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    La Rue de la honte
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    Zebrakelo
    Zebrakelo

    3 abonnés 232 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2023
    Endormissant tout de même, mais qui respecte grandement les règles du cinéma, avec un bon cadrage (surcadrage même) et un noir & blanc très correct.
    On découvre la vie dans un bordel du point de vue des prostituées japonaises, et c'est nouveau. Les actrices et acteurs sont malheureusement pas exceptionnels et on remarque que les textes sont "lus" plus que "joués".
    Alolfer
    Alolfer

    87 abonnés 912 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2023
    Mon premier film que je regarde de Mizoguchi et paradoxalement, c'était son dernier. Très nouveau pour moi de découvrir un cinéma très différent du cinéma américain ou européen. Quelle surprise ! Dès les premières secondes, on comprend vite le style du réalisateur. C'est ce qui démarque le plus dans son film avec une histoire bonne dans son ensemble. Des sujets que le réalisateur avait déjà utilisé par le passé (comme la prostitution). Même si ce film est loin d'être son meilleur, le film en soit est assez unique comme la plupart de ses films
    Hotinhere
    Hotinhere

    437 abonnés 4 776 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 janvier 2022
    Pour son dernier film, Mizoguchi met en scène une chronique sensible et parfois cruelle sur la (sur)vie quotidienne de pensionnaires d’une maison de passe, desservie par une multitude de personnages et d’histoires parallèles plus ou moins intéressantes qui rendent l'ensemble pas très attachant ni captivant.
    ORHVETKTA
    ORHVETKTA

    42 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mai 2020
    Une analyse extrêmement fine des relations humaines à travers la prostitution. Que ce soit la prostitution vis à vis de l’état, des clients, des familles, des prostituées elles mêmes... Un tableau compatissant mais qui fait froid dans le dos.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    946 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2019
    Une maison Tellier japonaise où la vie se déroule entre tristesse et résignation.
    La loi est représentée par l'homme qui apparaît au début et à la fin. Mais au final c'est le métier qui gagne en étant un "métier social "
    Matis H.
    Matis H.

    12 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2018
    "La rue de la honte" déçoit dans son échec à créer un drame intime, mais passionne dans sa vision du collectif.

    Mizoguchi parvient à donner vie à cette maison close par une mise en scène qui joue sur la profondeur, les différentes problématiques et enjeux cohabitent dans le cadre et complexifient un propos qui se déploie alors sur plusieurs niveaux : humain, politique et social. De plus, les ruptures d''échelles de plan rendent compte d'une proximité entre les protagonistes au sein du groupe, de leurs inquiétudes ou de leur affection les uns pour les autres.

    Cependant, lorsque le cinéaste délaisse le groupe au profit de l'individu, le long-métrage se fait plus lourd. Dans son écriture tout d'abord, les dialogues explicitent des sentiments et des angoisses jusque là sous-jacents, dans sa forme ensuite, qui fait surgir ces instants sans leur donner de relief, mais surtout dans sa construction dramatique, attendue et finalement peu captivante.

    Jamais plus à l'aise que dans l'interaction de ses différents protagonistes, Mizoguchi filme leurs corps avec désir, mais les traite avec la distance nécessaire pour leur offrir une dignité mérité. Une œuvre à hauteur humaine, qui dépeint sans complaisance, mais montre l'évolution d'un Japon d'après guerre. Il se nourrit des sacrifices et des drames personnels de ses personnages, mais les met en scène avec une simplicité désarmante, et finalement bouleversante.
     Kurosawa
    Kurosawa

    523 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2016
    Le dernier film de Kenji Mizoguchi se centre sur une maison de geishas et raconte la vie de prostituées, que ce soit leur vie quotidienne et collective ou leur vie individuelle. Malgré une capacité à très vite donner vie à ses personnages et à leur donner une singularité, Mizoguchi peine dans un premier temps à faire s'imbriquer la vie au sein de cette maison et la vie privée, la faute à un montage lourd qui peine à complexifier les destins de ces femmes. C'est par la puissance d'un récit admirablement simple et regorgeant d'enjeux dramatiques forts que le film va s’élever et réussir à dresser un constat social et politique du Japon en lien avec la question de la prostitution et de sa potentielle interdiction. En attendant les délibérations du gouvernement sur cette proposition de loi, les femmes continuent d'exercer leur métier, espèrent le quitter, se marier et gagner assez d'argent pour pouvoir mener leurs futurs projets; elles tentent enfin de renouer avec des proches qui refusent la situation dans laquelle elles sont, à l'image de ce fils honteux de voir sa mère et incapable d'accepter les sacrifices qu'elle a fait pour lui. Jamais jugées mais, au contraire, filmées dans toute leur colère, leur tendresse et leur mélancolie, ces prostituées gardent à travers le regard du cinéaste une dignité bouleversante.
    Benjamin A
    Benjamin A

    655 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2016
    Ultime oeuvre de Kenji Mizoguchi qui décèdera d'une leucémie peu après, La rue de la Honte nous emmène au coeur du quartier des plaisirs de Tokyo, où une nouvelle loi discutée au parlement et prévoyant l'interdiction de la prostitution provoque l'inquiétude.

    Mizoguchi dresse le portrait de quelques prostitués vivant dans ce quartier, où Mickey, une nouvelle employée sans complexe, semble en marge du groupe, elle qui fait cela pour l'argent alors que d'autres sont ici pour des raisons particulières (aider un proche à sortir de prison, pouvoir offrir le meilleur avenir à son fils, s'occuper de la maladie d'un mari etc). Il fait preuve d'une vraie justesse, ne tombant pas dans la facilité, la surenchère ou le pathos mais captant la dure réalité de la vie et mettant ces femmes face aux mensonges, hontes, désirs ou cynismes.

    L'écriture est d'une grande justesse et profondeur tandis que chacune de ces femmes est rendue intéressante. Kenji Mizoguchi met en avant leurs motivations, avec souvent l'argent comme base principale mais aussi le cycle infernal et terrible dans lequel elles peuvent tomber et les pièges que l'on trouve sur ce chemin. Il se montre humaniste, ne jugeant pas mais filmant tout simplement la vie par le prisme de ces femmes. Le destin individuel de chacune est bien traité et l'équilibre est toujours juste tandis qu'il aborde aussi la violence et la famille, mais avec réalisme, sans retenue mais sobriété. Il arrive à faire ressortir toute la richesse, voire l'émotion dans certains cas, de ces destins, s'attachant aussi à une certaine science du détail ne faisant qu'accentuer la richesse et l'intérêt pour l'oeuvre.

    Derrière la caméra il se montre là aussi brillant, sublimant chaque ligne de script et faisant bien ressortir l'atmosphère que ressentent les prostituées. Il montre bien la façon dont cette société est hypocrite, notamment à travers des scènes chocs et mémorables. La mise en scène est assez élégante, sachant nous immerger aux côtés des personnages tandis que le montage est lui plus sec, voire nerveux. La belle photographie en noir et blanc participe pleinement à l'ambiance mise en place tandis que devant la caméra, les interprètes sont impeccables, Machiko Kyō et la magnifique Ayako Wakao en tête.

    Peu de temps avant de mourir, Kenji Mizoguchi livre une dernière oeuvre où il dresse un portrait de la société japonaise à travers le destin de quelques prostituées durant l'après-guerre, et c'est avec justesse, talent, réalisme et sans concessions qu'il le fait.
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2015
    La rue de la honte est le dernier film de Mizoguchi. Se déroulant à l'époque contemporaine (année cinquante) c'est la chronique d'une maison de geishas, (un bordel japonais, à vrai dire), avec les histoires de ses pensionnaires genre Maison Tellier. C'est superbement réalisé et parfaitement réussi (contre exemple l'Appollonide de Bonello) mais sans véritable intérêt autre que sociologique. Les techniques de racolage des geishas sont directes et surprennent! A noter que c'est une 4CV qui vient chercher l'une d'elles, et que enquête faite, la 4CV Renault fut fabriquée au Japon dans les années 50!!
    Kiwi98
    Kiwi98

    243 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juin 2015
    C’est une rue qui semble comme les autres, mais c’est une rue des plaisirs, honteuse, ou s’emmêlent les geishas qui sont toutes sans pareille. Réfugié dans les confins de la pudeur, « La rue de la Honte », le testament de l’un des plus grands. De l’un des plus grands des poètes, metteurs en scènes et réalisateurs de l’histoire du cinéma asiatique, Kenji Mizoguchi, un interprète de la vie, du quotidien, un grand parmi les tons gris qui façonnent sa filmographie.

    Bizarrement, « La rue de la Honte » est probablement le film le plus encré dans l’univers du cinéaste, en ne se révélant que à travers les rapports humains que tissent ensemble ces femmes, leurs corps vulgairement hachés comme de la marchandise. Dans cette rue tumultueuse, les sentiments sont soigneusement rangés, ils sont éparpillés dans des situations misent en valeur par une réalisation d’une modernité considérable.

    Les personnages gardent toujours leur dignité, leur caractère qui les définit en dehors de leurs destins respectifs. Et au coin de la rue apparaît toujours la tragédie, quelques séquences qui prêtent à rire, comme quand la femme de l’un des clients va remercier involontairement l’une des prostitués pour ses « services » auprès de son mari. Un contexte comique totalement bienvenu.

    Et loin d’un comte qui prend de haut, « La rue de la Honte » donne aussi à prouver une énième fois le talent de son géni(teur), dans cette chronique d’un bordel, Mizoguchi se dépasse littéralement et dépeint une cruauté inouïe qui se cache derrière les rapports sociaux, la violence est crue, elle est verbale notamment, mais aussi moral, comme cet enfant qui abandonne sa mère en lui criant sa haine.

    Ces femmes s’effacent, au même titre que Kenji Mizoguchi, qui s’éteint l’année même de la sortie du film à l’âge de 58 ans. Comme dira Jean Luc Godard « Le 24 août 1956 mourait à Kyoto le plus grand cinéaste japonais. Et même l'un des plus grands cinéastes tout court. Kenji Mizoguchi était l'égal d'un Murnau ou d'un Rossellini... Si la poésie apparaît à chaque seconde, dans chaque plan que tourne Mizoguchi, c'est que, comme chez Murnau, elle est le reflet instinctif de la noblesse inventive de son auteur ».
    Chris Art
    Chris Art

    71 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2014
    (...) La grande force du cinéma japonais se situe dans le fait que, de tout temps, chaque période historique marquante de l’archipel ait engendré une période faste dans sa création artistique. C’est en effet dans ses soubresauts mémoriaux les plus sombres que les plus grands noms du 7éme art ont accompagné cette difficile reconstruction identitaire. Cette « marque de fabrique » – si elle a pu pâtir de la relative bonne santé économique du pays dans les années 90 -, est en passe de faire émerger une des plus puissantes industries cinématographique depuis une dizaine d’années, suite à la crise mondiale qui touche de plein fouet l’ile. Le souvenir des Kurosawa, Mifune, Kobayashi (moins connu mais pas moins important) et autre Oshima, reste fondateur de la construction brillante de cette cinématographie.
    Dans ce même esprit, Mizoguchi appartient à ce prestigieux cercle mythique des pères fondateurs. Sa filmographie est truffée de ces films frondeurs envers cette nouvelle société nipponne, où tradition et modernité ne cohabitent que dans une difficile dualité idéologique (...)
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 221 abonnés 12 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2013
    Par comparaison à une oeuvre prècèdente de Kenji Mizoguchi, "Une Femme dont on parle", beaucoup de critiques jugèrent "La rue de la honte" comme un film trop dèprimant et d'une noirceur extrême! A tort, car Mizoguchi ètait avant tout le peintre de la vèritè et il laissait le spectateur juger seul des personnages, sans apporter, pour sa part, de jugement moral! La prècision de son travail de metteur en scène est exceptionnelle, comme son souci de vèritè! Ainsi, pour reconstituer en studio le dècor et l'atmosphère dans lesquels vivent continuellement les prostituèes, Mizoguchi n'hèsita pas à se cacher dans les haies, près de certaines maisons closes, èquipè d'une petite camèra, afin de filmer tout ce qui se passait! il put observer à son aise pendant des nuits entières et enregistrer fidèlement le comportement des prostituèes, leurs gestes, leurs sourires, leur façon de faire des avances, de marcher, de s'habiller, etc...Cette base documentaire fut largement utilisèe et stylisèe jusqu'à l'artifice! Classique incontestè du cinèma japonais où les comèdiennes sont remarquables de pudeur et de retenue, "La rue de la honte" fut malheureusement le dernier long-mètrage de ce gèant du 7ème art! La mort de Kenji Mizoguchi en 1956, fut ressentie au Japon comme une très grande perte pour le cinèma et la culture japonaise en gènèrale...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 6 avril 2013
    Ce n'est pas que je n'aime pas ce film, c'est juste que je trouve qu'il a mal vieillit, bien que le sujet soit bien traité, il y a eu des films entre temps qui ont fait bien mieux (je pense à Sion Sono), de leur conditions et qui sont bien plus proches de la réalité. Il y a une situation d'après guerre difficile pour tout le monde même pour ce métier comme on peut le voir pendant tout le film. Pas le meilleur Mizoguchi mais une bonne critique de la situation de la femme japonaise.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    94 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2012
    Ce n'est ni un tableau complaisant, ni une condamnation de la prostitution que dresse Mizoguchi dans son tout dernier film. Mais, fidèle à ses films précédents, il s'attache à décrire des personnages en proie à une situation dramatique, le plus souvent croupissants dans une pauvreté dévastatrice, qui les conduit ici à la prostitution, voire à la folie et au suicide. Mizoguchi tourne autour de quelques prostituées et observe l'impact qu'a leur condition sur leur entourage (parents, enfants) et sur elle-mêmes. Son constat est ainsi que ce n'est pas tant la prostitution qui est un vice à combattre et à supprimer, mais la pauvreté elle-même, dans cette société japonaise meurtrie de l'après-guerre.
    Chacun des portraits est touchant à sa manière : la maman qui fait honte à son fils, la jeune mère de famille dont le mari est au chômage, la fille de riche attirée par le vice... C'est parfois très pathétique, mais jamais mièvre chez Mizoguchi : les lents mouvements de caméra toujours, on tourne dans la maison du "Rêve", on se rapproche des femmes, on s'éloigne d'elles, on rentre jusque dans l'intimité de leur vie, mais jamais on ne les juge. Et c'est sur cette dernière tragédie sociale, sur ce plan d'une jeune fille effrayée de ce qu'on ne voit pas, n'osant l'interpeller franchement et se réfugiant dans les ténèbres, c'est sur ce plan que se clôt l'une des plus belles carrières du Cinéma, celle d'un immense cinéaste japonais, Kenji Mizoguchi.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    131 abonnés 676 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2017
    L'oeuvre monumentale de Kenji Mizoguchi s'achève en beauté avec «La Rue de la Honte»! Le film vaut le coup d'oeil rien que pour Machiko Kyô (l'inoubliable interprète de «Rashômon») : fascinante dans un rôle complexe, elle crêve l'écran dès sa première apparition. Mais quand on sait qu'il s'agit en plus d'un long métrage de Mizoguchi, qui plus est son dernier, regarder «La Rue de la Honte» c'est avoir la chance de contempler le talent à l'état pur, une maîtrise cinématographique sans égale, point d'orgue d'une carrière exceptionnellement riche et brutalement arrêtée par la mort du cinéaste. Il est troublant de constater que son art n'avait en rien perdu de son génie après plus d'une centaine de films réalisés, s'offrant même le luxe de défricher des territoires inconnus : Mizoguchi a en effet choisi pour une fois un sujet contemporain (la loi contre la prostitution allait réellement être votée), il n'hésite pas à employer de la musique « électronique » dissonante, et son style rejoint celui d'Akira Kurosawa et de Masaki Kobayashi dans ce mélange de critique sociale, d'humanisme prononcé et d'esthétique recherchée. Formellement, bien que moins poétique que certaines de ses oeuvres, le film est parfait. Le cadrage, la mise en scène, le montage, la photographie... Ajoutons à cela un propos dense et fort, des personnages attachants brillamment écrits, une interprétation sans failles, et nous obtenons l'un des sommets du cinéma mondial. Un pur chef-d'oeuvre, apothéose de l'un des plus grands cinéastes ayant jamais existés. Une merveille. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
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