reconnais que même s'il est original et plutôt bien réalisé, j'ai toujours pas mal de mal à entrer dans les films de Jeunet. Ses personnages m'insupportent toujours beaucoup, du moins les principaux tels que Mathilde, qui bien sûr doit être orpheline et boiteuse, ou Manech, qui a franchement l'air d'être demeuré, et pour lequel on n'a finalement pas grande pitié ou identification.
C'est un mélange, certes bien réalisé, de niaiserie et d'injustices liées à la guerre. A cela, on rajoute que je l'ai regardé un dimanche matin pluvieux et morose (d'accord cette fois-ci ce n'est pas la faute du film).
Bref, il était à voir, il est vu. Pas mal de choses intéressantes, de personnages hors du commun, des scènes assez spectaculaires, mais pas un si grand plaisir de visionnage. Je le recommande simplement pour la culture générale du spectateur.

On retrouve la patte de Jean-Pierre Jeunet, celui de « Délicatessen », « La Cité des enfant perdus » avec Marc Caro, « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain », « Micmacs à tire-larigot » avec ces tons jaune-vert, une photo impeccable aux teintes jaunies ; ici, plutôt sépia, une photo picturale par moments ; et surtout de bonnes trouvailles de mises en scène et de mise en images avec des vignettes incrustées pour illustrer une correspondance, une pensée, un souvenir.

Comme je l’ai lu quelque part, « Cela émeut peu ».
En effet, l’émotion est arrivée tardivement et c’est peut-être là le paradoxe de ce film dense, un récit poignant qui déploie un grand barnum pour illustrer les champs de bataille de cette effroyable guerre 14-18, et avec un casting impressionnant.
Audrey Tautou qui endosse le rôle de Mathilde correspond bien au portrait lu de l’oeuvre de Sébastien Japrisot.
Sa détermination est touchante.
Ce n’est pas parce qu’elle est émouvante que le film l’est dans son ensemble. Et c’est ce petit quelque chose qui manque à ce beau récit.
Enfin, c’est toujours agréable de revoir et d’entendre l’accent marqué de Ticky Holgado en détective Pire.

Une fresque épique bien maîtrisée de bout en bout par le réalisateur Jean-Pierre Jeunet. On retrouve son univers si particulier même si ce film est plus classique que la cité des enfants perdus. On retiendra la prestation de Marion Cotillard, inoubliable en prostituée corse, et la grandeur des scènes de combat dans les tranchées.

Qu'il est beau ce film, qu'il est touchant, qu'il donne envie de pleurer. Quand le film se termine on a envie d'y retourner, les couleurs, les peurs les angoisses, on a l'impression de les voir et de les vivre. Bravo

Ce film est une beauté... On retrouve tous les détails qu on voit dans le film amélie poulain : la narration, les couleurs... Tout est juste les décors sont fabuleux. Un beau moment de cinéma !

mise en scène et réalisation incroyable a tel point que je n'ait pas cru une seconde qu'il s'agissait d'un film français. et pour cause: il sagit de warner bros US qui ont effectué tout le travail de réalisation et de mise en scène (de nombreux acteurs dans les scènes de guerre ne sont même pas français) avec un budget de 47 millions de dollars, le film a frolé le chef d'oeuvre MAIS dommage le scénario a été écrit par les français et cela ce fait très vite sentir malhereusement. l'histoire tourne en mode doccumentaire mélangé a de grosses liberté sur l'histoire de guerre, parfois des invention scénaristiques a dormir debout (les soldats blessé par accident qui se font condané a mort ??). au delà des libertés scénaristiques les 5 véritables acteurs français restant sont fades, mou et les scènes sont molles (Tchéky Karyo est le seul acteur vraiment intéressant), le reste du film n'avance a rien, les musiques ont presque complètement disparues dans les scènes, dommage.

En hommage à Gaspard Ulliel, France 3 a bouleversè ses programmes en diffusant le soir de sa disparition « Un long dimanche de fiançailles » dans lequel il avait reçu le Cèsar du meilleur espoir masculin pour son èmouvante prestation du jeune soldat Manech! Le film de Jean-Pierre Jeunet est aussi passionnant et touffu que le beau roman de Sèbastien Japrisot! Une sorte de « Amèlie Poulain » avec en toile de fond l'atrocitè des tranchèes de la guerre 14-18! Un vrai travail d'orfèvre au niveau du visuel et les mêmes tons sèpia et jaune de « Amèlie Poulain » . Un casting prestigieux qui ressemble aussi un peu à « Amèlie » (Tautou, Pinon, Cancelier, Holgado, Pain...). Et un parcours d'hèroïne « amèlisèe » . Bref, on n'a envie de dire que l'on ne change pas une èquipe qui gagne car "Un long dimanche de fiançailles" est aussi rèussi que le prècèdent film de Jeunet avec un souci de reconstitution assez impressionnant! Des scènes fortes, de Mathilde et son espoir en la vie! ! Des comèdiens de talent...Chacun y trouvera forcèment son compte! Et puis revoir Gaspard dans cette fresque ambitieuse et touchante nous fend autant le coeur que tous ces jeunes soldats morts au combat...

Un beau livre, de bons acteurs, un bon réalisateur... C'eût été compliqué de faire un mauvais film.
L'ambiance est bien rendue :costumes., décors, effets... C'est une belle réussite.
L'intrigue est aussi passionante... Un petit côté Tardi et ses bd Adèle Blanc-Sec.
Juste l'utilisation du filtre sepia/jauni effet ancien qui est à la longue indigeste.
Et pour le plaisir de revoir Gaspard Ulliel...