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Carne
71 abonnés
1 116 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Une comédie théatrale absolument géniale. Blier est un provocateur et Les Cotelletes est un film aux dialogues savoureux comme je les aime. Le duo Noiret / Bouquet fonctionne à merveille. La scène d'introduction est hilarante. Blier, vous êtes sur la bonne voie depuis plus de 30 ans...
« Les Cotelettes », c’est une coquille vide, triste et pas bandante du tout. Pourtant, on a tout ce qu’il faut : deux immenses acteurs, un réalisateur-scénariste incontournable, quelques répliques mordantes et pourtant, on s’emmerde !! De là à dire que c’est chiant comme la mort…Et pourtant Blier y fait honneur, à la mort, personnifiée par Catherine Hiegel, dans un final plutôt réussi. Mais pour le reste….Grosso modo, Blier semble radoter et tourne en rond pendant 1 h 30. Le vrai problème en fait, c’est qu’il est bien en dessous de son niveau d’excellence provocatrice et anticonformiste car ce n’est ni assez trash, ni assez poétique, ni assez audacieux pour vraiment nous emporter. De plus, il brode quelques répliques sur les maghrébins d’un goût plus que douteux et fini par créer un vrai sentiment de gène. Assez édifiant de la part de l’auteur « Buffet froid » des « Valseuses ». A oublier.
Un film inégal. Certains moments sont géniaux, d'autres sont chiants à mourir. Visuellement aussi, c'est très moyen. Dommage, ca aurait pût être beaucoup mieux.
3 514 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 20 octobre 2021
Il faut savoir être franc et se dire que dans la filmographie d'un artiste qu'on aime ou pas entre autres pour son côté irrévérencieux il y a parfois de gros ratés voire des fautes impardonnables. Dès les années 1990 on dirait que Bertrand Blier a perdu la main allant de plus en plus loin dans ses délires amateur jusqu'à ce point de non-retour qui est Les côtelettes. C'est vraiment un film qui est lamentable qui justifie à tout prix sa volonté d'être une histoire par plusieurs scènes d'extérieurs ni faites ni à faire avec une lumière très moche et surtout un Blier qui radote encore et encore où il reprendra d'ailleurs un peu ce thème dans Le bruit des glaçons. Je ne suis pas contre le fait de déconner sur des sujets sensibles mais autant faut-il le faire avec talent et là c'est franchement mauvais. J'ose à peine me dire que ce film a été (co)produit par Luc Besson pour avoir le plaisir d'intégrer un Bertrand Blier dans son catalogue de productions...
Blier ne cessera jamais de m'étonner... Tant d'audace, tant d'imagination, tant de génie... Comme bien souvent, le film commence par une scene mystérieuse, on découvre les personnage principaux, on admire deja la beauté et la puissance du film.. Et alors tout évolue, et devient de plus en plus incroyable ! "Les Côtelettes" est une réflexion tres intéressante sur l'amour, la vie... Sujets tres récurrents dans le cinéma de Bertrand Blier, et malgré ca, il continue a surprendre, a innover, et se retrouve avec un tres grand chef d'oeuvre de plus a son actif. Un tres tres grand moment de bonheur.. Inoubliable.
Bertrand Blier va encore plus loin dans sa créativité narrative. Il apparaissait que dans "1,2,3 Soleil" il s'affranchissait de l'espace-temps pour mieux raconter son histoire. Ici, cette formule est reprise avec une addition supplémentaire : la persistance des rapports entre les personnages d'un temps dans un autre, et une interaction même entre les différents temps. Je ne vois vraiment pas comment cela a pu être fait en pièce de théatre. Mais c'est absolument génial car cela donne des possibilités délectables en matière de mise en scène, de dialogues savoureux. Imaginez un peu, on assiste à des flash-backs mais l'un des personnages ne faisait pas partie de la scène raconté y assiste, et peut même interagir. Et celui qui participe à la scène (le conteur) est à la fois dans le flashback et dans le dialogue avec l'autre personnage. On s'amuse pas mal dans les Cotellettes lorsqu'on aime les atmosphères absurdes de Blier. Et là, on tient un bon Blier qui démarre fort ! Un film qui se déguste. J'en profite au passage pour "faire chier" la dérisoire critique du monde et des échos. Les mêmes mondains prout-prout qui ont du s'outrer au temps des Valseuses ou de Buffet froid.
c'est un navet de plus dans la filmographie de l'un de nos meilleurs réalisateurs,des acteurs principaux en roue libre,un sujet qui au final ne mène nul part et des passages plus ridicules les uns des autres.
Ce sont deux "vieux cons", bourgeois de gauche et de droite, qui ressassent leur condition, s'invectivent puis découvrent qu'ils emploient la même femme de ménage, une jeune maghrébine qu'ils ont pris sous leur protection et dont Bertrand Blier fait l'emblème des gens nés sous une mauvaise étoile, maltraités par la société et par la vie. Cette relation "contre nature" entre les deux vieux cons et Nacifa n'est pas sans évoquer, parce qu'elle n'est pas "logique", "Trop belle pour toi"; elle semble exprimer le sursaut de conscience de deux types sans doute égoistes, indifférents toute leur vie aux mal-lôtis. Le film parle de vieillesse et de mort (Catherine Hiegel, fardée et ridée, la personnalise) dans un mélange de truculence et de nihilisme. Mais, après une entrée tonitruante, surréaliste et d'un goût douteux, le sujet de Blier se délite, où la portée philosophique très imagée parait vaine, ni intéressante ni très cocasse. Les deux vieux de Blier, auxquels celui-ci se plait (se complait) à prêter des propos salaces ou scatologiques, sont deux personnages dépourvus de sensibilité et de tact, peu attachants en somme. Et dans cette mise en scène, où les décors deviennent ceux que Bouquet et Noiret évoquent dans leurs discussions et "aèrent" le huis-clos théatral, le mélange tragi-grotesque de Blier tourne au verbiage outrancier et sans réelle saveur qui n'a que l'effet de nous rendre nostalgique de "Buffet froid".
Pourquoi un mec vient chez vous juste pour vous faire chier? Quelle différence il y-a entre un mec de gauche et un mec de droite? Un couloir, c'est important un couloir? M. Blier une fois de plus a une mise en scène et des textes d'exception. En plus il nous parle de tendresse, d'amour, l'amour de l'autre, ce donner a l'autre, comment lui changer la vie a l'autre... et par la même occasion changer la notre de vie... Allez voir Les Côtelettes fermer les yeux... puis écoutez.
Qu’un inconnu vienne sonner à votre porte un dimanche pour vous faire chier ce n’est déjà pas banal, qu’il a soixante dix ans l’âge où on regarde les menuisiers avec moins de sympathie et vous soixante quatre ; cela n’enlève en rien que vous pouvez rester de bons bougres prêts à se mettre les yeux aux bouts des doigts et de vous éprendre d’une femme maghrébine, esclave des temps modernes qui enlève la merde des gros cons de droite mais aussi douceur en éveille pour deux vieux loin d’être déjà moribonds.
Noiret / Bouquet sont frappants de cynisme, un peu ennuyeux lorsqu’ils tirent la fesse un peu trop en longueur mais après tout c’est de leur âge, peut-être les symptômes qui guettent une libido usée de Bertrand Blier. En tous cas nous voilà renseignés sur les petits riens constitutifs des plaisirs de sexagénaires filmés sur le ton de la confidence où les acteurs vous invitent à revivre les moments intimes de leurs émotions. Cette femme de ménage croisée dans le couloir, les questions posées sur le lit et les voilà parti dans le Luberon mettre la mort en procès.
Comme dans la plupart de ses films, on retrouve un triangle amoureux qui donne lieu à de véritables joutes verbales. La femme y est toujours un peu soumise mais finalement, c'est elle qui mène la danse. L'ambiance surréaliste qui rappelle"Trop belle pour toi" nous déboussole et nous ravit. Blier est un grand réalisateur!
Une fable sur la mort qu'il faut enculer si l'on veut qu'elle nous laisse encore un peu de temps. Et pourquoi ce sursis? Pour les belles dames. Un sujet éternel s'il en est, que Blier aborde ici dans un style narratif qui rappelle encore une fois Luis Bunuel, mais sans l'éclat que pouvait avoir, par exemple, «Buffet froid». Le duo Noiret/Bouquet offre des prestations inégales, parfois remarquables, trop souvent naufrageuses. Le récit se heurte constamment à des irruptions incongrues de dialogues auxquels il n'est pas donné de suite sur la politique, les bons et les méchants, la pollution et le caca de chien. La photographie est banale, alors qu'avec ce genre narratif elle doit être recherchée. Dommage; on sent que nos deux compères auraient pu mieux s'amuser.
" Je suis venu vous faire chier ", réplique culte d'un film qui m'a assez ennuyé. Dommage, car j'ai bien aimé le début, avec cette réplique de Michel Bouquet, mais tout le reste m'a ennuyé. Je pense que ce film est plutôt une oeuvre personnelle de Blier, que le réalisateur s'est fait un plaisir de filmer. Bref, un de ses plus mauvais films.