Assurément le moins bon épisode de cette saga, et de loin. Le scénario manque d'ambition et d'originalité et les dialogues sentent le réchauffés, la magie n'opère clairement plus et Eastwood regrettera d'avoir rempilé. C'est donc un mauvais "Inspecteur Harry", mais un polar plutôt correct, le film est court et bien rythmé avec une scène de course-poursuite ultra spectaculaire et originale entre le véhicule d'Harry et une mini corvette télécommandée.
Clint Eastwood réendosse une dernière fois le costume mythique de l'inspecteur Harry pour l'ultime (et le plus mauvais) volet de la saga. Et pour cause, le grand Clint s'avère un peu trop vieux pour ces conneries et même sa présence magnétique ne peut masquer les lacunes évidentes de ce film purement alimentaire. La réalisation est des plus basiques, la musique est moche, et le scénario ne nous épargne aucun cliché (le partenaire asiatique qui fait du kung-fu: au secours!). La distribution inhabituellement étoffée sauve quelque peu la baraque: Jim Carrey en ersatz d'Axl Rose et Liam Neeson en réalisateur acariâtre. De plus, les répliques cultes sont toujours de la partie, mais les codes structurels de la franchise sont usés jusqu'à la corde et il est grand temps pour l'inspecteur de rendre son insigne avant de se compromettre dans une série de films sans âmes.
Le calcul est vite fait.Sur les 5 épisodes de la saga Harry Callahan,"La dernière cible"se classe 4ème(devant The Enforcer quand mème).C'est certainement l'épisode de trop.Clint Eastwood n'a d'ailleurs jamais caché l'avoir tourné en échange de Bird.Malgré tout,le film n'est pas aussi baclé qu'on pourrait le croire.Le ton est désormais volontairement parodique,tournant en dérision les lieux communs de la saga.En résulte une limpidité sympathique.Le Flic de San Francisco doit ici composer avec l'intrusion des médias dans son travail et des hardeux de la contre-culture(horreur,rock,drogue).Eastwood épingle clairement ces 2 éléments.Rajoutons une poursuite des plus fun avec une voiture téléguidé,et finalement la boucle est bouclée honorablement.
« La dernière cible » est le cinquième épisode des aventures de l’inspecteur Harry. Une saga s’étalant sur 17 ans avec cinq films au compteur dont « La dernière cible » est sans doute celui de trop. Après l’échec commercial de « Bird », la biographie de Charlie Parker réalisée par Eastwood lui-même, ce dernier ne peut sans doute pas faire autrement que de concéder un cinquième « Dirty Harry » à la Warner. La réalisation sera de Buddy Van Horn, ancien cascadeur reconverti réalisateur, qu’Eastwood connaît bien pour lui avoir confié huit ans plus tôt la réalisation de « Ca va cogner », très solide succès. Le scénario a beau réutiliser certaines vieilles recettes de la saga ayant fait leurs preuves comme l’attribution d’un co-équipier inattendu en la personne d’un flic d’origine asiatique adepte du karaté (Evan C. Kim) ou l’éternelle intervention sur le vif de Harry réglant leur compte à quatre malfrats en train de dévaliser une épicerie de quartier, on sent que le cœur n’y est plus vraiment même si Dirty Harry a retrouvé son Magnum 44 d’origine en lieu et place du Magnum 44 automatique utilisé par la suite. L’intrigue sans grand intérêt, truffée de poncifs et d’invraisemblances n’arrange rien à l’affaire avec un Liam Neeson cherchant encore ses marques à Hollywood qui campe un réalisateur de films d’horreur hautement improbable. Seul Jim Carrey encore débutant sous le nom de James Carrey campe avec délectation une rock star décadente finissant les neurones explosés à l’acide après avoir tourné un clip hard rock dantesque. Sa très courte apparition lui a sans aucun doute permis de se faire remarquer sans pâtir de la torpeur ambiante attachée à cette intrigue tournant autour d’une liste noire de personnalités à éliminer. Seule autre bonne idée, les petites voitures piégées déambulant au ras du sol le long des rues pentues de San Francisco, allusion à peine voilée au fameux « Bullit » (1968) de Peter Yates. Certainement une des réalisations dont Eastwood n’est pas le plus fier.
L’inspecteur réactionnaire incarné par Clint Eastwood se retrouve à enquêter dans un milieu opposé à ses valeurs traditionnelles, celui d’un cinéma d’horreur décomplexé et sans morale. Ce dernier épisode se vautre dans la caricature et frise le risible.
Etrangement, les opus les plus courts de la saga des Harry sont aussi les moins bons. Une enquête au ras des pâquerettes, expédiée à la va vite, ce dernier film de l'inspecteur n'est pas bon malgré un casting honorable. La réalisation n'est pas terrible et j'ai rigolé devant certaines scènes assez grotesque (spoiler: la poursuite en voitures avec l'engin téléguidé ). Bref, clairement pas indispensable.
Je n'avais pas vu qu'il y avait Jim Carrey au casting pour un petit rôle. C'est pas trop mal, surtout le coup de la voiture téléguidée (Bien puissante, au passage !). Pas le meilleur de tous que je trouve assez moyen dans l'ensemble, mais dans la même veine avec un peu plus d'acharnement contre l'inspecteur Callahan du côté des voyous.
Il s'agit sans aucun doute de l'épisode le plus faible de la série ; la faute à notre inspecteur vieillissant, à l’interprétation approximative des acteurs (Liam Neeson, le flic chinois, Jim Carrey déjà énervant…), à la critique des médias abordée maladroitement, au contexte disco des années 80 totalement démodé. Pourtant, les coulisses des films d'horreur donnaient l'occasion de faire quelque chose d’intéressant. Mais là, il n'y a aucune tension. Seule la couse-poursuite invraisemblable mais drôle avec spoiler: une voiture radiocommandée piégée est à retenir de ce film décevant.
5ème et dernier opus de la saga Dirty Harry, où Buddy van Horn succède à la réalisation après l’excellent précédent volet réalisé par Clint Eastwood.
Il s’agit aussi de son second long-métrage après le très décevant Ça va cogner (1980), suite de Doux, Dur et Dingue (1978) où il mettait en scène Clint Eastwood & Clyde, l'orang-outang. Il quitte donc le registre de la comédie pour celui du polar où l’on retrouve pour la dernière fois l’inspecteur Callahan dans une énième enquête.
Passer la surprise d’y retrouver Jim Carrey & Liam Neeson à la distribution, on tentera de se laisser embarquer à travers cette histoire de « liste noire » dans le milieu cinématographique. Scénario très en deçà de ce à quoi nous étions habitués avec cette franchise, heureusement que la mise en scène nous réserve quelques surprise, notamment cette folle course-poursuite dans les rues de San Francisco entre l’inspecteur Harry et une voiture téléguidée.
Il faut bien l avouer Dirty Harry semble fatiguer dans ce dernier épisode. En fait il donne l impression de ne plus vraiment s assumer. Teigneux avec une journaliste qu il va finir par draguer, flanqué d un coéquipier sino-américain pour prouver qu il n est pas raciste (alors que ce dernier est vraiment insupportable). A la poursuite d un tueur vraiment "too much" en fait tout est exagéré dans ce film qui manque cruellement de nuances et ce n est pas deux trois punchlines bien envoyées qui feront de la dernière cible autre chose qu un film qui ressemble à une suite de trop.
Il ny a aucun doute, on a clairement vu son nom sinscrire sur une funeste liste : linspecteur Harry est "la dernière cible" ! Dix-sept ans après son lancement la franchise "Dirty Harry", qui a un temps plombé à tort dans nos contrées limage du grand Clint Eastwood, sachève. Mais elle sachève mollement. Avec Harry Callahan, cest pourtant distribution illimitée de bastos et de répliques cassantes. La violence apparaît presque gratuite, mais cest la nature même du personnage que de dézinguer froidement les criminels. Et avec le plaisir de la variété sil vous plaît : dans le front, dans le bide, dans le dos, cest quil faut pas lchercher linspecteur Ce que semble néanmoins faire Lou Janero, lequel croupit désormais en prison mais conserve de nombreux hommes de main à lextérieur. Les cadavres samoncellent mais la faiblesse de lintrigue proposée déçoit, on reste franchement sur notre faim. Heureusement que cet ultime opus ne séternise pas et quil verse parfois dans lautodérision (voir par exemple la collaboration de Callahan avec son nouvel équipier Quan, un sino-américain). La plus étonnante des poursuites automobiles jamais tournée dans les rues de San Francisco nous avait sortis in extremis de notre torpeur.
Dernier film de l'inspecteur Harry et le premier que je vois. Le divertissement est bien là, mélangeant l'humour et l'action pour un résultat classique mais qui fonctionne toujours. La scène de course-poursuite avec la voiture téléguidée est originale. Par-delà un scénario agréable, les acteurs sont aussi à l'aise, Clint Eastwood toujours, Liam Neeson et on notera même la première apparition de Jim Carrey. Cool.