Avis : Lawrence d'Arabie - Page 4

Mon premier visionnage de Lawrence d'Arabie remonte à l'époque ou j'avais, quoi, 12-13 ans ! Et comme tout gamin de 12-13 ans à qui on vient de faire découvrir les Rocky, les Terminator, Le silence des agneaux ou autre Il faut sauver le soldat Ryan, je m'attendais à un film avec des batailles, de l'action quoi ! Autant vous dire que devant un film de presque 4 heures, qui s'intéresse plus aux personnages, à la reconstitution et aux paysages qu'à l'action, je me suis ennuyé comme jamais (mais je n'ai pas détesté le film non plus). Avec le temps, mon regard a toutefois mûri, et j'ai surtout découvert Le pont de la rivière Kwaï qui m'a bien plu. Il y a de cela une ou deux semaines j'ai vu la dernière grande fresque historique de Lean : Le docteur Jivago et j'ai vraiment bien aimé. J'ai donc décidé de revoir ce film, que tout le monde considère comme le chef-d'œuvre de Lean... Et mon opinion a bien changé ! C'est vraiment un film grandiose : décors, paysages, reconstitution, mise en scène c'est vraiment impeccable. En plus de cela la mythique musique de Maurice Jarre vient magnifier tout ça. Le film n'est jamais vraiment ennuyeux, peut-être long par moments, mais au final il se passe toujours quelque chose donc les 3h40 passent très bien. Un point qui m'avait dérangé lors de mon premier visionnage est le personnage de Lawrence, que je trouvais étrange, moi qui étais habitué à des héros lisses et sans ambiguïté. Je peux maintenant dire que Lawrence est le personnage de plus fascinant du film, de par l'ambiguïté qu'il dégage : il est à la fois sadique, charismatique, unificateur, faible, masochiste, on ne sait jamais bien son orientation sexuelle... C'est un personnage fascinant de complexité et Peter O'Toole l'interprète à la perfection. Le personnage de Chérif Ali est lui aussi très intéressant, car il s'humanise au final (pour devenir presque plus humain que Lawrence, et cette inversion des rôles je la trouve excellente).
Quand on aime ce genre d'épopées, ce film est un plaisir.

Cinq années après avoir réalisé le célèbre film nommé "le pont de la rivière Kwaï", David Lean décide de porter à l'écran la biographie d'un officier anglais qui possède le destin extraordinaire de celui qui participa au conflit qui opposait les Arabes aux Turcs pendant la première guerre mondiale. "Lawrence d'Arabie" traite donc d'un officier Anglais espiègle et provocateur qui va être envoyé en Arabie par son pays afin que l'Angleterre et la France se partagent les terres turques sans savoir à ce moment ce que contenait le fond de la terre de leurs alliés. David Lean, comme à son habitude, fournit un travail extraordinaire sur tous les plans possédant chacun une rare beauté comme les levers et les couchers de soleil, les tornades de sable, les oasis, le désert. Le spectateur est vraiment dépaysé pendant plus de trois heures et trente minutes de film et est littéralement envoûté par tous les paramètres formels de ce long-métrage virtuose qui parvient à enchanter le spectateur pendant toute cette durée. La musique de Maurice Jarre est absolument magnifique que ce soit pendant les cinq premières minutes où ne survient aucune image que dans les déplacements des hommes montés sur leurs chameaux. Le réalisateur britannique ne délivre pas seulement un film beau visuellement, il ne se complaît pas dans ces paramètres et tient à démontrer que malgré la beauté du site, les occupants, eux, ne manquent pas de se battre. Peter O'Toole incarne avec force et talent le personnage de Lawrence, un homme épris d'humanité au départ et qui par le contact de ces peuples que son propre pays qualifie de barbares, va à son tour connaître la violence et la délivrer lui-même malgré lui. Il effectue ainsi l'apprentissage de la loi de ce continent et va l'aimer, quitte à en devenir fou et à se comporter lui-même comme un barbare. Un film qui évoque des valeurs et des défauts humains comme souvent dans les films de Lean: sadisme, amitié, profit, trahison, lynchage, courage. Un film puissant!

Un film sublime qui m'a donné une seule envie après l'avoir vu pour la première fois : lire "Les Sept Piliers de la Sagesse". Après avoir terminé le bouquin, force est de constater que le film est très éloigné de la réalité historique et que les personnalités des protagonistes ont été bouleversées (en particulier Aouda, si sympathique dans le livre). De même, toutes la stratégie militaire et politique de Lawrence est passée à la trappe (oui, c'était un fin stratège) et les événements eux-mêmes sont très simplifiés, jusqu'à rendre Lawrence plus cruel et désabusé qu'il ne l'était !
En revanche, si les grandes lignes du récit n'ont pas été conservées, certains des détails les plus marquants du livre, pourtant peu importants pour l'histoire dans sa globalité, ont bien été retranscrits, mais placés dans différents contextes dramatiques. C'est le cas de la perte de Gassim dans le désert, de la mort de Farradj, de l'exécution d'un meurtrier par Lawrence ou encore de la scène de torture à Deraa.
Là où "Les Sept Piliers de la Sagesse" relève d'une analyse introspective confrontant un individu britannique doué de bonne volonté à une révolte collective étrangère dans un milieu âpre et inhospitalier, "Lawrence d'Arabie" n'est finalement qu'un film d'aventure romancé où les rapports sociaux sont bien simplifiés. Mais quel film ! Malgré les inexactitudes, il reste un des plus grands chefs-d'oeuvre du cinéma et est à tous points de vue passionnant, ne serait ce que pour la performances des acteurs (magnifique Peter O'Toole !), la musique de Maurice Jarre ou encore la mise en scène qui sublime le désert, véritable personnage.

Épopée magnifique et impressionnante sur un homme légendaire déjà de son vivant et considéré comme le dernier grand et vrai aventurier, ainsi qu'une grande figure du vingtième siècle! les acteurs sont fabuleux!

Un très grand film chargé de beauté et de talent. Une merveilleuse histoire superbement réalisé; ainsi que d'excellents acteurs. Et je tiens à rendre hommage par cette occasion à l'interprétation grandiose de Omar Sharif injustement mise à l'écart au profit de celle de Peter O'toole (qui n'en demeure pas moins excellente !). Bref un film culte.

On a beau dire, Lawrence d'Arabie a moyennement résisté aux affres du temps. Avec 45 ans de recul, ça a pris un côté très old school. Le personnage de Lawrence, par son côté trop gentil idéaliste, ne semble pas en phase avec les réalités de la guerre. Reste, malgré des longueurs évidentes, quelques scènes cultes et un scénario plutôt intelligent.

Ce film est trop long, il en devient ennuyeux et même si j'ai adoré dans avec les loups, qui lui ressemble quand même sur de nombreux points, je n'ai pas accroché sur ce scénario un peu plus désertique... j'avoue que le film est plutot pas mal tout de même !

"Lawrence d'Arabie", pur chef d'œuvre du cinéma, grandiose, fascinant, épique... Un film à voir au moins une fois !!!

Le portrait d'un homme ambigu à travers un classique du cinéma, cependant un peu trop long.

Un grand film certes, mais qui souffre bien trop de sa longueur.

Si vous aimez les films qui tournent en rond, ne manquez pas celui-là. Quand ce cher Lawrence ne prépare pas une attaque, il est tiraillé entre deux mondes. Quand il n'est pas tiraillé entre deux mondes, il prépare une attaque. Personnellement, les tourments et les tribulations répétitives de ce cher Lawrence m'ont fait mourir d'ennui.

Cela faisait un moment que je voulais voir "Lawrence d'Arabie" Du coup je m'étais fait toute une idée de ce film : une grande fresque historique et exotique, où le "héro" charismatique vivrait des aventures incroyables et des romances passionées, le tout enrobé de musiques et de paysages tout aussi somptueux qu'exotique. Et bien tout cela est vrai... mais pour la 1ere partie du film seulement ! En effet celle-ci est exceptionnelle, réalisée de main de maitre (scène d'arrivée de Omar Sharif : superbe) avec des paysages et une OST grandioses (j'ai n'ai pas vu l'ancienne version mais la conversion HD est époustouflante), et je ne parle même pas des personnages. Puis au bout de 1h30-1h45 style "Mr Jekill" le film passe en mode "Mr Hyde", et là pendant les 2h00 restant, on se pert dans les méandres de l'esprit de Lawrence. Dommage, le film en devient long et dérangeant par certains aspects dans l'attente d'une fin sans surprise...

Esthétiquement magnifique, ce film réunit les caractéristiques formelles d'une fresque historique ambitieuse et met en scène un casting convaincant (Anthony Quinn en tête!). Dommage que le réalisateur multiplie plans inutiles et dialogues fumeux...le chef d’œuvre n'était pas loin!

David Lean a déjà fait fort avec le pont de la rivière Kwai, mais il réussi l'exploit de se surpasser (en mon sens) avec Lawrence d'Arabie. J'ai été submergé par la beauté des paysages, le désert haut en couleur et l'histoire de ce personnage (interprété par Peter O'Toole) avec toute la complexité qui en découle. C'est pur logique que ce film rafla 7 oscars.

L'âge a fait son effet, mais le film garde tout de même des dialogues millimétrés avec de beaux décors, une grande mise en scène au service d'une histoire vraiment singulière et profonde.