Man on fire marque les retrouvailles de Tony Scott et Denzel Washington qui avaient déjà collaboré en 1995 sur USS Alabama.
Ce film est adapté du roman L'Homme de feu d'A. J. Quinnell. A.J. Quinnell est le nom de plume d'un écrivain dont l'identité n'a jamais été révélée. Son héros, l'agent de la CIA John Creasy, apparaît également dans les ouvrages The Perfect kill, The Blue ring et Message from hell.
C'est en 1980 que Arnon Milchan, fondateur et propriétaire de Regency Enterprises, acheta les droits du roman d'A. J. Quinnell et proposa à Tony Scott de le porter à l'écran. En dépit de son enthousiasme, ce dernier ne put donner suite et décida peu de temps après de tourner son premier grand succès, Top gun.
Au début du nouveau millénaire, le producteur Lucas Foster s'associa avec Regency pour développer une nouvelle version de Man on fire. Le scénariste Brian Helgeland rédigea un nouveau script, et en 2003, le cinéaste donna son accord pour réaliser le film.
L'action des premières moutures de Brian Helgeland se déroulait, comme dans le roman de A. J. Quinnell, en Italie. Mais le producteur Lucas Foster et Tony Scott avaient deux objections majeures à cet égard : la Mafia est un sujet éculé et les enlèvements ont pratiquement cessé en Italie depuis l'instauration de nouvelles lois. Les recherches s'orientèrent alors vers le Brésil, le Guatemala et finalement le Mexique, où les kidnappings restent monnaie courante.
Avant les prises de vues, Dakota Fanning perfectionna pendant plusieurs mois ses talents de nageuse. Elle prit également des leçons d'espagnol et des cours de piano, tout en fréquentant assidûment ses futurs "parents", Marc Anthony et Radha Mitchell, pour former avec eux une famille parfaitement crédible.
De son côté, Denzel Washington s'entraîna à évoluer, penser et réagir à la manière d'un garde du corps sous la tutelle du conseiller technique et expert en protection rapprochée Don Rosche.
Christopher Walken était initialement pressenti pour interpréter l'avocat marron Jordan Kalfus. Mais à sa demande, Tony Scott lui confia le rôle de Rayburn, le vieil ami de John Creasy.
L'acteur s'explique : "J'avais dit à Tony que je voulais changer d'emploi et que j'en avais ma claque de jouer les méchants !" Et Scott de s'en féliciter : "Chris arriverait à rendre excitante la lecture de l'annuaire. Il a enrichi Rayburn de quantité de nuances".
Pour conférer à Man on fire l'ambiance oppressante et l'impression réaliste souhaitées, l'équipe travailla principalement en décors naturels. Tourner à Mexico posa quantité de problèmes pratiques. Il fallut faire circuler chaque jour dans les rues étroites et encombrées de la ville plus de cinquante véhicules transportant acteurs, techniciens et matériel. En outre, les grèves générales sont un risque quasi permanent et la bureaucratie est d'une extrême lourdeur, chacun des 17 arrondissements de Mexico constituant un fief en soi.