La scène dans laquelle "Doc" (Christopher Lloyd) se retrouve accroché à l'une des aiguilles de l'horloge de l'hôtel de ville dans Retour vers le futur renvoie au film muet Monte là-dessus (1923), dans lequel Harold Lloyd se retrouvait dans la même position. Une image également reprise dans le générique de Retour vers le futur, à travers une photo noir et blanc où un homme est suspendu à une horloge.
Hasard, coïncidence ou implication de Marty McFly, le film Marty, réalisé en 1955 par Delbert Mann, fut couronné par quatre Oscars l'année suivante, dont celui du Meilleur film.
La saga Retour vers le futur marque les retrouvailles du tandem Robert Zemeckis / Steven Spielberg. Leur première collaboration remonte à 1978 avec la comédie Crazy day, écrite et mise en scène par Zemeckis et produite par Spielberg, qui sera suivie par La Grosse magouille en 1980. La même année, Robert Zemeckis signe le scénario de 1941. En 1985, Steven Spielberg produit la série Amazing stories pour laquelle Robert Zemeckis signera un épisode, avant d'enchaîner sur Retour vers le futur dont il produira également les deux suites. Enfin, Steven Spielberg supervise la production de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? que réalise Robert Zemeckis en 1988.
Retour vers le futur a été lauréat d'un Oscar en 1986, récompensant les effets sonores du film. Outre ses quatre nominations à la prestigieuses statuette (Meilleur scénario, Meilleur son, Meilleurs effets sonores et Meilleure chanson), le film sera cité aux BAFTA, aux Golden Globes et remportera trois Saturn Awards (les Oscars du fantastique), dont celui de Meilleur film fantastique.
Réalisé en 1985, Retour vers le futur est le premier épisode de cette saga inter-temporelle de Robert Zemeckis. Il sera suivi par Retour vers le futur II (1989) et Retour vers le futur III (1990).
Auteur de certains morceaux musicaux du film (dont le tube Power of love), le célèbre chanteur Huey Lewis fait une apparition au début du film : il interprète le juge du concours de rock, qui trouve la musique de Marty McFly (en réalité son propre tube), "trop assourdissante" !
Le générique de début de Retour vers le futur (une succession de plans d'horloges et de montres) est un hommage appuyé à La Machine à explorer le temps (1960) de George Pal, qui débute de la même façon.
Initialement attaché au film dans le rôle de Marty McFly, Eric Stoltz sera remplacé par Michael J. Fox après quelques jours de tournage : jugé trop vieux, il ne faisait pas assez "adolescent" pour le rôle. Envisagé dès l'origine du projet dans le rôle principal, Michael J. Fox n'avait pu y prendre part, tenu par ses engagements sur la série Family Ties. Il pourra finalement participer à l'aventure Retour vers le futur, le planning de tournage étant fixé en fonction de celui de la série. Une fin heureuse pour le comédien, qui deviendra une véritable star internationale grâce au film de Robert Zemeckis...
La machine à voyager dans le temps de la saga Retour vers le futur est une DeLorean modifiée. Cette voiture, désormais entrée dans la légende du septième art, se distingue notamment par ses portes papillons et sa carrosserie en acier inoxydable non peint.
Créée en 1976, la DeLorean est l'aboutissement du rêve de John Zachary DeLorean, ancien vice-président du groupe Général Motor Company (de 1972 à 1973) qui démissionna rapidement afin de fonder sa propre société automobile et sa propre marque. Il trouvera une oreille favorable en Irlande. En 1981, après plusieurs années de développement et de recherche de partenaires financiers, les premiers modèles voient le jour. Mais les ventes ne sont pas au rendez-vous et la production stagne pendant deux ans. En 1983, John Z. DeLorean est accusé (à tort, il sera innocenté par la suite) de trafic de drogue et de mauvaise utilisation de fonds publics et la DeLorean Motors Company sombrera dans la faillite. A ce jour, seulement 9 000 véhicules (environ) sont sortis des usines DeLorean.
Un petit clin d'oeil à Steven Spielberg, producteur exécutif de la saga Retour vers le futur, est présent lors d'une scène en 1955. Dans un plan, un cinéma propose à l'affiche les films A boy's life (titre de travail de E.T. l'extraterrestre ) et Watch the skies (titre original de Rencontres du 3e type).
Pourtant espéré depuis de nombreuses années par les fans, un quatrième épisode estampillé Retour vers le futur ne verra finalement pas le jour. C'est Steven Spielberg lui-même qui a mis un point final à ce débat.
L'idée de Retour vers le futur est venue à Robert Zemeckis et Bob Gale alors qu'ils se demandaient comment aurait pu se dérouler leur rencontre avec leurs propres parents. A partir de ce point de départ, ils imaginent les aventures temporelles de Marty McFly. Aventures qui passeront par diverses modifications... Ainsi, par exemple, le voyage dans le temps devait initialement se faire via un réfrigérateur modifié. L'idée fut rapidement abandonnée, les auteurs craignant que les enfants n'essayent de s'enfermer à leurs tours dans leur frigos ...
Outre la saga Retour vers le futur, Robert Zemeckis collaborera à nouveau avec ses deux vedettes : en 1988, il dirige à nouveau Christopher Lloyd dans Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, puis en 1996, il produit Fantômes contre fantômes avec Michael J. Fox.
En 1955, la future mère de Marty McFly, ignorant son identité, l'appelle Calvin Klein, en se basant sur le nom inscrit sur ses sous-vêtements. Ce nom sera modifié pour diverses versions internationales, le nom de Calvin Klein étant alors peu connu du public. En France, Michael J. Fox sera rebaptisé Pierre Cardin.
Produit pour 19 millions de dollars, Retour vers le futur sera un énorme succès. Le film rapporte 210 millions de dollars sur le sol américain et 140 millions de dollars au niveau international. Au final (hors exploitation vidéo), le film aura engrangé près de 350 millions de dollars, soit plus de dix-neuf fois son budget !
Le prénom du personnage de Emmett "Doc" Brow, l'inventeur de la machine à voyager dans le temps interprété par Christopher Lloyd, est judicieusement choisi. Il correspond au mot "time" ("temps"), mis à l'envers et décomposé en deux syllabes ("Em-It").
Vu dans Calme blanc et Titanic notamment, Billy Zane fait ici ses débuts à l'écran, dans le rôle de Match, l'un des voyous du gang de Biff Tannen.
La majorité des comédiens de Retour vers le futur se sont vus confier un "double rôle", à savoir celui de leur personnage en 1985 et celui de leur personnage plus jeune en 1955. Lea Thompson et Crispin Glover, interprètes des parents de Marty McFly, et Thomas F. Wilson (Biff Tannen) durent ainsi subir de longues séquences de maquillage afin d'être vieillis pour paraître largement plus vieux que Michael J. Fox. Pourtant, Lea Thompson, née en 1961, a le même âge que son "fils", alors que Crispin Glover est de trois ans son cadet !
Lors de la scène du bal de promotion en 1955, Michael J. Fox (Marty McFly) joue et interprète (en playback, l'homme chantant réellement étant Mark Campbell, annoncé au générique du film sous le nom de « Marty McFly ») Johnny B. Goode à la guitare. L'un des musiciens, prénommé Marvin Berry, appelle alors son cousin Chuck (Berry, auteur du véritable Johnny B. Goode en 1958) pour lui faire écouter le morceau et lui conseiller d'utiliser ce nouveau son. L'histoire fera le reste...
Outre l'histoire principale de la famille McFly, les observateurs les plus attentifs s'amuseront à dénicher tous les petits détails du film ayant subi des modifications entre 1955 et 1985 : changements des titres de journaux, de décors, voire même de destins pour certains personnages. Ainsi, le maire de Hill Valley en 1995 (Red Thomas), deviendra en 1985 le SDF (Red) que Marty croise sur un banc...
L'équipe de production formée par Kathleen Kennedy, Frank Marshall et Steven Spielberg s'avère être l'une des plus prolifiques d'Hollywood. Ensemble, ils ont produit une vingtaine de films, dont Poltergeist, Gremlins et sa suite, Les Goonies, L'Empire du soleil, La Couleur pourpre, la trilogie Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ou encore Arachnophobie. Kathleen Kennedy et Frank Marshall ont également produit plusieurs films de Steven Spielberg, dont Indiana Jones et le Temple maudit, Pour toujours et Hook ou la revanche du Capitaine Crochet.
Fort de son succès, la saga Retour vers le futur a été déclinée en attraction dans le parc des studios Universal, à Los Angeles. Créée en 1991 et intitulée Back to the future... The Ride, cette attraction emmène les visiteurs dans un voyage à travers diverses époques, à la poursuite de Biff Tannen. Christopher Lloyd (“Doc”) et Thomas F. Wilson (Biff) ont participé à l'aventure. Les décors de la saga, dont l'imposante horloge de l'hôtel de ville sont également ouverts aux visites au sein des studios.