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Michael R
90 abonnés
1 184 critiques
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3,5
Publiée le 28 juin 2020
Un nanar aux accents de western sur fond d'invasion extraterrestre qui vaut surtout pour sa critique de la société consumériste grâce à un noir et blanc et des visuels percutants.
They live est sûrement un film bien plus personnel qu'il n'y paraît, surtout quand on le revoit aidé par le passage des années. A ma première vision, Invasion Los Angelès ne m'avait pas énormément plus mais maintenant, pris dans des périodes de récession économiques, le recul aidant, le film prend toute son ampleur. They live a été réalisé à la fin de l'ère Reegan et son ultralibéralisme et consumérisme excessifs que le film, à travers les messages subliminaux, dénonce de façon métaphorique. Sans compter que le grand Carpenter situe son action dans les bas fonds de Los Angeles et ses bidonvilles. Le film est d'autant plus moderne que, 23 ans après, les travailleurs sans toits sont de plus en plus légions. En choisissant des héros ouvriers qui ont des difficultés matérielles, Carpenter innove aussi dans la rencontre milieu populassier et science fiction extraterrestre. Les ET ne pouvant être vus sans lunettes, traduit le fait que le mal, le danger provient bien de l'intérieur, une constante dans l'oeuvre du cinéaste déjà vu dans The Thing, New York 1997 etc... Par les lunettes, il est fait alors référence à La Quatrième dimension (objet de bascule vers l'irréalité, le fantastique) alors qu'ici elles permettent de voir clairement la vérité. Le film est bien serti d'une musique fait maison lancinante et angoissante. Piper fournit une belle performance d'acteur ; ancien catcheur, il semble doux et rebelle à la fois dans un film dont l'humour n'est pas absent. Les visages tout à la fois cadavériques et écorchés des extrterrestres renvoient à un peintre spécialisé dans ce type de portrait, ils font peur mairs rire aussi. Il y a aussi de l'optimisme dans They live, la classe populaire ne se laisse pas faire si facilement. Carpenter pense toujours au western du style de ceux de Howard Hawks, au diverttissement politique et au film de genre. A voir.
Théorie du complot et critique du capitalisme se cachent derrière cette sympathique série B des années 80. Une formule habituelle de notre rebelle anti-hollywood John Carpenter qui signe là l'un de ses meilleurs films. Antihéros et répliques cultes, ce film est a prendre au second degré pour mieux apprécier le message de fond et faire ainsi un peu abstraction du manque de moyen et des lacunes scénaristique. (Très bien)
Une très bonne idée de départ ne suffit pas à faire un bon film hélas.
La production est assez bas de gamme, comme l'attestent les combats qui ont franchement vieilli.
Les dialogues et acteurs sont assez quelconques et le tout manque un peu de rythme. Au final en 1h35 il ne se passe pas grand chose.
Dommage car l'idée de départ est excellente : critique du monde consumériste et des années Reagan dans une distopie se basant sur l'existence "d'Aliens" à la tête du monde. Ceux-ci n'ayant comme but unique que d'assouvir les humains, avec comme maximes : travailler, dormir, se reproduire, le tout sous la domination d'un grand Dieu : le billet vert. Le tout sous fond de chômage persistant et d'inégalités croissantes.
Au final la critique faite de la société américaine à la fin des années 80 est plus que jamais d'actualité 23 ans plus tard et c'est bien ce qui fait le plus mal en regardant ce film.
"Invasion Los Angeles" est un film de SF utilisant des extraterrestres comme parabole afin de représenter les obscurs dirigeants du capitalisme et de la société de consommation. Certes, c'est loin d'être parfait. Comme souvent, il faut voir un film de Carpenter en vost, les doublages étant très mauvais. L'acteur principal, catcheur de profession, a le charisme d'un colombin desséché, Carpenter a fait son casting en aveugle, les mises en scène ne sont pas toutes très fluides et la fin patine dans la semoule jusqu'au bout. Petit détail sur cette fin : que Nada et Franck sachent reconnaitre les aliens des humains dans les souterrains est logique puisqu'ils ont échangé leur paire de lunettes pour des lentilles lors de la réunion avec les rebelles. Mais tout n'est pas à jeter dans ce film. La B.O est pas mal du tout. Le rythme est bien maitrisé, passant progressivement d'une phase d'observation à de l'action de plus en plus virulente. L'apparence des E.T ne se réfère pas aux habituels clichés. Ne pas oublier quelques bonnes réparties comme "C'est celui qui a l'or qui fait ses règles". Ce qui l'était à l'époque l'est encore plus vrai aujourd'hui. Il est vraiment dommage que Carpenter n'ait pas eu un budget plus conséquent pour faire ce film car les bonnes idées étaient là.
Un très bon film de science-fiction. Par moment un peu nanardesque, mais tellement jouissif. De bonne punchline. Une ambiance bien mené, et un début mystérieux très bien amené. De bon effets pour l'époque.
Il est rare qu’un film dit « culte » se ringardise en quelques années. C’est pourtant le cas de cette série B à succès qui, dix ans après sa sortie, avait déjà des allures de quasi-nanar avec son scénario naïf, son côté bricolo et son casting très moyen. A réserver aux nostalgiques des 80’s.
Un début annonçant une série z de mauvaise qualité, une histoire trop simple, des dialogues incohérents et un jeu d'acteur auquel on croit difficilement. Ce n'est cependant pas la première fois que John Carpenter lance un film dans cette logique pour mieux rebondir. Souvent situé sur la frontière entre navet et chef-d'oeuvre, Carpenter parvient toujours à nous surprendre. Mise en scène d'une invasion apocalyptique tantôt angoissante, tantôt amusante, parfois même étouffante (impression de huis-clos sans échappatoire). Comme souvent avec Carpenter, il dresse également une critique de la société. Ici, la critique est essentiellement basée sur la manipulation des médias et des pouvoirs en place. Les lunettes que l'acteur principal trouve par hasard lui permettent de voir la réalité dissimulée à tous les citoyens. Il décèle tous les messages cachés derrière les publicités, les programmes politiques etc. Il se rend vite compte que les dirigeants et beaucoup de ceux qui l'entourent ne sont même pas humains et préparent quelque chose de diabolique. Bref, l'histoire sur fond d'ambiance « série z » se révèle très vite passionnante. Regret de taille cependant: l'absence de Kurt Russell qui nous manque beaucoup. Il n'existe aucun film à rejeter dans la carrière de ce réalisateur mythique qui ne travaille pas que sur des sujets horrifiques (le roman d'Elvis, Starman, l'homme invisible, etc...).
Excellent film ! Le film est hélas toujours d'actualité, et pas qu'un peu... J'ai bien aimé une allusion à l’écologie dans le film; une émission télé pirate montre un "rebelle" expliquer aux gens que les "extraterrestres" sont en train de modifier l’atmosphère de la Terre, qu'il y a de plus en plus de C02 pour qu'ils puissent s’y' adapter plus facilement tandis que les humains y serait de moins en moins à l'aise.
Les capitalistes sont en train de détruire la vie sur Terre, comme le font les extraterrestres dans le film. Mais hélas c'est bien la réalité. Et la plupart des gens refusent de voir cette réalité, par soumission ou par déni.
John arrive à Los Angeles pour trouver du travail et découvre un prolétariat exploité. par qui ? Des extraterrestres qui ont pris l'apparence humaine... Série B imaginative et sacrément maîtrisée, dont Carpenter a signé, sous pseudo, le scénario. Avec cette critique ultra violente des années Reagan, ce pamphlet nihiliste (le héros s'appelle Nada), il retrouve le ton alarmiste des grands films de science-fiction des années 50.
Pour John Carpenter,cette "Invasion Los Angeles"(1988)est une oeuvre mineure.Tout juste une série B de bon niveau,porteuse d'une critique acerbe et virulente de l'administration Bush.On voit aussi beaucoup de points communs avec le classique "L'invasion des profanateurs de sépultures",puisque les extra-terrestres ont pris l'apparence d'humains sans que personne ne s'en rende compte.Seul le port de lunettes de soleils permet de distinguer les humains des êtres,et aussi de déceler tout un tas de messages subliminaux propres à endormir la population.Roddy Piper,ex-catcheur de folie,se charge de jouer du point et de la sulfateuse,tout en envoyant des punchlines très second degré.Ce personnage sera d'ailleurs repris pour le jeu vidéo Duke Nukem:un grand blond musculeux qui dézingue de l'E.T.Carpenter a du mal à câcher son faible budget,réutilisant les mêmes décors,les mêmes figurants et limitant les affrontements au maximum.La scène où les deux amis se battent est risible tellement elle est chorégraphie et ressemble à du catch de ring,loin des combats de rue.Encore une fois,la musique stressante du maître sauve la mise,et le ton provocateur peuvent largement convaincre dans cette série B peu rigoureuse.
Budget microscopique pour une idée forte, J. Carpenter retourne à un cinéma plus indépendant après le très gros échec de "Jack Burton...". Casting de gueules pas très connues (R. Pipper est une star du catch, K. David un visage connu qui a joué dans "The thing", M. Foster a écumé les séries TV), histoire puissante au fort accent subversif et une mise en images originale qui joue sur 2 univers différents. Lorsque notre héros chausse ses lunettes de soleil, Carpenter s'en donne à cœur et dézingue avec un humour très noir et corrosif la société des yuppies. Passé une mise en place assez longue, le récit s'emballe et après un combat de rue homérique entre les 2 héros, le film vire à la série B de pure flinguage de façon assez jouissive. Bourrin, bien pensé, jusqu'au boutiste, avec un humour particulièrement acide bref, une petite perle du genre, énervée et engagée, nécessaire et toujours d'actualité. D'autres critiques sur
Carpenter livre une œuvre hybride étonnante quelque part entre comédie, science fiction critique du système, et western. Invasion Los Angeles allie moment de génie pur et passage dérisoire, mais est en permanence sublimé par une BO excellente dans la ligne de The Thing.
Un film qui date, mais avec une superbe ambiance à la John Carpenter. L'histoire est originale, l'action agréable à suivre tout du long, et le parallèle entre les extra-terrestres et ceux qui dirigent ce monde (les multinationales bien sûr !) vient assez rapidement à l'esprit.