Une maison Tellier japonaise où la vie se déroule entre tristesse et résignation. La loi est représentée par l'homme qui apparaît au début et à la fin. Mais au final c'est le métier qui gagne en étant un "métier social "
Pour son dernier film, Mizoguchi met en scène une chronique sensible et parfois cruelle sur la (sur)vie quotidienne de pensionnaires d’une maison de passe, desservie par une multitude de personnages et d’histoires parallèles plus ou moins intéressantes qui rendent l'ensemble pas très attachant ni captivant.
Mon premier film que je regarde de Mizoguchi et paradoxalement, c'était son dernier. Très nouveau pour moi de découvrir un cinéma très différent du cinéma américain ou européen. Quelle surprise ! Dès les premières secondes, on comprend vite le style du réalisateur. C'est ce qui démarque le plus dans son film avec une histoire bonne dans son ensemble. Des sujets que le réalisateur avait déjà utilisé par le passé (comme la prostitution). Même si ce film est loin d'être son meilleur, le film en soit est assez unique comme la plupart de ses films
Ce n'est pas que je n'aime pas ce film, c'est juste que je trouve qu'il a mal vieillit, bien que le sujet soit bien traité, il y a eu des films entre temps qui ont fait bien mieux (je pense à Sion Sono), de leur conditions et qui sont bien plus proches de la réalité. Il y a une situation d'après guerre difficile pour tout le monde même pour ce métier comme on peut le voir pendant tout le film. Pas le meilleur Mizoguchi mais une bonne critique de la situation de la femme japonaise.
(...) La grande force du cinéma japonais se situe dans le fait que, de tout temps, chaque période historique marquante de l’archipel ait engendré une période faste dans sa création artistique. C’est en effet dans ses soubresauts mémoriaux les plus sombres que les plus grands noms du 7éme art ont accompagné cette difficile reconstruction identitaire. Cette « marque de fabrique » – si elle a pu pâtir de la relative bonne santé économique du pays dans les années 90 -, est en passe de faire émerger une des plus puissantes industries cinématographique depuis une dizaine d’années, suite à la crise mondiale qui touche de plein fouet l’ile. Le souvenir des Kurosawa, Mifune, Kobayashi (moins connu mais pas moins important) et autre Oshima, reste fondateur de la construction brillante de cette cinématographie. Dans ce même esprit, Mizoguchi appartient à ce prestigieux cercle mythique des pères fondateurs. Sa filmographie est truffée de ces films frondeurs envers cette nouvelle société nipponne, où tradition et modernité ne cohabitent que dans une difficile dualité idéologique (...)
La rue de la honte est le dernier film de Mizoguchi. Se déroulant à l'époque contemporaine (année cinquante) c'est la chronique d'une maison de geishas, (un bordel japonais, à vrai dire), avec les histoires de ses pensionnaires genre Maison Tellier. C'est superbement réalisé et parfaitement réussi (contre exemple l'Appollonide de Bonello) mais sans véritable intérêt autre que sociologique. Les techniques de racolage des geishas sont directes et surprennent! A noter que c'est une 4CV qui vient chercher l'une d'elles, et que enquête faite, la 4CV Renault fut fabriquée au Japon dans les années 50!!
Un bon drame psychologique particulièrement éprouvant ; avec, de plus, un aspect fort aigu ( sinon presque actuel )de cette maison au sujet de ses protagonistes perfectionnistes jusque dans leur travail !..
C'est trop léger à mon goût. le film est bon, mais on a l'impression d'effleurer les problèmes seulement. j'aurai préféré voir plus de dialogues, plus d'explications, de mieux comprendre la psychologie des personnages, de leurs souffrances, leurs occupations le matin etc. Malgrè ces défauts, le film reste bon.
Endormissant tout de même, mais qui respecte grandement les règles du cinéma, avec un bon cadrage (surcadrage même) et un noir & blanc très correct. On découvre la vie dans un bordel du point de vue des prostituées japonaises, et c'est nouveau. Les actrices et acteurs sont malheureusement pas exceptionnels et on remarque que les textes sont "lus" plus que "joués".
Une analyse extrêmement fine des relations humaines à travers la prostitution. Que ce soit la prostitution vis à vis de l’état, des clients, des familles, des prostituées elles mêmes... Un tableau compatissant mais qui fait froid dans le dos.