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    Manon des Sources
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    4,1
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    16 abonnés 1 727 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mai 2024
    L'instituteur joué par Raymond Pellegrin est le regard de Pagnol et du spectateur sur le petit monde provençal du cinéaste. Il est l'étranger et parfois le candide, mais il est aussi la voix de la raison et d'une certaine façon de la maturité face aux enfantillages et croyances de ses concitoyens, capables du meilleur comme du pire. Ainsi que le révèle l'histoire de Manon des sources et celle racontée -et non filmée, contrairement à la version ultérieure de Claude Berri- de son père Jean de Florette
    On la connait par coeur l'histoire malheureuse du bossu Florette, s'improvisant paysan mais spoiler: ruiné puis tué à la tâche parce qu'un certain Ugolin, par intérêt, a tari sa source, parce que les villageois, par principe, n'ont jamais révélé au bossu l'existence de cette source.
    Ce coupable secret que n'ignore plus Manon devenue adulte et que découvre par fragments l'instituteur fait l'objet d'un long film en deux parties, volontiers digressif mais toujours savoureux.

    Le film est constitué de longues scènes que la faconde toute méridionale des personnages et des comédiens, l'art du dialogue et de la formule de Pagnol tirent constamment vers la comédie en dépit de l'idée dramatique initiale. Une comédie qui n'est ni de mouvement ni de situations mais entièrement dédiée à la rhétorique du Midi. Pagnol aime ses personnages, ces gens du Sud doués d'humour, chaleureux, expansifs; il les aime malgré leur mesquinerie paysanne et une puérilité qui les ont conduit jadis à une façon de spoiler: crime collectif
    . Cette ambivalence ne nous échappe pas mais ne nous les rend pas moins attachants, d'autant que faute avouée est à moitié pardonnée. L'acte de contrition, à la fin, devant Manon et l'instituteur, est sincère.
    Enfin, on notera dans ce film rempli de belles séquences le numéro passionné de Rellys spoiler: (Ugolin repentant et amoureux fou de Manon
    ), dans la tentative désespérée de se justifier face à la belle Manon et aux notables du village.
    Lu Bu
    Lu Bu

    3 abonnés 168 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 décembre 2023
    le film est assez bien construit pour que l'on ne s'ennuie pas, intéressant de voir la mentalité vis-à-vis des femmes à cette époque et celle d'aujourd'hui
    Topaze87
    Topaze87

    6 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 juillet 2023
    Marcel Pagnol réussit là un film en deux parties exceptionnel. Un tour de force réussi sans tête d'affiche de l'époque au niveau des acteurs mais avec l'appui de ses seconds rôles habituels auquel il adjoint Raymond Pellegrin.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    213 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2023
    Ca me gêne, croyez-moi, de donner seulement 3.5 étoiles à ce film qui mériterait au moins une demi-étoile en plus, mais après avoir vu (et revu) aussi bien ce film que les deux films de Berri sortis en 1986 (et qui se basent sur le doublé de romans écrits par Pagnol après qu'il ait réalisé son film, car à la base, c'est un scénario de film que cette histoire, qui fut transformée en roman), force m'est de constater que la version originale, ce long film de 1952 réalisé en deux parties, est inférieure à celle de Berri. D'abord, Jacqueline Pagnol (femme de Pagnol), qui joue Manon, n'est pas super convaincante, entre son sourire "ultra brite" perpétuel et sa coupe de cheveux de Parisienne (sans parler de sa gouaille qui fait plus parigote que provençale), elle peine à convaincre qu'elle a quelque chose à venger. Ensuite, le ton général du film, assez humoristique parfois, au détriment de la noirceur (assez atténuée, donc) de l'histoire. spoiler: Quand Ugolin finit par se pendre, un des personnages dit quelque chose comme les arbres donnent des fruits curieux, cette année, ce qui est assez léger, compte tenu de la gravité de la situation.
    Le personnage du Papet n'est ici qu'un personnage secondaire sans grande importance, seul Rellys, dans le rôle d'Ugolin, tire clairement son épingle du jeu, pas la peine de voir où Daniel Auteuil ira chercher son inspiration pour son interprétation du rôle dans les films de Berri.
    Bon, après, il faut aussi reconnaître que le film, pour son époque, a vieilli, c'est normal, mais reste hautement fréquentable, et est même sans aucun doute une des réussites (tardives) de Pagnol. Il conserve un charme évident. C'est certes long (3h20 ; en deux parties, certes, mais 3h20 quand même ; après, les deux films de Berri sont, à eux deux, plus longs encore...mais semblent plus courts), mais il fallait bien ça pour aborder une histoire pareille, même si ce n'est ici qu'un brouillon de ce que deviendra "L'Eau des Collines" (titre du diptyque romanesque).
    Hotinhere
    Hotinhere

    447 abonnés 4 792 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2023
    Un drame provençal pagnolesque sur fond de culpabilité, vengeance et rédemption, servi par des des personnages attachants, baignés de gouaille méridionale savoureuse.
    Patjob
    Patjob

    25 abonnés 560 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2022
    La première partie de ce diptyque, « Manon des sources », consiste d’abord en deux très longues scènes, la discussion sur la terrasse du bistrot du village, qui plante les différents personnages, et le « procès » improvisé, qui valent par le texte de Pagnol, truffé de bons mots savoureux et par l’interprétation des différents acteurs (hormis Raymond Pellegrin dans le rôle de l’instituteur, qui surjoue et verse dans un excès peu dans le ton du reste). Le film s’envole avec l’apparition de Ugolin, personnage aussi attachant que mystérieux, et dépasse alors le cadre théâtral restreint pour devenir objet cinématographique.
    La seconde partie est plus dramatique, et les secrets du passé sont mis à jour. Le texte de Pagnol est aussi plus profond. Ainsi le grandiose prêche du curé en chaire, son fin discours à Manon un peu plus tard, ou les émouvantes contritions de certains villageois. Une histoire puissante et touchante, au symbolisme profond, à laquelle il manque, pour ceux qui connaissent la version de Claude Berri, le point d’orgue de ce drame que constitue la bouleversante révélation faite au « Papet ».
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 419 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 décembre 2022
    Ce film avec cette histoire d'eau, et de source, fonctionne toujours, il a vieilli et devant le dyptique plus connu de Berri celui de Pagnol, réalisateur, a été un peu oublié. Néanmoins, c'est une bonne idée de voir cette version, peut-être plus proche du texte original, avec les acteurs de l'époque, dont J. Pagnol, la muse de Pagnol, Pellerin en instituteur, Poupon dans le rôle du Papet et Rellys dans celui d'Ugolin. Ca sent fort le sud, il faudrait presque mettre les sous-titres, ils le sont d'ailleurs lorsqu'on parle Provençal mais pas tout le temps. C'est plus théâtral que chez Berri, il y a beaucoup de dialogues donc on ne peut pas comparer les deux versions. La musique à l'harmonica est présente aussi dans la version originale de Pagnol mais ça n'a pas la même mélodie. Bref, autant voir les deux versions et apprécier les deux différemment.
    soulman
    soulman

    70 abonnés 1 164 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 décembre 2022
    "Manon des Sources" n'est pas le chef-d’œuvre de Pagnol : trop long et trop bavard, ce diptyque souffre de la comparaison avec des films plus dépouillés comme "Regain" et "La femme du boulanger". Malgré tout, on est ici bien au dessus de l'univers recréé par Claude Berri, où Auteuil et Montand sont aussi convaincants que les frères Préboist dans "Les Planqués du régiment". On retrouve en effet la Provence chère à l'écrivain, où le moindre chant de cigale sonne juste et où le drame qui se joue devant nos yeux bénéficie de la justesse de ses interprètes, au nombre desquels Rellys, Poupon, Sardou et Blavette. Sans oublier Jacqueline Pagnol, l'épouse et muse du réalisateur, dont la beauté illumine les garrigues.
    Certaines scènes sont particulièrement réussies, comme - au début du film - celle du "procès" et - au milieu de la deuxième partie - celle chez l'instituteur de la confrontation de Manon aux villageois responsables de la tragédie.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    960 abonnés 4 887 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2022
    Il est intéressant de voir ce diptyque Manon des sources puis Ugolin.
    Et de le comparer à son adaptation moderne des années 80. Car c'est celle-là qui est quand même plus connue.
    Pagnol c'est superbe c'est vrai. Des élans poétiques , des romances contrariées et puissantes.
    Ici il faut accepter un conteur plutôt littéraire et une Manon très civilisée. Elle n'est pas du tout comme E. Béart qui ne souriait jamais.
    Berri était davantage descriptif alors que Pagnol dépeint avec les mots. Ce qui fait que cela peut être un peu long parfois dans les dialogues. Mais c'est toujours d'une qualité superbe.
    Tardyluna
    Tardyluna

    3 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 décembre 2022
    Revu hier soir pour mon plus grand bonheur. Un chef-d'oeuvre, oui. Acteurs tous magnifiques, galéjades provençales (j'ai adoré en particulier le prêche du curé dans sa chaire), qualité de l'image et du son incroyable (les acteurs savaient articuler en ce temps...). Ce film n'a pas pris une ride. Merci Monsieur Pagnol.
    freddy bacquet
    freddy bacquet

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 décembre 2022
    J'adore Pagnol mais je pense que c'est le plus mauvais film qui est tourné
    Cela n'a rien a voir avec le Manon des Sources de Berry qui lui est un chef-d'œuvre
    Coralie M.
    Coralie M.

    2 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2020
    Je ne suis pas fan habituellement des films en noir et blanc mais cette version est très bien tournée et très agréable à regarder. Elle diffère de l'autre et m'a fait repenser au livre, ce qui est logique, puisque tournée par l'auteur. Jacqueline Pagnol fait une Manon fraîche et sauvage qui plaît beaucoup. Criant d'authenticité, et des passages très drôles !
     Kurosawa
    Kurosawa

    525 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 août 2018
    Marcel Pagnol opte pour une construction en blocs et en deux parties ("Manon des Sources", "Ugolin") sur près de quatre heures pour dévoiler une histoire terrible, un drame néanmoins traité avec une légèreté inattendue, surtout si l'on a déjà vu avant les films de Berri. L'émotion qui parcourt cette oeuvre tient moins aux différentes tonalités employées qu'à l'intensité du verbe, à l'authenticité d'un phrasé qui dévoile des caractères, qui confronte l'ouverture d'esprit de l'étranger à l'hypocrisie du local. Sous le soleil de ce petit village de Provence où l'on s'amuse avec des bons mots, où l'on jure sur Dieu alors que l'on ne va jamais aller à l'Eglise – une part comique qui, si elle est quelque peu répétitive, reste très plaisante – règne une figure ravagée, celle de Manon, jeune fille sauvage inégalement jouée par Jacqueline Pagnol, plus à l'aise dans le registre dramatique, qui va venger sa famille, par les gestes puis par les mots. Ce personnage sombre reste toutefois longtemps en retrait, un choix d'écriture qui empêche le film de s’élever davantage, celui-ci préférant désamorcer la noirceur et refusant d'épouser pleinement un lyrisme qui lui tendait pourtant les bras, même si "Ugolin" atteint par fulgurances une belle puissance sentimentale. Une réussite dans son ensemble qui vaut avant tout pour la qualité de ses dialogues et de son interprétation.
    Pascal C
    Pascal C

    7 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2018
    Pagnol est un auteur génial, qui a su s'entourer d'acteurs inoubliables (Raimu, Fernandel, et ici le formidable et injustement oublié Rellys.) Ce qui est absolument stupéfiant dans ce film, c'est la performance CATASTROPHIQUE de l'actrice du rôle titre, Manon : Elle pue le savon , le maquillage, le salon de coiffure, l'accent bourgeois parigot et la trentaine passée,elle balance un corps bien dodu et un port de tête bien satisfait d'elle même . Bref tout le contraire de ce que nous raconte l'histoire: Une petite sauvageonne qui n'a jamais quitté ses collines provençales, qui sort de l'adolescance et qui crève de faim et de rancœur. Comment Pagnol a t'il pu laisser passer ça? Comment? Voyons le nom de la bougresse....Ah... Pagnol, quelle coïncidence! Alors j'adore Pagnol, mais gâcher son art pour coucher avec cette gourde sans talent, ça mérite une bonne torgnole, Monsieur Pagnol. Que vous l'épousiez , parfait mais pourquoi gâcher un chef d’œuvre pour la faire jouer? Bon sinon le film reste réussi et plaisant malgré tout. Mais comme disent les marseillais : Put... de Manon!
    Mathéo Feray
    Mathéo Feray

    7 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juillet 2018
    Il est assez amusant de visionner '' Manon des Sources '' de Marcel Pagnol, prémisse du fabuleux diptyque romanesque qui devait être publié en 1963, onze ans après la sortie du film. Les personnages, plus authentiques que jamais, évoluent sur une scène que le réalisateur a voulu grandeur nature. Chaque événement est filmé selon les codes du théâtre, ce qui explique la longueur ahurissante des dialogues. Les figures de cette histoire provençale (popularisés en 1986 dans les films de Claude Berri) nous apparaissent ainsi sous un jour nouveau...Jacqueline Pagnol nous offre une Manon espiègle et bavarde. Quant à Rellys, il entre dans la peau d'un Ugolin plus vénal et sinistre, mais pas moins bête pour autant ! De son côté, Henri Poupon donne du Papet la vision d'un gâteux moqueur. Les rapports entretenus par les personnages sont bien différents de ceux qu'on pouvait voir dans les deux fameux films de Berri. Ugolin, par exemple, agit indépendamment de son oncle mais se laisse volontiers manipuler par Manon, cette dernière n'hésitant pas à lui adresser la parole et ce avec cynisme et mépris. Le bossu, lui, n'intervient jamais, sinon sous forme de fantôme, étant donné que le récit est postérieur à sa mort. Aujourd'hui, '' Manon des Sources '' est presque tombé dans l'oubli. Exaspérant quand on sait que ce film fait partie intégrante de notre patrimoine...
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