Lagaan constitue une exception dans la production cinématographique indienne. Alors que le coût des films indiens ne dépasse jamais les quatre millions d'euros, celui-ci a atteint la bagatelle de six millions d'euros. De même, alors que les tournages sont généralement expédiés en peu de temps, celui de Lagaan s'est étiré sur six mois. Et quand la majorité des productions de Bollywood ne réunit que deux ou trois vedettes à l'affiche, ce film est constitué d'un large casting avec de nombreux seconds rôles.
Si Lagaan est incontestablement un classique en Inde, il a également très bien marché en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Une reconnaissance internationale dont le point d'orgue a été la nomination à l'Oscar du Meilleur film étranger en 2002. A noter que le film d'Ashutosh Gowariker a également décroché le Prix du Public au Festival de Locarno en 2001.
En s'attirant à la fois les faveurs du public et de la critique, Lagaan est devenu l'un des plus importants succès du cinéma indien. Considérée comme un classique, cette épopée a récolté pas moins de sept récompenses aux Zee Cine Awards, l'équivalent indien des Oscars.
Lagaan est un film historique en costumes. Un style qui diffère radicalement du reste de la production indienne. Depuis les années soixante, le public indien se passionne plus pour des comédies romantiques mettant en vedettes de jeunes étudiants habillés à la dernière mode. Autant dire que Lagaan et ses conflits de paysans du XIXème siècle fait sensation...
Pour le réalisateur Ashutosh Gowariker, si Lagaan est un film sur la lutte pour la survie d'un groupe de paysans, c'est "la non-violence qui reste au fondement du film. C'est pour cela que j'ai imaginé que les oppresseurs seraient des Britanniques, j'ai pensé au match de cricket comme guerre sportive non-violente. En fin de compte, le cricket n'était qu'un jeu pour les Anglais, mais une question de vie ou de mort pour les villageois."