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    Les Forbans de la nuit
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    JoeyTai
    JoeyTai

    18 abonnés 430 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2021
    Film d'excellente facture à plusieurs titres. D'abord, tous les personnages sont très travaillés et recèlent une vraie profondeur, rendant leur parcours chaotique passionnant à suivre. Ensuite, un fatalisme certain se dégage : le "héros", joué avec talent par Richard Widmark, semble irrémédiablement attiré par des voies souvent hasardeuses et toujours dangereuses. Plus il se débat comme un diable, plus il s'enfonce. Ce petit escroc se voit plus grand qu'il ne l'est. Au moment où tous les éléments semblent enfin s'aligner, un accroc vient ruiner au dernier moment toute son affaire. Les rapports sociaux sont montrés dans toute leur férocité, avec d'un côté les exploitants, ici sous la forme de l'impitoyable Nosseross, de l'autre des exploités, dont on peut voir la détresse si ce n'est la misère durant tout le film. Chaque personnage perd quelque chose. spoiler: Quand à ceux qui s'accrochent trop à leurs illusions, ils perdent la vie, que ce soit Harry Fabian ou Gregorius.
    Très sombre, ce film est extrêmement bien interprété et remarquablement mis en scène. Une réussite.
    jean-marie r
    jean-marie r

    3 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 août 2020
    Grand film. Disons-le tout net, ce qui me stupéfie dans ce film est la scène du combat entre le lutteur retraité et la jeune brute.
    Cette scène est pour moi une scène d'anthologie, qui a sa place facilement dans les dix plus grandes scènes du cinéma.
    Cette scène, suivie de la mort du vieil homme, m'arrache des larmes. On y trouve, il me semble, une dimension quasi philosophique, artistique et émotionnelle extraordinaire. C'est le triomphe de l'art, de l'intelligence, de l'exigence, de la science du combat, et même de l'honnêteté sur la fausse monnaie, sur la force et la violence brutes, primaires, sur la barbarie. Et on y voit, filmée d'une façon extraordinaire, la victoire du vieux, par son savoir et l'amour de son art, sur la brute, pourtant avantagée par sa force et par sa jeunesse. Un autre aspect très beau est la relation père fils (bien que le fils soit un gangster), montrée avec une justesse et une pudeur comme rarement au cinéma. Cette relation prend même une autre résonance si on pense que Jules était le père de Jo, disparu plus tard prématurément, avec qui il avait un lien très fort.
    Patjob
    Patjob

    22 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2020
    Le film commence et se termine par une poursuite (d'anthologie la seconde). Harry est poursuivi par les victimes de ses différentes arnaques, et finalement par la réalité qui se rappelle toujours à lui et le rattrapera. Ce film noir sans police, sans détective, sans crime et (presque) sans gangster est pourtant un classique du genre. Les délits relèvent ici de l'arnaque et de la combine. Dans le monde interlope de la nuit Londonienne, un petit escroc est obsédé par la réussite, la fortune et le pouvoir ; et comme dans le monde du jour, il va se heurter au système et aux différents pouvoirs en place, infiniment plus forts que lui. C'est un film sur la perte des rêves et des illusions, magnifié par une interprétation mémorable de Richard Widmark et une superbe photographie en noir en blanc aux accents expressionnistes et baroques. Dommage que la courte partie consacrée aux difficultés et stratagèmes du montage du combat, et plus encore l'interminable corps à corps entre Gregorius et l'étrangleur ne soient pas au niveau du reste de ce grand et tragique film noir.
    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    18 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2019
    A cause de la « chasse aux sorcières » anticommuniste dans le cinéma américain, à la fin des années 1940, Jules Dassin est obligé de s'exiler en Europe en 1949, où il tourne les Forbans de la nuit. A cette époque les chefs-d'oeuvre du film noir sont des films américains comme La Griffe du Passé de Jacques Tourneur, La Grande Evasion de Raoul Walsh ou Le Grand Sommeil d'Howard Hawks, et il était inconcevable peut-être pour un film qui était avant tout destiné au public américain que tous les acteurs aient l'accent britannique. Le tour de force de Jules Dassin est d'imaginer une distribution internationale avec un melting-pot d'accents (l'anglais populaire des faubourgs, l'accent américain et les divers accents d'Europe centrale) qui se mélangent et créent irrémédiablement un style unique au film. Jules Dassin a réalisé un film très maîtrisé avec notamment un grand sens du cadrage, La photo de Max Greene (qui n'est autre que le directeur de la photographie allemand, Mutz Greenbaum) est particulièrement réussie, avec les contrastes entre et blanc, sauf pour une scène où le personnage d'Harry Fabian, téléphone dans une cabine publique. Un plan semble avoir été filmé à la tombée de la nuit dans la pénombre, et le plan juste suivant dans la nuit noire. C'est dommage ! Richard Widmark dans son rôle de minable est particulièrement convaincant. Dans une séquence son rire sournois rappelle étrangement le rire du Joker dans la série des Batman. On pourrait se demander si le rire du Joker ne vient pas du rire de Richard Widmark dans les forbans de la nuit ? On retrouve aussi Herbert Lom qui sera surtout célèbre pour son rôle du commissaire Dreyfus dans la série de la Panthère rose de Blake Edwards. Enfin Jules Dassin a parfaitement compris que cela faisait longtemps que Gene Tierney ne pouvait plus jouer dans le registre de la vamp (la femme fatale du film noir) donc il en a fait une espèce de maîtresse maternelle assez aseptisée. D'ailleurs le personnage de Googie Withers, est nettement plus intéressant.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    82 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2019
    Après New York (La cité sans voiles, 1948) et San Francisco (Les bas-fonds de Frisco, 1949), Jules Dassin met en scène de véritables décors urbains, en l’occurrence, ceux de Londres. Forcé à l’exil par le maccarthysme, le cinéaste s’installe dans la capitale anglaise et tourne en 1950 Les forbans de la nuit qui ne sera distribué aux États-Unis que très tardivement.
    Le titre original du film, Night and the city, est celui du roman noir de Gerald Kersh dont le scénariste Jo Eisinger assure ici l’adaptation. Un titre original pertinent car il rend compte de deux caractéristiques du film. En effet, Soho, le quartier labyrinthique de Londres, accueille les scènes tournées en extérieur et exclusivement nocturnes. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    this is my movies
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    632 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2018
    Exceptionnel film noir signé par un J. Dassin alors exilé plus ou moins de force suite aux débuts de la chasse aux sorcières à Hollywood. Son ami Zanuck lui confie tout de même un scénario en or, avec R. Widmark et G. Tierney en tête d'affiche, le tout en lui laissant les mains libres pour clore sa trilogie des bas fonds des mégalopoles. Avec ce personnage shakespearien en diable, Widmark signe une performance remarquable, peut-être l'une des plus abouties de sa carrière, avec toujours ce sourire inquiétant, couplé à un regard à la fois enfantin et carnassier. Manipulateur et marionnette à la fois, ce pauvre bougre qui poursuit une quête naïve et puérile ne trouvera rien d'autre spoiler: que la mort
    , en dépit de l'amour ou de l'amitié que pourront lui porter différents personnages. La mise en scène oscille donc entre expressionnisme onirique et réalisme documentaire, marque de fabrique de son auteur, alors très en phase avec le néo-réalisme italien (et devançant ainsi la Nouvelle Vague, Dassin émigrant en France juste après ce film). On regrettera juste le tout petit rôle de G. Tierney, pas assez présente à mon goût et dans un rôle presque mineure (mais toutefois important pour le rôle de Widmark). A signaler aussi un combat entre lutteurs éprouvant, étouffant et viscéral, pour un film noir de chez noir. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    528 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2017
    Ce n’est pas le plus parfait des films noirs à cause de détails contestables mais c’en est assurément le prototype. Il contient tout ce qui est particulier au genre : plans éloignés du classicisme tout en restant pleinement cinématographiques, séquences nerveuses, décors naturel exceptionnel (ruelles sombres, cours, escaliers, bord de la Tamise et la nuit de bout en bout), une femme fatale cachée et un héros maudit générant le malheur partout ou il passe, des personnages secondaires à la limite de la caricature, de la passion égoïste avec en plus une forte histoire d’amour père/fils. C’est aussi un film fait sur un acteur Widmark qui se démarquera plus tard de ces rôles de composition exacerbés en fréquentant les plus grands réalisateurs américains. Que l’on apprécie ou pas ‘’les forbans de la nuit’’ demeure une référence incontournable pour tout cinéphile. Rien de plus évident pour comprendre facilement l’importance d’une mise en scène qui saute aux yeux ici et savoir l’apprécier ailleurs quand elle est plus subtile.
    soulman
    soulman

    70 abonnés 1 157 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 mars 2017
    Une oeuvre maîtresse de Dassin, peut-être son plus beau film noir, admirablement interprété par Widmark, Francis Sullivan, Googie Withers et Gene Tierney. Les décors prennent une place importante au fil du récit et plusieurs scènes d'anthologie ponctuent son déroulement : spoiler: le combat dans la salle d'entrainement, la poursuite du héros dans une zone d'entrepôts, la trahison d'un ami qui lui offre l'hospitalité et la scène finale au bord de la Tamise
    .
    Magnifiquement photographié, "Night and the city" reste un modèle du genre.
    BMWC
    BMWC

    74 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2015
    Tournage en extérieurs dans un Londres labyrinthique et sordide, belle photographie noire et blanc expressionniste, interprétation nerveuse de Richard Widmark, et bien sûr final désespéré : juste avant de quitter définitivement Hollywood, Jules Dassin lui a laissé un parfait modèle de film noir.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 581 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2015
    Harry Fabian, petite frappe des bas fonds de Londres, sans cesse à la recherche d’un gros coup décide de se lancer dans l’organisation de combats de lutte. Mais le marché est cadenassé par un grec qu’il va falloir contourner. Harry ne semble pas avoir les reins assez solides pour une telle entreprise.
    Jules Dassin signe ici un de ses plus grands films. Il filme le Londres labyrinthique, ses allées sombres, ses appartements miteux et ses arrières cours inquiétantes sièges d’une faune bigarrée et menaçantes composée de faux mendiants, de vendeurs à la criée, petits malfrats, trafiquants, voleurs, rabatteurs… On est loin de l’image d’Epinal de l’époque d’un Londres toujours cossu et bourgeois ; c’est une première. Pour le rôle principal de son film, il s’appuie sur un acteur qui marquera les 50’s ; Richard Widmark. Il joue un anti héros, un looser invétéré. Toujours à la recherche d’un bon plan, il est en fait un escroc assez minable. Pas très rusé mais roublard, il pense toujours avoir trouvé l’idée de génie pour faire du fric facile et être reconnu comme un cador ; mais çà ne marche jamais. Très vite, voire même dès la très belle scène de poursuite à pied dans la nuit de Londres, on comprend qu’Harry court surtout après… sa perte. Beaucoup d’aplomb, il fonce tout le temps à 100 à l’heure sans prendre de recul ; irresponsable ou malchanceux, il va dans le mur. Et Widmark tient à lui seul tout le film par son interprétation prodigieuse. Il confère une dimension Shakespearienne au personnage, pathétique et tragique. Son jeu basé sur la frénésie, la fébrilité et l’énergie le transforme en boule de nerf emportant tout sur son passage. Un grand enfant très turbulent plongé dans un monde d’adulte dont les codes vont très vite le rattraper. La belle Gene Tierney joue le contrepoint, sa femme douce, raisonnable et posée. On aurait aimé qu’elle soit dotée d’un rôle plus important et à sa mesure. Au contraire, Dassin choisit de nous montrer deux autres histoires (Les Nooseroos & Gregorius/Kristo) afin de dresser un tableau fidèle des bas fonds de Londres. Mais une de ces histoires participe tellement peu au fil de rouge de l’histoire qu’on aurait aimé qu’il se concentre plus sur le couple. La scène de lutte aussi avec le papy de 70 ans est un peu longue et pas très crédible.
    L’intérêt du film porte alors essentiellement sur les épaules d’un Widmark insaisissable bien capté par la caméra, le montage et la mise en scène deDassin.
    A voir pour les passionnés des grands films en noir et blanc
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    943 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2015
    Je suis pas du tout fan de sports de lutte en général et au cinéma en particulier mais ici ils sont un prétexte pour un film noir très réussi. Un homme essaie de faire des combines derrière le dos d'un autre qui lui veut se venger. C'est excellent et captivant. À l'issue du seul combat du film (dans le dernier 1/3 du film) l'action s'intensifie et se resserre. Vrai film noir avec son lot de femmes trahies et de poursuite.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 février 2015
    pour moi, le cinéma de jules Dassin, c'est un peu comme la moussaka de son pays d'origine. C'est lourd pas subtil du tout, mais c'est bon quand même.La mise en scène est lourdement appuyée et sur dramatisée (ces plans répétitifs ou le héros court dans les bas fonds...)Richard Widmark sur joue et les ficelles sont trop grosses pour être crédibles. Et pourtant on finit par se laisser prendre par le film et certaines scènes marquantes restent en mémoire (notamment la scène de lutte gréco romaine et la scène finale).Au final,un film qui mérite d'être vu même si à mon avis, on est très loin du chef d'œuvre annoncé....
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    78 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2015
    Dans ce magnifique film noir réalisé à Londres, Jules Dassin nous brosse le portrait de Harry Fabian, petit truand en recherche permanente d'argent pour monter de chimériques combines. Et, comme l'évoque le très beau titre original, Night and the city, le film nous plonge dans les bas-fonds de la capitale britannique où trafics en tous genres pullulent dès la nuit tombée. La mise en scène, la lumière sont superbes, et les acteurs Richard Widmark – qui incarne un personnage à la fois médiocre et attachant – Gene Tierney et Googie Withers nous offrent des prestations magnifiques.
    halou
    halou

    105 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2015
    Indéniablement un excellent film et rivalisant largement avec les classiques du genre. Sombre dans les images, mises en valeur de façon judicieuse, sombre dans son scénario mais réaliste pour sa vision de l'univers décrit, le film tient en haleine sans soucis. Les acteurs et évidemment Widmark sont excellents, le scénario habile mais peu être trop facile par moment, la réalisation poussée.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 octobre 2014
    Chef d'oeuvre oui !
    J'ai terminé mon cycle Dassin sur ce film, quelle beauté, widmark, londre, la nuit, la loose, le désespoir...Le summum du noir.
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